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diftiqueNoUe pluit totâ . èc mit au delfous ce$
binq vers : : / . 0 0
Hos ego'verjîcülés Jeci > tuTit aller 'honores. c '
Sicyqsnon vobis n^dificatis a-yes. ...
i SicVos nonvobis‘Seller cvferüisoVes. -1 -
. Sic vos non y obis ÂefljjiGafis.. flp.es.\ ,r . ,
Sic vos non voiis fertls arkitrà hovèsi
^ Ils Servirent à-faire connoître le yéiitafrie au- 1
teur de i! épigramme., & à /cppy/ir.de. confufiqp
lé plagiaire.
_ Mécènes le favori d’Augufte-i fut le pratëétëur
& l’ami de- Vifgik. Il lui dorinâ1 tOiries;> fortes
d accès auprès d’Auguljte,; -MLàis Yirgil^^p^ ce
trait feu! frit fon, éloge > ne profita dès premiers
momens de fa faveur,. què»pour Faîre cohtioitre
le mérite naiffant du jeunç/Horaçe. ^irgiïe^ vit
dans ce jeune poète un gépie; propre à reulfir
cou r, & ne craignit point de le dohiiei| enfa^ér-
fonpe un. rival dangereux.
. • , . . . . • Optimus ohm ; -
.Virgilius t pofi hùnc-Varius dix ère qiiid ejffenu "
Le bon Virgile , dit Horace, à Méc^pq^daps
une dé ïes odes, & enfuite-,jTarîus voijs,$fen^
qqî j ’étpis.. . , . i j & r -:to;
On peut remarquer ique. ViPgite[fut riêmfeùlé-*
mefit lami • d’Hotace '5 -mais?*enèptë 3ë rGàIiüs 3
de Pollion & de tous ceux :qui avèîèrit qüelquë
réputation dans les belles-lettres. Perforine n’étoit
pîus.réfervé que lui lorfguspn fattaquokr Un cerr
min F Ïh ftu sb e l efprit decour,_ prepoit plaifif à
lagacer contïnuèifêmént' dans la conversation, à
lui faire monter le rouge au vifage, a' lé railler
jufqu’ en.prjTençed’ Auguife-. «. êtes.:inuet,
lui dit-if un jour } . & quand vous auriez une
lang-uèv Vous ne vous défendriez pas- nireux ».
Virgile piqué fe contenta de répondre : «= Mes
buvragés parlent pour moi ». Aligüfte- applaudit
à la répartie, 8% dit à- Fibftus t «•STVoüs-‘Co‘n-
noifliez l ’avantage du filencé, votfS'iè-gàrdériez
toujours ??* „ j 1 j
■çC'orftifieius, antre Zoïlè, dé'chhwt Virgile. On
en avertit le poète-qui répoîfditfimplëmÉfrÉ : à Cor-!
nificius m’étonne/ ne l’ai jamais ôffenfe; jéuë
le haâs* point. MaïsMtfaut que'Pâ'ni'fte p’oité ënvie
à l’ artifte, & le poète au poète» Jè> ne rrfe vèngv
de mes - ennemie qu’ëïi ' m'étjàirknt pàrMècrr fc-rif
tique - r •>: r'O'.oi'^ : 1 U -«»cw c-.*a
Le feul trait, qç^àfÿjre.que . fôjfoit .péri
mis eft celui/cî: _.v . !.. ,
Oui Bavium nonydrtp amet tïCa carthina f M&yi;
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B.iviité« Mævuïs,‘critiques fùbà!tjernes> avoient
de plus cherché à jetter du ridicule fur Virgile y
en pafoduht p'lufifeurs de les vers.
L’empereur A ugulVe falfoit foùven^ affeoir Vir~
gile aiiprè$ de ïuU" ^/préiiôit plaifir à, lui entendre
. r^ci^er. fes> poëiïes., Lorfque "le poète. paroifr
foit un peu fatigué , Mécène prenoit fa plaée, &c
Je^foül^geoit.
/ On poûrroit peut-être blâmer Virgile d’avoir
mis trop- Ibùvent en pratique cette maxime de
Platon qui eft de fervir les Dieux félon le goût de
la. patrie. Il ne .flatta que trop dans^espoéfies la
Folie j ji’Auguïie de fe faire refpefiter comme u^i
diéu.pâr les fujets.de fon empire.
. Lorfqtle- ce prince apprît que Virgile travail-
loit à fon Enéide, il rengagea fbuvënt à lui en
lire lçs, premiers livres. Mais le poète qui n’étoit
(jamais, content de fon travail, différoit le plus
quil pdùvoit. Il avoit inféré ingénieufement
dapç fon fixième livre l’éloge du jeune Marcellu.s,,
fils d’.OÔfyîè, foeur d’Âugufte , .gpndre^ dej l’ em^
peréiir fon/uqcelfeur;, délign.é. C e prince, âge
de vingt ?ns, & qui., par, fes-,vertus,, parpiffoit
devoir remplir un jour l’efpérance des ^Romains,
«toit mort à Baÿés- par la faute du médecin d’Au-
«gufte qui àvoit iordonné>lé : bain froid mâl-à-pro-
.pos. Virgile ayant récité ce morceau à Augulte &
.à.Oé^ayie^leurjSgarnies,coulèrent^ leurs fanglo.tç
Lriteffémpireot ’j>lufîeùr^ Fois la/le^ture, & _pèrm>
Fént"à,peine.de Taçl\ever. Cepepd,ant Oâavie.vôq-
.f^hjjfeaSqûer fa.rfeonnpiifance, & fon admiration
*.qji ndètè , e l f e S Kt compter dix fqftèrc^s, c’eft-
.ardire , quatre cjensdivr^s de nptr,e mophôie pour
^chaque vers de ^et eloge ; par le fefiefc^um, félon
lÈuÏÏéê', vilpit envirpnjquarante livres tournois.
Virgile:p&p. fait qü’iLn’y âV6i't:pSïbt de léâure
qui^né pûe -âpportér quelqii’e prbfit. -Gomme on
-lui^demandoit/uU’ jduf poürqübr il pérd'oit"fon
témps^à^lire un poète furahrié tel qu’Ennius 3 îl
(epo'ndk :: « Jê tire dé l’or du fumier, aiïrumde
fterc'ûrè- • 1
On a remarqué .qu’il eft le feul de^ ptfètes épi-
qqes. qui,,ait .joui 'de fa réputatipip .pendant fa vie.
L ’é^mei &,.la yqnér^tl°Ç AH? ks Rqmains lui por?
rèrcnty, étoîeqt teÿf.^qti’.un jour parût au
théâtre^, après. qii’oq y. eut., récité-quelques-uns
defe-vers,- tout le peupleFe leva avec des acclamations
,, honiieut qu’on .pê rendgit alors-qu’a
l’empereur.
ILmourut a {fez riche pour faire dés legs conf-
dérablés'à ^uéêa, -à V'àrîùs V àiMécènë &■ à l’em-
^ è u r !'mêmcr;Lbr^u^hfezfé'ntic pro%hë de' fa finrj
il demanda fon porte-feuille •âvè'c em’frefletTié'nr^
afijvdj2, brûler L’En^d^dfmt^m^FP^Gitisfatt.
-Ses, amjs. s’ )v efahL..p.pgo^ jf.^har^a par-rfon
telfament, Tucca & ibruler foh
poème, ’ ou’ dé fe corriger. aüLz, vr.aifem-
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blable que,Virgile, fentoklui-mème quôleilîxdet- j]
•jp.iers chants dev foh p o èm eb ièn inférieurs aux
iix premiers.,, ayoient befoin d’être retouchés. :
mais Augufte e.mpêf.ha iqu’on n’y f î t aucun changement.
Cet. empereur comppla même au fujét de
.cet ordre que Virgile, avoit idonné en mourant ,
des vers qui,dénecent les fentimens qu il eonferVaj
toute fa vie pour le,fublime chantre.de l’Eâéi.dé.
1 S p n c o r p s f u t p o r t é ; p r è s d é . N a p l e s , a î n f t ( q û 'i L
î ’ a v p i t o r d o n n é , p a r f o n ! t e f t a m e n t '} " & f ’ o n 'm k f t ir ;
f o n Jt o m b e a u c e s d e u x v e r s q u ’ i l â V o r t l u i - m ê m e \
c o m p b f é s :
Mantua me genuit, Calabri rapiière , tenet nünc {
Parihenopè: ceci'hi'p.afcua J rurai duces.
« J’ ai‘ ‘chap'té lés bèfgers , les laboureurs & les|
héros/: Mantoiie me donna la vie i Brindés .la 1
mort, Naples la fépulture ” .
V IRGINITÉ . S-ïl eft impoflîble, ; dit Salq-1
mon-, de'cohnoitré dans 'la ‘mer'lè {chèrrihi d’ïi'n I
vaiffeau, dans l’air celui-d’un aigle, fur un rocher!
celqi-d’un férpeiitq, il ,'fera sauîll impqflîbje dé •’’découvrir*
le chemin que .fait un hommé^ -quand ;
il pxefte-.araoureufement une fille. Le fage oui a i
prononce cet oracle, & à rexpériencè duquel ’
ôn peut bien* 'à’énrappd.rt'erv'bonnôlfloiü la'dît- î
ficiilté' 1 rpour né pas dite l’impoflîbihté_ qu’ il y f
&V6itvd’écre-/èertaih.',d~e' l’intégrité/ d'unè, 'filié. |
^ ’eft./déaumoins à. cfet .état qu? laf .pl.ûpaFti/d'és
bommés attachent beaucoup qimpo'rtance. .Les -t
hommes, dit 4 ce fu)et M. de Buffori^ o;ntyofülu :
trouver dans la nature~ce qui n4étoit que dans •
i’imagination ».
Un jeune médecin de Montpellier difort à î
■ une fille de Paris qui avoit-une groffe fieviie : »
J ’ai , mâ mie: uné poudre Spécifique contre i
votre mal. Si vous êtes vierge , elle vous gué- !
rira infailliblement j fi au contraire vou's ne-L’êtes
pas j & que vous ofiez en faire ufage elle vous
fera très-nuifible j voyez , confulfez-vous , : &
fur-tout ne me trompez pas ». La malade, après i
un peu de réflexion, lui dit.: donnez-moiy je ‘
vous.prier, quelqu’autre remede , & fi vous y
mettez de votre poudre J n’éii mettez pas beaucoup.
Quel contrafte dans les goiïès & > dans lés !
moeurs des dirférentés; narionsit..après:lé çasuque
nous voyons que font la /plupaft des ihdmmës .
de. la virginité, imagineroitkon que- certaiiis peuples
la mépnfent & regardent comme un !®»r
vrage ; fervile éa peine :qufiL, faut <pven.Hrf pour
emporter cette i fleur. ? ? IQbè lau fupèrftiition -arç
porté certains peüpLes à rcéder ies premiees des
vierges-"aux prêtres de Meurs idoles' , ou à en
faüro \mTe • iefpèce 1 de; .'Éacrtfice à -l’idole même i î
^que les prêtres des royaumes de Cochinuik dé
lV I K
GaîicUtL jou’ffent de ce droit} que' chez les Ca-
nâritjSi jde Gqa les-vierges foient proftitüées de
gré. ou de force par leurs plus proches à, une
idple de Fe^r, on peut, on doit même gémir
T uf " i.’etreiir. de ces peuples : mais epfin les vues
de religion qui. les portent à ces ex cès , fem-
•jfelent les excufer.. ;
‘ Mais qu air' royaume d’ Ar'acan & aux ifles
Philippines un homme- fe croie' déshonoré, s’il
:.époufdit; ùne fille qui: n’eût pas été dépucelée
ipar un autre j que dans la province de Thibec
les mères cherchent des étrangers, qu’ elles prient
inftamment de mettre leurs filles en état de trou-
,yer desT maris ; qu’ à Madagafcar les filles, les
piUs“ cfébaurchées' foient le plutôt mariées j ce
font là de ces gro'flièrôs-contrariétés avec leî-
qhelk'si ni nos moeiàsrihi nos idées; ne peuvent
.en aucune mariière-üfê-lier. Que lés ufages dès
anciens étoienn'bièn differens 1 ils àv.oient tant
.de. refpeâ:;»pour les vierges , que lorfqu’elles
.étoienç condamnées au :dernier Tupplice , on ne
les ifaftqic mourir, -qu’après. que le bourreau les
avpit déflorées. . tâs » ' \ , d
.QùXdMl * un dès'meilleurs poètes qu’ait èu
r îiÿ io jl.a comb^fq k Ibniiet fuiyant, à 1 occa-
lion d’ün/mariage V c eft p'Foprément un épitâ-
laihë. C ’eft layirginitc qui p arlc , 8c qui s’ adreffe
à- là houyellè mariée : '
4 D e l l e t t o m a r i t a l q u e fta è l'a fp o n d a ';
P iù n o n ,l ic e f e g u i r r i ; .io p a r to : a d d io , , .
n jXi £ui c u ^ o d q d a l l f e t à la p iù b io n d a , ,
E p e r t e 1 g lo r ià a c c r e b b i a l r e g n o m io . ;
■ S p e fa - , c -M ad re -o r . f a r a i , f e i l c ie l fé c o n d a
L ’in fu b ta - fp en r e , -ed- i l 1 c om m u n d e f r io ;
/ G i a y e z z e g g ia n d d t i c â rp ifc e / è s fro n d a
I g i g l i am o r , e ï je d i f ua m a n o o rd io .
D i f f é , e d ir g a r v e in un b a le n l a D c a , .
, E iuvan trè voke la chianjô la bella
. yergine, elle di lei pat anche ordéa.
, $cefe fratantp, é -sfolgorando in vifo
■ E e c b n d i t a , - l a m a n l é p r e fe , è d i e l l a ;
1 A l c^ ro fp o fo , è :î l â u o l ç a n g ïo f t in v i lb ï
'...»XÜ’eft ici le lit nuptial : te voilà parvenue
àu rivage. Adieu, fe me : retire 5 il ne m’eft paç
permis de té fuivre plus loin. Je.t’ai gardée tous
les inftans de ta jeunefle la piusf;tëiîdre / &
tù n’âs pas peui :fervi à ac'Croitils’' la èloire de
mon règne/' Mais :ut; vas être époufé , tu feras
mère y fi le*’-Ciei fecbtide l'efpoié de la providence
:& le defir commun de nos peuples. Déjà
le folâtré amour ravage les )ys., & éparpillé