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j^dirt^uî\s’y pétéi¥(trouvé vlptfqüfdle'Fût rbâtie ;
5 facfàiHiïkrfiçicé338-’fàn*pèfcè -n'àvôiënt pu-réduire!
• ' Gërpâ^Pdn,Ja 3WÎê&§ ^n&-èS'*jueléf&ô avantage qu'ils
lui en eujent'offert.
.. 0 v rCJfarngçg T^faqhant^us qu'y 'fjlnrë..,,^voitl^iffé
ç e lr depuis,, long-temps Tans:ëli plus parle! j mais
. ..enfin, fatkué .'de jCefte. çÉaum^çre.qui lui bouchoit
la vue?.,:& >liii: .ptqit çout J’ agr.énieht! de fqn'âye-
nue j il imagina un tour de paffe-pàfle. Le paÿfan
*• qui ÿ^dèfîtëuroft % '•^qui' elle- apjSartënoitîlétoit
tailleur de Ton métier, quand il ;Çrt>ilvoit à Ifëxpr-
çer, & il étoit chez lui tout fetil, fans femme ni
enfans. CkdPkfflê ^éfiVbié'chèfëîfer'y'1 lui dit qu'il
eft mande''ànla jèbiiirTp:&üt: im^eniploi de cônfér
quence, qu'il < eft p r elle dè?s’y: rendre-5' mais qu’il
lui faut uneflivfréè. Ilsiont un marché .au comptant}
mais Charnacé ftipule qu'il ne veut point fe fier
à fes délais ,»& quë -mD'yennânt -“quelque chofe dé
«• plus , il ne veut 1paS',-qu'ilT forte 'de êhez lui qué
fa livrée fie' fôlt-faite'}'& qu'il; lé--èbuchera , le
nourrira, & le payera)àVant)ide-le renvoyer. Lé
tailleur s'y accorde & Nfe met à travailler. Pendant
qu'il y eft d'ééflpê1 'ChâtnâJcpf'ûv prendre avec la
dernière exactitude lé plan- & lai dimenfîon de fa
maifon & de fôn ja rd in d e s pièces intérieures.,
jufqu'à la politiomdesmftenfiles & du petit meuble,
fait démonter la maifon & emporter.. tout ce qui
■ ■ y éfôit',- r-emorite la..maifon telleiquelle. tfoit au
jufte, dedansf&ndehdr's y â quatre portées de mouf-
quet à côté de fon avenue} replace tous les meubles
& uftenftlés'dâns-îa’mêmepqfitiqmen laquelle
on les avôit trouvés;, le petit jardin de
même5 en même* temps faiij applanir. & nettoyer!
l ’endroit de l’avenue jqiX^elle étoit;} en forte qu'il
n’y parut pas. Tout cela fut exécuté encore plutôt
:•* que la livrée'faite.} : ££péndai}tiJqil%ii|%u^demeura
gardé a Yue«^,.de„-p§ujt{ (quelque ;jn4ifcré-
fion.
1 "'.Enfin', la*ihefogne'' acne yÿ c|p;part;& $’aiitre,
Cftdfhacê amùfa fon hplnîné jüfqirà là Viuit bien
noire 51 % ' p a y é T é -'rerivqÿ© content. Le voilà
qui enfilé l’àvefiilê^ bientôt il la trouve longue ;
après il va aux arbres & ne les trouve plus; i[ s'ap-
pérÇôit qu’ il a: paffé le bout Sé'rèvierit! à f inftant
éhèrchcr^ 1er àrprés1} il* les fait à d'èftimée^ pujs-
■ crçfifë & -nê trouvé ÿbnft-'fh rri^ifon-. Il - né1' comprend
point cette aventure. Là nuitTe 'pàfife-daùs
cet exercice , lç jour arrive &. -devient bientôt
affez clair pour avifëf fa -maifon y il :nê voit rien
il fe Frotte les yéux: i l cherche d'autres objets,
pour découvrir fi cVftfa fauté'dfe fa vue} rehnn.il
croit que le diablè s'err 'm'êle4 & qu’il a emporté fa
maifon' : à force d'aller & ;dé venir & dé porter
fa vuè dé tous dotés , il àpperçoim une grande
dift^nce de l’avenue une çnajfon qui reflèmble|àr
la fienne } il ne ::^ëut croire'- que cela foit; mais-là
curiofîtè' le fàit àllêr piT elle' eft*'& bq iP.nrà; ja-
■ mais vtfdé'maifoni-plus il àpprdchejplus il récon*-
ppjç qpf ç'eft 1& fiçpnë.
c H A
Pour s’afîiirer mieux de- ce qui • lui tourne la
..tête, ü préfente f a . c le f o .u y r ç , il entre, il re-
troqve tqut.çè .qu'il-y a voit laîffë., & preciféinent
dans ia même placé} il.eft prêt & enLpâmèr‘ èc
eft convaincu que c'èft un tour de fërcjèt f ia
• journée ne fut pas bien avant qué la rifée du château
& du village l'inftruit de la vérité du for-
-tilége ;& le mit en furie. Il veut plaider , Il veut
demander juftice à l'inteiidant, & partout on s'ça
moqué }'le roi qui de fut en rit aufli} & Charnue
eut-fon à venue libre.
CHARQJSipiV^;,.de Catane en Sicile, donna
jÇj.eÇfoix aux hâbitahs dé Thurium &" leur ’défera
dit, fous’ peiné <Jemort, dé" fe trouyér afméj dans
les affemplées. Un jour ayant appris ad retour
-d'une expédition qu'il y avoit beaucoup de tumulte
dansJ afièmblée du peuple, il y vola pourTappai-
ferj, fan^ avoir, l'attention, de quitter^fon épée. On
lui fit r^niarqùér. qu'il vioîoit fa propre loi. Je pré-«
téndsV'dir-il, la coufii'meri& la fceller de m'on làng.
Auflî-tôt il fe perçà le fei'n. Ce légiflateur vivoit
444 ans avant Jr G. $
CHARRI (Jacques Prévoft, feigneur d e ) ;T l
j fe diftingua dans les armées françoifes fous Henri II
[ & Charles IX. Un hiftorien raconte qu'il défit dans
- un combat $00 Allemands de la garnifon de Cref-
centin , & qu'il abbattit du revers de fon fabre
le bras au capitaine de cette troupe , quoiqu'artné
de corfelét & manche de mailles. | Çkani fut; le
- premier^ mèftre-idercamp du régiment des Gardés-
Françôifès, dont l’inftitution lé rapporte à cette
• époque,' fl
Des envieux le firent aftaiTiner le 31 décembre
-■ 1564. * ! r • fA ' - ... -
. ..^.CHARRON (Pierre) , né à Paris en 1541 é
. ,qujtta la profeflion d’avpçat qu'il avoit exercée pen-
dantvfix ans,1, pour féJîyrér à:l’étude de la théôîpgie
& ’a relqqjiénée, de la chaire. Michel Montagno
lui accarcfa une amitié très-particulière, & lui permit
par fon teftament de porter, les armes de fa
maifon. Si cè- préfent. nous paroît de peii de va*
.leur, qu’on fe reflouyienne que Montagne étoit
'Gafçpn. Quoi qu'il en Toit, Charron témoigna! par
la, j Fuite, -fa ^éçQpnoinançe en làiftant tout fbn bien
.au bé'au-fi'èrp dé ce-philofopjie. Charron i s oit-ré*-
. foin (dé finir fés,- jours chez lés Chartreux ou chez
' les .Céleftinsj^mais il fut refufé dans ces deux
ordres à caufe de. fon âge avancé. Il mourut fubi*
témënt dans une rue de Paris en 16oy.
CHAR TIER (Alain ) , confeiller au parlement
'dé Paris,: fut'fecrétaire de Charles V I &• de
GHarles V i l . Il fit les délices de la.coiir fous les
deux rors. Marguerite d’E coflé, première femme
du Dauphin de France j (devenu depuis^ roi fous
Je «opa dç Louis X I ) ^ Payais vu endormi' fur
U8S
C H A
une chaife, s’approcha de lui pour le baifer. Les
feigtieurs de la cour s'étonnant qu'elle eut appliqué
fa boiiche à celle d'un homme, fi la ia} la
rinceffe leur répondit, qu'elle n'avbît pas baifé
homme, mais la bouche qui avoit dit tant de
belles chofes. Alain Chartier fut nommé dans fon
temps le père de l'éloquence-françoife } il a fait
aufli quelques poéfies. Il mourut à Avignon en
1449.
CH A R TR EU X . Un étranger trouvoit la fitua-
tion d'une chartreufe très-agréable. — Oui 3 dit
un Chartreux , pour les pajfans.
Les Chartreux fachant que Guy, comte de Ne-
ve/s , vouloit leur faire préfent cle vafes d'argent,
lui demandèrent, en place, du parchemin pour
copier les anciens auteurs. On ne fe fervoit encore
que de parchemin fous le règne du roi Jean.
CHASSE. Le plaifir de mettre à mort les plus
innocens animaux, eft un droit qui n’appartient
pas à.tout le monde, & plût à dieu qu’il n’appartînt
à perfonne, on ne tueroit alors que les
animaux nuilîbles } les autres auroient la permif-
lion de vivre. Mais.comme l’amour-propre eft in-
térefle à cet exercice, qui, d’ailleürs, pafle pour
falutaire,.il n’y a pas d’apparence que la fureur
s’en paffe. *
C e s o c c u p a t io n s & c e s n o b le s t r a v a u x
S o n t le s am u fem en s d es p lu s fam e u x h é ro s ;
E t lo r fç ju 'à leu r s fo u h a i t s i ls o n t c a lm é l a t e r r e ,
U s m e t te n t d ans .le u r s je u x l ’im a g e d e la g u e r r e .
. Voici d’autres vers qu'on peut encore adreffer
à tous les chafleurs.
P r en d r e b ie n d e l a p e in e ,
S e t u e r , s ’e x ç é d e r , fe m e t t r e h o r s d 'h a l e in e ,
I n t e r r om p r e .a u m a t in un t r a n q u ille fom m e i l ,
A l l e r dans le s fo r ê t s p r é v e n i r l e f o l e i l ,
F a t i g u e r de fe s c r is le s é ch o s d es m o n t a g n e s ,
P a lie r en p le in m id i , le s g u é r e t s , l e s c am p é g n e s ,
D a n s le s p lu s c r e u x v a llo n s fo n d r e en d é f e fp é r é s ,
P e r c e r r a p id em e n t le s b o is le s p lu s fe r r é s ;
I g n o r e r o ù l’o n v a , n ’a v o i r q u ’un c h ie n p o u r g u id e ,
P o u r fa ir e fu i r un c e r f q u ’ une fe u i l le in t im id e ,
M an q u e r1 la b ê te enfin , a p r è s a v o i r c o u r u ,
E t r e v e n ir b ien ta r d , m o u i l lé , la s & r e c r u ,
E f t r o p ié fo u v e n t : d ite s - m o i , je v o u s p r ie ,
C e la n e v a u t - il. p a s l a p e in e qu ’ o n e n r ie ?
Xa paflion de la chajfe eft une efpèce d’épidémie
chez les anglois. L'eec.léfiaftique, le juge de
paix, le payfan , le noble, le roturier, le pauvre,
le riche, en un mot, tout anglois quitte tout
pour la chajfe. On voit fouvent de vieux miniftres
abandonner leur famille & leurs ouailles pour cette
fatigante récréation. L'amour eft la paflion de la
. Encyc lopédian am
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jeuneflfe, l ’avarice eft celle des vieillards, la chajfe
eft, en Angleterre, la fureur de tous les âges.
Un chevalier baronnet doit être, par fon état, un
chaffeur déterminé. Le vieux philofophe Saunder-
fon, profefleur de mathématique à Cambridge,
quoique privé de la vue, chafîoit encore dans un
âge très-avancé ; fon cheval étoit accoutumé à
fuivre celui de fon valet, & fa joie étoit extrême
lorfqu'il entendoit le bruit des chiens & des cnaf-
feurs. Addiflon, pour tourner en ridicule les
é'coflois , qui armèrent fous le feu roi d'Angleterre
, en faveur du prétendant, dit quelque part :
« Un jour .un renard vint à traverfer leur camp,
*9 & aufli-tôt toute l'armée courut après , foldats
m & officiers, fans qu'il fûtpoflible aux chefs de
É les retenir »9. Toujours eft-if vrai de dire que la
chajfe eft, pouf les anglois, le fuprême plaifir : les
loix févères fur la chajfe en font une preuve. Les
peines y font moins proportionnées à la gravité
du délit, qu'au penchant invincible de la nation
à les enfreindre ; ce qui a fait croire à un de
leurs compatriotes, que “ cet amour de Ja chaffe
39 prouvoit leur affinité avec les fauvages de l'Amé-
.»•rique «.
Tout violent qu’ eft l’exercice de la chajfe , les
dames angloifes l'aiment} elles fe piquent de monter
à cheval aufli leftement que les_hommes, &
de franchir un folle avec la hardieffe d’un pi*
queur.
Une femme, voulant plaire à un chaffeur déterminé,
franchit un jour une barrière bien fermée, au
rifque de fe cafferle cou. Tout le monde admira foft
audace, & le chaffeur tomba à fes pieds. Hercule
fila pour Omphale ; une femme doit chaffer
pour toucher le coeur de certains anglois.
La ducheffe. def Kinfton alloit à l'académie, Sc
faifoit les exercices avec la vigueur d’un page.
Ce qui contribue le plus au goût univerfel des
anglois pour la chaffe, c'eft que, communément,
ils paffent fîx mois de l’année à la campagne. Au
milieu de l'abondance & des richeffes, Londres
n'eft pas pour les riches un lieu de plaifir ; on
s’y occupe d’affaires & de politique, & l'on ne
vit qu'au milieu des brouillards & de la fumée
du charbon de terre. Dès les premiers beaux
jours, on fe fauve à la campagne, & il y faut
chafTer.
Portrait du Fox-Hunter , ou du chaffeur de renard.
Le fox-hunter eft une forte d’animal très-commun
dans la Grande-Bretagne, & fur-tout dans les provinces
du nord. Il faut avouer qu'il a beaucoup
de reffemblance avec l'homme, du moins à l'extérieur
; il a même l’ufage de la parole, quoique
d'ordinaire il crie plus qu’il ne parle : mais il
a g it, il fent, il penfe tout différemment de nous ,
fi pourtant il eft Yrai qu’il penfe, ce que je ne
M m