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mcme il n'eil [las rare qu’elle ah im mouven\eiU Ton-
mis ;\ la voloiitc , mcme dans des pcribmics connues,
telles que Mery îk. Muret. Comme elle a plulioiirs
-rmileles, il cil aHe?. j)robable que ce mouveunent
<?ll naiiircl , Çc qu'il ne le perd que jxîr la gêne de
l'iuihilcment. 11 cil vrai que les mulclcs de rorr/V/i:
Inimaine lout beaucoup ]>lus foibles que ceux de
l'orci/li de ranimai. Le poltcrlcur ell cependant allez
charnu. 11 ell [)artagê en paquets de fibres ; j’en ai
compte quatre : ces paquets l'ont cliarnus , ils l'orient
«les membranes qui couvrent Li racine de rapophyfc
maxillaire : ils panent encore aii-deHus & plus en-
deiLins , fous l’occipital, de d couvert de cc mulcle,
avec lequel quelques-unes de ces libres le confon-
xlcnt. Le mulcle cil tranfverfal s'attache d la partie
convexe de la conque , d l’endroit qui tait bollc
au-dellus. H jKiroit tii er la conque en arriéré , &
ouvrir rentrée du coiuluit de \’onii/c. Le fupérieiir
cil [dus grand , mais fort mince ; il ell placé fur la
iurlacc du temporal. Ses fibres forment des rayons:
elles naiircnt de la calotte aponevrotique &c lé concentrent,
de maniéré cependant à delccndre en arriéré:
il croife les deux jambes de l’anihelix , éc
s’attache à la convexité de la cavité innominée Sc d
Ehelix. Ü le confond antérieurement avec le frontal
& reçoit quelques fibres de l'aponévrofe de l’occipital.
Il eleve ['orà/k & dilate le conduit. Le mulcle
«intérieur eft placé de même entre les tcgumetis &c
Eonveloppc du mulcle temporal. Ses fibres font également
minces : elles vont en arriéré en delcendant un
peu ; elles lé confondent en partie avec le mufcle
lupLiâciir , de le relie s’attache d l’apophyle de l’hélix
, 6c à la partie voifine de la conque. Je l’ai vu entièrement
lc|iaré du mulcle l'upcricur. Il a été double
quelquefois. Sa fondion doit être d’ouvrir l’en-
tree du conduit de l’ouie. ün a vu quelques fibres
venir de l'os occipital à la conque : elles ont paru
de\ Oir élargir l'encrée du conduit. On a vu le mufcle
EKilloidlen s’attacher par quelques fibres tendineufes
à la jiartic de la conque qui s’unît au conduit. Les
miilcles dont je viens de jiarler , font bien foibles ,
puilqiic leur mouvement cil invilible dans la plus
grande partie des hommes ; ils font très-coulidéra-
bles cependant en comparaifon de ceux dont je vais
parler. Ce ibnt les plus petits des miifcles du corps
humain , mais d’habiles anatomillcs en ont parlé ,
je ne crois pas devoir les paffer cniicrement fous
lilence. Le mufcle de l’antitragus eh allez villble, &
fes fibres ont la couleur allez vive. Il naît de la partie
fiipcrseure de l’antitragus, de celle qui tient à
l'hélix ; il ell conique , il remonte en arriéré 6c s’attache
à un contour placé lous l’éminence, qui depuis
le hélix va partager la conque. Il paroît rétrécir l’entrée
du conduit. Le mufcle du tragus ell prefquc
quarré, il ell placé fur le tragus, & ne le quitte
point, il devient plus étroit vers le commencement
du conduit; ii peur dilater la conque. Le grand mufcle
de l’hélix efl long & étroit ; il ell droit, il vient de
îa bafe élargie de l'hélix, 6: monte pour s’attacher au
bord extérieur de l’hélix au-delfus du tragus. Il manque
dans bien des fiijets. Le petit mufcle de l’hélix ne
quine point cette éminence. Il prend d’un coté dti
bord de l'échancrure inférieure de l'hélix , à l’endroit
oit l'e partage Ion origine, il monte par la face antérieure
du commencement de l’hélix, au bord duquel
il ’.-iem s’attacher. Je l’ai vu s’attacher au milieu de
la conque. Le mufcle tranfverl'al de VonUla ell placé
fur la partie convexe de cer organe , du côté qui
regarde la tête. 11 ell long & étroit : il efl attaché
d’un côté au dos de l'anthélix 6: à la partie convexe
de la navette, 6c de l’autre à la conque.
Le conduit de l’ouie efl cartilagineux, membraneux
6c fort court dans l’homme qui vient de naître,
lame offeuLc s’y joint avec le ;ems Çii f»« wn
O R E canal en s’appliquant à la face pollérlcure. Un bord
olî'eux jdein d’inégalités fe joint la partie molle.
La partie liipérieure du conduit entre l’apophyl'o
zygomatique 6c l’apophyfe malloide ell excavée légèrement,
6c fait un peu moins de la moitié du conduit.
La partie molle efl membraneufe dans fa partie
la plus voiline de la membrane du tympan ; elle
occupe aulfi la partie pollérieure & fiipéricure du
coniluit. Le cartilage ell ù la partie inférieure : il relè
femblc il la trachée îl fa naillance depuis le cartilage
cricoîde. Le tragus revenant en arriéré , fait
une lame parallélogramme imparfaite, qui fcjoint
au cartilage l'uivant. Cc cartilage naît de la conque,
i! fait la partie inférieure du conduir, il devient étroit
à mclure qu’il s’en éloigné , & produit l'ouvent antérieurement
une languette , qui ell placée entre le
tragus 6c l’anneau le plus intérieur. Ce même cartilage,
de concert avec le premier cartilage 6c avec
le tragus, qui fournit la partie antérieure, produit
un troilieme cartilage inferieur , cchancré, qui «R
le plus vollîn de la membrane ihi tympan 6c qui
dotîne une apo]>hylc vers celle qu’on appelle ma-
JloïJc. Deux incillires, c’cfl ainfiqu’on les appelle,
Icparent ces cartilages. La premiere ell entre le tragus
6c l’apophyfe de la conque; la leconde entre
l'anneau comimin & le troifieme anneau.
On a appelle niuJUt: de la grandei/icJure des fibres
mul'culeiil'es allez apjjarentes, qui rendent la partie
membraneufe du conduit plus petite, 6c qui agran-
dlU'ent celle qui ell clallique. Le conduit ollcux de
l’ouïe ell cylindrique , mais comprimé : il efl incliné
en-dedans 6c un peu en arriéré; l'on embouchure eft
plus large, l’extrémité à laquelle s’applique la membrane
du tympan l’eft de même. U lé courbe dans fa
partie moyenne ; au lieu qu’il remontoit, il avance
plus droit en-devant. Sa fin efl tronquée obliquement;
elle efl plus longue antérieurement 6c inférieurement
, 6c plus courte fiipérjeurcment 6c poflé-
rieiiremcnr. Quand on a enlevé la partie ofTeufe 6c
le cartilage , il rcfle du conduit la partie membraneufe.
Elle efl formée par la peau extrcmemetit fen-
fible , ôc couverte de petits poils, 6c d’une épiderme
extrêmement mince. La peau devient plus mince,
à mefure qu’elle approche de la membrane du tympan
; elle en fait une des couches ; l’épiderme avec
la pommade du conduit en fait la couche la plus
extérieure dans le foetus: cette épiderme efl quelquefois
trop épaiffe ôc détruit l’ouie, qui fe rétablit
quand on l’a enlevée. La lurtace convexe de la peau
efl entourée d’un tifTu cellulaire fort graifTeux , qui
forme comme de.s alvéoles rhomboïdes. Dans ces
alvécrles font placées les glandes cérumineufes ; elles
font jaunes 6c rondes ; chacune d’elles fournit un
conduit qui perce l’cpiderme, 6c qui s’ouvre dans
la cavité du conduir. La matière que ces glandes
icparent efl jaune , amere 6c Inflammable : elle fait
voir qu’une matière femblable à ia bile peut fe préparer
fans le fecours du foie. Cette matière toute
inflammable qu’elle efl, fe diflbut plus aifément par
l’eau, que par toute autre matière. L ’alkali 6c la
bile ne la fondent pas.
Le conduit de l ’oiiie fe termine dans le foetus par
iiu petites particulier, qu’on appelle Va/meau.WQiï
à-peu-près ovale, 6c refTemble à un anneau creufé
par un fillon , dans lequel s’applique la membrane
du tympan. Il a des apophyfes extérieurement pour
affermir le conduit. Il efHnterrompufupérieurcment;
à cet endroit, il a uneapophyfe irreguliere creufée
par un fillon, 6c attachée à la racine de l’apophyfe
zygomatique. Dans l’adulte, cet anneau fe confond
avec rapophyfe pierreufe, & la membrane du tambour
efl ferré^e par l’anneau.
La membrane du tambour ou de la caiffe ell commune
quadrupèdes U aux oifeaux, à tous les
arum aux
f'-l ' f
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animaux qui ont une véritable cailTc. Elle efl ovale
à-pcU'prcs, avec une npophylc iiipcriciire qui s’engage
dans le défaut de i’aimeau. Elle efl oblique ,
6c fait avec la [)artic liipérieure du conduit un angle
obtus, 6c un angle aigu avec fa partie inférieure.
Dans le foetus elle efl jflus horizontale. Elle n’cll pas
plane, elle a (leux entôneemens. Le milieu de cette
membrane s’élève en forme de bouclier du côté de
la caiffe , 6c fait un enfoncement unique du côté du
conduit. La partie fupérieure efl enfoncée du côté
delà caiffe, &élevcecontreIe conduit.C’cfl la petite
apophyfc du marteau, qui imprime cet enfoncement
à la membrane.
On fuppofe cinq lames dans la membrane du
tambour, L’cpiderme qui entre par leconcluit, la véritable
peau, le période du conduit, la peau du nez,
qui entre dans la cailfe par la trompe que fon épiderme
accompagne 6c qui ell extrêmement vafeu-
Icule , 6c le période de la caifl'e. Il n’ell pas aifé de
fcparer fix lames 6c fur tout l’cpiderme interne qui
entre dans la trompe : en fuivant cependant la peau ,
il paroît très-probable que l’épiderme fubfide dans
la caifl'e, comme dans les intcllins.
C ’ed entre la véritable peau 6c le période du conduit
de l’ouic, que fe trouvent de nombreux vaif-
feaux, dont le tronc principal fait fur la membrane
de la caille comme un petit arbre. C ’ed encore entre
le période de ia caiffe 6c la peau interne, qu’ed renfermé
le manche du marteau. Les deux périodes confondus
forment une membrane molle & humide, qui
devient fcche comme du parchemin ou comme un
ongle.
Pluficurs auteurs ont cru voir dans la membrane
de la caiffe une ouverture. Les uns ont cru que dans
le défaut de l'anneau , il y avoit un petit eipace ouvert
en:re le période 6c la membrane. D ’autres ont
admis dans la membrane même , 6c dans fon centre ,
un petit trou rond, naturellement orné d'un rebord.
Les uns 6c les autres ont expliqué par l’ouverture
du tympan des phénomènes , qui l'eniblent exiger
une conimunivation libre entre le conduit de fouie 5c entre la caide, La fumée du tabac humée par la
bouche palfe, dit-on, par le conduit extérieur; le
fang a coulé par le même chemin depuis la caiffe ,
le mercure même introduit par la trompe,doit avoir
pénétré parla membrane de la caid'e.
Quelques auteurs modernes aflïirent avoir vu le
petit trou , mais dans des fujçts ifolés 6c en petit
nombre. Mais dans l’état naturel, je fuis bien sûr que
la membrane de ia caifl'e ed entière 6c fans trou. La
fumée du tabac qu’on dilbit fortir par le conduit
extérieur, n’ed qu’un tour de palfe-paffe ou la fuite
d’une véritable déchirure de la membrane. C ’ed encore
par une breche que fort le l'ang ou la matière
purulente.
La caifle ed une cavité de l’os pierreux , inégalement
arrondie , 6c plus longue de devant en arriéré,
plus longue auflï dans l'a partie fupérieure. Elle aau-
deflus d’elle un p!at-foml formé par une lame affez
mince de fos pierreux. Le labyrinthe y répond intérieurement
, la cellule madoidienne s’y continue
podcrici.rement ; la trompe fort de la partie antérieure
& fupérieure; le canal de la carotide ell place
fous la trompe , & la caiffe ell tome creufée de
petites cellules de ce côté-là. Entre les deux fenêtres
ed une éminence arrondie; on l’appelle le promontoire.\\^
n part un filet olfeux ou deux pour fe joindre
a l’apophyfe mamillaire & à la pyramide de fé-
irier. La cailfe ed tapiffée d’un période qui fe continue
avec la dure mere, plus vifiblement dans le
foetus , mais affez manifedement dans l’adulte
même. Ce période ed couvert par la peau , qui
avec l’épiderme entre dans la caiffe par le tronc
d Eudache. Il y a fouvent une mucofiié rougeâtre
Tome IF.
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dans la caifl’e , 6c une eau ronde dans le foetus. La
caiffe contient dans les quadrupèdes des deux claf-
fès 6c dans les oil'eaiix des offclets, dont le marteau
& l’enclume font placés à la partie fiipcrieure 6c
extérieure de la caiffe , 6l l’étrier à la partie interne.
Au lieiyleces trois offelets les oifeaux en ont deux,
qui meme quelquefois font réunis pour n’en faire
(]u un feul.^Lcs quadrupèdes à fang froid ont à-peu-
p:cs les mêmes üflelcts cpie les oifeaux ; c’ed im
manche fort niince , qui ibime un entonnoir fore
évalé, attaché à la fenêtre ovale. Les poiffons à fang
fl Old ont un lac membraneux, dans lequel ii y a un,
deux ou trois odelets pierreux, fur lefquels on efl
encore en doute , 6c que plufieurs auteurs ne regardent
pas comme desofl'elets de l’ouie. Dans l’homme
, les odelets de rouie lont afl'ez femblables à ceux
des (juadrupedes : ils m’ont toujours paru mieux
formés 6c plus agréables à la vue. Ces offelets ont
leur période 6c leur fubdance celluleufe dans leur
intérieur: ils font tout formes quand l’enfant vient
au monde , 6c ne prennent aucun accroilfenrcnr.
Le marteau ed le plus grand de ces offelets, il fuit
l’obliquité de la membrane de la caifl'e , affez perpendiculairement
depuis le défaut de l’anneau juf-
qu’au-delà du milieu de la membrane. Sa tête efl
ronde, elle efl placée dans la partie la plus élevée
de la caifle, auprès de l ’extrémité épaiffe du marteau.
Sa partie podérieiire ed gravée de deux éminences
articulaires un |)eu plus élevées dans le milieu
, ÔC d’un fillon poderieurement applani. Ces
éminences 6c le fillon defeendent obliquement en-
devant. II y a une efpcce de cou fous la tête du
marteau , ’dont il fort uneapophyfe courte 6c folide,
qui fait impreflion dans la membrane delà caifi'e,
6c la fait faire boffe contre le conduit de l’ouie. Au-
deffous de cette apophyfe ed une autre apophyfe
fort longue , fort mince , applatie, 6c plus large en-
deçà de fon extrémité : elle va en-devant 6c un peu
en defeendant, fe placer dans un fillon de l’anneau , 5c dans une rainure de l’extrémité poderieure fupérieure
de la trompe. Le rede du marteau ed appelle
le manche. Ildefcend un peu en-dedans entre les lames
de la membrane de la caifi'e, attaché à cette membrane
& terminé par une extrémité un peu recourbée
6c plus large, qui tire la membrane en-dedans
6c lui fait faire une boffe.
L’enclume ed compofée de deux apophyfes ôc
d’un corps qui les réunit. II ed placé plus en arriéré
que le marteau. Son corps refTemble à la couronne
d’une dentmollaire ; il ed marqué de deux filions
un peu obliques , féparés par une petite éminence ,
ôc l’enclume ed articulée avec le marteau par cette
facette ; la facette ed couverte pour cet ufage d’une
croate cartilagineufe. La plus courte de fes jambes
ed la plus folide, elle ed conique, elle defeend un
peu en arriéré , ÔC fon extrémité ed comme fendue;
elle cd placée dans une niche de la caiffe. La plus
longue de fes jambes ed parallèle au manche du
marteau : elle defeend à quelque didance de la membrane
de la caifl'e; mais elle n’en atteint pas le centre,
6c fe termine par une extrémité un peu plus
large, courbée en dedans, 8c qui s’éloigne de la membrane;
l’extrémité convexe s’articule avec l’étrier.
L’étrier refTemble en effet à la petite machine dont
il porte le nom. Ii ed placé dans ia partie moyenne
ôc podéneure de la cailfe, 6c prefque horizontalement
, avec la bafe portée en-dedans. Sa tête ed arrondie,
un peu concave en-dehors, ôt articulée avec
l’enclume. Les deux jambes de l’ctrier font courbes,
l’intérieure l’ed moins, 6c elle ed la plus courte ; la
poderieure ed plus longue ÔC plus courbe. L’ tine
ôc l’autre jambe font creufées d’un fillon. La bafe
ed ovale, un peu concave en-dehors ÔC convexe
en dedans vers la fenêtre ovale. Son demi-con-
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