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0près hi conquête, Sc d’avoir fait négliger les dix-huit
veines trouvcès en 17^^ dans la jnrildiêhon de
Il elf certain que le Qiù/o ne fournit au commerce
d’ Efpagnc que du quinquina. L'arbre qui donne ce
fameux remede , a rarement plus de deux toiles &
demie de haut ; fon tronc Sc fes branches (ont d’une
groiTeur proportionnée : il croît dans les forêts , au
milieu de beaucoup d’autres plantes , Sc fe reproduit
par les graines qui tombent naturellement d terre.
Sa feule partie prccicufc eftfon écorce dont on le
dépouille Sc ù laquelleen ne donne d’autre préparation
que de la faire féchcr. On a préféré la plus
épaillé , jufqu’à ce que des analyfes favantes faites
en Angleterre, & des expériences réitérées aient
démontré que la plus légère avoit plus de vertu.
Les naturels du pays , dans la crainte d’indiquer
aux Kfpagnols leurs tyrans, un remede fi falutaire,
y avoient renoncé eux-memes , Sc en avoient perdu
le Ibuvenir. Juflieu , botanille françois , leur ouvrit
les yeux , il y a environ vingt ans: il leur apprit îl di*
ftinguer les médiocres eipcees dequinqutna, des
bonnes, des excellentes,& les accoutuma d recourir
comme nous à fa venu fpécifique contre les fièvres
imerrniuentes.
L’efpace le mieux peuplé de cette agréable province
de Quito, elt celui que laifient entr’elles les deux
corddlicrcs ; ces montagnes de plus de trois mille
toifes d’élévation,fontdeveniics célèbres dans l’hif-
toire des l'ciences, depuis qu’elles ont lcrvi pourainli
dire d’échelles de théâtre pour oblerver la terre ,
jîour mefurer 6c déterminer la figure, li UB,
vol. de l 'Hijloirc philojophiqui & politique du comméra
des Européens dans les deux Indes, / y / j . (C.)
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R A
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A B A N A , (^Luth.') tambourin
à l’ufage des femmes de l’île
d’Amboine : on prétend que les
danfeufes de Sumatra s’en fervent
aufiî. Ces tambourins ou
rahanas font des cercles de bois
hauts d’un empan, & couverts
d’un coté feulement d'un parchemin
bien tendu : la perfonne qui en joue eft afîife
par terre à la manière des orientaux , ayant devant
elle le Tiihana pofé à terre, & qu’elle Rap'je avec les
doigrs. Voyez le rabana,fig. 2S, pl. I l l de Luth,
Suppl, ( F. D. C. )
r a b a t t r e , (^Jard.) fignlfie quelquefois tailler
un arbre qui poufié foibiemenr. Il faut de tems en
tems rabattre les abricotiers , fur-tout ceux qui fe
dégarniflent parle bas (-fi)
RABBATH, pnijj'ante, {Ccogr.facr.')\\\\Q capitale
des Ammonites , fituée au - delà du Jourdain ,
étoit fameufe & confidcrable dès le tems de Moyfe ,
qui nous apprend qu’on y montroit le lit de fer du
roi Og ; monjlrabatur lecîus ejus ferreus qui eft in Rab-
hzx\\., Dent. lU . II. Davidayant déclaré la guerre
aux Ammonites, fit faire le Citege d<z liabbath par Joab,
Sc c’elt devant cette ville que ce prince fit périr le
brave Urie. Rabbath fut prife , & refta foumilé aux
rois de Juda jufqu'à ce que les rois d’ Ifraél s’en rendirent
maîtres avec tout le refte des tribus qui étoient
au-delà du Jourdain; mais fur la fin du royaume d’If-
la é l, & aprè'sque Tcglathphalal'ar eut enlevé la plus
grande partie des Ilraélites, les Ammonites exercèrent
des cruautés inouïes contre ceux qui reflerent,
ce qui attira contre li.ibhutli leur capitale des menaces
terribles de la part des prophètes. Ces prophéties
eurent fans doute leur nccomplifTement fous le
régné d’Antiüchus le Grand qui piit Rabbath vers 1 an du monde 3786. Quelque tems auparavant Pto-
lomée Philadelphe lui avoir donné le nom de Philadelphie
, Si l’on croit que ce fut à cette ville de Philadelphie
queS. Ignace, martyr, éeri vit peu de tems
avant fa mort. (-{-)
R abbath Moab , J r , Jreopolis , ( Géogr. facr. )
capitale des Moabites , fituce lur l'Arnon qui la par-
î'P.geoit en deux, ce qui l’a fait nommer <lans les Rois
les deux ariels de Moab, ou les deux lions de Moab,
par allufion àfon nom propre Ar quifignific un lion.
LesMoabites enlevèrent cette ville aux Amorrhéens
qui la pofTédoient, Sc en firent la capitale de leur
empire. Les Ifraélites la prirent aufil fur les premiers,
& elle effuya plufieurs révolutions. Les rois de Juda,
d’ilracl & d’Edon l’afficgeant un jour , croient furie
point de la prendre , lorique le roi de Moab piltfoii
fils aîné ,& fe mit en de voir de l’immoler fur le rempart.
Les rois afiîégeans faifis d’horreur , levèrent le
fiege & fe retirèrent. Ce fut auprès de cette ville que
Jcphté, après avoir défait les Ammonites, fit au Seigneur
le voeu téméraire d’immoler le premier qu’il
rencontreroit, voeu qui fut fifuncfieàfa fille, (-fi)
RABLE , 1. ni. Qerme de Chaufournier.'^ outil de
la forme d’un rateau de fer fans dents, fervant à
retirer braife ou la cendre de quelques fours à
chaux. ^
, L genus , eris , ( terme de Généalogie. )
generation continuée de pere en fils , defeendans S c
alcendans d’une lignée noble, ancienne & iliufirc.
. ‘7. fon étymologie du latin
qui igmfie la racine généalogique d'une jioRcritc ,
ont on ne connoît point Je commencGment.
C G, D. L. T .) '■
Tome IV,
R A C
RACHAT des premiers né.s y (^Hifl. facr.') la loi
des Juifs leur ordonnoit d’offrir au lacrificateur le
premier enfant que leur femme mettoit au monde ,
ainfiqueles premiers nés de leurs troupeaux; mais
elle permettoit au pere de l'enfant de le racheter
en donnant au prêtre cinq fides d’argent. Quoique
les Juifs modernes n’aient plus ni prêtres ni facrifi-
cateurs, cct iifage fubfiRe cependant parmi eux. Lorf-
que l’enfant a trente jours accomplis, W prêtre fait
venir un des Juifs qui le prétendent defeendus d’Aaron
, lui remet renfaut. Le defeendant d’Aaron
demande;! la mere, lî cet enfant eft le premier qu'elle
ait eu : elle répond alBrmativement ; fur quoi il dit
en fe tournant vers le pere: «Cet enfant m'appar-
» tient ; li vous voulez l’avoir , il faut que vous le
» rachetiez >». Le pere lui prefente de l’or Sc de
l’argent dans un baftiii ou dans une rafté. Le defeendant
d’Aaron prend deux Ou trois cens d’o r, Sc
rend Ijenfant fes parens, Cette cérémonie eft fuivie
de^quelques réjouiftunces. Si les parens font eux-
mêmes de la race d’Aaron , ils font exempts de racheter
leur enfant.
Les anciens Juifs rachetoient auftl les premiers nés
de leurs troupeaux , lorfque c’étoient des animaux
immondes ; les autres ctoient immolés au Seigneur.
Si le pere vi*»t à mourir avant que le premier
né ait les trente jours accomplis, la loi n’obiige
point à le racheter. Elle lui environne le cou d'une
petite lame d’argent, fur laquelle il eft éc rit, que
l'cnfant n’ayant point été racheté , appartient au fa-
crlficateur. Lorfqu’i! eft devenu majeur, alorsilfe
racheté lui-même, (-fi)
R.ACHEL , brebis , ( lîifoîre facrce. ) féconda
fille de Laban & foeur de Lia. Jacob étant arrivé
en Méfopotamie , s’ancra dans un champ oîi il vit
un puits , autour duquel étoient quelques pafteurs
à qui il demanda s’ils connolftbient Laban , fils de
Nachor. Les pafteurs répondirent qu’ ils le con-
noiftbient, & lui montrèrent la fille de Laban qui
venoit avec les brebis de fon pere ; car , comme le
remarque l’Ecriture , elle gardoit elle-même le troupeau
: Gen. x.vix. C. Jacob l’ayant vue , s'approcha
du puits . Ota la pierre qui en fermoit l’entrée , &fit
boire les brebis de Laban fon oncle; puis ayant déclaré
à Rachel c\u il é'oit frère de fon pere 6c fils de
Rebecca, il la baifa en verfant des larmes. Rachel
alla auffi tôt avertir fon pere qui vint au-devant de
fon neveu , Sc le mena chez lui. Jacob après un mois
deféjour , offrit à Laban de le fervir pendant fept
ans, s’ il vouloir lui donner en mariage Rachel, fa fille
cadette, qui ctolt d'une beauté accomplie : Laban y
conléntlt, & le jour des noces étant venu , il mit
Lia, fa fille aînée , dans le lit de Jacob à la place de
RiUhd. Jacob ne s’apperçutdc cette tromperie que
le lendemain, Sc après en avoir fait de grands reproches
à fon beau-pere , il oft'rit encore fept années
de ferviccs pour obtenir celle qu’il aimoit. Labaii
coiifentit à la lui donnera cette condition , aiiffi-tôt
que la femainedu premier mariageferoit paffée ; oC
après qu’elle fut écoulée, Jacob cpoulaRircé^/, qu’il
aima mieux que Lia. Mais Dieu donna des enfansà
rainée, laifta lacadetteftérile. La peine qu’elleen
a vo it, lui fit porter envie à fa foeur , & elle dit im
jour à Jacob, donnez-moi des enfans ou je mourrais
Jacob lui répondit avec émotion; eft-ce que je fuis
Dieu } Sc n’ert-ce pas luiqui vous arefufé la fécondité
, lui faifant lentir jiar cette réponfe fage , qu’au
lieu déporter envie à fa foeur, elle auroit du s’humilier
devant Dieu pour obtenir la fécondité que lui
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