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zmirieure de 1’iircrrc, & s’ouvrc clans im petit
vallon de l’ureîre, qui eft aux deux côtés du \crit
monuinum {V . VÉSICULES SÉMINALES, ^
plus haut que cette éminence & [dus inférieurement.
Ces coiuiiiits clépolénc une humeur blanche un
peu épaiiTe , coagulable par refprlt de vin.
Cette liqueur donne à l'humeur fécondante fa
couleur, & la plus grande partie de Ton volume ;
car la liqueur, qui vient des teftiades cft benucoup
plus fluide , plus verdiitre & en petite quantité. Ce
peut être un des ufages de fhiimeur proftatique ,
d'augmenter la mafTe de la liqueur fécondante , pour
qu’elle puifté recevoir une vitefTe plus confidéra-
ble , (Sc le porter jnfqu’au lieu de fa deftlnatlon.
Peut-être a-c-elle d’autres ufages moins connus.
La liqueur proftatique ne ié répand qu’avec la
femence , & ne fort pas cl’elle-nicmc de fa glande.
Le Icvateur de Vénus paroît la principale caufe de
fon excrétion. J’ai lu que lesproßaics s’effacent dans
les eunuques. Ne ferolt-ce pas la proflau, qui au-
roit fourni à des animaux une liqueur fécondante ,
qu’ils doivent avoir répandue après la caftration ?
Les glandes rondes^ ou les proßares inférieures
de plulieurs quadrupèdes different de la proßate.
Elles font placées à l’angle que fait le corps caverneux
de l’uretre avec celui du pénis. Dans l’homme
elles font moins groffes ; on les appelle fland^s
de Cowper.
PROSTITUÉE, adj. & f. f. {^Gramm.') femme
qui s’abandonne à la lubricité de l’homme, par
quelque motif vil & mercénaire. Les proßituces
croient fort communes chez les Grecs ôc à Corinthe;
elles aveient même quelque forte de diftin-
âion. A Sparte , la licence des femmes étoit extrême
; les filles luttoiem contre les hommes, toutes
nues, & elles alloient clans les rues vêtues d’une
maniéré fort indécente, avec des efpeces de jupes
entr’ouvertes qui laiffoient voir leurs culffes. Cependant
dans toute la Grece , il n’étoit pas permis
aux courtifannes de porter des bijoux ni de
l’or dans les rues ; elles éfoienr obligées de les faire
porter par leurs fervantes, pour s’en parer dans
les lieux oil elles alloient. (-1-)
PllOSTNlTZ , PRO STIEGO V, ( Géogr.) ville
du marquifat de Moravie , clans le cercle d’Olmutz ,
fous la feigneurie des princes de Lichtenftein. Elle
cft entourée de murailles , & généralement mieux
îxttie que la plupart des autres villes provinciales
de la contrée. ( Z>. G. )
PROTÉE, {^^'fl- des Égypùens.') ^oyei^ C etLs
dans ce Suppl.
P ROTES IS ^ f. f. {^Muflqiu des anciens.') paufe
d’un teins long dans la muftque ancienne, à la différence
du lemroe, cpii étoit la paufe d’un tems
bref. {S)
PROVINS , ( Giogr. Hifl.) Le célébré prcfident
Rofe de l’académie françoife , mort âgé de 90 ans,
en 1701, étoit d’une honnête famille de Provins.
Il fut fecrétaire du cardinal Mazarin : comme il étoit
fort poli, & qu’il avoit beaucoup d’efprit, il fut
aimé de Louis X IV , Sc fît une grande fortune.
Voici un trait qui honore fes fentimens.
V’iitorio Siri, ft connu par fon Mercurio , & par
les Mèmorie reconditedenieuroit fur la fin de fes
jours à Chaillot, où il vivoit honorablement d’une
groffe penfton que Mazarin lui avoit fait donner.
Sa maifon étoit le rendez-vous des politiques, &
fur-tout des miniftres étrangers, qui ne manquoient
guere de s’arrctercheziui au retourde V’erfailles les
jours qu’ils y alloient pour leur audience.Un jour que
plufteursde ces MM. s’y trouvant aftêmblcs , l’un
d’eux mit la converfation fur la campagne de Flandres,
dont il paroiffoit renvoyer toute la gloire à
M. de Louvois : Vittorio q«i le haïffoit interrompit
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ce louangeur , & avec fou jargon, Moufu, lui dit-il,
l'os nos ftiircs ici de votre M Louvet il pire grand huoru
qui fon dans LEurope ; contentez-vous de nous de le
donner pour il pire grand commis, (v f i vous y ajoute-
quelque chofe per U pire grand brûlai. M. de Louvois'"
inftruit le lendemain, fc plaignit au roi. Le prince’
répondit qu’il châtieroit l'inlolence de l’abbé Siri
Role, lecrétaire du roi, étoit alors en fon cabinet
& entendit tout. Quand le miniflre fut parti, il fup!
plie le roi de fufpendrc fa ju lk colere jufqii’au
loir, & va promptement à Chaillot, fe met au
fait, & revient au coucher du roi.
« Sire , lui dit-il, le fait ell à-peu-près tel qu’on
.. l’a rendu à V. M. ; vous favez que mon ami a
» une méchante langue & fe met en colere aife-
.1 ment; mais il devient fou & furieux lorfqu’il
>1 croit qu’on a bleffé la gloire de V. M. On s’eft
>1 ayifc en prcfence des étrangers qui croient chez
» Ini, de louer M. de Louvois, comme fi la der-
.. mere camp.igne n’avoit roulé que fur lui' on l’,-i
,> voulu taire admirer à ces étrangers comme le iilus
.. grand homme de l’Europe : alors la tête a tour-
« ne à mon pauvre ami, il a dit que M. de Lou-
« VOIS pouvoir être un grand commis , & rien au-
.itre choie; qu’il étoit aifé de réiiflir dans fon
» mener , lorlqu’avec tout l’argent du royaume
»on n avoit qu à exécuter des projets auftî fa^e-
.. nient formés & des ordres aiifli prudemment dSn-
.. nés que ceux de V, M. Ah! il eß f i âgé, dit le
M ro i, qudl ne fu it pas lui faire de peine » :
\ oila un vrai ami dans un homme élevé à la
cour. On efi charmé de voir ce que c’efl qu’à propos
toucher la paillon. Mél. H fi. de M. Miehault ,
t. I , t j iq . (C .)
PROà'ER , ou PRUYER , ou PRIER , f H fi
nat. Ornith. ) c’eft un oifeau de palfage , dont on
prend beaucoup au piinlems dans les plaines voi-
fines des montagnes & des forêts : il a le plumage
de l’alouette, il eû plus grand que le cochevis;
fon bec eft gros , court & élevé par-defliis ; la partie
Interieure eft échancrée de chaque côté 11 n’y
a aucun oifeau qui ait le bec fendu comme le
proyer. Cet oifeau eft pâle fous le ventre , & un
peu tiquete de brun ; il ne fe perche guere fur les
branches, communément il fe tient contre ter-e *
il vit dans les prés fur le bord des eaux, il aimé
lorge & le millet; c’eft par cette raifon qu’on
1 appelle en latin nn/iaris : il fait fon nid dans les
champs femes d avome , d’orge , ou dans les prés ,
à’c. On engraiiToit autrefois cet oifeau à Rome
avec du millet; on le fervoit dans les feftins. flF.)
§ PRUNIER , ( Bot. Jard. ) en latin prunus en
plum-tree , en allemand pfiaumenbaum.
Caracîere générique.
Un calice campaniforme découpé en cinq fegmens
pointus , entre lefquels font inférés un pareil nombre
de petales larges & arrondis ; vingt ou trente étamines
prefque auftî longues que les pétales, attachées
de meme aux parois intérieures dit calice , & terminées
par des fommets doubles , environnent un embryon
globuleux. Cet embryon , qui fupporte un
ftyle délie, couronne par un ftygmate orbiculaire,
devient un fruit arrondi ou oblong contenant un
noyau de même forme.
Efpeces.
I. Prunier à feuilles de cerifier, à fruit rouge,'
oblong_& ;i calice rouge. Mirnbolan. Prunier ou
prunellier de Canada.
Prunus cerafl folio fluBu riibro ollongo , calice
ruhro. Hort. Colomb,
Z. Prunier à très-petites feuilles arrondies Sc
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iminces, à branches déliées , à gros fruit globuleux
jilliifam. Prunier de Virginie. Vmrvi-ctnk.
Prunus foliis rninirnis rotundioribus, Ixvibus, ramis
tenuioribus , fruclu globuLojoiucido. Hort. Colomb.^
3. Pru n iern d in très-épineux. Prunellier des haies.
Acacia des Allemands.
PiuniiS nana fpinofijflrna. Hort. Colomb. Acacia
fiaflras , prunus jylveflris , &c.
Variétés agréables ou flngulieres.
4. Prunier de perdrigon à feuilles maculées.
5. impérial à feuilles maculées.
6. Damas meloné d’Angleterre à feuilles bordées
île blanc.
7. Prunier à fleur fenil-double , à larges feuilles 8c
à fruit rond couleur de cire.
Variétés cultivées pour leur fu i t dans tordre de
leur maturité.
S. Bonne deux fois l’an.
9. Prune fans noyau.
10. Jaune hâtive ou Catalogne.
11. Précoce de Tours.
1 2. Monfieiir hâtif.
13. Greffe noire hâtive ou noire de Montreuil.
14 . Gros damas de Tours.
1 ). Monfteur.
j 6. Royale de Tours.
17. Diaprée violette.
18. Perdrigon hâtif.
19. Damas rouge,
ao. Damas mufqué.
21. Royale.
2.2. Mirabelle.
2.3. Drap-d’or,
24. Impériale violette»
25. Damas violet.
26. Damas dronet.
27. Damas d’Italie.
28. Damas de Maugerort.'
29. Damas noir tardif.
30. Perdrigon violet.
31. Perdrigon Normand.
32. Dauphine-relne-Claude , ou abricot vert.
33. Reine-Claude blanche.
34. Jacinthe.
35. Impériale blanche.
36. Damas de feptembre.
Prune de vacance ou de retenue»
37. Petit damas blanc.
38. Gros damas blanc.
39. Perdrigon blanc.
40. Abricotée.
41. Diaprée blanche ou jaune.
42. Diaprée rouge ou rocbe-corbon,
43. Dame-Aubert.
44. Ile-verte.
45. Perdrigon rouge,
46. Sainte-Catherine.
47. Prune de Chypre.
48. Prune Suiffe.
49! Brlcette.
50. Impératrice blanche.
51- Impératrice violette.
A ces efpeces qui fe trouvent dans le traité des
arbres fruitiers, nous en joindrons encore quelques-
unes qui ne font pas méprilables,
52. Prune d’abricot.
53. Prunier de Sami-Jean.
54. Prune Datille,
5 5 - Damas de Raunai.
56. Prune Saint-Martin.
57. Pruue ti’AngejviUei
P R U 54J
Nous fupprlmons encore nombre de variétés, tant
defauvages que de celles que les pay fans confervent
encore dans leurs jardins. Dans le nombre de celles-
là il s’en trouve qui font précieufes pour porter la
greffe des bonnes efpeces : tels font le faint-Julien 6c
la cerifette, & une groffe prune jaune appellee dans
le pays Meffin prum-d'oeuf.
Entrons dans quelque détail fur chaque efpece ;
nous faiftrons , autant que nous le jjourrons , quelque
caraftere diftinftif qui puiffe fervir à les faire
diftinguer.
Le prunier n°. 1. fait un arbre de taille moyenne :
il devient très-touffu ; fon écorce eft noirâtre : il fe
charge, dès les premiers jours d’avril, d’une prodi-
gieufe quantité de fleurs , dont les pétales font d’une
légère teinte de couleur de chair ; 6c comme les feg-
mens du calice font rougeiitres, elles paroiffent de
loin plus rouges qu’elles ne font en effet. Quelque
tems avant leur chûte ,les pétales deviennent rouges;
ce qui donne à ce joli arbre une nouvelle parure. On.
fent bien qu’il doit figurer agréablement dans les
bofquets où l’on veut jouir des premiers fouris de
l’année renaiffante. Il faut l’entrelacer avec le prunier
de Virginie , les amandiers à fleur-rofe & â fleur
pâle , le merifier à grappe & les pêchers à larges
pétales. II fe multiplie par les rejets qu’il pouffe de
fon pied, par les marcottes 6c parla greffe; mais fon
écuffon ne prend bien que fur les pruniers qui ont
l’écorce mince , comme le petit damas noir.
Le prunier n®. z forme un affez grand arbre 6c.
porte une belle tête ; il eft délicieux à la fin de mars ;
les fleurs innombrables dont il eft chargé , vous fe-
roient croire qu’il eft encore couvert de neige dont
elles ont la blancheur, fi le zéphir 6c l’abeille qui les
careffent, fi la verdure glacée 6c tendre dont elles
font entrelacées, ne vous dérrompoient agréablement
, 6c ne méloient au plaifir que donne ce Ipcfta-
cle , ce que la furprife & l’efpérance, qui femble
renaître avec cet arbre , ont de plus piquant & de
plus doux. Il s’écuffonne & peut s'enter fur les
pruniers à écorce mince : en le multipliant par les
noyaux, il fournit des fujeis très-propres à recevoir
les greffes de certains pruniers 6c abricotiers. Son
fruit, globuleux , gros, vêtu d’une écorce de couleur
de cerife , glacé 6c comme tranfparent, eft très-
agréable à la vue : il eft âpre ou fade au goût, ainfi
que la prune du 1 , qui eft de la même couleur,
niais alongée & un peu applatie. /
Le n^. 5 eft le prunellier : 011 en fait de bonnes
haies qui réuftiffent là où l’épiné blanche ne fait que
languir; mais il a l’inconvénient de tracerprodigieu-
fement. Cet arbufte eft fort joli au mois d’avril par la
prodigieufe quantité de fes fleurs. Si on le greffe fur
un prunier bien droit, 6c qu’on lui forme une belle
tête , il peut figurer dans les bofquets printaniers par
fes fleurs, & dans les bofquets d’eté par le grand
nombre de fes fruits bleus qui font un fort bel effet.
On en compofe un robb qiii fe vend dans-les phar-
macopoles. Voyei_ l’article P r u n i e r {^Matière médicale.
) du D i c l . raif. des S c ien c e s, 6c c.
Le n°. 4 a les feuilles maculées de quelques taches
blanchâtres : les. bourgeons font rouges , marqués
de taches plus claires : le fruit eft aufti panaché.
L’impériale panachée eft d’un effet plus agréable;
mais le fruit en eft ordinairement petit 6c difforme.
Le damas meloné , ayant fes feuilles bordées de
blanc , a plus d’éclat que les précédens.
Le n^. 7 eft un arbre vigoureux qui reffemble à
l’arbre de dauphine par les feuilles & le port ; mais
les feuilles font plus larges, plus vertes , plus bof-
felées ; les bourgeons font plus gros , plus violets ;
les branches s’abandonnent fans ordre quand on n’a
pas le foin de les réprimer. Les fleurs ont deux rangs
de pétales; elles font Urge^ 8c d’un fort bel effeu
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