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SCHELLENBERG , ( G^<’gr- ) feigneurle cl'Aile-
nrapne , dans le cercle deSoviabe , entre la SuiÜe ,
le lac de Condance , le comte de Feldkirch &celiu
de Plüdentj : elle compole avec celle de Vadiitz la
principauté, en vertu de laquelle on voit la maifon
de LictlitenlU-in prendre place dans les dictes de
TEinpire Si. dans celles de Souabe.
Le nom de SckelUnbcrg eft encore celui d’une petite
ville de Saxe, dans l’Ertzgeburge ; celui d’une
autre dans les états de Berchtoldsgadcn, & celui
d’une hauteur aux environs de Donawenh en Bavière,
fameufe par les reiranchemens que Les Ba-
\-arois y avoient conÜruits en 1704, éi que les
alliés forcèrent fix femaines avant que d’aller gagner
la grande bataille de Hochdedt. ( D . G . )
SCHENE , mefure itinéraire que M. d’Anvilîe
croit être correlpondante à 3000 loifes. Memoins
des inferiptions y tome X X f ' I ^ page 81. D E LA
L a n d e . )
SCHENING, ( Géogr. ) ville d’Allemagne, dans
le cercle de la bafle-Saxe , & dans la principauté de
Wolfenbiiitel, donnant Ion nom à un..dillrift qui
comprend avec elle les villes de Helmßedt & de
Königslutter, & plufieurs bailliages. Elle a des fali-
nes à lés portes , & elle eft ornée d’un palais des
ducs de Brunfwick, & d’une bonne école latine fondée
l’an 1751. ( -D. G. )
SCHEPPENSTEDT, { G è o g r .) ville d’Allema-
gne , dans le cercle de bafie-Saxe , & dans la principauté
de Wolfenbuttel, fur l’Altenau. Elle ert
ancienne, à titre de bourg; mais elle n elf que de
trois fiecles , à titre de vïlU , & elle a foulïert plufieurs
incendifs, dont le dernier, arrivé l’an 1743,
a fait qu’on l’a rebâtie avec régularité & folidité.
Elle eft le fiege d’une furintendance ccclcfialiique ,
aufli bien que d’une jurifdiflion civile. (Z>. G. )
SCHIEVELCEIN , ( Gèogr. ) ville d’Allemagne ,
dans la haute-Saxe , & dans la Marche de Brandebourg
, appellée la nouvelle., au bord de la Rega, &
aux frontières de la Pologne &: de Ja Poméranie.
Elle donne fon nom à un cercle d’environ trente
villages, dont les uns font polTédés à titre de feigneu-
ries par des gentilshommes de la contrée , & les
autres appartiennent au commandeur de ,
membre de Saint-Jean de Jcrufalem , fous lamaîtnfe
de Sonnenbourg, lequel tient un château dans cette
v ille , & y juge en première inftance de toutes les
caufes qui le débattent dans les deux cercles de
Schievelbcin & de Dramboiirg. { G . D . )
S^-HLA W£ , ( Géo^'r. ) ancienne ville d’Allemagne
, dans le cercle de haute Saxe , & dans la Poméranie
prulBenne , au pays des Venedes , hir Ja
riviere de Wipper. Elle eft du nombre des immédiates
; elle ell le hege d’une prévôté eccléfiaflique ;
& elle donne fon nom à un diftrief qui renferme
avec elle les villes de Poliio & de Rummelsbourg.
( D . G . )
SCHLEITHEÎM , ( Gèogr. ) bailliage du canton
deSchafhaufenenSuiHe. Le canton acquit une partie
par échange en 15 50 , & une autre appartenoit déjà
depuis 1433 à l’ hôpital de cette ville, qui la lui
vendit en 15^4. On y remarque le Randen, qui eft
une chaîne de montagnes , fur Idquelles on trouve
beaucoup de pierres figurées, & tur-tout des échi-
nites. { f f - )
SCHLEITZ ou SCHLEWITZ, ( Géo^r. ) ville &
feigneurie d’Allemagne , dans le cercle de haute-
Saxe , & dans les états des comtes Reufs, au Vogtland.
Une branche de ces comtes en porte le furnom.
La ville eft joliment bâtie , & confidérablement
peuplée : elle eft ornée d’un château de réfidence,
de plufieurs églifes , & d'une bonne école latine.
Elle renferme une grande manufaélure de draps, &
elle eft le fiege d’une furiniendance eccléfiaflique :
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la feigneurie de S ch le îei comprend la ville de Tanna
ë c 28 villages. ( D . G . )
SCHLiENGEN, (G è o g r . ) bailliage de l’évêché
de Bâle , il ert fépare du relie des terres de cet évê-
ché. Il ell vraifemblable que l’évêché l’a obtenu en
dédommagement du droit d’avoyerie qu’ il avoir fur
l’abbaye deSaint-Blaife, à laquelle Ortlieb, évêque
de Bâle , renonça en 1141. Le baillif réfide à Scklien-
gen. Le pays efl très fertile en grains, en vins, en
pâturages , en fruits <k en jardinages. A Iflein il y
avoit un monaftere de religieufes de l’ordre de Saint
François actuellement changé en prieuré. La ville
de Bâle y établit le prieur, en vertu du droit de
protection qu’elle y a. ( H . )
SCHLITZ, ( G è o g r.) ville d’Allemagne , dans le
cercle du haut-Rhin , capitale d’une leigneurie,
fituée entre l’cvêché de Fulde, ht principauté de
Hirfchfcld & le pays de HelTe-Darmfladt ; elle appartient
à des comtes de fon nom , qui en prennent droit
de fiéger parmi les nobles immédiats de l’empire,
aux cantons de Rohne & de Werra, fur le banc de
Franconie. ( D . G . )
SCHLUSSELBOURG , ( Gèogr. ) forterelTe de la
Rulfie européenne , fituée dans l’Ingrie , fur une île
formée par la Neva , proche du lac de Ladoga , à
40 verftes de Petersbourg. Les Nowogrotliens qui
la bâtirent en 13^1, l’avoient appellée en leur langue
0 /ejcheck, la Noifelte , à caufe de fa figure
oblongue ; & les Suédois qui 1a conquirent en 1617,
lui avoient confervé ce nom en la traduilant par
Nütebourg ; mais Pierre le Grand s’étant emparé de
la place en 1702 , & l’envilageant comme la clef de
fes nouvelles conquêtes , lui ôta fon ancien nom,
& lui donna en allemand celui de Scklujfelbourgy qui
veut dire , château fervanc de clef. C’eft une forte-
reffe à l’antique , dont les murs font d’une épaifleur
extraordinaire ; elle couvre le bourg de Pofad ; &
de nos jours l’on a encore ajouté beaucoup à fon
importance , par les nouveaux ouvrages dont on l’a
munie. Deux perfonnages fameux y Ibnt morts pri-
fonniers, l’un en 1715 , & l’autre en 1764. Le pre»
mier eft le comte Piper , principal - minillre de
Charles X U , & le fécond, Iwan III, couronné empereur
de Ruflîe, en 1740. ( D . G . )
SCHNAKADE , ( Mufique. ) J’ai trouvé quelque
part qu’on appelle ainfi une piece de mufique inflru-
mentale, où fe trouvent, tantôt de bonnes phrafes,
& tantôt des phrafes routes compofees d’oélaves &C
de quintes. Le mot je h n a ka d t qui jiaroît inventé â.
plaifir, vient fans dotite de l’allemand fchnacke , qui
fignifie plaifanterie, ( F . D . C . )
SCHRYARI, ( L u th .) efpeced’inftrument à vent
& à anche , dont on fe fervoit encore dans les fc-i-
zieme ë c dix-feptieme ficelés. L’anche du fehryari
croit cachée ou recouverte d’une efpece de boîte
percée , enforte que le muficien ne pouvoir pas la
gouverner à fon gré : cet inftrument avoit un ton
fort & perçant, parce qu’il étoit ouvert par le bas,
excepté celui qui fonnoit le defTiis , lequel étoit
fermé en bas ; mais autour du pied de l’inflrument
étoient plufieurs trous pour donner iffue au fon. Le
feh ry a ri étoit percé de plufieurs trous latéraux , mai.s
il ne produisit pas plus de tons qu’il n’avoit de
trous. ( F . D . C . )
SCINDAPHE, ( Mufiq. injîr. des anc.)y[\.\(ov\\\\^,
dans fon traité D e lu x u Groecor.ris nous rapporte
que le nom de cet infirument de mufique ; mais
Pollux , dans fon O n om a ftico n , le met au nombre
des inflrumens à cordes; car je penfe que feinda^
p h o s ëL fc in d ap fo s ne font qu’un même mot altéié
par un des auteurs ou des éditeurs. Athénée nous dit
pofitivement, au livre V de Jon D e ip n o s y que 1<î
fc in dap fe étoit un infiniment quatre cordes, ^
femblable à la lyre* C )
SCO
SCINDAPSE , ( M iipq, inffr. des anc. ) Voye^^
cld cffu s SciNDAPHE. (M i i f q inflr. des anc. ) S uppl.
( F . D .C . ) '
SCINTILLATION, ( X j lr o n . ) mouvement de
lumière qu’on apperçoit dans les étoiles de la premiere
grandeur, comme fi elles lançoient à chaque
inflant des rayons qui fiifient remplacés par d’autres,
avec une efpece de vibration. Les planètes , quoique
fouvent plus brillantes, n’ont point ce mouvement
deycî/zr/7 /<ïz/o/z, excepté venus dans certains
tems : cela fert meme à dillinguer les étoiles des jila-
netes. Le diamètre apparent d’une étoile n’etantpas
d’une fécondé , efl fi petit, que les moindres molécules
de maticre qui pafient entr’cllos & nous, la
font paroître & difparoître aiternativeinent. Si l’on
Conçoit que ces alternatives foient affez frequentes
& alTez courtes pour qu’à peine notre oeil puifle les
diflinguerl’iine de l’autre, on comprendra que les
étoiles doivent paroître dans une efpece de tremblement
continuel ; cela paroît confirmé par l’obferva-
tion faite dans certains pays, où l’air cft extrêmement
pur & tranquille , 6c où l’on dit que la
fc in tilla tio n des étoiles n’a pas lieu ; mais quand il
n’y auroir fur la terre aucun pays dont l’air fût affez
calme pour faire cdferle tremblement apparent de
la lumière des étoiles , cela ne fufiiroit pas pour détruire
l’explication précédente.
M. Garcin , correfponclant de l’académie , & qui
étoit aufli de la fociété royale de Londres , étant en
Arabie, à-peu-près fons le tropique du cancer, à
Gomron , ou Bandcr-Abafli, port fameux du golfe
Perfique , ccrivoit à M. de Réaumur qu’il v'ivoit
d.ms un pays tout-à-fait exempt de vapeiiis : la fé-
chereffe des environs du golfe Perficme ell telle
que non-feulcment on n’y voit jamaisVortiraucune
Vapeur de terre, mais qu’on n’y apperçoit pas même
un brin d’herbe pendant les trois faifons chaudes de
l ’année, du moins dans les Ifeux découverts & ex-
pofés au foleil, c’ell prefque de la cendre ; aufli dans
îe printems , l’été & l'automne, on couche en plein
air liir le haut des mailcns qui font en plate-foi mes,
fur des rodes , & fans couvertures. Les étoiles y
font un fpectacle frappant ; c’ell une lumière pure,
ferme ôc éclatante, fans aucun étinceliement ; ce
n’cft qu’au milieu de l’hiver que la fc in tilla tio n ^
quoique très-foible, s’y fait appercevoir; en confé-
quenceM. Garcin ne doutoit pas \a fc ir u illa -
tion des étoiles ne vînt des vapeurs qui s’élèvent
fans celle dans l’atnmofphere des pays moins fees.
M. de la Condamine a remarqué de meme, dans la
parrie du Pérou , qui efl le long de la côte , où il ne
pleut jamais, que la fc in tilla tio n des étoiles y étoit
bien moins fenlible que dans nos climats; 6c M. le
Gentil m a allure qu’a Pondiebéri, pendant les mois
de janvier ck de février, il n’y a prefque point de
fc in tilla tio n , parce qu’il n’y a point de vapeurs.
( M. D E LA L a n d e . )
SCIOPHAR et/SCHOPHAR , ( Mufiq . in fr . des
JLeb. ) D. Calmct veut que fehophar foit le nom généra!
de tous les inflrumens à vent & à bocal, qu’on
divifoit enfuite en keren ou cors, & chati^otieroih ou
trompettes. Bartoloccius prétend que le feiophar 6c
le keren croient des Inllrumcns parfaitement fembla-
bles ; mais que le fc iop har ne fervoit que pour le
culte, & le keren pour les chofes profanes.
( ^^èbraix, ) Supplément.
SCODING ( LE ) , Gèogr. du moyen âge. Pagus
ce m ot, félon M. Bullet, fignifie en
, habitans des forêts y &cnAllemand, felon
ivl. Drotz , libre ; ou li on le tire du latin, feu ca r ii, il
ignihe bons fo ld a t s , dillingués des autres par leurs
•urnes & leur bravoure. M. Chevalier, qui nous a
onn£ une bonne hiftoire dcPoIigni, prétend que
iom e i r , O k -1
S C
veut dire fimpicmenr U contrée J- l'/Iio,
Elle bctcndoit vers le nord, fur une partie ,1,3
& O r p e i e f S a u l n i e r
eelef Moirans & Orgeler,
lut le heu principal du canton des ScoJ/n-
F--édegalre dit que Protade, maire du palais
au vit liecle , avoir etc Patrice df !t p '
Transiurano, & de la con.réf,?c ' ' ° “ 'gogne
Audon a qu, les reliques de (aint Maur furent
Normands , d,0it
Ramnelene, & t e de fiint Donat, archevêque
de lidançon, qui fonda plufieurs monafteres ê oit
patnee de la haute-Bourgogne , & de la contrée de
regie alors par le meme gouverneiir Ce
pays tutdeiachc du comté de Bourgogne , pour
former avec le comté de Mâcon le part'ïg? d'Othen ,
fos de Guy de Bourgogne , en ,030 ; mais ce Guy
fou ré r " ' Guillaume^
fou coufin, dit A G-ran.é, réunit cette naiiie de la
p i n c e , & le Mâconois, fous fa domination en
L'empereur Lothairc rendit , à faint Nazaire ,
d Autun , a la pricre de l'cvéquc jonas , 1„ terre ,lè
\'oliuans on\olneus, tn i e o d in g h , dont le
comte Albert avoir dilpolé en faveur de Rolfridc ,
fon vaflal, en 853 ; c'efi V Ivo y ou Vrivauv , dans
a grande uidicaliire de Saint-Claude. Mimier’ dans
les anliqiihcs d Aiitun , trompé parla rcffemblance
du mot, dit que c cft Volenai dans le Bcaunols.
Siivigni, au comté de Scodtng , fot donné en oro
par le comte Albert, à Saint-Vincent de Mâcon , en
échange de Saint-Amour,
un chartre de Rodolphe, roi delà B o u lo gne
1 ranqurane en faveur de l'abbaye de Gim. On
voit que Baume , Cr/A, uU fl,rcnS Salü.e
ju rg it y que Chavanne, Cuoannum., Clcmencey
Ucminuocum, éloieiit in comit.uu Scunngn, en 904!
Chateau Chatons & liaumc-les Moines, étoient
aulli ce ce canton , fuivant une chartre de
bw am Larnonis , Cnfirnn,, & Ce/la B a ! , „oe , i „
S.od,ngc<. Louis, fils deBofon, céda en 901 a' aÎ -
valon . .ycnevêque de Lyon , Morges dans le bail-
liage d Orgelet, Motgas m comiiatu Scutingis. .Vlon-
ragni e\cLoiihar.Sy Montiniacunty cfoit aufli de ce
f l h ' ( c ' f ’ P'“ ft’Orgelet,
SCOTIA , { Gèogr. nnc. & durrwycn doe.) Les hi-
Itoriens Romains oes deux premiers ficeies donnent
a cette partie Icptenmonale de la Gr,indc-Breraone
le nom de C o L d om c , & aux habitans celui de Ca k -
ftonicnr. Les armées Romaines y pénetrerent poim
la premiere fms fous le commandement d’Apricola
beau-pere de ia c ite , du rems de Domltien '^Severe
y porta la guerre vers l’an 209 : c’efi àcetenmc-
rcur qu il convient d’attribuer le FdUurn ( remoart
ou rerranebement ) , qui pour couvrir ce que'l'on
expedition avoit ajouté d’étendue au pays Romain ,
au delà du rempart d'Adrien, commençoit au bord
du C. yd , a i endroit appelle Pen w a l (caput f 'n l li )
t^^al.cit aboutir au rivage du Golfe, dont la ville
dhdimbourg efi peu difiante. Cette muraille pou-
voitavoir trente millesdelongueur. Une infeription
trouvée à Gaïdar, apprend que la fécondé legion
a confiant trois milles de ce mur ; une autre
à Dunnotyr^ait connoître que la vingtième légion
appellée Vicirix, a continué cette muraille l’efpace
de trois autres milles. Près de ce mur, dans le canton
de^/firAV/g, font deux petites montagnes que
les anciens nommoient D t in i p a d s , 6c une efpece
de pyramide, maintenant appellee Four H'Ârtur
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