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4itt
400 P L A ils varient fiilvant les diftances , mais on les trouve
dans la table luivante , tels qu'ils paroiiroient s ils
étoienttousi la dillance du ioleil à la terre;quand
on connoit la cllftance ablolue & l'angle du diame-
ire apparent, il fuiHc de multiplier la diftance par
le fimis de l’angle, pour avoir le diamètre en lieues ;
on en conclut les llirfaces & les volumes, ou les
orofTeurs de chacun de ces globes, par les regies de
la geometric élémentaire , tels qu’on le trouvera
dans la table ; les maffes plaruces ne dépendent
pas l'culement de leurs grolTeurs , mais encore de
leurs, denlltcs j il faut donc chercher les malles par
P L A une méthode particulière ; c’eft ce qu’a fait Ne'w-
ton , en partant du principe que I attraction eft
proportionnelle à la mafîe qui attire , & en comparant
les diftances des latelUtes des différentes/»/a-
m c is avec les viteffes de ces mêmes latellites , qui.
font d’autant plus grandes à pareilles diftances que
la maffe aftraclive qui les relient, eft plus confide-
rable.
Quand on connoit la mafle, il eft aifé de trouver
l’effet de lapefanteur à la furface de c h a q u e 9
ou la vitefle des corps graves qu’on y laifferoit
tomber.
T J B L E qui contient U réfultat d is obfirvntwns Us p lu s r ic in tis f u r Us riyolutions , Us gm n iim s
& Us dijlances des Planctes.
Le Soleil,
La Lune,
Mercure,
V’énus,
Mars,
Jupiter,'
Saturne,
Révol. tropique (4 5 4 )*
A n s . J . H . M . Sec. D U .
48 45
4 3 4
1 O 5
O 27 7
O 87 23
0 124 16 41
1 321 21 i8
II 315 8
29 164 7
5»
Révol. fidcrale ( 32.1 )•
A n s . J . H . M . Sec. D U .
Révol. fynod. (557)*
J . H . M . Sec.
I 0 6 9 1 1 2
0 27 7 4 5 11 5 29 12 4 4 >
0 87 ^ 3 M 3 7 0 115
583
21 3 22
0 224 16 4 9 12 7 22 7 6
I 321 ^ 3 30 4 3 3 7 7 9 22 28 26
11 3 * 7 8 51 ^ 5 6 3 9 § 21 15 4 5
29 176 14 36 42 5 378 2 8 8
Diamètres en
minutes
& f e c .( 5 3 i) .
Diamètres
en
lieues (534)-
Diamètres par rapport à la terre.
3 ^3 ‘ 5 5
2865
78 2
1 180
27S5
1921
32644
28936
67518
Cent & treize diamet. de la terre, on 1 1 2,79
Un quart ou f r du diam. de la terre 0,2730
Deux cinquièmes..............................0 ,41176
Plus petite d’un trente-troifieme . . 0,971 9 ‘5
Deux tiers, o u ................................ 0,67059
Onze diamètres & un tiers . . . . i i , 3 9 3
Dix diamètres de la t e r r e .............. 10,100
Vingt-trois diamètres & demi . . . 2.3 j5*^7
Le Soleil,
La Terre,
La Lune ,
Mercure,
Vénus,
Mars ,
Jupiter,
Saturne,
Ann. de J).
3 1 ' 57" 5
17 0
4 642
7 0
16 52
. 11 4
3 15 7
2 51 7
6 40 6
Groffeur ou volume par rapport h la terre,
à-peu-pres.
Plus exa£le-
ment & en
décimales.
Denfité par
rapport à la
terre(i02i).
Le Soleil,
La Lune,
Mercure,
Vénus,
Mars,
Jupiter,’
Saturne,
Quatorze cent mille fois plus gros ,
La quarante-neuvieme de la terre ,
Sept centièmes,
Onze douzièmes de la terre,
Trois dixièmes,
1479 fois auffi gros que la terre ,
1030 fois auffi gros que la terre,
1435025
0,02056
0,06981
0,91822
0,30155
1479
1030
0,25463 *
0,68706 *
^>0377
1,2750
0,72917
0,21984 *
0,10450*
Maffe par
rapport à la
terre(ioi9).
Vîteffe desgra-
vesàleurlur-
face (1024).
Diftance à la terre en lieues de 2283 toifes (585).
Moyenne.
Le Soleil,
La Terre,
La Lune,
Mercure,
Vénus,
Mars,
Jupiter ,
Saturne ,
365412i
0,01399
0, 4228
1,1707
0,21988
340,00
106,90
4 3 3 pi. 81
15 1038
^ 83
12 673
18 717
7 39 Il M 83
34761680
86314
13456204
25144250
52966122
180794791
331604504
Les diftances moyennes de
Mercure 6c de V’ énus font marquées
ici par rapport au Soleil;
car par rapport à la Terre, elles
font les mêmes que les diftances
du Soleil à la Terre.
Celte
P L A Cette table que j= viens de calculer en 1774,
pour mon J b r é g i i ’ J J ir o n om u , ett le rcfultat de
toute l’aflronomie planétaire. 1
Le diamètre du loleil eft ta plus petit de quelques
fécondés, que celui que j’ai détermine par les plus
exaaes obfcrvations ; mats il m a paru , par les durées
des éclipfes de foleil ik des paffages de venus
fur le foleil, que le véritable diamètre du loleil _elt
amplifia par l’irradiation de fa lumière, qu’amü
il faut ôter quelque chofe du diamètre obfervc. Les
chiffres qui font après les virgules, indiquent des
décimales ; par exemple , le diamètre de la_ lune elt
de 4 " , 642, c’eft-à-dire, 4 fécondés & 6 dixièmes,
4 centièmes, i millièmes de fécondés , ou 642 mil-
^'^D^même la vîteffe des graves à la furface de la
terre eft de 15 pieds & 1038 dix-milliemes de pied :
i’ai aioiuc à la vîteffe qui s’obferve en effet lous
l’équateur à ta furface de la terre ( dcdiute de la longueur
du pendule à fécondés), la quantité dont la
force centrifuge la diminue, afin d avoir la véritable
vîteffe qui auroit lieu, fi la terre étoit immobile. Il
en eft de meme des autres planètes. _ _
En calculant la denfité de faturne , j’ai pris un
milieu entre les maffes qui réfultent des diftances
des cinq fatellites obfervées par M. Caffini; d’antres
aftronomes fe contentent de la diftance du quatrième
fatellite qui eft la mieux connue : j’ai aufiî négligé la
maffe de l’anneau , & je l’ai fuppofée réunie au globe
de faturne , parce que fon épaiffeur eft fort petite ;
d’ailleurs , fa maffe étant abfolument inconnue , cet
clément ne pouvoir entrer dans le calcul. ^
Avec les diftances moyennes qui font à la fin de
cette table, on peut avoir la plus grande & la plus
petite diftance de chaque pLamte à la terre : par
exemple, pour mercure, qui eft éloigné du foleil
de 13 millions de lieues , le foleil étant éloigné de la
terre de 34, la fomme 57 eft la plus grande diftance
de mercure à la terre ; la différence 21 eft la plus
petite : pour faturne , la fomme de 34 ou de 3 31
millions , nous apprend que fa plus grande diftance
à la terre eft de 375 millions de lieues ; la différence
297 eft la plus petite diftance , du moins en négligeant
l’excentricité des orbites.
L’incertitude qu’il peut y avoir fur la diftance du
foleil & des autres planètes à la terre , & d’une centième
partie du total, peut être meme de 3 à 4 cens
mille lieues pour le foleil ; mais la diftance de la lune
eft beaucoup mieux connue : il n'y a pas 50 lieues
d’incertitude fur 86 mille lieues de diftance.
La rotation ou le mouvement diur planètes
fur leur axe, eft expliqueaumor R o t a t i o n , En cy cl.
La formation des planètes détachées de la maffe
du foleil par le choc d’une comete , eft une hypo-
îhefe de phyfique digne d’etre lue dans 1 ouvrage
fublime de M. de Buffon fur l’hiftoire naturelle. On
trouvera, dans un autre ouvrage du meme auteur
qui eft aàuellement fous preffe ( avril^ i 7 7 4 ) »
nouvelles preuves & de nouvelles confequences de
cette théorie de la terre & des planètes , & môme le
calcul du tems oîi ces planètes ont dit commencer à
être habitées, & où elles devront ceffer de l’être par
le refroiclift'ement qui fe fait peu-à-peu. D E
L a L a n d e . )
§ PLANISPHERE, A s t r o l a b e , o k A nat.e m m e ,
i - ^ p o n . ) inftrument qui étoit fort ufitc dans le
dernier fiecle, où les cercles de la Iphere font projettes
(le maniéré à réfoudve tous les problèmes de
lafphere , au moyen d’une regie & d’un cercle mobile.
Celui que Gemma Frilius nomma univerfel,
A/îrolahium cathoUcum, a été l’objet de plufieurs ouvrages.
Les principaux font ceux de Clavius ( O p .
/ . J . ) , d’Adrien Metius (^P rimum mobile ; AinjUrd.
^ ^ 3 3 ') '• profeffeur de mathématiques en
Tome
P L A 4 Ù Î .
Frlfe,& il a fait graver les figures de l’aftrolabe dans
fon livre. On y voit fur-tout le plan de l’araignee qui
eft la face pollérieure ou le poids de i’aftrolabe : on
l’appelle auffi le réfeau. Le pole eftfuppofé au centre i
le cercle extérieur repréfente le tropique du capricorne
projette fur l’équateur ; le petit cercle
intérieur eft le tropique du cancer; celui du milieu
eft l’équateur : on y voit aiilfi l’écliptique.
Une alidade mobile autour du centre, divifée en
degrés de déclinailons , fe place fur les degrés d’ai-
cenfion droite marqués autour du limbe, & fert à
indiquer fur l’aftrolabe la pofition des étoiles. Les
plus brillantes font chacune dcfignces par une des
pointes du chaftls mobile. Ce font ces differens bras
qui donnent ce plan une figure d’araignée.
L’horizon eft auftl tracé fous l’araignée avec les
verticaux. Quand on amene fur l’horizon oriental
une étoile , 6c qu’on place l’alidade fur cette étoile,
elle marque fur la circonférence la différence afeen-*
fioiinelle. L’alidade étant menée enfuite fur le heu
du foleil pour ce jour-là , on a la différence des
heures fur le bord du cercle, 6c c’ell l’heure du
lever de l’étoile.
On trace encore fur l’aftrolabe des verticaux des
cercles de hauteur , 6c i’on s’en lert pour trouver l;i
hauteur du foleil à une heure quelconque. On place
l’alidade fur l’heure ; on tourne l’araignée , julqu’à
ce que le point du zodiaque oîi ell le foleil vienne
fous l'alidade ; 6c ce point marque , parmi les cercles
de hauteur , le degré de hauteur du ioleil , en
même tems qu’il marque, entre les cercles verticaux
, l’azimuth du foleil.
La partie antérieure de l’aftrolabe , qu’on appelle
fpécialement le planijphere univerj'el , contient un
grand nombre de cercles, comme les méridiens
d’une mappemonde , & les parallèles à l’équatcur,
tracés fuivantlesregles de laprojeélionorthographique,
l’oeil étant fuppofé à la partie de la circonférence
direéfement oppofée au centre du planifphcre.
Ces mêmes cercles repréientent auffi , quand on le
veut, les cercles de latitude 6c les parallèles à l’écliptique
, ou bien les verticaux 6 i les almicantarats, liû-
vant que les deux points de concours de ces cercles
fe prennent pour les poles de l’équateur, de l'cclip-
tique ou de l’horizon. Sur un cercle d’un pied de
diamètre , il y a autant de méridiens que de dégrés,
du moins jufqu’à ce qu’on foit affez près des poles
pour être forcé à ne les tirer que do 2 en 2 , de 10
en 10 , & même de 30 en 30 dans le dernier degré.
L’angle qui tourne autour du centre de ce p la n i-
f p h t n s’appelle la li^nc horiiontale , parce qu’en
effet elle repréfentc communément l’horizon ; mais
on y marque auffi le degré de l’écliptique, &
toujours par des diviüons inégales plus grandes, à
mefure qu’on s’éloigne du centre , comme dans l;i
projeflion orthographique. Avec cette alidade on
trouve iur le planijphere l’afcenfion droite & la dé-
clinatlbn d’un aftre dont on connoit la longitude 6c
la latitude , 6c l’on réibut tous les autres problèmes
de la fphere comme avec un globe. Nous nous
fommes étendus fur le.s ulages de ce planijphere ^
parce qu’on en trouve encore fréquemment chez
les ouvriers d’inffrumens, quoique la plupart aient
été fondus comme mitraille, pour en employer le
cuivre à d’autres chofes.
Cet inftrument eft ce que Ptoloméeappelloit/’/^i-
n ifp h tr e , 6c ce devoit être fon véritable nom. Il
paroît que l’aftrolabe de Prolomée (A lm a g . l. V I I^
c 2 . ) , «VpoAa'iSc?, étoit toute autre chofe ; il étoit
compofé de plufieurs cercles , dont l’un pouvoir fe
diriger dans le plan de l’écliptique, en faifant tourner
l’équateur autour de lés pôles. Copernic décrit un
aftrolabe pareil (/. I l , c. 1 4 .) , dont il fe fervoit
pour obferver les pofuions de la lune & des ecodes,
, E e e