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 4itî  P L U ou une  moins grande quantité  de  lumière ,  elles pn-  
 roiiîent  exhaler vers notre  globe  une efpcce de  t’u-  
 mee,  &   enfin  elles  lancent  leur  eau  fur  la  furface  
 de la  terre  :  plus les nuées font blanches  ,  moins  la  
 p h n i   efl  abondante,  &   plus les  gouttes font fines ;  
 mais lorfque les nuées font noires  ,  la pluie ell beaucoup  
 plus  abondante,  &   les gouttes  en  font  plus  
 grolTes.  On  obferve  quelquefois que ces  fortes  de  
 nuées  ne  i'e  ralfemblent  point  en  une  feule  qui  
 couvre  toute  l’étendue  du  ciel,  mais  on  les  voit  
 flotter  folitairement  dans  l’étendue  des cieux ; chacune  
 lance fon  eau , &: verfe  une  pluie  abondante :  
 cette pluie ceffe  fi-tôi que Ics'ent a repouffé la nuée,  
 &   iorlquc  le  ciel redevient  ferein. 
 Mais lorfque le  ciel clt couvert d’une nuée épalffe  
 &   uniforme ,  les gouttes d’eau  font alors d’inégales  
 groUcurs , &   elles  tombent uniformément : au contraire  
 , fl  les différentes  parties  du ciel  font couvertes  
 de  nuages  de différente blancheur,  ou  de nuages  
 plus ou moins épais, plus ou moinsnoirs, les gouttes  
 d’eau  tombent irrégulièrement, &  elles  font  tantôt  
 plus,  tantôt moins  abondantes. 
 Si  route  la  nuée comprilc au-deffous  de la région  
 de  la neige  fe  change par-iout  également, mais lentement  
 6c  fans fe  geler,  de façon  que toutes les particules  
 de vapeurs  fe  réunifient infenfiblcment, elles  
 formeront de  très-petites  gouttes  qui  feront  toutes  
 egalement disantes les unes  des autres, dont la  pe-  
 fanteur fpccifîque ne  feraprefque  pas  différente  de  
 celle de Pair,  &  alors ces  petites gouttes ne  tomberont  
 que  fort  lentement  6c formeront une bruine ou  
 une  très-petite  pluie ; ce qui  n’arrive  cependant pas  
 fouvent.  Ce  meme  phénomène  a  lieu  lorfque  le  
 changement  de  la  nuée  commence  par  le  bas,  &   
 qu’il continue  de  fe faire  lentement  jufques vers  le  
 haut  de  la nuée ;  car  alors les particules de  vapeurs  
 fe  réuniffent  en petites gouttes,  tombent  lentement  
 fur la  fiirface  de  la  terre,  &  abandonnent  ainfi  la  
 nuée de  couches en couches. 
 Mais  fl  la  partie  fupérieure  de la nuée  fe change  
 la  premiere, &   que  ce  changement ne  fe  faflé que  
 lentement  &   de  haut  en-bas,  il  fe  forme  d’abord  
 dans la partie fupérieure de la nuée de petites gouttes,  
 lefquelles venant à tomber fur  les  particules qui font  
 aii-deffous,  fe  réuniffent  avec  elles  &   forment  de  
 plus  groffes gouttes  ;  celles-ci  tombant  fur des  par-  
 ries  encore  plus  baffes de  la  nuée, 6c fe combinant  
 avec  elles  ,  augmentent  continuellement  en  grof-  
 feur,  à  proportion qu’elles  fe précipitent  ;  c’eft  ce  
 qui  arrive  très-fréquemment,  &   ce  qu’obfervent  
 aifémenr ceux qui font dans une vallée  oii  ils  reçoivent  
 de fortes ondées ; mais à proportion qu’ils montent  
 vers  le  fommet  de  la  montagne, en fuppofant  
 qu’ils  répondent  toujours à la même nuée, ils  trouvent  
 que  les  gouttes  font  beaucoup plus  fines. On  
 peut encore confirmer cette idée par les obfervations  
 qu’on peut faire fur la grêle dont les grains font  très-  
 petits  vers le  fommet  des montagnes,  &   très-gros  
 dans  les  vallons. 
 Ce changement qui  arrive  à  une nuée,  foit vers  
 fa partie fupérieure ,  foit  vers  fa  partie inférieure ,  
 vient  du  paffage  de  quelques  autres  nuées  moins  
 éleélriques, ou des vents qui emportent  l’éleélricité  
 des  parties  des  nuées qui  s’attirent: or,  les  efpaces  
 inégaux qu’on  remarque entre les groffes  gouttes de  
 viennent de ce que les vapeurs qui les forment  
 perdent  inégalement leur  vertu  éleélrique. 
 Il  arrive Souvent  que  lorfque l a c o m m e n c e   
 n tomber,  les  gouttes font  très-petites,  &   qu’elles  
 augmentent aijffi-rôtengroffeur, quelquefois même  
 endenfité ^ qu’enluite  elles  diminuent  de denfité &   
 degroffeur,  6c  qu’enfin  elles deviennent  très-petites  
 ,  très-rares, 6c que  la pluie ceffe. Il arrive encore  
 que le ciel devient auffi-tôi très-clair, 6c que le foleil 
 P L U 
 brille ;  il  arrive auffi quelquefois  que les  nuées  demeurent  
 fufpendues  dans le  même  endroit.  Le premier  
 de  ces  detix  cas  ne  viendroit-il  pas  de ce  que  
 la  partie  inférieure  de la nuée  auroit d’abord  perdu  
 lentement  fa  vertu cleélrlque,  enfuite  un  peu  plus  
 promptement , &  qu’il n’en  feroit  reffé qu’une  très-  
 petite quantité  dans fa partie fupérieure qui fe feroit  
 perdue  infenfiblcment ?  ce  qui  auroit diffipé 6c  fait  
 tomber toute  la nuee, tandis que  dans le fécond cas  
 l’éleélricltcde la partie inférieure  de la nuée fe feroit  
 élevée  de couche en  couche,  6c  fe  feroit raflèmblée  
 6c accumulée vers la partie fupérieure  ;  ce qui auroit  
 confervé  cette  nuée. 
 Il  arrive  très-fréquemment  qu’une  nuée  moins  
 cleélrique  rencontre  fur fon paffage une  autre  nuée  
 aqueui'e  6c  plus  cleélrique  qu’elle  :  l’éleétriciié  de  
 cette  derniere fe  communique  alors ô la première;  
 cclle-ci  devenant  plus élcétrique,  s’élève plus  haut  
 dans  l’atmoiphere,  tandis  que  l’autre  ayant  perdu  
 une partie de  fa  matière  éleélrique  ,  fe  condenfe,  
 defeend  &   fe  change  en  pluie :  mais fi  la  première  
 nuée  qu’elle  vient de  rencontrer  ne  lui a  pas allez  
 enlevé de matière éleélrique pour la faire dcfcenclre,  
 elle  pourra  néanmoins  defeendre  par  la fuite,  lorf-  
 qu’elle  aura  rencontré  d’autres  nuées  auxquelles  
 elle communiquera  encore de fon  éleélricitc. Quant  
 aux  caufes de la pluie^  il me  femble  que  les  vents  
 doivent  être  regardés  comme la principale  de  toutes, 
   ainfi  que  les  différentes  caufes  des  vents.  On  
 doit ranger parmi ces dernières  l’effervefcence occa-  
 fionnce  dans l’air par le mélange  de  plufieurs  exha-  
 laifqns  qui  s’y   élevent;  c’eft pour cette raifon que  
 lorfque  la  température  de l’air  devient  plus  chaude  
 après-midi ou  vers le  foir,  il  arrive affez ordinairement  
 qu’il  pleut pendant  la  niiit,ainfi  que  le  lendemain  
 ;  o r , la chaleur qui fe  fait  feniir vers le  foir,  
 viei)t  de  l’effervefcence  de  l’air, 6c  cette  effervef-  
 cence  produit  des vents ÔC  de  la pluie. On  obferve  
 que  les  vents  occafionnent  la  pluie;  i®.  lorfqu’ils  
 füufflenr  de  haut  en  bas  contre  une  nuée ,  parce  
 qu’ils  la conq>riment alors  ; ils lui  enlevent  fa vertu  
 éleclrique  en  tout ou en  partie,  6c  ils  obligent  les  
 parties  aqueufes  à  fe  raffembler 6c  à  former  de  la 
 pluie. 
 . Lorfque les vents  rencontrent quelques nuées  
 de vapeurs  qui viennent de  la mer,  6c  qui  font  fufpendues  
 aii-deffus, ils  les  chaffent  vers  la  terre,  6c  
 ils les  pouffent contre  des hauteurs, des montagnes,  
 des  forêts ; ce qui  fait que ces  nuages  fe  dépoudlent  
 de leur matière  éleélrique qu’ils communiquent  aux  
 corps  qu’ils  touchent ; ce  qui  oblige  ces  vapems  à  
 fe  raffembler &   à  fe  convertir en/»/w/e.  C’eft  pour  
 cette raifon que les pays montagneux font plus fujets  
 à  la pluie  que  les  pays  plats,  ainfi qu’on peut  s’en  
 convaincre par plufieursobfervations. On  a obfervé  
 en Angleterre que  dans  la  province  de  Lancafter,  
 où  il  y  a_de hautes  montagnes,  il  tombe  chaque  
 année environ 41  pouces  d’eau,  ainfi que  les obfervations  
 de Townley nous l’apprennent ;  tandis  que,  
 fuivant  celles  de M.  Derham, il  n’en  tombe  à  Üp-  
 minfterque  19,  5  pouces. 
 3®.  De  même  que  les  montagnes  rompent  les  
 nuées,  de  même  des  vents  qui  ont  des  ciireéliom,  
 contraires  ,  les pouffent  les  unes contre  les autres,  
 5 c les compriment.  On a  remarqué  qu’il  pleut quelquefois  
 à verfe dans l’océan Ethiopique  , vis-à-vis de  
 la Guinée  , parce  que  les  vents femblenr  s’y   réunir  
 de toutes parts,  6c  qu’après avoir raffemblé  de plufieurs  
 côtés les nuées, ils les pouffent vers un endroit  
 où  ils les  compriment.  Nous obfervons auffi dans ce  
 pays,  que  lorfqu’un  gros  vent  vient  à  tomber par  
 l’oppofrtion  de quelque vent contraire ,  les nuées fe  
 trouvent alors comprimées par ces vents, 6c fe changent  
 en une groffspluie  qui  fe précipite. 
 4 ^ 
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 4®.  Comme  il  fe  forme  beaucoup  de  nuées  des  
 vapeurs  de  la mer,  les vents qui viennent de la mer  
 vers notre  continent, font ordinairement  accompagnés  
 de pluie ;  au  lieu que  les  autres  vents qui ibuf-  
 flent fur la  terre  ferme,  n’emportent  avec eux que  
 peu  de nuées,  6c  ne  font  pas  par  conféqiient  pluvieux. 
   Les obfervations que Miiffchenbroeck a faites  
 à Utrecht  pendant le cours  de  quelques  années,  lui  
 ont appris que les vents pluvieux ou humides qui ont  
 régne dans  cet  intervalle  de tems,  ont  été  ,  les  uns  
 à  l’égard  des  autres,  dans  la  proportion  fuivante  ;  
 vents d’oiieft  203  ,  de  fud-oueft  135,  de  fud  61  ,de  
 ftid-eft 27  , d’eft  32,  de nord-eff 29 , de nord  54, de  
 nord-oueft  61.  Les  vents  d’ouell  font  fouvent  ici  
 fort  pluvieux ,  parce  qu’ils  nous amènent  des nuées  
 de  la  mer  du Nord: les  vents  du  fud-oueft  nous  ap-  
 ])ortcnt  des vapeurs qui viennent  auffi  de  la mer du  
 Nord, 6c des larges  embouchures de  l’Efeaut,  delà  
 Meufe 6c du  Rhin.  Comme les vents  de  nord &  de  
 nord-oueft font froids,  ils n’aj)portent pas beaucoup  
 de nuées,  6c  ne  font  pas  beaucoup  pluvieux  ;  mais  
 ils  augmentent  toujours  le  poids  ou  le  reffbrt  de  
 l’air ,  ainfi que  l’élévation  du mercure dans le  baromètre  
 l’indique  : mais fi ces vents ctoient chauds, ils  
 feroient  en même tems  les plus humides  6c  les  plus  
 pluvieux, puifqu’ils viennent delà mer d’Allemagne,  
 6c  qu’ils traverfent  outre  cela  tout  le  Zuyder-zée  ;  
 mais  ils font  tout  ce  trajet  fans  apporter de  nuées.  
 Comme  on remarque  en Angleterre  beaucoup  pins  
 de vents qui foufîlent  vers  la  partie occidentale  que  
 vers la partie orientale, on remarque auffi qu’il tom.be  
 beaucoup  plus  pluie fur les partiesde  ce  royaume  
 qui font à l’occident que  fur celles  qui font à l’orient. 
 ç“.  On  peut  encore  regarder  les  forêts  comme  
 une  des caufes de la pluie; car  les arbres  tranfpirent  
 une  grande quantité  de vapeurs.  On  remarque que  
 les pluies font  fi abondantes en Suede,  qu’elles inondent  
 le  terrein ,  i’arrofent  trop  abondamment,  6c  
 qu’elles y  déiruifem la fertilité  :  ces pluies font  occa-  
 fionnées  par  d’immenfes  6c  de  très-denfes  forêts.  
 Les habitans de ce pays ont fu enfin fe garantir depuis  
 peu de cet accident, en faifant brûler  différentes parties  
 de  ces  forêts.  Par  ce  moyen  l’athmofphtre  fe  
 trouve moins remplie  de  vapeurs ;  elles  fe  diffipenr  
 plus aifément, 6cle  terrein en devient plus  propre à  
 porter 6c à fournir à la nourriture des  moiflbns,  qui  
 y   font plus  abondantes que  précédemment.  Les Ef-  
 pagnols  6c les  François  obferverent  la  même  chofe  
 dans les Antilles,qui étoientautrefoisbeaucoup plus  
 humides qu’elles ne le  font à préfent,  depuis qu’on a  
 coupé 6c fait brûler quantité de forêts.  Bougucr confirme  
 encore  cette  idée  par  les  obfervations  qu’il  a  
 faites pendant fon  voyage au Pérou.  Cet habile académicien  
 obfcrva  qu’il  tombolt  des  pluies  très-tré-  
 quentes  8c très-abondantes  depuis  l’cmboucbure du  
 fleuve  Guajaquil jufqu’à  Panama ; ce  qui terme  une  
 longueur  de  300 milles,  parce que  toute  l’étendue  
 de ce  terrein  ell toute  couverte  de  forêts,  6c qu’au  
 contraire  il ne pleut jamais depuis Guajaquil, en lui-  
 vant vers  le midi, jufqu’au-delàd’Arica , 6c  vers les 
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 defertsd’Atacanla, à  !a diflancedc4oo milles,paice  
 que  tout  ce  terrein  ell  fablonncux  ,  à découvert, 6c  
 qu il ne s y trouve aucune  forêt.  11 obfcrva bien  [dus  
 que le tonnerre ne s’y  fait jamais entendre  , & qu’on  
 n y   obferve aucune  tempête; mais que ce terrein eft  
 toujours aride ,  nud,  fi on  en excepte  les  bords des  
 fleuves  qui  y  coulent,  6c qu’on  n'y  obferve  feulement  
 qu une  fimplc  rofée  qui  s'y  élevé  pendant  la  
 mut.  Il luit de-Ia qu’on  ne  peut  point  révoquer  en.  
 doute  que  la conftitution du  terrein  ne  contribue  à  
 la  formation des météores.  Les  forêts  font  toujours  
 remplies  d un  air  humide  ,  épais,  charge  des  exha-  
 laûons des arbres qui forment des nuées par leur ch'-  
 vation  dans l’atlimofphere, 6c auxquelles fe ioignent  
 6:  .s’unifient  d’autres  nuées  ,  ainfi  que  les  vapeurs  
 dont  l’air  eft  rempli.  Toutes ces parties  réunies pro-  
 dmfent  des  p lu i e s de  forte  que  l’air  des  forêts  eft  
 toujours  chargé d’humidité,  par le  concours des va-  
 IJeurs  qui  s’y   élevent,  &  de  celles  qui  y  tombent  
 continuellement. 
 Muffchenbrocck  a  auffi  obfervé  que  le  nombre  
 des jours  humides ou  pluvieux ,  eft à  Utrecht,  ainfi  
 qu’à  Leyde ,  pendant  tout  le  cours de  l’année  ,  au  
 nombre de jours  fecs, ou  pendant lefquels il ne pleut  
 pas , comme 5  eft à  12.  En  effet,  les jours  pluvieux ,  
 dans  le  cours  d’une  année,  font  ordinairement,  à  
 Utrecht,  au  nombre  de  107  :  les  jours  tout-à-fait  
 ferems,  en y  comprenant les nuits,  font  tout au  plus  
 au  nombre  de  52.  Le  nombre  de  cette  derniere  ef-  
 pecc  de jours eft encore  plus petit à Leyde ;  il  ne  va  
 pas au-delà  de  28  :  il  fe trouve  quelquefois  qu’il n’y   
 en  a  que  18  dans  une  année,  36  dans  une  autre;  
 mats en  prenant u.n moyen  terme  ou  une  moyenne  
 année ,  cela  s’accorde affez  avec  le  calcul  indiqué ;  
 car  ,  ayant  additionné  le  nombre  de  jours  fereins  
 qu’op  ciyoit  obfervos  dans  l’efpace  de  dix  ans,  &c  
 en divilant ce nombre  par  10 ,  nombre  des  anncTs,  
 jUi  trouvé  28  au  quotient.  Mais  ces  obfervaiions  
 lotit  relatives  à  un  pays  en  particulier,  &  ne  décident  
 rien  pour  les  autres : on  ne  peut  rien  avancer  
 de  certain à cet égard , qu’en faifant des obfervatiüns  
 p.yticiilieres dans chaque endroit; car ces ditfércnces  
 dependent de la fituaiion des  lieux ,  qui peuvent être  
 plus  ou moins dans  le voifinage des  mers  ,  des  lacs  
 des  fleuves  :  elles  varient  auffi  fuivant  le  nombre  ",  
 la  groffêur,  la  hauteur ,  la  fituation  des  montagnes  
 6c des forêts qui  s’y  trouvent  ;  tdles dépendent auffi  
 de  là  conftmition  ,  de  la  hauteur du  terrein  ,  de  la  
 latitude des lieux 6c des diftérens vents qui y  régnent ;  
 &  comme on n’a encore fait  qu’un  très petit nombre  
 d’qblervations à cet égard, 6c que Ja plupart de ceux  
 qui les  ont  faites ne s’y   font  pas pris comme  il  faut,  
 on ne peut établir  que  très-peu  de  chofes  fur  cette  
 matière.  Le  célébré  Kraff a  obTervé  à  l’ ctersbourc^  
 qu’il n’y  a v o it ,  dans  rcfpace  d'une  année  ,  que  40  
 jours  qui  fullènt  humides  ,  pluvieux  ou  nel<reiix ,  
 tandis  qu’on  en  compte  107  à  Leyde.  Voici  à  quoi  
 fe_ réduifenr  les  obfervations  du  célébré  Lambert  
 faites  à  Ccire. 
 Jours  
 fereins, 
 pluvieux S’  
 neigeux , 
 charges de  nuages  
 & fomhres. 
 Août,  Septembre ,  Oclobre  , 3 9 2-5 28 
 Novembre, Décembre,  Janvier, 3 5 26 3 I 
 Février, Mars, Avril, 3 3 32 
 Mai, Juin ,  Juillet, 5 40 
 ' 
 Suivant  ces  obfervations,  le  nombre  des  jours  
 lombres va à-peu-près  à  un  quart de  chaque année.  
 Le  nombre ^des  jours  fereins  diminue  depuis  l’automne  
 julqu  à  l’été. Les jours  pluvieux  font en plus  
 iome  ir» 
 grand nombre pendant  l’été,  6c  ils  font,  à  peu  de  
 chofe  près,  en  même  nombre  pendant  les  autre.s  
 faifons de l’année ; car ,  dans  l’efpace  d’une  année,  
 '  le nombre  des  jours  fereins  va  à  138  ,  celui  des  
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