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par plufieurs favans « & üs l’ont nie d après 1 expérience
; auffi ]’ étois prci'qne déterminé pour ce
dernier parti, après avoir vu que la deftruètion de la
moelle^ capable de taire régénérer les os dans les
autres animaux, l’avoit empeclie dans les grenouilles
; mais quand on avoitoppofé l'expérience à l’expérience,
c’étoii à elle-meme qu’il talloit recourir
de nouveau , fi on vouloit éviter toutes les vaines
dilputes, & l’exagération fl facile à fe gUfTer_ dans
refprit des hommes. Cependant je défelpérois d’y
parvenir , parce que j’étois à la moitié d’oftobre ,
temps dans lequel la force reproduftrice n’eft plus
en vigueur ; mais comme je me trouvois avoir vingt
grenouilles qui ne me fervoient plus à aucun ufage,
je leur coupai la patte fous l’extrémité fupérieure du
Sc je les laiffai fans détruire la moelle. Je
pris la précaution de les laiffer dans ma chambre,
où il y avoit toujours du feu, & dans de la terre humide,
parce que j’avois appris autrefois que l’eau
macéroit les mufcles coupés ; mais quand l’extrémité
du moignon s’étoit couverte d’une efpece de
gelée, je les mettois dans l’eau pour quelque partie
de la journée.
Vingt jours après , toutes étolent péries , à l’exception
pourtant d’une feule bien groffe, & par
conféquent bien âgée. D ’abord la gelée qui cou-
vroit cette extrémité du moignon , etoit d’une couleur
blanchâtre bien foncée; mais fuivant qu’elle
durciffoit, elle devenoit plus obfcure. Après elle
s’alongeoit fucceffivement, 6c on voyoit fa iurface
extérieure acquérir la reflemblance de peau. Au bout
d’un mois environ , elle étolt bien alongée depuis
^ (j%. /4)jufqu’à B , de maniéré qu’on pourrojt
dire que c’etoit de l’os couvert de fa peau ; mais
cette portion régénérée étoit alors bien mince,
comme l’elf à préfent le tarie 5 C, & on ne pouvoir
pas appercevoir les mufcles extérieurement. Ils
commencèrent enfuite à être apparens, & ils fe développèrent
infenfiblement. Au commencement du
mois de décembre, le tarfe B C s’étoit formé aulîi
avec fon articulation fupérieure /?,& on n’y voyoit
point de mufcles non plus. A l’extrémité inférieure
C', il y avoit deux bourgeons gélatineux d è i e , qui
relfembloient alTez bien à deux cornes de limaçon
qui ne font pas alongées, & qui commencent à _fe
déployer ; mais alors ils étoient bien plus^ petits
qu’on ne les voit dans la figure qui a été dctîgnée
quinze jours après, quand la grenouille mourut. Ils
étoient fans doute le commencement de la derniere
e.xrrémitéde la patte dont l’animal fe fervoit déjà
très-bien, tant pour nager que pour fauter.
Au même temps, à l’endroit / g , fa circonférence
ctoit de neuf lignes, tandis que dans l’autre patte
au même endroit Æ, où les mufcles font plus gros
dans l’état naturel, étoit de quatorze ; la circonférence
du tarfe de quatre lignes, & celle du
tarfe entier LM d'onze ; la longueur du ùbia PB
d’onze lignes, & celle du tibia. N L àt feize; la longueur
du tarfe 5 C de cinq lignes & demie , & celle
du tarfe L M de neuf; les deux bourgeons d’une
ligne, & le relie de l’extrémité M I dix-huit; la
cuilTe enfin ctoit de quatorze lignes, & tout le
corps de l’animal de trois pouces. La coupe dans la
patte O C avoit été faite quatre lignes au-delTouS de
l’articulation en A ; elle avoir été donc coupée de la
longueur de trente-neuf lignes, le moignon A O n’en
ayant que dix-huit. Ce fut dans cet état que je la
préfentai à l’académie le y du même mois de décembre
, & elle me fit l’honneur de m’alTigner pour
commiffaireSjM. Portai ÔC M. de Vicq d’A2ir,qui
l’examinerent plus particuliérement, & iis en firent
leur rapport.
Le 18 du même mois, la grenouille mourut d’elle-
même. Extérieurement fur la patte, la feule dilFé-
T I B
rence qu’on voyoit,c’efl qu’elle étoit plus groffîe en
g/, & les bourgeons dÔce alongcs de deux lignes ,
de durcis de maniéré qu’on les diflinguoit par deux
oITelets , avec une articulation commune & bien
formée en C. Ayant ôte la peau , on voyoit aiifli des
mufcles autour de la partie B C. Dans la figure quinzième
font repréfentés lesos de la patte coupée , Ô£
reproduite de la maniéré qu’on a vu. A B ell le fémur
; CD le tibia qui avoit été coupé en e, & qui
s’étoit alongé jufqu’à D , mais d’une figure difforme;
il n’ovoit point de cloifon tranfverfale , ni de cloi-
fon longitudinale inférieure; la cloifon longitudinale
fupérieure n’exilloit que depuis Cjufqu’ù e , c’etl-à-
dire feulement dans la portion qui n’avoit pas été
coupée, les filions n’exilloient que dans cette petite
partie,fie ils manquoient tout-à-fait dans l’extrcmité
inférieure. Je fus étonné de ne trouver à la place
du tarfe qu’un feul os E F qui reffembloit effeétive-
ment à un des os du tarfe ; mais ne feroit-il pas une
portion du tibia avec une nouvelle articulation ?
c’ell ce que j’ignore; cependant fa cavité pour la
moelle étoit toute fimple ,fic a l’extrémité inférieure
F fç irouvoient articulés les deuxofi’eletsg fie h.
Les anciens croyoient que les os ne i'erégénéroient
pas ; Scultet ell le premier qui ait vu régénérer entièrement
d’un bout à fautre un tibia Ôc un cubitus
(rt). Ces os étoient cariés jufqu’à la moelle, fie im
nouvel os s’étoir reproduit, de maniéré que le tibia
&c le cubitus primitifs étolent contenus dans les nouveaux
; ces deux exemples lont mémorables dans les
faftes de la Chirurgie ; il ne ieta pas inutile de les
tranferire ici. <* Au premier jour (il s’agit du libia.y
» je fis une incifion longitudinale avec un fcalpel
» droit lur la jambe , à la difiance de trois doigts
>» fous la rotule, c’elt-à-dire où commence le muf-
» de droit qui étend le nbia , jufqu’à l’extrémité in-
>> férieure du tibia même. Je trouvai l’os couvert
» d’une fubllance calleufe fir mobile, & je bandai
» la plaie avec des médicamens qui arrêtent le
» fang. Au fécond jour le fang s’étant arrêté, je fis
» trois trous avec une couronne de trépan fur le
» cal ou cartilage qui s’étoit formé autour du tibia:
» je coupai immédiatement lesinterfiiees de ces trois
» trous , avec le fecours d’une tenaille , fic je trou-
>» vai le tibia carié fic entièrement corrompu ; il
» s’étolt réparé des parties faines, depuis le genou
» jufqu’à l’extrémité inférieure , Sc j’en fis l’extra-
» élion avec une pincette ». II fit la même opération
fur le cubitus d’un payfan, fie le malade fe
fervlt après de fon bras, aulu-bienqu’il s’en fervoit
avant fa maladie.
Je me trouvois occupé , U y a près de deux ans,
à faire des expériences fur les os des animaux vi-
vans pour m’affiirer de la reproduûion des os. Tant
d’exemples frappans de cette nature, que je trouvois
dans les auteurs, &C un morceau de tibia avec
tout fon diamètre, fie de la longueur de quatre pouces
que j’avois vu fe détacher fe reproduire dans
un Jeune homme, à la fuite d’une fraélure grave,
m’avoient déterminé à faire ces effais. D ’expérience
en expérience, je parvins iufqu’à faire régénérer entièrement
les os longs d’un bout à l’autre, &C fans
faire autre chofe que de détruire la tnoélle. L’os
primitif fe trouvoit renfermé dans le nouveau comme
dans une gaine très-épaiffe.
Je fis l’amputation de la patte à un pigeon, près
de l’epiphyfe inférieure du tibia j mais de maniéré
que l’os relloit faillant fur le plan des chairs coupées,
comme on voit dans la Jig. /./’/• y il.d c Chirurgie^
dans ce Suppl. E C marque le plan des chairs A
l’os faillant.
J’introduifis la fonde D dans la cavité de la moelle
par l’ouverture A /fqui étoit reliée après la coupe
M Armaio. chir. tab, XXVII.
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de l ’ o s , ie h p o u ffa i iu fq u ’ à l ’ e x trém ité fu p é rie u re
de la même c a v ité , à en r a g ila n t en to u t le n s je
d é tru itis la m o e lle . P o u r ê tre bie n lu r de l ’ a v o ir en-
r ié r cm e n t, je tam p o n n a i ro u te la c a v ité de c h a rp ie ,
n ia is j ’eus lo in de r in ir o d u ir e p liitie iir s f o is , 6c cht --
qu e fo is en irè s -p e tile q u a n tité , a fin q u e lle ne s’ar-
r c ;â r pas en c h em in , ce q u i m ’a u ro ir em p c cn c cle
r e m p lir bie n t-xaé teme nt to u te la c a v ité . Je t r i- ita i
e n fin l ’a n im a l ave c un a p p a re il co n ve n a b le p e n d a n t
î ’efpacc de i'e pt jo u rs , au b o u t delcjuels je le tu a i.
Ayant Icparé les tégumens fie les mulcles de_ la
patte qui avoir été onerce, je vis avec admiration
l’e vtrême groiieur qu’avoir acquüe le nma ; du moins
en le comiiarani avec le tibia de l’autre p<itte qui n a-
voit pas été touchée, on le trouvoit extrêmement
plus eros. Examinant plus attentivement cct o s, je
reconnus aücment que ce n’étoit pas le tibia qui croit
oroffi, mais qu’un nouvel os s’ctoiî lorme autour
de l’ancien , &c. puis fon exîrcmlicfupcrieurc^(//g.
2 . ) ju i'q u 'à l ’e n d ro it o il les ch a irs a v o ie n t été c o iq ie e s
en / , de m a n ié ré qu e la p o r tio n C (a illa n te de I os
fa if o i t la même fa illie fu r la c irc o n fé re n c e in fé r ie u re
B I ou du n o u v e l os A H B I q u e lle la i lo i t l i i r le
p la n des chairs C E ( //g . / . )
Je fc p a ra i le p é n o I l c D £ F G {fg. 2 . ) , en fa ifa n t
un e in c ilio n lo n g itu c lm a lc , de pu is 1 e x trém ité fu p é -
lie u re ju lq u ’à r in fé r ie u r e , fie en le fo u le v a n i le n te m
e n t ave c la lame d e m o n Ic a ip e l; pe nd an t q u e je
le lo u le v o is , je v o y o is des v a ilfe a u x ia n gm n s , bie n
n om b re u x fie bie n dila té s dans le u r d iam è tre , pa ffe r
d u o é r io lle p o u r s’ im p la n te r fu r to u te la iu r fa c e du
n o u v e l os. La lù b fia u c e du p é r io d e é to it pe u g o n -
fié e , mais le b o rd in fé r ie u r é to it tum é fié d’ un e gelée
b ie n c p a ifié o u à d em ic a r tila g in c u fe .
P o u r m ic u x .e x a in in e r ce n o u v e l o s , je le c o u p a i
lo n e ,itu d in a lem e n t a ve c le tibia p r im it if en de ux p o r tio
n s égalés ; j ’ eus q u a tre p o r tio n s d e lq u c lle s d e u x
Ba p p
-a rtfi-n o ic n i au n o u v e l o s , fie fo n t A B C D ( / ig .
3 . ) fie les d e u x a u tre s , d o n t un e e l l re p ré fe n té e en
A Bljig. 4 . ) au v ie u x tibia q u i é to it e n tiè rem e n t déta
ch e Cv p re iq u e b a lio ta n t dans la c a v ité du n o u v
e D{a u fz2. En c o iiii Jé ra n t la Iu rfa c e in té r ie u re m e B , n
ƒ J - ) c e lu i-c i dans les d e u x p o r tio n s A ,
C D , j'.ip p e rç u s un e iu b fia n c e p lu s m o lle qu e l’os ;
j ’ap uO' h a i la p o in te du fc a lp e l d u b o rd d’ une de
ces p o r tio n s , &: je fo u le v a i une m em b ra n e , je la ren-
v e r ia i (lu c ô té g / à fie de la fu rfa c c in té r ie u re m c B
e x i r 'e u rcm e n i ve rs / K; c’ c to ii le p é r io lle ,d e fo rte
q u e le n o u v e lo s s’ c to ii îo rm é clans l ’e n tre -d e u x de
fes .laines, do nt c e lle -c i é to it l ’in té r ie u re : a in li avec
u n e m e tam o rp h o fe a d m ira b le , c e lle q u i c to it pér
io d e e x ’.c r ie u r fie e n v e lo p p o ir e x tc ric u rem e n t l'o s ,
fc t r o u v o it p c r io d e in té r ie u r fie e n velo j>p é p a r l'o s.
P e nd an t qu e je ié p a ro is du n o u v e l os ( ce q u ’o n
fa llo ir avec la plu s grande fa c il i té ) c e tte lam e in té -
r îe u re o u ce p c r io lle in té r ie u r , o n v o y o i t s’éten dre
& fe cali'er e iflù trc n om b re de file ts m em b ra n e u x
très -min ces ; ils ie r v o ie n t de lien s p o u r a tta c h e r la
m em !)ra n c in te rn e au n o u v e l os ; 011 v o y o i t c la ire m
e n t qu’ils p a r ro ie n t de la m em b ra n e p o u r s 'im p la n -
te r dans de trè s -p e tits tro u s iem és iu r to u te la fu r -
fa ce in té r ie u re de l ’o s , ils é to ie n t fans d o u te des
vailTcau x fie des p ro lo n g em e n s du p é r io d e ; c e tte
m êm e m em bran e é to ii b la n ch e dans le fo n d , tra n l-
p a r e n te , cpa iffe , trè s - iu c c u le n te & te in te o u p r e l-
q u e c o u v e r te d'u n g ra n d n om b re de lign es rou ge s ,
irc s -p e îite s fi^ trè s -m in ce s , o u fi o n v c -ut, de p ie fq u e
u n e in fin ité de p o in ts rou ge s ramaffés e n lem b le .
L a fubÜance du n o u v e l os c to it ip o n g ie u le fie
r o u g e â tre , parce c[ue le fang l’a v o it pé né trée p a r -
l o u t ; f l o n la p re ffo lt avec les d o ig ts , o n v o y o i t
f o r t i r de trè s -p e tite s go u tte s de la n g ibc de lym p h e ,
com m e de la r o fe e , no n -fe u lem e n t lu r la Iu rfa c e e x té
rie u re de l ’os , mais fu r la fu tfa c e fa ite p a r la co u p e
Tome IF,
T ï E v4 >
longitudinale qui avoit féparé l’os entier en fi. ’iv
portions égales ; fon épaiffeur étoit en /
-,-^ou \ de ligne, fie cche du xieuK tibia en C (//g. a J
d un quart de ligne. La premiere donc, c’eit-à-dire
celle du nouvel o s , érolt trois fois plus épaîffe que
celle du vieux ; la'circonférence de ce dernier en C
(,/fg- •’ ) étoit de quatre lignes Si 1 tandisqiie celle du
premier en H (//g. 2.) étoit de dix lignes.
L^piphylcde 1 ancien tibia A B \ s’étoit entièrement
détachée do rextremité (uj)érieure A d Fy
Si s’étoit incorporée tellement avec le nouvel os
^//ô'(_/7g.2.) qu’elle en faifoit l’extrémité fupérieure
A ; à cet efiet ie pcnolié / K 3 .) tapÜTbit non-
feulement la Iurface intérieure de l'os m e B, n f D y
mais aulli la face inférieure de l’épiphyfe en m n que
cette figure reprefente coupée en deux portions
égales, l'extréiriicc lapérieure / du pcriolle fe trouvant
entre l'épiphylc A C m n , à laquelle i! étoit ad-
hé.'-enr, fi; l’extremité 'upérieurc ^ i , ) du
vieux tibia A B qui ctoit contenu entre les deux
portions A B , c’efi-à-dire dans rinrérieur
du nouvel os. Voilà une maniéré de reconnoitre
le période entre répiphyfe fie le corps cle l'es
qui ne laiiicra aucun doute à ceux qui ont nié cette
régénération.
Comme répiphyfe du vieil os s’etoif incorporée
avec le nouveau , on ne trouvoit aucun cléranf’e-
ment dans l’articulation du genou ; les tendons, les
mufcles, les liganien.s, la caplute articulaire, te péroné,
ie ligament intéroffeiix avoient q'uittc leurs
adhérences au tibia , 6c s’étoient tous transférés dans
le nouvel o s, oit ils s’etoient encore attachés avec
une très-grande force comme auparavant, dans le
tibia.
Je répétai la meme expérience nombre de fois
fur les [figeons, fi; je les mai a;jrès' fept, huit fic
neufjours; j’ai trouvé connanimeni le nouvel os 6c
la membrane interne; je fuis parvenu même à tirer
l’ancien tibia de la cavité du nouveau , de forte que
celui-ci cil relié tout leul dans la natte ; à d'autres
pigeons, apres i'en avoir retire, j’ai démiit le période
interne ou la lame interne du période, qui
rendoiî beaucoup de lang dans cette opération, 6c
j’ai trouvé après quelques jours que la Iurface intérieure
du nouvel os changeok de couleur & j)a-
roil’ olt fe corrompre.
Cependant il me redoit encore à détruire la
moelle en d’autres maniérés; on ne varie jamais
affez les moyens d’interroger la nature, 6c les différentes
tentatives pour épier fes démarches, ne
font jamais luperflues. Après avoir den uit Ja moelle
de l’os , j’avois d’abord tamponne (à cavité avec de
la charpie ; je préférai enluite de bien nettoyer cette
cavité avec des morceaux de linge , 6c par une in-
jeélion d’eau tiede, c i je la laillai libre (ans la remplir
de charpie. U ie forma audi un nouvel os; mais
au bout de douze jours, il ctoit moins éjiais 6c moins
chargé de fang que celui de la premiere expérience ,
dans laquelle le pigeon a\ oit été tué après fept jours.
Enfuite je la déiruifis imparfaitement félon toute la
longueur de la cavité, fit l'olfification extérieure fe
forma imparfaitement aufii ; enfin je la dcrruilis dans
la feule moitié inferieure du tibia, en iaiffant celle
de l’autre moitié fans la toucher; aufii je n’eus pas
un nouvel os entier, mais une incrullation offeufe
bien cpaifié,fans membrane interne, laquelle in-
crufiation enveloppoit le tibia extérieurement dans
le leul trajet oii j’avois détruit la moelle.
La formation du nouvel os étant reconnue, il
ctoit effentiel d’en fuivre les progrès, depuis le commencement
jufqu’à fa perfedion. Pour y parvenir je
fis la meme opération dans le tibia de plufieurs pigeons
; je les tuai de fix heures enfix heures dans les
premiers jours, puis de douze en douze, & enfin de
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