4 1 E V devant SC en ligne droite du côté droit, avec une
courbure qui donne le tour du coeur du côté gauche
& plus on arriéré.
C ’ell le long du péricarde , à d’inégales hauteurs,
que le phrénique reçoit la branche de la branche def-
cendante de la neuvième paire, unie avec la leconde
& la troiliems du cou qui accompagne le fterno-
hyoïdien , & qui n’atteint quelquel'üis le phrénique
que bien près du diaphragme.
Le phrénique donne quelquefois une branche au
premier des icalenes 6c au poumon même.
Arrivé au diaphragme à l’imion des chairs avec
le tendon , il donne des branches antérieures &
d’autres pollérieures qui tonr les plus confiJérables.
H communique dans le plan inférieur de cette cloilon
avec les branches de l’intercollal &c du fplanchnlque.
C ’ellfu rcc nerf qu’on fait avec facilité les expériences
qui démontrent l’influence des nerfs fur le
mouvement mufeuiaire. On le ferre entre les doigts,
& le côté du diaphragme dont on ferre le nerf, perd
le mouvement : l'erré des deux côtés, il arrête entièrement
le mouvement de ce mufcle. On ôte le doigt,
& le diaphragme reprend fa fonélion. Irrité, il rend
le mouvement à cet organe qu’il a perdu, lors même
que le nerf eft lié, pourvu que l'irritation fe faffe
fous la ligature : elle fait le même effet, quand même
le nerf efl coupé.
Voilà ce qu’il y a devrai ;le reffe de l’expérience,
attribuée à Bellini, efî imaginaire. On a dit qu’en
comprimant le nerf, mais de maniéré à faire glifl'er
le doigt contre le diaphragme, le mufcle reprend le
mouvement, & le perd quand le doigt gliffe vers le
haut du flernum. On a voulu démontrer par-U que
c’eff par un fluide que le nerf produit le mouvement
dans le mufcle ; mais l’expérience ell romanefque;
le nerf comprimé fait également ceffer te mouvement
du diaphragme , foit qu’on gliffe le doigt en bas vers
le mufcle , ou en haut vers Te cerveau.
Les nerfs du bras font les principaux troncs nerveux
, produits par la moelle de i’épine dans le cou
& dans le haut du dos. Ces nerfs font après ceux du
bas des lombes 6c de l ’os facrum , les plus gros du
corps htiinain. Il y a beaucoup de variété ; mais généralement
le premier de ces nerfs naît de la cinquième
paire cervicale, 6c le dernier de la première
des dorlales.
Les nerfs font entr’eux & avec le premier dorfal,
un plexus prefque indéchiffrable.
Je trouve prefque toujours trois plexus ; le fupé-
rieur qui produit le furfcapulaife , la petite racine
du médian & le mufculocutané. Ce nerf, & quelquefois
le fuivant, embraffe l’artere fouclaviere.
Le plexus moyen produit le cubital, le cutané 6c
la plus groffe des racines du médian.
Le pïexus inférieur donne le radical Ôc le con*
tourné.
Ces plexus font couverts d’une cellulofité fort
ferrée, 6c paroiffent extrêmement durs. Les diffé-
rens nerfs qui les compofent paroiffent fe confondre
entièrement ; mais on trouve , en y regardant de
plus près , qu’en effet ce ne font que les filets cellulaires
qui fe confondent, parce que l’amediffingue
très-bien la douleur d’un doigt d’avec celle d’un
autre ; ce qui fembleroit ne pas pouvoir avoir lieu,
fl effeéUvement ces filets médullaires fe confon-
doient.
Je ne puis pas fuivre l’anatomie des nerfs brachiaux.
Je me contente d’en donner une efquiffe fort
générale.
Le nerffuprafcapulaire naît du cinquième nerf de
la nuque , 6c fe dillribue au furépineiix 6c au fous-
épineux.
Le contourné fe réfléchît autour du haut de l’humérus,
couvert par le deltoïde: il fe diftribiie à ce
N E V mufcle , au grand rond , au grand dentelé , au fou-
fcapulaire , au petit rond, au long extenfeur & aux
tégumens.
Le cutané interne naît fouvent du cubital ; il fuit
les parties fuperficiellcs du bras du côté du cubitus
jufqu’au petit doigt, tant du côté qui répond au
dos de la main , que de celui qui répond à la paume.
Le mufculocutané, ne du cinquième & du fixieme
cervical, donne une des racines au nerf médian ; il
perce le coracobrachial, donne des branches au
biceps 6c au brachial interne , 6c s’approche de la
veine-médiane , à l’endroit même où fe fait ordinairement
la faignee ; c’ertune branche de ce nerf qui
ell [a plus expofée à être blellée dans cette opération
, 6c c’eft ce nerf encore dont on a imputé la
douleur 6c les fymptômes au tendon du biceps. Le
tronc du mulculocutané va aux tégumens de la partie
du bras qui répond à la cavité de ïa main, 6c fe continue
Jul'qu’au pouce.
Le médian a quatre origines , au moins elles naif-
fentdii ffxieine, leptieme 6c huitième nerf cervical
ÔC du premier dorfal; il accom])agne l’arcere brachiale
; il donne fur le cubitus la branche intérof-
feufe qui renvoie une branche au cubital. Ce font
les Hlets de ce nerf interroffeux qui, changés en nerfs
mous , vont par la cavité du carpe au creux de la
main. Le médian donne les gros nerfs des doigts antérieurs
de la main, 6c fait une arcade profonde tres-
conlidérable avec le cubital.
Le cubital naît du huitième nerf du cou & du premier
dorfal. Il fe contourne autour du condyle pof-
térieur de l’humérus , 6c defeend par la partie de
l’avant-bras qui répond à la paume de la main ; il
fournit les nerfs dorfaux des deux doigts pofférieurs
& l’un de ceux du grand doigt, il donne aiifîî les nerfs
du petit doigt, du quatrième 6c du côté pofterieur
du grand doigt. C ’ellce nerf qui, froiffé quelquefois
dans le pli du coude, caufè une douleur défagréable
6c un engourdiffement qui s’étend au petit doigt 6c
au quatrième.
Le radial eff le principal tronc des nerfs du bras
6c le plus compliqué. Il eff formé par le fixieme , le
feptieme, le huitième Cervical 6c par le premier
dorfal, & fe contourne autour de l’humérus de la
face interne ou volaire à l’externe ou à la dorfàle :
il fc contourne une fécondé fo is , 6c revient à la
partie volaire du coude, 6c retourne encore une fois
à la partie dorfale du carpe ; il donne les nerfs dorfaux
des deux doigts antérieurs 6c du côté antérieur
du grand doigt; il fournit auffi des nerfs mous aux
mufcles iniercoffaux. J’en omets les autres ramifications.
J’omets pliifieurs nerfs du bras.
Je crois qu’il ne faudroit compter qu’onze paires
de nerfs dorfaux , pour ne comprendre fous ce nom
que les nerfs réunis par un caraclere fort marqué
; c’eft la brandie intercoftale que chacun d’eux
produit.
Ces nerfs font moins gros en général que les cervicaux
6c les lombaires. Le premier lui-même, quoique
plus confidérable que ceux qui lefuivciit, l’eft
moins que les cervicaux qui font au-cleffus de lui.
Ils defeendent généralement fous des angles plus
aigus , iis fortent prefque des faces latérales de la
moelle de l’épine qui eft quarrée dans le dos. Les
derniers redeviennent plus gros que ceux du milieu,
6c fe fuivent prefque fans laiffer de vuidc.
Chacun d’eux donne une branche dorfale Ôd une
intercoftale ; car ce font ces nerfs qui méritent en
effet ce nom , qui ne convient pas fi cxaélemcni au
grand fympatbique. Ces nerfs luivent le fillon inférieur
des côtes , fans y être trop exaélement renfermés
: ils vont aux mufcles de la poitrine 6c du bas-
vçntre. Chacun d’eiiA donne à fa nailTançe une ou
N E V deux branches qui joignent le fympathique , & qui
font, ou tranfverfales ou rétrogrades.
L’antre branche va aux mufcles 6c aux tégumens
du dos.
En ne comptant qu’onze nerfs dorfaux , il y aura
ftx lombaires. Le premier fera celui qui fuit la face
inférieure de la derniere côte, le dernier, celui qui
paffe au-deffoiis de l’os facrum.
Ils naiffent de la moelle de l’épine au bas de fa
partie dorfale 6c de fa petite portion lombaire. Ces
nerfs font extrêmement longs 6c font beaucoup de
chemin pour arriver au trou de la dure-mere. Les
inférieurs Ibnt les plus gros.
Je ne me propofe pas de décrire toutes leurs
branches; je ne parlerai que de quelques-unes des
plus confidcrables.
Le fécond lombaire donne un nerf qui accompagne
le cordon fpermatiqiie, 6c qui va au ferotum.
Dans le fexe, il fe porte à l’ovaire. Ce nerf caufe
des douleurs extrêmement vives dans les defeentes
& la cartration, dans laquelle il eft lié ou coupé,
& fouvent fuivie d’unfpafme cynique funefte.
Les nerfs lombaires, le premier feul excepté,
s’imiffenf pour former le grand nerf fémoral qui accompagne
la grande artere crurale, 6c fo diftribue
aux mufcles fiipérieiirs de la cuiffe ; il donne auftî
des nerfs cutanés très-confidérables qui s’étendent
jufqu’au pied.
Le fécond lombaire forme avec le troilîeme 6c le
quatrième le nerf obturateur qui accompagne l’ar-
tere du même nom, paffe par une rainure particuliere
du grand trou ovale du pubis, 6c fe diftribue
aux mufcles intérieurs du haut de la cuiffe.
D ’autres nerfs cutanés naiffent du fécond , du
troifieme, 6c quelquefois du quatrième lombaire,
ÔC le diftribuent aux tégumens du fémur.
Le cinquième 6c le lixieme lombaire , les trois
premiers nerfs de l’os facrum , fe réuniffent pour
compofer le nerf ifchiadiqiie qui eft le plus gros du
corps humain. Ce nerf eft couvert d’une cellulofité
fort dure, comme le font les nerfs du bras; elle
réunit les cordons médullaires 6c dont fa couche la
plus extérieure paroît donner au nerf une efpece
de gaine.
Il naît de la face antérieure du facrum, mais il fe
porte à la face pofterieure du baftin , en paffant avec
les groffes branches de l’artere hypogaftrique par la
grande échancrure ifchiadico-facrée, entre le pyramidal
6c les mufcles quadri-jumeaiix.
Je n’en nommerai qu’une branche qui accompagne
l’artere honteufe, va au bulbe de i’uretre,au rectum
, aux creéleurs, à l’accclérareur , 6c avance fur
le dos du pénis jufqu’au gland 6c au périnée. Dans
les femmes, ce nerf va à l’extiêmité du vagin, à la
partie honteufe , à fes mufcles, au clitoris, fur le
dos duquel il rampe, comme le nerf analogue rampe
fur le pénis.
^ Les branches mufculaires du nerf ifehiadique principales
fortent de deux troncs qui s’accompagnent
dans toute la longueur de la cuiffe, fans cependant
fe confondre, & qui ne fe féparent qu’au jarret.
Le tibial antérieur 5c extérieur eft le moins gros,
il accompagne le biceps 6c fa tête courte: il fe contourne
autour du haut du péroné pour fe faire anterieur
; il donne depuis U cuiffe même une branche
cutanée très-longue qui defeend par la partie extérieure
de la jambe, 6c ne finit qu’au haut du tarfe.
Une autre branche très-confidétable, c’eft la tibiale
antérieure qui accompagne l’artere du même
nom le long du ligament interoffeux , qui fait l’arcade
tarfée lur le dos du pied, 6c donne des branches
aux interoffeux Sf aux quatre doigts du côté intérieur.
Deux autres branches vont à la partie extérieure
du pied ÔC aux deux petits orteils.
Tome iV ,
N EW 4 3
Le gros tronc tibial poftérieur defeend en droite
ligne le long de la cuiffe ; il fe joint à l’artere poplitée
dans le jarret ; il donne un gros nerf cutané à la face
pofterieure du tibia ; c’eft une branche de ce nerf
qu’on a voulu attribuer au tendon d’Achille, fur
lequel elle eft placée fans y entrer; le même nerf
donne quelquefois les nerfs cuianés des orteils les
plus extérieurs.
Le tronc du tibial poftérieur accompagne l’artere
de ce nom, 6c fe contourne par un fillon particulier
du calcanéum ; il fe divife comme l’artere en branche
plantaire externe 6c interne, Ôc fe porte de même
à la plante des pieds 6c à la partie des orteils qui y
répond. C’eft l’externe qui donne des branches aux
interoffeux. L’un 6c l’autre plantaire forme une arcade
analogue à celle de la main.
Les nerfs facrés font au nombre de cinq, 6c le
dernier de ces nerfs fort au-deffus du coccyx, que
les anciens, d’après les finges, ont fuppofé contenir
de la moelle & fournir des nerfs.
Il n’y a que de très-petits nerfs facrés poftérieurs,
compagnons des petites arteres, qui fortent par les
trous de la face poftérieure pour fe rendre aux mufcles
qui couvrent cette face.
Les gros nerfs font tous antérieurs ; les deux derniers
font extrêmement petits : ils ne laiffent pas que
d’avoir leur ganglion.
Outre le grand nerf ifehiadique , le troifieme &
le quatrième nerf facré donne quelques filets au
plexus hypogaftrique du grand fymphatique.
Ces mêmes deux nerfs donnent des branches à la
matrice, au vagin.
Les plus inférieurs des facrés vont à la veflie 6c
au reéfum.
Le nombre de tous les nerfs fera donc de trente-
neuf, dont neuf appartiennent à la tête, huit à la
nuque , onze au dos, fix aux lombes 6c cinq au
facrum. ( H. D. G. )
NEVROTOMIE, f. f. partie de l’anatomie qui
traite de la diffeftion des nerfs. Pour faire une bonne
ntvTotomu^ il faut fe procurer des enfans ; les plus
jeunes fujets font les meilleurs , parce que les nerfs
font Lilus gros chez eux, ÔC plus aifés à difféquer.
(^0N
EUSALTZ, {_ Geo§r.') ville de la Siléfie Pruf-
fienne. dans la principauté de Glogaii, ôc dans le
cercle de Freyftadt. Elle n’exifte à titre de ville que
dès l’an 1 7 4 3 ,6c l’an 1759 elle fut prefque toute
réduite en cendres par les Cofaques. Elle a été dès-
lors très-bien rebâtie; 5c les Herrenhuters, dont elle
eft en grande partie peuplée, y font fleurir beaucoup
le commerce 6c les métiers. ( D. G.)
NEUSE, T«r, ( Géogr. ) petite ville des Pays-Bas,
dans les états de la généralité , au bailliage de Hulft,
fur l’Efcaut occidental. Elle a eu jadis des fortifications
qui font aujourd’hui rafees, 6c c’eft même un
lieu tout ouvert. ( D. G.)
NEUSIEDEL, NEZIDER, (Géogr.) ]oV,e ville
de la baffe-Hongrie, au comté de Mofon, autrement
appelle Wufelbourg^ ôc fur le bord du lac de Ferto
ou de Neujîedel. Il croît de très-bons vins ÔC de très-
bons grains dans fes environs, ôc c’eft une dépendance
de la ville d’Altenbourg. (D . G .)
NEUSOHL, BESZTERTZE, BANYA,(C'.;V.)
ville de la baffe-Hongrie, dans le comté de Soly, fur
le Gran. Elle a les titres de libre ôc de royale, 6c
c’eft en effet la plus confidérable d’entre les métalliques
du pays. Ses mines de cuivre font très-riches;
fes marchés hebdomadaires très-fréquentés, ÔC tous
les vivres y font à bon prix. Elle renferme fix égli-
fes 6c un gymnafe, 6c elle eft généralement bien
bâtie. (D .G . )
NEWARK , bonne ville d’Angleterre, dans la
province de Nottingham, fur la riviere de Trente,
F ÿ