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lî * Îl
Robert-Ic-forf, tige de l’augulbe maifon qui occupe
le troue depuis 800 uns. Ce gouvernemem lovmé
pour s’oppol'cr aii\ courtes des Normands ik aux
entreprifes des Bretons qui empiétoient liir cette
frontière , paffa aux fils de Robert, Eude & Robert
& ù ton pctlt-jils Hiigucs-le-Grand. L’Anjou qtii en
faifoit l ’extrémité, fut intéodé il un comte par le
roi Hugues Caper, en y atiachant la dignité de tcnc-
chal de Fù'ancc; nuijüraiùs 6* JhufcaUis. C^eotTroi,
furnoinmé Flaniagcricc ^ comte d’Anjou tk du Maine
au conmîcnccmcnt duxii® liecle,ayant époutél’hcri-
liere de Henri 1, roi d’Angleterre , a lait la tige des
Plantagencts, rois d’Angleterre 6l ducs de .Normandie.
vSon petit-fils Jc.m-lans-Tcrre, étant devenu juf-
ticiable de la cour des pairs de France , par le
meurtre de ton neveu Arcus, les grandes polîet-
fions dont ccitc maifon jouifToit en France, furent
confirqiices par Pliilippe-Auguiie en 1203 : ce qui a
été iuivi d’un traité fait avec S. Louis l’an 11^9,
par lequel Henri III , roi d’Angleterre renonça à
fes prétentions fur la Normandie, 6c aux droits qu’il
pouvoit exercer lur l’Anjou , dont avoii été pourvu
en 1225 Charles, frere de S. Louis , qui a fait la
branche des comtes de Provence , rois de Sicile.
Voyii Etals formés en Europe, par d’AnvlHe , in-nf.
' 7 7 ' - (C .)
§ NECV lEME, ( ) Outre l'accord de
niiiviani par fuppolition dont il cil parlé dans ^’ar-
tidc ihi Diclionnain ruifonni des Sciences , il y en a
bien d’autres encore ; car d’abord on peutllifpendre
toutes les confonnances de cet accord, 6c l’on aura
en retranchant la feptiemel’accord de neuvième^ accompagnée
de fixte 6c quarte; fi l’on ne fufpcnd
qu’un ton , on aura la neuvième accompagnée de
quinte 6c quarte; ou de fixte 6c tierce , ce qui eiî
affexpeu d’ufage, j’entends lorfqu’on regarde la fixte
comme une fiitpenfion, & qu’elle fe fauve fur la
quinte.
On fera très-bien de ne jamais regarder la neu-
vitmc que comme une lufpcnfion ; alors on s’apper-
cevra aitément qu'on peut pratiquer la neuvième
dans tous les accords, oii l’on auroit pu mettre l’o-
élave de la baffe, O ctave. (^Mujique. ) Sup-
plémcnc.
Non - feulement la neuvième peut fe fauver fur
l’oflave de la baffe, celle-ci reffant fur le même
ton ; mais la neuvième peut encore fe fauver par une
marche de la baffe 6c du deffous, dans ce cas elle
peut fe fauver fur la tierce, ht fixte 8c la quinte
indifféremment, 6c volhl d’où vient qu’on n’a pas
bet'oin de faire toujours monter la bafi'e fur la note
qui porte la neuvième. Voyez-en un exemple fig. 1 ,
pi. X I I I de Mujïq. Suppl.
11 arrive auffi qu’au lieu de fauver Và neuvième fur
le teins foible de la mefure , on la fufpend jufqu’au
frappé fuivanr.
Remarquez que l’on peut quelquefois ajouter, fans
la préparer , la neuvièmeü\'accord de la dominante
tonique , mais il faut alors que tout l’accord foit
difpoic par tierce ; a i n f i re, fa ., la ^ la con-
fonnance de toutes ces tierces majeures & mineures
eff;>ce la dureté de la feptieme ÔC de la neuvième.
Au refte V&ccoxddz neuvième le plus agréable, &
qu’on peut par conféquent employer avec le moins
de précaution , c’eft celui de neuvième mineure pratiqué
fur la dominante tonique d’un mode mineur ,
ainfi miyfol ^ ,J iy re^fa.
En mode mineur l’accord fenfible fur la mediante
perd le nom Raccord de neuvième & prend celui de
quinte fiiperfue. yoye{Q\Ji'isT£. ( Mufiq.') Dicl. raif.
des Sciences. {F . D .C .) ^ ^
NEUVILLE EN Hez , (Géogré^ bourg du Beau-
voifis, dans la haute Picardie, à une lieue 6c de
cleéUon de Clermont.
N E
C ’eft, felon quelques auteurs, le lieu de la naif-
fance de S. Louis : c’eft aulli la patrie d’Adrien Bail-
let, lavant 6c judicieux critique, qui a purgé les
vies des laints des fables 6c du merveilleux qui les
dcshonoroicnt. Il cil mort en 1706 6c inhume en
l'cglile de S. Paul à Paris. (C)
Neuville - le s- da'mes, en Breffe, {prieuré &
chapitre régulier de ). Ce chaplire ayant été lécularifé
en 1755, en vertu d’uue bulle du pape Benoit X IV ,
datée du 7 des calendes d’avril 17^1, les dames cha-
noînclles qui portoient précédemment une funple
croix d'or, en prirent une d'or émaillée à huit pointes^
femblable à celle des comtes de Lyon , avec cette
dillérence qu’avi centre d’un côté cil l’iimige de hi
Vierge , 6c au revers celle de laintc Catherine, [)a-
tronc de leur chapitre ; le ruban cil blcu-cclcfte
lizere de couleur de feu.
Le chapitre eft compofé d’une doyenne , d’une
chantre, d’une fecrette, de vingt chanoineffes pré-
bendées 6c de plufieurs autres non prebendées.
Pour entrer dans le chapitre de Neuville-lcs-damcs,
on doit faire preuve de nobleffe de nom 6c d'armes
de cinq filiations ou dégrés du côté paternel, fans
comprendre la préfentee; 6c du côté maternel , il
faut prouver feulement que la mere de la prélcntée
eft demoifclle.,
Après que les preuves ont etc agréées par le chapitre
de Neuville, elles font examinées 6c vérifiées
par deux comtes de Lyon ; l'archeveque de cette
ville qui a la nomination des places de chanoinefl’es,
en expédie le brevet.
§ NEVROLOGIE , f. f, ( Méd.) Ce que l’on avoit
de meilleur l'ur les ramifications des nerfs ,cioit contenu
dans les Tables d’Euftache, qui a travaillé fur
les nerts avec une adreffe que perfonne n’a imitée
encore, 6c qui a évité les erreurs dans lefqiiels
Vieiiffens eft tombé, comme l’importante erreur
fur l’origine du nerf intercoftal.
Vieull'ens, encore jeune, a voulu donner un
ouvrage immenfe : il a beaucoup fa it, il s’eft trop
hatc 6c a laiffé dans fa Nevrographie des fautes qu’un
peu plus de lenteur l’auroit appris ù effacer. Diiver-
ney 6c Winflow ont trop fouveut Iuivi Vieuffens.
On a d’exceüens morceaux détachés de nevrolo-~
gie ; telle eft la thefe de M. Meclccl, de nervo qiilnii
paris, Gottinguc, 1748, in-4°. Sa defcripûon du nerf
dur, dans les Méin. de Vacad. de Berlin de l’année
1749. Telle eft la thefe encore de M. Kruger de ner-
vo phrenico. Celle de M. d’Afch, premier médecin
de l’armée ruftienne, de nervo primi paris cervicis,
Gottingue , 1750,111-4°. Celle Lobftcin , de
nervo accejforio, publiée à Strasbourg ; ÔC celle qu’il
vient de donner , de nervis duree Strasbourg,
1772 , in-4°. Celle de primo pari, du meme auteur.
Tel eft le livre de M. Ncubauer, de nervis cordis
dextri lateris, Jenna, x'i'Ji, in-4°. Et la thefe nial-
heureui'ement perdue, 6c la \Am\c\\<î de nevis cordis
laterisJinif ri, de M. Anderfech, que j ’ai donnée avec
une explication , dans les Mém. de la focieté royale
de Gottingue , tome II.
Cefont de très-bons fragmens,mais il nous manque
toujours u n e c o m p l e t te , 6c fur-tout la def-
cription exatle des nerfs du bas-ventre, d^s intc-
ftins, du foie , de l’eftomac 6c des autres vifcercs.
Ce que j’ai donne dans mes Elîmens de phyfologie,
eft vrai fans être complet. Les nq^fs des extrémités,
moins mal traites que les nerfs internes, ne font
pas encore connus avec la précifion avec laquelle
on a donné la defeription des arteres.
Je n’entreprends pas ici de donner une névrologie
completie, mais je tâcherai de ne donner que ce
qui a été vérifié & ce qui mérite de la confiance.
Je ne rappelle pas ici le nerf olfaûif, Voye:^^ ci-
N E V devant Narin e. Le nerf optique eft des plus confidé-
rables dans l’homme,& encore plus dans les oifeaux
& môme dans les poiffons , dans lefquels U tire ibn
origine de [ilufiours parties différentes du cerveau.
Dans l’homme , la principale racine vient des couches
optiques , T. ci-devant MoCLLE alongÉe : il paffe
avant que d’etre revciu d’une enveloppe générale,
fous les grandes colonnes du cerveau , 6c il en reçoit
plufieurs paquets de moelle en pallant. life réunit
avec le nerf optique de l’autre côté dans tous les
animaux; mais je remets le relie de la defeription
iiVarticlc CEi l , Suppl, pour ne pas iéparer des parties
effentiellement liées cntr’elles.
La troilicme paire naît des piliers du cerveau ,
derrière les éminences mamillaires par plufieurs
fibres qui le réimiffent.
La quatrième paire, c[ui eft la plus petite de
toutes, vient du j)ilier, qui du cervelet remonte à
l’ifthme, par une racine 6c quelquefois par deux.
Elle fait beaucoup de chemin entre le cerveau 6c le
cervelet, avant que d’entrer dans fon canal, formé
par la dure-mere.
Ces deux nerfs paffent par des canaux pratiqués
par la dure-mere, par-deffus le finus pierreux lupc-
rieur 6c le finus caverneux , marchent le long de la
partie iranfvcrfe de la carotide , 6c lôrtent du crâne
par le pou déchiré. Ils ne s’engagent pas dans le linus
caverneux , 6c ne baignent pas dans le fang.
Le nerf de la cinquième paire eft dans l’homme le
plus gros de tous les nerfs de l’encephale. Il naît du
grand pilier du ccrvelcr par près de cent cordons
medulldtres qui paffent par un canal de la dure-mere
fé])arc du fang des finus caverneux par une cloifon
très-forte , formée par la dure-mere même. Le cordon
plat qui naît de la réunion de ces filets médullaires
eft couvert d’une pie-mere fort val'ciileufe
& reçoit plufieurs petites arteres de celles qu’on
nomme arteres des finus caverneux, ÔC de quelques
arteres extérieures. Tous ces vaillèaux donnent au
nerf une couleur rouge, qui a donné lieu à fup-
pofer tin ganglion à cette place : il n’y en a point,
& les cordons médullaires particuliers fe continuent
fans être interrompus.
Dans le canal de la dure-mere, ce nerf fe partage
en trois branches principales. La fupérieure imé-
rieure eft la branche ophtalmique , c’eft la mieux
connue : elle continue la dlreélion du tronc 6c va
droit en avant pour fc rendre dans l’orbiie par le
trou déchiré.
Ce nerf ne donne jamais de filet pour former le
nerf intercoftal.
Le nerf que l'on a attribué k la dure-mere, 6i
qu’on a dit naître du nerf de la cinquième paire,
n’ell pas plus réel. C’eft une erreur nee de ce que
l’on a pris les deux arteres du finus caverneux pour
des branches de la cinquième , parce qu’on ne les
avoit pas injeélées.
Les auteurs qui, de nos jours encore, ont fou-
tenu ces deux êtres de raifon , pourront fe convaincre
, par l’anatomie , de leur erreur.
La laite de ce nerf fera mieux placée à Varticle
CEi l , Supplément.
La fécondé branche de la cinquième paire eft
appellee le nerf maxillaire fupéricur : elle Ion du
crâne par le trou rond des grandes ailes de l’os
fphcnoide. La premiere branche de ce nerf, celle
qui continue la direélion du tronc, eft l’infraorbital ;
ce nerf paff'e par la partie la plus élevée de la fente
fpheno-maxiliaire, il enfile le canal qui poite fon
nom , & fort par le trou de l’os nicixillaire, pour fe
diftribuer à la face, 11 y donne des branches à la paupière
fupérieure, ù l’aile 6: à la cloifon du nez, au
buccmateur , au zygomatique, au triangulaire des
levres, à la Içvre fupérieure. U communique avec
N E V 37 quelques branches du nerf dur & avec le filet de la
troifiemc branche de la cinquième paire qui accompagne
le buccinateur.
Les branches de ce nerf qui naiffent avant fon
entrée dans l'orbite, l'ont le temporal lùperficiel, le
palatin, les deux alvéolaires 6c quelques autres filets
moins confidérables.
Le temporal fupcrficiel paffe par une rainure du
plancher de l’orbue ; il donne à la glande 1 •acrimale
une branche qui communique avec le nerf qui naît
de 1 ophtalmique ( de la première branche de la cinquième
j)aire) 6c dont un deux paffent par
de petits trous de l’os de la porncue pour fe terminer
dans la paupière Inférieure. Une autre branche
paffe par l’apophyle orbitaire de l’os de Ui pomette
pour le rendre à la folle 6c aux tégumens des tempes
; il communique avec le temporal, qui naît de
la troilîeme branche de l.i cinquième paire &
avec le nerf dur , 6c fe diftribuc à la peau des tempes,
vers le finciput.
Le nerf palatin 6c le nerf nafal fortent fouvent
d’un tronc commun, 6c quelquefois par des tioncs
particuliers. Le palatin dcfccnd entre l’antre de
highmore 6c l’aile ptcrygoi'de , fe partage dans le
canal môme en deux , trois, 6c môme en lepf branches,
6c arrive au |>alais. Sa branche poftérieure
le dilbibue au voile du palais 6c il fes inufcles , par
une branche fuperlicielle 6c par uneaiurc profonde;
elles avancent jufcju’à la luette.
La branche anterieure eft plus grande , elle donne
quelquefois par un canal panieufier une branche au
voile du palais, 6c fon tronc fc diftribue au palais
offeux.
Deux branches de ce nerf fe rendent depuis le canal
ptcrygo-palaiin aux racines des dents molaires,
6c d autres vont aux narines 6c a l'os fpongieux inférieur.
Il y a quelquefois au haut du col un ganglion dans
ce nerf.
La branche nafale ou ptérygoîdienne eft de la
plus grande importance. Je lui donne le dernier de
CCS noms, parce qu’elle remplit un canal qui paffe
par-deffous les deux ailes ptérygoïdiennes ; ce canal
eft tapifle par la dure-mere, qui fert de gaîne
pour le nerf ; car l’artere qui l’accompagne eft très-
petite.
Deux ou trois branches nafalcs fupérieures de ce
nert fe rendent dans les narines entre les deux apo-
phyfes fupérieures de l’os du palais ; elles vont au
conduit fupérieur, à la coquille fiipcrieure, aux cellules
cthmoidiennes, à la cloifon.
Plus poftcrieurcment, le môme nerf renvoie aux
narines trois 6c môme plufieurs autres filets qui vont
à la partie poftérieure des narines 6c au vomer.
Le tronc ptérygo'idien rentre dans le crâne par
l’embouchure poftérieure de fon canal, 6c s’y di\ ife.
Sa branche fupcrficielle rampe fous la diirc-mcre ,
va en arriéré, 6c va par la fente de Taquedac s’unir
au nerf dur ; elle ne donne pas la corde du tympan ,
qui à la vérité n’en eft pas éloignée.
La branche inferieure eft plus groffe ; elle donne
dans le canal de la carotide une ou deux branches,
quis’ uniffent au nerf intercoftal d’une maniéré un
peu variée , mais l’anallomofe môme eft confiante.
Cette découverte eft due principalement âM.Meckel.
Le nerf alvéolaire ou dental poftérieur, naît un
peu plus antérieurement, 6c defeend le long de la
convexité du finus maxillaire ; il fe partage aux trois
dents molaires poftérreures , il communique fous le
finus maxillaire avec le dental antérieur, & donne
une branche au buccinateur.
Valviolaire ou dental fupérieur naît dans l’orbite 5c
defeend entre la paroi offeufe & la membrane du
fmus maxillaire ; je i’ai vu donner à trav.ers l’os de '