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niban h c , large de deux lignes environ ;
inais je Tai preffé avec une très-grande force pour
faire bien retirer les côtés de la rijînc contre les
plaques. Cela croit nccelîaire , parce que quand
on alon^’e la r ijim , elle change de volume , elle
s’émincit & elle échappe entre les plaques. Ces
deniieres, qui font inutiles dans les bandes extrêmement
étroites, fervent auiTi pour empocher la rifinc
de fe ployer fur elle-même, ce qui en changeant
davantage fon volume la fait échapper plus aifé-
ment. Pour l’alTurer plus fortement, )’ai renverfé
les deux extrémités du ruban comme on voit en d e ,
& i’ai palTe plufieurs points de couture fur le ruban
même, en ferrant bien le fil chaque fois. La dernière
extrémité f g à t la réfmc qui reftoit hors
des plaques & du ruban , qui ne change point de
volume , fait aufli qu’elle eft arrêtée plus folide-
ment. La même extrémité eft un peu plus large que
tout le refie de la bande, afin qu’elle ferve d'un
point d’appui plus liir. Cela fait à toutes les deux
extrémités de la bande O N {fio . 2. ) , je couds les
deux chefs e de la figure 3 au ruban P R ,
Q_S, qui ibnt ployés en double , de maniéré que
chacun d’eux couvre toute l’extrémité qui lui appartient
, & le petit ruban ne paroît pas du tout
en dehors. Enfin , je les couds aiilfi 6c 1 , je fais
une boutonniere en 3 ", & tout le refte comme à la
figure I.
Si la bande O N ( fig . 1 & 2.) efi trop forte, &
que par conléquent fon application fur le vifage foit
trop dure, on peut la faire plus étroite fiiivant le
bei'oin ; li celle ci n’efi pas capable d’embrafiér toute
la plaie , ou qu’on veuille l’avoir dans une extenfion
plus ample pendant le traitement, on pourra fe fervir
d’une double bandelette , large chacune d’une ligne
6c demie ou deux ; mais les boucles A B , C D
i f i j - 4-) peuvent être plus fimples avec une feule
Vis dans le milieu. A la place des boucles , on peut
en arrêter les quatre bouts, fuivant qu’on l’a fait
dans la figure 2 , & avec du ruban comme on a
repréfenté dans la figure S ,
L’appareil àes figures t & 2 Sc celui Aes fig u res
4 peu de chofes près, peuvent fervir également
à rapprocher les levres des bleffures faites
par des inftrumens tranchans dans toutes les parties
du corps, fur le front, fur la figure, fur la poitrine
, au bas-ventre 6c à la place de la gafirora-
phie , aux bras 6c aux membres inférieurs. Si les
bandelettes àes figures 4 font trop rapprochées,
ou s’il efi nccelTaire d'en employer plus que deux ,
on aura des boucles plus longues pour en appliquer
trois ou quatre , 5 c pour les écarter fuivant le be-
foin. Dans le cas où l’on voudroit voir la falelTure
dans toute fon étendue , on pourroit arranger deux
bandelettes,comme on voit dans la figure S . A B f i D ,
font deux morceaux de ruban qui les unifient : aux
deux extrémités £ 6c F il y a deux boutonnieres
pour boucler féparément les deux pattes G 6c H .
Pour les bleflures tranfVerfales, à la place de mettre
les bandelettes de refine I K , LM. longitudinalement
, on mettra deux morceaux d’os de baleine
bien larges 6c garnis de linge , 6c tranfverfalement
d’ / à £ & de /C à M , deux bandelettes de réfine , 6c
meme trois s’il efi néceflaire d’en accommoder une
autre dans le milieu. Quand on doit applicjuer ce
bandage, on ecartera bien les deux vergettes de
baleine pour étendre la réfme , laquelle apVès avoir
bouclé les rubans, les rapprochera de nouveau,
ÔC avec elles les levres de la plaie.
Cependant les bandes de réfine que j’ai acluelle-
ment, 6c qui ont été cou[jées des bouteilles font
trop cpaifles, 6c elles compnmeroient avec trop
de violence les parties oii il y a un os défions fans
être couvert de mufcles ; cette comprefiion trop
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forte pourroit dlfpofer la plaie à l’inflammation 6c
à la douleur; mais les parties charnues font à l’abri
de ces inconvéniens. Pour les éviter en general
on pourroit faire venir d’Amérique de grand,*
morceaux, comme des cuirs entiers, unis, 6c de
difi'érentes épaifleurs ; on peut en avoir d’aulTi
minces que du papier , dont les bandelettes qu’on
couperoit fuivant le befoin pourroient s’alonger extraordinairement
avec une grande facilité 6c avec
très-peu de force. Mais il feroit à fouhaiter fur-tout
qu’on y fabriquât des bandes 6c qu’on incorporât
les rubans , s’il étolt pofiible , dans la fubftance de
la réfme 6c aux extrémités de chacune d’elles, pour
nous épargner la peine de nous fervir des boucles
ou de les coudre. De cette maniéré, les Amériquains
pourroient augmenter de beaucoup leurs profits,
6c alors pourra vérifier ce que M. de Bomare nous
a dit dans Ibn Dicîionnaire d'HiJîoire N a tu r e lle , au
volume V I I , p ag. 3 j 4 de la iroifieme édition : ce
fera probablement un objet de commerce e x c l u f f pour
la colonie qui pojj'ede cette efpece de tréfor.
Le fécond ufage que je donne à cette réfine efi
celiiid’exercer les fondions des mufclesperdus dans
les paralylies, pourvu toutefois que les mufcles
antagonilles aient confervé leur vie. On peut en
faire ufage dans tous les membres , fur la tête, fur
l’épine du dos quand elle s’eftdéjettce , furies bras,
fur les doigts, fur les jambes, &c. Pour ne pas m’arrêter
trop long-tems à décrire les ditlérentes machines
, dont on pourroit fe fervir dans les diver-
les circonfiances , je décrirai feulement deux bandages,
un pour la paralyfie des mufcles pofiérieiirs
de la tête , 6c l’autre pour les mufcles antérieurs de
1 avant-bras : à cette imitation, on peut en confiruire
•d’autres pour les autres membres.
Quand les mufcles qui relevent la tête ont perdu
la force de lé contracter par quelque caufe que ce
foit, cette partie la plus noble de l’homme tombe
fur la poitrine : pour cela, outre qu’il efi privé de
voir les objets qui font au-dellus de lu i, fon poids
énorme, en preflant continuellement entre ellesles
mâchoires , fait bien fouvent tomber les dents :
ces malheurs afflige ans ont engagé les chirurgiens
à imaginer des bandages pour relever la tête ou
pour la drefler d’un côté quand elle porte fur l’autre.
Mais s’ils font venus à bout de leur objet en
la relevant, ils n’ont pas pu rendre aux malades
avec les bandes inextenfibles la facilité de rabaif-
fer la tête à leur gré ; de maniéré que fi avant ils
ne pouvoienr pas la relever , après ils ne pou-
voient pas l’abaifTer ; inconvénient bien moindre
que le premier, mais qui ne laiflé pas d'avoir fes
defagrémens. Avant depenfer à l'application cls la
réfine ÿows Pufage des maladies chirurgicales , j’avois
imaginé une machine à refi'ort qui donnoit à la tête
l’aifance de fe baifler 6c de fe relever ; mais elle
étoit trop compliquée , une feule bande de réfir.e
élaftique efi capable de nous procurer tous les
avantages qu’on peut defirer à cet égard : elle
drefle la tête, elle s’alonge 6c la fait baifiér,el]e
fc contracte &c la drefié de nouveau.
^ Les extrémités A 6l B {f ig . 7 ) de la bande de
réfine A B avec les deux extrémités C 6 c D des deux
rubans C E , D F , font arrêtées par les deux boucles
à deux VIS G H , I K . J’ai dit qiid ces boucles
font indilpcnfables dans les grandes bandes , parce
que les plaques de fcr-blanc 11e font pas fufHfantes
pour la contenir dans fes bornes ; 6c fi on la lérre
trop des deux côtés, on l’émincit beaucoup 6c on la
rend fiijette à fc cafiér, comme il arrive quelquefois
dans les petites bandes aiifii ; d’ailleurs, on ne peut
pas pafler l’aiguille à travers ta réfine pour la coudre
avec les rubans , parce que le fil la coupe & la fait
callcr plus facilement. Je préfère donc les boucles
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dans les bandes bien larges, qu’on peut défaire ,
comme on l’a déjà dit, 6c remettre quand on v eu t,
6c qui conlérvcnt bien mieux la réfinc fans la cafiér.
Ainfi j’applique la bande de réfine pour relever la
tête de cette maniéré. A l’extrémité £ du morceau
de ruban Z? F , il y a une boucle T à laquelle efi attaché
un autre morceau de ruban L M ; celui-ci efi aufii
long qu’il puifié faire tout le tour de la tête. Je pofe
la boucle M fur l’occiput ; je mene le ruban L M fur
la temple gauche , fur le front, fur l’autre temple ,
6c de nouveau à l’occiput pour le boucler avec la
boucle T . On pourra le cacher fous la perruque , fi
on veut , ou en tout autre cas il pourra être de
couleur de chair , afin qu’il foit moins apparent. Il
ne fera pas difficile non plus de le cacher entre les
cheveux, dans les femmes 6c dans les hommes qui
en ont. Tout l’appareil F D B A C E defeend , fui-
vant toute la longueur de l’épine , par-defi'us la che-
mifedcle glUet, 6c vient fe boucler, avec la patte E ,
à une boucle placée derrière la culotte. On bande
le même appareil, de maniéré qu’il puifié tenir la tête
droite. Dans cette opération la réfine s’alonge ; mais
quand le malade voudra la baiflér , elle s’alonge davantage
, 6c quand il voudra la relever , il relâche
lesmuléIcsfternomafioïdiens,6cla/-^/2e la retient. Il
efi inutile de parler de fon application dans les con-
torfions latérales de la tête , parce qu’alors , au lieu
de mettre la derniere boucle au milieu de la culotte,
on la placera à un des côtés.
J’ai appliqué ce bandage , tel que je viens de le
décrire ic i, à Paris , à un particulier nommé M. le
Moine, qui a la tête tout-à-fait tombée fur fa poitrine.
Il s’en trouvoit d’abord allez bien , pouvant
la relever 6c la bailler aifément avec le lecours
de la réfine, comme je le lui avois promis , 6c
Pavois eflaye fur moi-même ; mais il fe trouva que
le ruban L M qui entouroit la tête étoit trop étroit,
6c qu’il l’avoit trop ferré avec la boucle T. Cela fit
que la circulation fut gênée , 6c que la peau du front
fe gonfla avec une fenl'ation allez douloureufe. Pour
parer à cet accident, je lui propofai d’employer un
ruban bien plus large, dont les bords auroient été
coufus de maniéré qu’il evu pu s’accommoder à la
figure de la tête , ou , à la place du ruban , de fe
fervir d’une calotte qui auroit a g i, avec ia même
force , fur tous les points de la tête , 6c qui, par
conféquent, auroit diminué la force du premier qui
agilloit dans une feule circonférence. M. le Moine fe
rcfufa à ce changement. I) y avoir encore un autre
petit inconvénient à corriger ; c’efi que quand il
marchoit, la réftne n’étant pas folide , à chaque pas
elle cédoit un tant l'oit peu, 6c la-tête éprouvoic de
petites fecoufles. Pour remédier on auroit pu arrêter
l’extrémité d’un autre ruban dans la boucle lupé-
rieure I K , du côté £ , 6c en lens contraire au ruban
D F , de maniéré qu’il léroit delcenJu lur la bande
de réfine B A jufqu’à la culotte , pour y être arrêté
avec une autre boucle , le malade étant même à
portée de l’arranger dans le tems de la marche , 6c
de la défaire â fon gré. Si on veut éviter ce dernier
ruban, on peut fe fervir d’une autre maniéré plus
fimple, en plaçant une pelotte lous la mâchoire
inférieure.
Le bandage de la fig . 8 efi deftiné pour la paralyfie
des mufcles intérieurs, 6c même des pofiérieurs
de l’avant-bras. Les extrémités A &c B ont été arrêtées
avec les rubans fans boucles ; mais, afin qu’il
ne puifl'e pas glilTer , à l’extrémité R il y a deux
rubans B D , B C , qui feront fixés aux côtés de
la manche du gillct , près de l’cxtrêmitc inférieure
de l’humérus , par les agraft'es c , f , g , h. Vers le
poignet il y a un bracelet avec une boucle pour
recevoir le ruban A I : celui-ci iera couvert par la
manche de l’habit dans les hommes, 6c par le gaiit
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dans les femmes. On tend la bande de manière que
le bras foit ployé fi elle fert pour les mufcles intérieurs
du bras , 6c qu’il foit étendu , fi elle fert pour
les extérieurs. Dans le premier cas la réfine cede
quand on veut alongcr le bras, & elle-même le
retire quand on veut le ployer; ôc dans le fécond
elle cede quand on veut le ployer, 6c elle fe retire
quand on veut l’étendre.
S’il y a des corrections à faire, tant dans ce ban-
dage que dans tous les autres , les inconvénien.s
même nous ferviront d’inftruaion. Quand il s’agit
(le faits , c’efi la feule application qui peut nous
infiruire ; mais fi elle nous infiruit, nous ne devons
pas manquer, de notre côté, d’induürie êcd’adrefie,
parce que les moindres outils opèrent fouvent des
chefs-d’oeuvre dans les mains d’un chirurgien éclairé.
Combien n’a-t on pas vu d’inflrumens dont l’ufage
étoit établi par des fiecles entiers, être corrigés, de
façon que la corretfiioa a été plus utile que la premiere
invention } Mais combien n’a-t-on pas vu de
corrections efiropices , dont le défaut nous a fait
connoître l’excellence de l'invention ! C’cfi-là que
font conduits les hommes, par l’étrange avidité de
tout innover fans raifon.
Le iroifieme ulage auquel on peut employer îa
réfine, efi celui de lervir de bandage comprefiif dans
tous les cas où il efi beloin d’une comprefiion confiante
, fans gêner les mouvemens des articles oa
des mufcles. Les varices , les anévrifmes , les tumeurs
cyfiiques récentes, les luxations , les anchy-
ioies , les hernies, &c. font dans cette dalle. Les
hernies des aines 6c de l’abdomen fur-tout, peuvent
en être foulagées d’une maniéré très-avantageufe.
Quelle gêne ne rélulte-t-il pas des relTorts du fer 6c
des machines compliquées qu’on a employées jul-
qu’ici ? Une feule bande de réfine efi capable de remplir
tous les objets auxquelles ces machines font
defiinées, fans gêner en aucune maniéré les mouvemens
du corps. J’ai tracé différens bandages pour ce
troifieme ufage , pour rincontinence d’urine, pour
les pefiaires, pour les fondes ( c ) ,p o u r le defaut
des os palatins 6c de la cloifon du nez , à la place des
plaques d’or ou d’argent dont on fe iert ordinaire^
ment, 6c pour bien d'autres maladies chirurgicales.
( Cet article efi de M . T r o j a , docteur en médecine de
la faculté de Naples , chirurgicn-ajjlfiant de l ’h ôpital
de Sain t-Jacques , & médecin ordinaire de S . E . le
marquis de CaraccioU, ambajjadeur de Naples à l.i
cour de France. )
RESPIRATION , f. f. { A n a t . 6c l’action
d’attirer 6c de repottfier l’air.
Nous avons donné , 6c nous donnerons encore la
partie anatomique de cette fonéfion aux articles
D i a p h r a g m e , P o u m o n , In t e r c o s t a u x , Tra-
CHÉE-ARTERE , dans le D iü . raif. des Sciences , 6cc.
6c ce S u p p l. Il refie à donner ce qui efi plus proprement
du refi'ort de la phyfiologie.
Je ne puis me dilpenfer de tirer de rhiftoive de
l’air, une petite partie des qualités de cet élément,
fans ces préliminaires on ne pourroit expliquer, ni
le cbangement que la rel'piration a produit dans le
poumon , ni la caufe qui fait fuccéder l’expiration
l’infpiraiion , 6c celle-ci à la premiere.
Il y a de l’air dilTous dans tous les fluides connus,
6c de l’air fixe dans tous les corps folides. L’air en
(c) M. Maquer avolt formé avec un moule de cire & avec
h rfine fondüc dans l’cther, des tiiy.ain: de lagroilcur cl'ime
plume : ii «roit bien qu’ils peuvent fervir de fonde ; mais quoique
U rè/îne foit très-forte, je craindrois toujours quelle ne le
cad'àt & qu'elle ne reliât dans la vellîc. J’aiconÙruic autrement
des fondes qui ne font pas fujettes à cet inconvénient, 6: im
inrtrumein en forme de fonde aulli pont dilater l’ureire avec le
fouffle clans les rétréchlemens de ce conduit, c’ell-à-dire , lort-
qu'on fuppofe qu’il s’y efi formé des carnofités.