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nianifefle pas toujours au-c!chors ; W fcnfihiricè Te Je-
dare par des lignes extérieurs ; la n-ru/r ijje ei\ concen-
tree clans un l'eul objef;la fcnjlbiluc ell plus generale,
on peut ê t r e a t 3 x bienfaits, aux injures, a
la reconnoillancc, a la compallion , aux louanges,
à l’amitié même, fans avoir le cceurrrWrt:, c’ell-à-
clire, capable d’un attachement vit durable pour
quelqu'un ; au contraire on peut avoir le coeur
Cindn, fans ctre j'cnJlbU d tout ce qui vient d'autre
jjart que de ce qu'on aime \ on peur même aimer
undrcmini , fans manifefler à ce qu’on aime beaucoup
de fcnfibïlïU extérieure. Mais le plus aimable
de tous les hommes , ert celui c[ui ell tout à la fois
tindre & fcnfibli pour ce qu’il aime. (O)
TENEDIUS , {Mufiqui des anciens.) forte de
nome pour les flûtes dans l’ancienne mullque des
Grecs. (.S')
TENELLE , ( Mufiq. des anc. ) en grec icnclU^, &
tcncllos. Suidas dit que tendla étoit le nom d’une
chanfon à l'honneur des vidforieiix ; on accompa-
gnoit cette chanfon de la lyre \ pour tenellos , c’eil,
îuivant cet auteur , l’harmonie meme de la lyre.
{ F .D .C . )
TENEUR, f. f. ( Mufiqui. ) terme de plain-chant
qui marque dans la plalmodie la partie qui régné
depuis la fin de l'intonation julqu'à la médiation,
&. depuis la médiation julqu’à la terminaiion.
Cette teneur , qu’on peut appeller la doniïnann
de la pfalmodie, ell prelque toujours lur le mC'ine
ton. (b)
§ TENOR, ( Mujîq. ) clans les commencemens du
eontre-point, on donnoit le nom de tenor à la partie
la plus balTe. ( 5 )
TENUTO , ( Mufeq. ) Voy. SoSTENUTO ( MuJJq. )
Suppl, (xf)
TEPONATZLE , ( Luth.) efpece de tambour des
Péruviens, dont voici la deicription, tirée mot à
mot de VHijhiTe générale des Voyages. « Le tcponatqle
» étoit d’une feule piece de bois fort bien travaillé,
» v ieu x, fans peau ni parchemin par dehors, avec
>* une feule fente au principal bout : on le touchoit
» avec des bâtons, comme nos tambours, quoi-
» que les extrémités ne fuffent pas de bois, mais
M de laine ou de quelque fubliance mollaffe ». Foy.
fig. 24. Planch, l î l . du Luth. Suppl.
On peut, il me femble , conclure de cette def-
cription , qui me paroît bien confufe mal écrite ,
que le teponatiie ctoit une efpece de cuveau de
bois, mais d’une feule piece; qu’on le poloit le
creux vers la terre, & qu’on frappoit le fond, fendu
pour rendre plus de fon, avec des baguettes dont les
boutons étoient de laine , &c.
Les Péruviens avoient encore une autre forte de
tambour dont on jouoit en même tems que du te~
ponatile,mdé\s dontje n’ai pu trouver le nom ; je vais
le décrire d’après le même ouvrage.
a II étoit plus grand, rond, creux, & peint en
» dehors. U avoit fur l’embouchure un cuir bien
» corroyé & fort tendu, qu’on ferroit ou qu’on
» lâchoit, pour élever ou pour baiffer le ton. On
» le battolt avec les mains, & cet exercice étoit
» pénible. Ces deux inflrumens ( le teponai7j.e &
» celui-ci) accordés avec les voix, produifoient
» une fymphonie affez mélodieufe , mais qui pa-
» roiffoit fort trifle aux CafUllans ». la figure
de ce dernier tambour,/^. aCT, Planch. III. du Luth.
Suppl. D .C .)
TERETISME, {Mufiq. des û/ic.) Pollux clans fon OnomaJUcon ^ met au nombre des airs de flûtes, le
teretifmos & le tereùfmaia , & Suidas dit que c’etoient
des airs mous & lafeifs , & qui tiroient leurs noms
des cigales. {^F.D. C.)
TERPAN , (^terme de Milice Turque.) Les Turcs
appellent ainfi une faux emmanchée , marquée S ,
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Planche 11, Art. riiilit. Milice des Turcs dans ce
Suppl. { F )
TERPANDRIEN, (^Mujïq. des and.) Pollux nous
apprend ( Onornajî. liv. /A', chap. ) que le nome
t.rpandrien tiroit Ibnnomde fon aiiteurTerpandre.
Puifc|uc celui-ci étoit un joueur de cithare, le nome
devoir être propre à cct inllrument. ( F. D. C. )
TEPvRASSE, 1. f. terra fa iti, (^urrnede Blajon. )
piece mouvante du bas de i’ccu en tome la largeur,
elle n’a de hauteur qu’une partie - de fept ; la ligne
qui la termine n’eil pas de niveau , mais a quelques
linuoiiiés arrondies quila dillinguent de la Champa-
gne.
La terraÿ'e ne fe nomme qu’après les pieces ou
meubles de l'écii qui loin deflus, loit arbre, animal,
tour, 6’c.
De Suge de Brafi'ac, proche Cadres en Albigeois ;
d'azur à un olivier d’argentpoféfur une terrajje defino-
plc , adextré d’un croijjant d'or & fenejirc d une étoile
de même.
De Vignes de Puilaroque, au bas Montauban ;
<ror à une vache de gueules , clarinet d’argent, pajj'unts
fur une terrujfe deJinople. ( G. D. L. T. )
TESTICULE , f. m. (ylnatom.) Cette partie con-
flitue eirentielleinent le caraflere du lexe mâle; elle
fe trouve dans les infeftes & dans les vers, lors même
qu’il n’y a pas cet organe extérieur, qui, félon M, de
Réaumur , doit caradtérifer le mâle. Son nombre efl
conüamment de deux : on cite des individus , 6c
même des perfonnes illudres , qui en ont eu trois ;
peut-être n’étoit-ce qu’une tumeur, ou unépididyme
il'olé & féparc du tejÜcule, variété que j’ai vue.
La fuualion des ujUcuLts n’eft pas la même ni dans
tous les quadrupèdes , ni dans tous les âges de
l’homme. Une grande partie des quadrupèdes, &
tous les oileaux , ont les tejîicules dans le bas-ventre
& dans le voilinage des reins ; d’autres l’ont dans
l’aine , & d’autres encore dans un ferotum immobile.
Dans l'homme adulte , leur place naturelle ell dans
un ferotum mobile, au-dehors & fous le bas-ventre.
Mais il n’en ell pas de même dans le foetus. Plufieurs
auteurs ont vu dans des individus le tejiicule placé
dans la cavité du bas-ventre avec les inteflins & près
des reins du foetus. M. de Haller a ctendu le premier
cette obfervation particulière, &(. en a fait la llruclure
confiante du foetus. MM. Hunter , M tk el, Camper,
Lobden, Pott & Neubaueront confirmé cette obfervation
, & ce n’efl pas par une fimple negative
qu’il failoit réfuter des faits; les chirurgiens incrédules
auroient dû conlulter la nature. Dans le cheval,
le foetus a de meme fes teJîiciUes dans la cavité du bas-
ventre.
Sous la place qu’occupe le tefîlcule du foetus, îe
péritoine ell foible, fes fibres font féparées, il n’y a
au lieu d’une membrane folide, qu’une cellulolité
muqueufe dans l’état naturel. Dans les foetus qui naif-
fent avec des hernies, cette ouverture ell entière &
libre.
Sous cette place foible, ell préparée une gaine
cellulaire cylindrique, qui, des reins, conduit au
ferotum, & qui efl conftammeiit ouverte du côté du
péritoine dans les quadrupèdes ou môme dans l’adulte.
On peut, dans la mufaraigne & dans le rat mufqnc,
repoulîer le teflicule dans le bas-ventre, Sc l'en faire
relî'ortir ; dans le rat, que Je viens de nommer, le
tejiicule rentre en hiver dans l’abdomen , & redefeend
hors de la cavité en été. Dans la defeente primitive
du foetus humain , on peut de même poiilTer le tefli-
cille de l’aine dans le bas-ventre, 6l le faire redef-
cendre du bas-ventre dans l’aine : c’d l la flrucliire
des quadrupèdes.
La gaine fe partage quand le tejiicule efl arrivé
au ferotum. La partie fupérieiire fe dciache de l’inférieure
ôi fe ferme ; des-lors, le leficule cil hors du
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péritoine , dont l’ancîcnnc ouverture dlfparoît, Si il
n’en relie qu’un petit enfoncement , un peu plus
tüible que le relie du péritoine. La partie inferieure
ell la tunique vaginale du tejliciile. C’ell une hernie
primitive quand la gaine ne fe partage pas, & que
les choies relient lur le pied fur lequel elles ciulcnt
dans le foetus. M. Hunter parle d’un gouvernail, qui
contribue à diriger la defeente du tejiicule, mais ce
n’elt qu’une cellulolité.
Il n’y a point de tems déterminé pour l’atrivée du
/.-•//ttv/A'dan.s le lcrotum. Il s’y trouve affez loavent
au tems de la n.iifîancc, mais j’ai vu plus fouvent
encore le ferotum vuideà cette époque ; il n’ell pas
rare tnême que le ujtlcule n’y arrive qu’avec la puberté
, & qu’il s’arrête ou dans le bas-ventre, ou dans
l’anneau ; dans le dernier de ces cas, on l’a pris quel-
quclois pour une defeente, ^ d’autres fois pour un
bubon.
Dans l’adulte, le tefUcule fe trouve dans h ferotum ;
cellainli qu on appelle un fac cutané, rempli de
cellulolité profondément divifé en deux facs ovales.
Outre la peau , ce lac eil formé par une ceüulofité
vafciilcufe rougeâtre , U irritable par le froid & par
l’amour, fans qu’on y puillé cependant démontrer
de véritables fibres nuilculaires ; cette cellulolité relève
le ferotum & les teficules, fon aétion cil une
marque de convalefcence. Chaque tejiicule elt enveloppé
d’une celhilofité de cette efpece, ou d’un dar-
los; & ces deux lacs adolîés, enflés & fcches, ont
donne naifl'ance a la cloilon du lcrotum, q ui, dans
le vrai, n’e.xille pas avant que l’art y ait travaillé.
Elle ell fouvent imparfaite , ÖC l’air palTe alors d’une
enveloppe à.\\ teJlicuU à l’autre. J’ai vu des fibres
mulculaires véritables au danos ; elles defeendoienr
cepuis le tc.naon inférieur du grand oblique ; j’ai vu
une cellulolité ferrée de prelque fibreufey defeendre
depuis l’os pubis. Une llruélure pareille , feulement
trop fine pour être vilible , ell peut-être la caufe de
1 irritabilité remarquée au dartos.
La fui face de ce dartos, qui ell attachée à la peau,
efltrcs-fcrréc_; celle qui regarde le tefùcuU elt plus
lâche, dk devient comme du coton quand on l’a fou-
fflee : elle fe continue avec la cellulofué du pénis
de 1 ai ne, de a quelque grauTe dans fa partie infé-
neiire.
Sous cette cellulofité , un mufcle afTez robuile
dans Il'S quadrupèdes, très-mince dans l’homme ,
répand fes libres lur la furface de la tunique vaginale
dont nous allons parler.
C ’eü le cremajîcr ; ce font des fibres détachées du
bord le plus inléricur du petit oblique oc de la colonne
iniorieure uu grand oblique; d’autres fibres
nces cle l’épine des os des îles, s’y joignent, & quel-
quelois des fibres du mufcle tranfverfai, & d’autres
de 1 os pubis, font partie du crcmaller. Ces fibres le
fcparent en delcendant, enveloppent la tunioue vaginale
, & compriment & élevciu* le ce'fuule. ^
Pour parler plus dillinclement de la tunique vaginale
, il iera bon de diÜinguer trois vaginales cona-
mies, contiguës dcfimilaires , mais dont la diflin-
èhon rendra la deicription plus ailée.
La vaginale commune embrafiede le cordon fper-
matiqutf , Sc le teficule: c’cil une cellulofué à grandes
cellules, faites comme des ampoules; elle ell la idus
extérieure ; die s’attache légèrement à la vaginale
du cordon , & foitemcnt à celle du tejiicule à l’al-
bugince , fur fe bord pofléricur du lejiieuU, 6c à fa
partie inférieure.
La vaginale du cordon enveloppe & le pacuct
Ipormatique en général, 6c chaque vaifi'eau en particulier.
Elle s attache à la % aginale du tejHculc fc
continue avec elle, & s’attache de même à l’albu-
gmee.
La vaginale propre dn uJticuU ell laite par deux
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lames ; elle naît de la vaginale commune ; elle enveloppe
rép.didymc, & s’attachectroiieinent il l’albii-
ginee. Une parue de cette tunique fe poi le du fond
U cul-de-fac lur la face antérieure du tejiicule, le ré-
ilcchii depuis le bord polîcrieiir de cet organe &
s attache fortement à l’albuginéc, qu’elle couvre,
pour ainfi dire , d’une lame particuliere.
La vaginale propre avance d’un autre côté fur la
lurtace^xtcneurc du nJiicuU & de répldidyiuc , attache
lâchement la derniere au premier, de fe réfléchit
depuis le milieu de la longueur du rç/?i'cai'i, couvre
la face^ convexe de l’épididyme , fe réfléchit encore
une fois, & s’étend fur cette face.
Le cul-de-fac ell placé entre le tepeuk & l’cpidi-
dyme, ■
La vaginale propre couvre le teficule entier, à
1 exception de la partie moyenne & inférieure du
bord poflérieur.
11 y a donc trois cavités ; b cavité générale, bornée
par la vaginale commune, celle du cordon faite
par la vaginale, & celle du teficule, qui efl fermée
de tous cotésl C ’cfl dans cette derniere cavité, entre
la vaginale & l’albugineufe, que s’amafTe une humeur
aqueufe , à la place de laquelle j’ai vu dans le foetus
une matière verte, comme le méconium. Il peut y
avoir une hydrocele particuliere dans l’efpace qu’elle
occupe ; une autre plus femblable à l’anafarque ,dans
la vaginale du cordon ; une autre dans celle du
teficule : ces trois hydroceles peuvent fe compliquer.
La tunique albugineufe efl très-folide , tres-atta-
chee à la fubflance du tejiicule, 6i recouverte d’une
lame fine de la vaginale propre. On la croit fenfible ;
je ne fais pas fi l’on a des expériences pour dlflinguer
fon fentiinent de celui du tejiicule.
Le teficule en général ell compofé, dans les quadrupèdes,
de deux corps féparés, attaches cnfemble
par la vaginale & par de la cellufbfité, c’efl le tefi^
aile proprement dit & i’épididyme.
Le tejiicule en particulier efl ovale ; il efl placé à-
peii-près perpendiculairement, avec la pointe fupé-
rieure plus obiufe, 6c placée un peu plus en dehors,
L’épididyme refTemble à un ver applari ; elle couvre
le bord poflérieur du teficule. Sa partie fupérieure ell
plus épaiffe ; elle ell arrondie ; on l’appelle la ré/ir
1 ép’.chdyme s applatit en defeendant le long du tefi^
cule.^ij: diminue de volume. Dans fa partie inferieure,
il revienr contre liii-meme devient le canal deferent.
Quand on a enlevé la tunique albugineufe, on
découvre une lubllance jaunâti e , partagée en lobules
par des cloifons' menibraneufes & ceiluleufes , très-
nombreufes, dans lelquclles rampent les vailfeaux
rouges & les nerfs du tejiicule. Toutes ces cloifons le
rcnnilîent dans une ligne blanch
tche celluleufe , qui $'<.
tend le long du bord du c./tie
, qui regarde l’épi-
didyme, de la tête de cette
î derniere partie jufqn’à
l’extremité inférieure du teficu.■ ulc.
Il n’y a rien de vi-
fiblement glanduleux dans le /tcjiicule.-
«.y.........
Quand on a trempé cet organe dans l’eau, ou
^ iujeélé adroite.mentdu mercure dans le canal
deferent, les lobules du tejiicule paroillent formés des
filets que réunit une cellulofité lâche , U qui vont
droit, mais en ferpentant,fe rendre à la ligne blanche.
On les a développés; on a tiré du teficule des filets
longs d’un pied, 6c en prenant le poids d’un filet fé-
pare, on a calculé qu’il y avoit en vaiü'eaux ferpen-
tans 4800 fois la longueur du teficule.
Cette flruélure fiiamentculè, 6c la longueur très-
confidcrable de ces filets, revient dans toutes les
clafî'es des animaux , dans les infeéles même. Elle ell
plus apparente dans la clafTe des fouris. Chaque filet
cil un cylindre creux , que l’on peur remplir de mercure,
éc qui efl femé de petits vaiffeaux rouges ; ces
filets fe terminent en droiture à b ligne celluleufe
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