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tre fur 10 <le hauteur , fans y comprendre le col
qui cil long d’environ 5 pouces , 6c qui lert de
manche. On remplit ce panier de coqmljes, le
inulicicn tient le col de rinllrument de la main gaiw
che & fecoue les coquilles en cadence, tandis
qu’iÙrappc le corps de la bouteille de la main droite.
r>>''c{J‘g. 3 0 , p lane. ///. <lu Luch. Suppl.
[.es"voyagcurs appellent tambour wn inllrument
des negres , qui a prelque la ligure d’une corbeille,
traverlee de plulieurs cordes ; on pince les
cordes d'une main, tandis qu’on frappe de l’autre le
corps de i’inftvument.
Les tambours du royaume de Congo font d’une
feule piece de bois , fort mince , tSc prelque de la
forme d’une grande jarre de terre; ils iont couverts
de ta peau de quelque bete , on les frappe
avec la main. Suivant quelques voyageurs , les
habitans de ce royaume prennent un tronc d arbre
long de trois quarts d’aunes & plus, puifquc pendu
au col <le celui qui le porte , le tambour touche la
terre ; ils creufent ce tronc d’arbre , le couvrent
des deux cotes d’une peau de tigre ou d autre animal,
& on frappe dell'us avec le plat de la main , ce
qui produit un fon tort & hideux.
On a encore au Congo un autre inftrumem que
je range parmi les t.imbours , faute de nom proj)rc ,
6 i parce qu’il cil à percuirioti. Povir t.iire cet inllru-
ment, on prend une planche qu’on bande comme
un arc ; on y lufpend quinze calleballes longues ,
vuides , leches, &C de différentes tailles( pour les
differens tons) ; chaque calebaffe eft percée au lom-
m e t ,& a quatre doigts au-deffous un trou de
moindre grandeur. Le trou d’en-bas ell à demi
bouché , & celui du ibmmet ell couvert d’une
petite planche fort mince, & à quelque diffance
du trou. Le mulicien fuipend rinÜrument à Ibn
col à l’aide aune corde attachée aux deux bouts
de rindtumenc , & U frappe fur la planche
avec deux baguettes revêtues d’étoffes au bout :
le retentilTemenr de la planche fe communique
aux calebaffes , & forme une harmonie fingulie-
re, fur-tout lorfque plufieurs perlonnes jouent en-
femble. .
Il me *mble que les mots ( pour les différens
tons) qui dans mon original auffi bien qu'icifont
en parenthcle, ont été ajoutés, Sc très-mal à
propos,à la defeription ; car puifqu’on frappe toujours
fur la planche , & non fur chaque calebaffe ,
les calebaffes doivent refonner toutes enlemble ,
6c par coiil'éqiient produire un feul fon , compofe
il eff vrai du fon particulier de chacune. Au refte ,
cet inllrument pourroit bien être le marimba mal
décrit. Voy e i Ma rimba, (^Lutk.) S u p p l.
Les femmes Hottentotes ont auffi leurs tambours ,
qui different peu de ceux des femmes de Juida,
mais ils font plus grands. Ce font des pots de terre
couverts d’une peau de mouton bien paflée bi liée
avec des nerfs, comme la peau de n o s tambours ;
on les fait réfonner avec les doigts, f^oyeifig. 2 ^ ,
pla ne . I I I . de Lu th . S u p p l.
Enfin les Chinois ont aufli des tambours , & ils
en ont de fi grands, qu’on eft obligé de les pofer
fur un bloc , pour en faire ufage. Voye-^^ auffi Ben-
BALON , D em b e s , K as , N. K amba , O lam -
BA jT aPON, T éponalzle & T on g on g .
S u p p l. ( F .D . c . )
TAMBOURIN du royaume de L o a n g o ( Luth. )
Cet inllrument, fuivant les voyageurs, ne différé
guere de nos tambours de bafque , & produit le
même effet ; il a la forme d’une efpece de cafferolle,
ou de fas à paffer la farine , mais le bois en eft plus
épais; autour font creufés, deux à deux ( probablement
l’un au-deffus de l’autre) , des trous de la
longueur du doigt, dans lefquels font des plaques
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de cuivre attachées avec des pointes de même métal.
Lorlqu’on agite cet inftiiiment , il rend un
fon pareil ' à celui de plufieurs petites cloches.
{ F .D . C . )
TAPON,(£.Air/!.) elpecc de tambour des Siamois ,
dont la figure ell comme celle d’un petit tonneau
alongé ; d chaque bout il y a une peau tendue ; &con
le frappe avec les poings. Les peuples d’Amboine
fe fervent auffi du tapon. V o y o ï. j ig . 13 , p la n e . I I I .
du Lu th. S uppl. (T. D . C . )
TAURE , adj. ( terme de B la fo n . ) fe dit c!u caf-
que qui termine l’écu en fa partie Supérieure, foit
qu’il le trouve de front ou de profil.
Un cafque larri de front eft une marque d’ancienne
nobleffe.
Ce terme, felon le pere Meneftrier, vient des
grilles des calques qui ctoicnt reprélentées anciennement
à la maniéré des tarots des cartes.
( 6-’. D . L . T. )
§ TASTÜSOLO , (dfi//-?.) Ajoutons à cct article
du .D:el. raij'. des Seiencc-<,6Ci:. que l'accompagnateur
doit continuer cl frapper la note de la baffe icule, ou
tout au plus avec Ion odlave, jufqu’à ce qu’il trouve
des cblffros , ou les mots accorda ou aceompa-
gnamento. ( F . D . 6. ) *
TA TA BO AN G , (^Luth.') nom que les habitans
de l’ilc d’Ambolne donnent à un afl'emblage de ces
petits ballins de cuivre, nommés eongèong ou gom^
gon, F o y e i G oMGüN. (T«rê.) b«/'/;/. Ils joignent
cinq ou fix petits gomgons fur un bane , & les frappent
tour îl tour de deux batons enveloppés^de lin-
ge. On joue du î.xtaboang beaucoup plus vite que
du orand gomgon , mais ces deux inllrumens s’accompagnent;
l’on en peut, je crois, conclure que
les différens gomgon qui compofent la taiaboang
donnent les fo-as harmoniques du grand gomgon.
( ^ F .D .C . )
TAU , f. m. ( u r tm de B la fo n . ) meuble de l ’ccu
qui a beaucoup de refl'emblance au T . _On le
nomme aufiî Croix-de bainc adncoim, a caule qu il
eft leinblable à la croi.x que portent tes chanoines
réguliers de Saint-Antoine, _ ^
L’origine du t a u , felon quelques-uns, eft tiree
de l'Apocalypfe où elle eft une marque que l’ange
mit*fur le front des predeftinés. Selon d’autres ,
c’étoit une béquille d’eftropié , convenable à l’ordre
de S. Antoine , qui croit hofpitalicr. Enfin, il y
a des auteurs qui dilent, que c ’ell le defius d’une
croffe grecque ; ils fondent leur opinion , fur ce
que les évêques & abbés du rit grec la portent
encore à préfent ainfi, ils ajoutent que fi les
chanoines réguliers de S. Antoine la portent de
cette façon , c’eft que leur fondateur cioit abbé.
Jourdain de la Panne , au Mans ; de gueules au tau
d'argent.
La Porterie de Pommereux,en Normandie \ d'argent
au tau de fa ble .
Quelo de Cadouan , en Bretagne ; d'azur à
trois ta u x d ’argent. {^G. D . L . T . ' )
§ TAVE ( l a ) , Géogr. Nous ne revenons fur
cet article que pour parler du pont remarquable,
conftriiit fur cette riviere à Poniytypridd , en Glamorganshire,
au pays de Galles. Ce pont qu on
voit repréfenié , fig. 3 , p lane. X I /. d Architeèiurc
dans ce Sup p lém en t, eft beaucoup plus_ large que
le pont de Rialto à Vsnife, ayant 140 pieds de largeur
fur 33 de haut. C’d l l’arche la plus large que
l’on connoiffe.
TAUREAU ROYAL DEPoNiATOWSKi,(^/ro/z.;
confteliation boréale , propolée aux allronomes en
1776, par M. l’abbé Poezobut, allronome du roi
de Pologne, clans ksO b ferv a ù o n s de If'Una , p . 8 3 ;
l’efpacedu ciel renfermé entre le ferpent, l’aigle,
la tête 6c l ’épaule gauche d’Ophiucus prclente une
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dizaine d’étoiles affez belles, tpie l’on voir la vue
fimple , qui n’apparteiioicnt à aucune confteliation,
& auxquelles on n’avoit donné aucun nom ; il y en
a une enrr’autres de la quatrième grandeur, marquée
IF dans l’atlas de Doppclmayer, qui paffe 16 '
43 " de tenis a[)rcs B d’Üphiucus, 6i. prelque fur
le même parallèle , c’clt celle que M. Poezobut
appelle a du taureau royal de Poniatowski ; ces étoiles
ont par leur configuration mutuelle une reffem-
blance marquée avec la tête du taureau zodVACid',
elles font j)eu éloignées de la conftellaiion introduite
j)ar Hévélius, (ous le nom de Vécu de Sobieski, à
l’honneur du roi de Pologne ejui vivoit alors , & qui
s’étoit dillingué par des exploits militaires : la pro-
tedlion que le roi Stnnillas - Augufte Poniatowski
accorde aux Icienccs, 6c en particulier ce qu’il a fait
pour rallronomie en Pologne, méritoit encore davantage
l’honneur qui lui eil déféré de voir Ion nom
placé dans le ciel à côté de celui d’un de l'es illuitres
prédécefi'eurs, M. Poezobut fe propofe d’obferver
cxaélemenr les polirions de toutes les étoiles qui
compol'cnt fa nouvelle confteliation, même de
celles qu’on n’apperçoit qu’avec des lunettes. (AJ. d e
L A L a n d e . )
T aureau , f. m. ( terme de Blafon. ) animal qui
paroit dans l’écu furieux, c’eft-à-dire , rampant, la
queue retroull'ée fur le dos, le bout tourné à le-
nellre.
De Becary , en Provence, de gueules au taureau
funeiix d'or , au chef coiifu d'arju, chargé de troisfleur-
de-lys du fécond émail. ( G. D . L. T. )
T E .
TÉ , ( Mufq. des anciens. ) l’une des quatre fylla-
bes par lefqiielles les Grecs folfioient la miifique.
Foyet^ Solfier , dans le Dicl, raij. des Sciences, 6cc.
Supplément. ( b ) 1 EBET, (^ ternit de Milice tiircjiu. ) Les Turcs
appellent ainfi une efpece de hache, marquée G ,
planche II ,A n milit. Milice des Turcs, Suppl, qu’ils
portent h côté de la ielle avec la rojjois, comme le
palas êc le gadara. ces mots dans ce b//;>o/é-
TELES 1 ÉRIEN, ( Mufq. des anc. ) Il paroît par
unpallage de Vo\\w\ {Onamaf. livre U-', chap. 10.)
qu’il y avoir un air furnommé télejlérien, pro'babie-
meut parce qu’on s’en fervoit dans les initiations.
Wi\\r télefériencioit tout compofé de notes longues
& égales, au moins Pollux le met au nombre des
airs, qu’il appelle en 2,cntvd\fpondées on fpondaiques.
{ F .D .C . )
TELLENON,f.m. {Art, milu. des anc. Machines. )
Le tellenon ou corbeau ù cage dont Végece parle , 6c
dont nous donnons la figure {pl.inchc‘'lF. f r , 2.. An.
milit. Armes & Machines de guerre, Suppl. ) ell extrêmement
rare dans les fieges des anciens ; 6c il
falloitque cette machine ne fut pas d’un grand eff’et
puifque fl peu d’auteurs en ont parlé. Le uLlenon \
dit V cgece, eft compofé d’un gros pieu planté en
terre , qui (en de point d appui à une longue piece
de bois mlfe en travers 6c en équilibre de telle
forte qu’en baiffantun bout, l’autre fe levé • à l’une
de fes extrémités il y a une machine faite de planches
, & garnie d’un tiffu d’ozier, capable de contenir
trois ou quatre hommes armés, qu’on éleve 6c
qu’on tranfporte fur la muraille. La machine dont
fe lervit Hcrode , pour déloger un grand nombre
de brigands qui déioloient le pays , 6c qui s’étoient
retires dans les cavernes & les crevalîes de certains
rochers 6c ^ de montagnes inacceffibles, 6c pendantes
en précipice: cette machine, dis-je, étoit très-
fimple; mais qui nous dira qu’Hérode ne mit pas
les GTreomcse IeFn , jeu ? Perforine : la defeription q^ue
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Jofephe en donne , eft digne de la curiofitc dulectCUi*.
Ces cavernes ctoient dans des montagnes affreiifcs
6c inaccclbblcs de routes parts. On ne pouvoir y
abonder que par des lentiers ctroiis 6c tortueux,
6i l’on voyoit au devant un grand roc elcarpé , qui
allüit julques dans le fond de la vallée, creiifce en
divers endroits par l’impéiuofuc des rorrens. Un
lieu fl fort d’affiete étonna Hcro<le, 6c il ne favoit
comment venir à bout de l'on enireprlfe. Enfin il
lui vint dans rdjirir un moyen auquel nul autre
n’avoit pcnlé; il fit defeendre jufqu’à l’entrée des
cavernes , dans des coffres exticmement forts, des
foldats qui tuoient ceux qui s'y ctoient retirés avec
leurs familles, 6c mettoient le feu dans celles où
l’on ne vouioit jias fe rendre ; de forte qu’il extermina
par le for, ou par le feu, ou jiar la fumée, cette
race de voleurs.
Cette efpece de corbeau n’eft pas fi peu fenfée,
ni fi mal imaginée, qu’elle ne puiffe être de quelque
ufage dans nos fieges ; 6c je fuis furpris que les anciens
, dont le génie inventif, en fait de machines
de guerre , étoit infiniment an-deffus du nôtre , ne
le fuient pas apperçus que ce long matéreau tournant
en tout lens, s’élevant 6c s’abaifi'ant fur fon
point d’appui, pouvoit les mener plus loin que de
tranfportcr des hommes dans une elnece de caee,
(^•)
TEMPO GIUSTO, ( Mufque. ) On trouve quelquefois
à la tête d’une piece ces deux mots italiens
qui lignifient dans un tems ( ou mouvement) jufîe :
ils indiquent ordinairement un mouvement lembla-
ble à celui de l’andame. A u refte , les compofiteurs
ont tort de mettre a la tête de leurs ouvrages des
mots fi peu figniiicatifs, ce qui eft tempo gujlo pour
l’im ne l’étant jias pour l’antre ; il y a d’ailleurs
long-tems que l'on le plaint que les mots qui fervent
à indiquer le mouvement des airs ne les déterminent
pas aflez, à quoi bon donc fe fervir de mots fi vagues,
6c
qui mettent l'excCLiram en droit de dire:
vous aveq^ laifjé U mouvement à mon choix ^
{ F . D . C . )
TÉNACITÉ DES o s , {Anatomie.) L'a ténacité tCt
une propriété phyfique, eiîentiellc dans les r'cherches
furies corps. De lav.in-,- piiyiiciens en ont examiné
les degrés dans les cordages, clans la foie, dans
le cuir, dans les poutres , dans le ter, 6i principalement
dans les matériaux qui fervent à la confiruction
des banmens, des navires d’autres macliines. On
en a fait autant lur les arteres , fiir Jes mufcJes 6c
fur quelques autres parties du corps animal ; ma’is il
feroit à fouhaiter qu'on ajiprofondît un peu pfiis
cette matière dans les cadavres des hommes &
qu’on mit à l’épreuve tous les autres organes. Les
os fur-tout méritent bien d’être examinés : on en
retireroit des avantages très-marques , non-feulc-
ment pour l’explication d’un grand nombre de phénomènes
de l’économie animale, mais auffi pour le
traitement de plufieurs maladies chirurgicales ; cependant
que de travaux ne faut-il pas pour connoître
cette force dans les différens âges, dans les différens
individus , dans les différens os , dans les différentes
parties d’un même os? &c. J’ai fait quelques expériences
à ce fujet, mais elles font en tres-pctit nombre
en comparaifon de celles qu’on pourroit faire.
J’ai commencé par examiner la ténacité l’extrémité
i'upcrieure du tibia dans le poulet pendant l'incubation
, enfuite celle de l’extrémité inférieure des deux
cubitus du cadavre d’un adulte ; 6c enfin je luis paffé
à l’effai de la force que le calus acquiert dans les
diff'érens tems des fraêlures.
Au neuvième jour de l’incubation , ie tibia d’un
poulet étant de la longueur de deux lignes, il le caft'a
à l’extrémité fupérieure , par la force d’un poids de
B B B b b b ij