’ ll . I
i'U- i
S ''5 ‘ }
iu
f h 4 : '*1
■j H * -
; 1'! 1 ,
'iillf
I'.'l ii'
8a6 S P o
ment vers la pointe. Ses fleurs qui naiflent terminales
en épis, reffemblent à celles du précédent. Celte
efpece eft indi<’ ene de l’Amérique iéptentrionale.
Le 8 , nous vient des mêmes contrées , il s’élève
fur plulieurs tiges qui fortent de terre ainfi que
les premiers, mais il vient plus haut; fon écorce ell
plus jaunâtre; il poufl'e des branches latérales, menues
& inclinées. Les dents de fes feuilles font aiguës,
le bas de fes épis en darde d’autres prefqu’hori2on-
talement. Les pétales font blancs ; mais le cercle coloré
qui eft à leur baie, ainfi que les embryons qui
occupent le centre , font d’un rofe pâle. J’en ai une
variété dans laquelle ces parties Ibni d’un jaune
herbacé.
Spiræas plantes.
La neuvième efpece eft une plante dont la racine
eft perenne ôc la tige annuelle : elle s’élève à environ
un pied. Les fleurs naiilént au bout des branches en
panicules lâches. Ilfaut femer fa graine des qu’elle eft
mûre fur une plate-bande ombragée. Cette plante
aime l’ombre & l’humidité.
Le n'^. 10. eft la barba caprtz de Tournefort, qui
croît ordinairement dans les terres qui couvrent la
craie , où elle s’élève à un peu plus d’un pied dans
ces fortes de fols. Mais j’en ai vu dans les Alpes qui
avoient près de trois pieds de haut. Les fleurs nail-
Icnt en bouquets lâches au bout des tiges. Les racines
confiftenî dans des corps glanduleux enfilés par des
fibres déliées; elle pafte pour diurétique.On en a
trouvé une variété croiflant naturellement dans l’Angleterre
feptenirionaie, dont les fleurs font doubles:
c’eft une très-belle plante. La onzième ne lui cede
pas en beauté ; c’eft l’ornement des prés humides où
elle s’élève fur des tiges droites, robuftes & demi-li-
gneufes, à près de trois pieds. Les ombelles ferrées
de les fleurs d’un blanc un peu verdâtre, font d’un
effet gracieux , àc exhalent tme odeur douce analogue
il celle de l’amande ; on en a une efpece â
fleur double qui eft charmante. Les pétales font fi
petits & en fi grand nombre , que l’ombelle ne
préfente à l’oeil nud que l’afped de plufieurs franges
réunies. Cette plante fera très-bien fur les devants
des malfifs dans les bofquets d’été, elle fleurit
en juillet. On la multiplie ailément en partageant
fes racines, La reine des prés eft cordiale , fu-
dorifique & vulnéraire.
Enfin la douzième efpece croît naturellement
fur les montagnes en Autriche. Les feuilles font
fingulieres par leur complication, les fleurs naif-
fent au bout des branches en épis déliés. Cette
plante aime l’ombre & l’humidité. ( M . U Baron
DE T s c n o u o i . )
SPONDAÎQUE, infimm. des anciens.')
Pollux ( O nom. lïv . chap, l o . ) parle de la
flûte fp ondaïque comme propre à l’accompagnement
des hymnes.
Apparemment que la flûte fpondaïque étoit celle
dont fe fervoit le fp o n d a u la , & que celui-ci exécu-
toit les fpondalies fur cet inftrument. ^oy€{SpoN-
DAULA., D ic l. r a i f des Sciences , &c. SpONDALiES ,
(^Mufiq. des anc. ) S u p p l. & la jfg. i l de la p lanche I I
du Lu th. Suppl.
Peut-être la flûte fpondaïque étoit-elle la même
que la précentorienne , l’une étant le nom grec , &
l’autre le latin ; ce dernier tire fon origine de prez
6c cancre. ( F . D . C. )
SPONDALIES, M u fq . des a n c ie n s .) Ccellus
Rhodlginus nous {^LeHionum antiquarum
cap. 6", l i b . lX . ) que les fp ond a lie s étoient des airs
compofés fur la mefure fpondaïque dont on fe fervoit
dans les aâes de religion pour confirmer les
dieux dans leur bonne volonté par des mélodies
l«ngues ; ce paftage peut faire foupçonner que les
S T A
fp ondalies étoient des airs tout compofés de notes
longues & égales. V o y t i Spondaïque, {MuÛauc
injir. des a n c ie n s .) S u p p l. ( ^ F .D .C . )
SPONDÉE, {^Miifiq. des a n c ien s .) c’étoit, fui-
vant Pollux, la quatrième partie du nomepythien
Foyeq_ Py t h iEN, ( M u fq . des anciens. ) SuppUm-,.^
i F . D . C . )
SPONDÉASME, f. m. ( Mu ß q. des anciens, ) c’étoit
, dans les plus anciennes mufiques grecques
une altération dans le genre harmonique, lorfquhme
corde étoit accidentellement élevée de trois diefes
au-deffus de fon accord ordinaire ; de forte qu£ le
fpondéafmi étoit précifément le contraire de l’éclyfe
( • î )
S T
STABLE ,'adj. ( Mufique. ) fons ou cordesßabUs,
C’étoit, outre la corde proflambanomene, les deux
extrêmes de chaque tétracorde, defquels extrêmes
fonnant enfemble le diateffaron ou la quarte , l’accord
ne changeoit jamais, comme fail'oit celui des
cordes du milieu , qu’on tendoir ou relâchoit fui-
vant les genres, & qu’on appelloit pour cela fons ou
cordes mobiles. (5 ')
STA C C A TO , {M u ß q u e . ) Foyeq_ Sp ic c a t o ,
(^M u ßq.) D ie l , r a i f des Sciences ^ &c.
§ STADE , (^Mefure itinéraire des anciens. ) il y en
a eu de plufieurs efpeces. Pline dit que le fa d e e ù . de
Ö25 pieds ; o r , le pied romain étoit de 10 pieds 10
lignes , par un milieu pris entre tous les veftiges
qu'on en a pu retrouver ; donc le f a d e étoit de 95
toiles, ou plus exaéleraent 94toifes, 693. C ’eft fa
huitième partie du mille romain.
M. de la Barre, dans le tome XIX des Mémoires
de l’académie des inferiptions , établit deux efpeces
de ß a d e s grecs, l’un de 400 pieds romains, l’autre
de 13 3 pas romains & deux tiers.
M. d’Anville , dans fon traité des mefures itinéraires
, publié en 1769 , //z-8®. croit que le fa d e py-
thique à Delphes , étoit de 125 toifes. Il fait voir
aulîi qu’il y avoit un fa d e qui n’étoit que la dixième
partie du mille romain, 01176 loifcs. Mémoires des
infeript. torn. K X X . p ag, 2 14 .
Le fa d e de Xenophon, dans fa retraite des di.x
mille, & celui d’Alexandrie , paroiffent avoir été
de meme efpece , ou d’environ 76 toifes. M. d’Anville
, pas,. 79 Sc 82.
M. d’Anvilie croit auffi trouver dans Ariftote la
trace d'un fa d e de 51 toifes , mais il fuppofe pour
cela que la mefure du degré rapportée dans Aril-
tote fut jufte, & je crois que cette fuppofiiion eft
fort éloignée de la vraifemblance ; cependant ü
trouve encore dans l’hiftoire d’ autres preuves d’un
fa d e aulTi petit, & fur-tout en Egypte. ( M . d e l a
L a n d e . )
S T A D O N I S U S ou STADINISUS PAGUS,
( Géogr. ancienne. ) Ce lieu défigné dans les capitulaires
de Charles-le-Chauve , eft placé par M. de
Valois à Stenai, ou à Aftenois ou Eftaïnois, clans le
territoire de Châlons-fur-Maine : M. le Beuf femble
avoir prouvé que ce P a g u s doit être placé au bourg
de Stonne, dans le diocefe de Reims, à feize lieues
de cette ville, & quatre par-delà Vouzi, deux lieues
en-deçà de la Meiife. De Stadonum , nom primitif
du P a g u s , on a formé en langue vulgaire Stadonne ,
puis S ta o n e , & enfuite Sionru . Foyet{_ U X . vol. des
Mém. de l'acad. des injeript pag. 3 2 ^ , édit. in - i2 .
/770. (C. )
STADT-AM-HOF , (G s o g r .) ville de la baffe
Bavière, en Allemagne, dans la préfeélure de Straubing
, & fur le Danube , vis-à-vis de Ratisbonne.
Elle eft eUe-mê«u* un fiege de jurifiJiûion, fous I4
fil
S T A
feigneurie des chevaliers de S. George, & elle renferme
deux couvens, un hôpital, ÖC une chapelle
évangélique ; fon hôpital, dont les revenus annuels
montent, dit-on, à quatre-vingt mille florins d’empire
, eft indiftlnflement ouvert aux pauvres protel-
tans & aux pauvres catholiques, & la dircélion en
eft partagée entre des membrescle l’une & de l’autre
communion. Les Autrichiens prirent cette ville d’af-
faut l’aii 1704, & les François s’y retranchèrent l’an
1741. (£1. G .)
STADTHAGEN , (G é o g r .) Haga Schauenburgi,
Cïvitas In d a g in is , ville d’Allemagne , dans le cercle
de Weftphalie , &: dans la portion du comté de
Schauenbourg , qui appartient à la niaifon de la
Lippe. C’eft la plus ancienne des villes du comté ,
& avant la guerre de 30 ans c’en étoit la plus confi-
dérable. Elle eft fituée dans une belle plaine , êc entourée
de fofles & de remparts : elle eft ornée d’im
palais de rcfidence,aflîgnc aux comtelTesdouairieres
de la Lippe. Sa grande cgiifc luthérienne renferme
plufieurs tombeaux magnifiques , & fa maifon d’orphelins
eftinftituée furie modele de celle de Halle
en Saxe. L’univerfité qui eft à Rinteln fut d’abord
fondée dans Stadthagen, C’eft d'ailleurs le fiege d’un
bailliage & d’une (ùrintendance eccléfiaftique ; la
plupart de fes habitans font agriculteurs & braffeiirs
de biere. (Z). G . )
STANGÜE , f. t. fea p u s ,tn tn c u s , anchora, (^cerme
de B la fo n .) meuble de l’écu, reprefentant la tige
droite d’une ancre de navire ; elle eft traverlée en fa
partie fiipérleure vers l’anneau d’une piece que l’on
nomme trahs.
La fa n g u c n’eft nommée en blafonnant que lorf-
qu’elle (e trouve d’un autre émail que l’ancre.
La fang iie d’émail different eft rare en armoiries.
Dupaftiz de Moutcollain, eu Normandie; d'argent
à l'ancre de ja bU , la fa n g u t 6» U trahs d'aziir.
( ^ G . D . L . T . )
STANISLAS LESZCZINSKI, {H iß . de P o lo g n e .)
roi de Pologne, duc de Lorraine & de Bar ; il naquit
à Léopold le 20 oétobre 1677 ; une éducation dure,
mâle & fimple, lui donna les forcesc[ue la nature lui
avoir refulées ; mais en prenant foin du corps on
n’oublia pas la culture de l’clprit ; le droit public de
Pologne fut fa principale étude ; Ibn amour jjour fa
patrie dirigea celui qu’il avoit pour les fciences ; il
voyagea en Italie ; à fon retour il trouva le grand
Sobieski fon aïeul maternel, prêt à defeendre dans
la tombe ; il reçut fes derniers foupirs ; fa mort fut
fuivie d’un interrègne orageux ; les prétendans à la
couronne ne furent point eff'rayés par le fardeau
qu’ils s’impofoient en fuccédant à Sobieski : enfin ,
Frédéric Augufte , éleèteur de Saxe , l’emporta fur
fes rivaux, & fut couronné le feptembre 1697.
La même année la Suede perdit Charles X I ,
plaça fur le trône le jeune Charles X I I , & le déclara
majeur à quinze ans. Les rois de Pologne
& de Danemarck & le czar de Ruftie ne crurent
point que cette majorité précoce déférée par les états
fût une preuve des talens prématurés de Charles ;
réfolus de le dépouiller d’une partie de fes domaines
, ils formèrent une ligne ofFenfive contre lui ;
Charles attaqua les Danois dans leurs foyers, écrafa
les Mofeovites à Narva , & tourna fes armes contre
Frédéric-Augufte. La république n’avoit point approuvé
les projets ambitieux de celui-ci ; Charles,
par-tout vainqueur & conquérant, trouva aifément
en Rologne une faclion contre fon ennemi, & la
dicte affèmblée à Varfovie le 14 février 1704, déclara
Augufte déchu du trône. Charles qui avoit eu
alTez de force pour ôter un roi aux Polonois , prétendit
avoir le droit de leur en donner un autre ; il
avoit nomme d’abord Jacques Sobieski, mais ce
prince & Conftantui Ion Irere furent arrêtés par des
Tome IF ,
S T A 827
partlfans d’A u gu fte \ S ta n ifa s engagea Charlesàmon-
ter fur le trôn e, ce fut en vain ; le jeune AlexandreSo*
bieski montra le meme défintéreftcment ; S ia n ifa s ,
député près de C h a rle s, av o it infpiré à ce prince une
eftime Icntie ; fes maniérés douces & nobles , fon
efprit aébf ôc pénétrant, la jiifteffe av e c laquelle il
apprécioit les hommes , fon éloquence mâle & fans
a r t , la candeur qui régnoit dans lés réponfes ; toutes CCS,qualités Pélevoiem d’autant plus au-delTus de fes
rivaux ', qu’il ne voiiloit être lui-même le rival de
perfonne : il n’avoit point brigué le fe ep tre , & Charles
le mit dans fes mains : » voilà , d ii-il, le roi qu’au-
»> ront les Polonois >» ; S ta n ifa s objecla que les
princes Jacques 6i. Conflantiii étoient abfens ,
qu’on ne pouvoir faire une éleéfion fans eux ; « il
» faut une éleffion pour faiiver la répub lique, ré-
» pondit Charles X lî ». Le primat qui avoit intérêt
de différer l’éleéUon pour perpétuer fon auto rité ,
eft'aya de perdre S ta n ifa s ,l^ à a n s l’elprit de Charles
ùC dans l’efprit de la nobieffe polonoife. Sian iflas
ne lui oppola d’autre brigue que l’eftime publique.
Le prélat ne put la détruire , ni même l’affbiblir : on
s’allembla au C o lo : Charles s’y glifîa fccréte-
ment ; cria vivat S ta n if a s , & à ce cri le prince
fut proclamé par toute ralfcmblée ; le primat & fes
autres ennemis vinrent lui rendre hommage. Le roi
ne fit paroîrre aucun reff'entimentdans fes d lfco u rs,
parce qu’il n’en avoit aucun dans le coeur.
S ta n ifa s étoit d u , mais il n’étoit point couronné ;
le pape, qu’Augufte avoit mis dans fes intérêts, voulut
traverfer cette cérémonie. La Pologne fut inondée
de brefs, par lefquels tous les prélats qui alfifteroient
au facre , étoienr menacés des foudres du Vatican :
La nouvelle Rome a cru long tems avoir hérité de
1 ancienne du ch oit de donner Ô: d’ô ie r les couronnes.
Le primai refulà île couronner S ta n ifa s , mais il
mourut peu de jours après ; l’archevêque de Léopold
remiîlic les foncliüns du primat : ce fut en préfencô
de Charles X II qu’il couronna S ta n ifa s & Charlotte-
Catherine Opalinska , Ion épOLil'e. Augulle \’aincii
par-tout n’obtint la paix qu’en renonçant à (a cou ronne
: Charles XII le força de féliciter S ta n ifa s fur
Ion avènement au trône ; ce prince lui répondit en
ces termes :
Monfievir & frere , la correfpondance de v otre
iriajefté eft une nouvelle obligation que j ’ai au ro i
» de Suede ; je fuis leniible , comme je le d o is, aux
» compliinens que vous me faites fiir mon avéne-
» ment ; j efpere que mes fiijets n’auront point lieu
» de me manquer de fidélité , parce que j’ob fervera i
>» les lüix du royaume ».
Tandis qu’A iigu fte , par des intrigues fe cre tte s,
eftayoit de loumettre des places , S ta n ifa s conqué-
roit des coeurs par les bienfaits ; il fut bientôt uni-
verfellement reconnu ; les cours d’Allemagne , de
France , d’.Angloterre & de la Porte , joignirent leur
lulFrages à ceux des Polon ois; mais bientôt l’appareil
effrayant de l'armée du c z a r, les menées lourdes
d’Augiifte , l’or que fes éniilfaires verfoient à jdei-
nes mains, aliénèrent quelques faébeux qui don-
noient leur eftime à Ôc leur fang à l'on rival.
Pour comble de malheurs , Charles X II fut battu à
P uita va , le 28 juin 17 0 9 , & s’enfuir en Turquie.
T o us les princes du N ord fe liguèrent pour partager
la dépouille du vaincu ; Augufte rentra en Po lo gn e ,
& réclama contre la cefiîon forcée qu’il avoit faite
de la couronne; ce fut alors que fit éclater
toute la nobiefl'e de fon aine ; abandonné par des
amis foibles , n’ayant plus de finances pour acheter
des créatures , il fe relira en Poméranie, pour défendre
les états de fon bienfaiteur. Jufqu’alorson l ’a-
voit connu prince généreux , bon citoyen , ami
fidele; à S tr a llu n d ,à S ic tin , à R o fto c k , à Guftrow
on le v it foldat intrépide , habile général ; ne
M M m ra m ij
M'ih