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79S S I N
quatre ou cinq veines des lobes antérieurs du cerveau,
& qui viennent de la i'ofle de Sylvius , mais
qui s’ouvrent quelquefois dans le Jinus pi^reux
fupérieur i la veine ophthalmique s ouvre aulh dans
ce réfervoir, avec une veine de la dure-mere. Ce
même réfervoir communique avec les quatre fînus
pierreux , avec leJ înu s cirailaire & avec l’occipital
anterieur; ce fang qui eft contenu, accompagne la
carotide dans la partie fupérieure de fen canal juf-
qu’à fon coude. Le nerf intercoftal & la fixitme
paire font enfermés dans le réfervoir, mais la cinquième
paire , la fixieme , la quatrième & la troi-
fieme en font féparées, é i paflent par des canaux
particuliers de la dure-mere.
L e j în u s circulaire environne la glande pituitaire ;
il étoit connu à Brunner, mais Ridley lui a donné
un nom. Il eft compofé de deux demi-anneaux : l’antérieur
plus étroit eft placé au devant de la glande
pituitaire ; le poftérieur placé derrière elle eft plus
ample. Dans l’endroit où ces demi-cercles fe rencontrent,
le / u n s circulaire s’ouvre dans le réler-
voir. II eft quelquefois plus elliptique que drculaire.
Il communique avec les q u a t r e p i e r r e u x &
l’occipital antérieur. Il y a beaucoup de variétés, &
l’un des demi-cercles manque afTez foiivent. Il eft
afléz ordinaire aux rélérvoirs d’être réunis par un
finus tranfverfal.
Les Jînus occ ip itaux antérieurs font des veines
prefque fans regie , qui font placées entre les deux
lames de la dure-mere, dont eft tapiflee l’apophyfe
de l’occipital qui va fe coller à la ielle. Il y a prefque
toujours une grande veine tranfverfale à cette
place , qui joint les deux f in u s pierreux inférieurs.
\.e%finus occipitaux antérieurs communiquent avec
les refervoirs, les fin u s pierreux, & leur veine vertébrale
par un émiflaire qui accompagne le nerf de
la neuvième paire, & qui reçoit des veines de la
moelle alongée & du commencement de celle de
l’épine. Poftérieurement ils communiquent avec les
J inu s de la moelle de l’épine.
Les Jinus o ccip itaux p o f iir itü r s , découverts par
du Vernay, font plus conftans. Morgagni en a donné
une defeription complette. Ces deux Jinus ont
ou deux embouchures, ou bien une ouverture unique
, dans le fin u s latéral le plus petit, à l’union de
la faux du cervelet avec la tente. Ils embraffent en-
fuite des deux côtés le grand trou occipital, & s’il
n’y en a qu’un feul fupérieurement, il fe partage
pour embralTer ce trou ; les deux f in u s occipitaux
poftérieurs fe terminent dans les iranfverfaux. Ils
communiquent avec les pierreux inférieurs & avec
le premier fin u s circulaire de la moelle de l’épine.
Tous ces fin u s font de pures veines; les arteres
ne s’y ouvrent que par le moyen des petites veines
qui communiquent avec les arteres capillaires. Ils
n’ont aucune pulfation qui foit à eux, & le fang en
fort fans jaillir, comme il fort d’une veine bîeffée.
Il faut ajouter un mot fur les veines qui établiftent
une communication entre les veines extérieures de
la tête & les fin u s . Santorini les appelle èmifiairts, &
nous adopterons ce nom pour être plus précis.
On a connu de tout tems les veines , qui réunlf-
fent les branches d’un réfeau veineux placé fur le
péricrane , & qui percent l’os pariétal à chaque côté
de la lliture fagittale , & s’ouvrent dans le fm u s A e
la faux. On les trouve dans Berenger , dans C . Etienne
, dans Mafla , dans Vefale. “
Un émiffaire fort du réfervoir à côté de la felle,
il accompagne la carotide, il fort du crâne avec
cette artere , & s’ouvre dans le plexus des veines
ptérygoïdlennes.
La principale veine de la dure-mere, compagne
de l’artere, s’ouvre d’un côté dans le réfervoir ou
dans le f in u s pierreux fupérieur, & de l’autre dans
S I N
le plexus des veines ptérygoïdiennes. Une autre veine
de la dure-mere fort du réfervoir , 6e accompagne
la fécondé branche de la cinquième paire ; une
autre fuit la troifieme pour fe rendre au même
plexus.
Santorinl parle d’un émiflaire placé dans le canal
ptérygoïdien. La veine du tympan s’ouvre dans la
folTe jugulaire.
Le principal de tous les émilTaires , c’eft la
veine maftoïdienne, née de la jugulaire externe
ou feule , ou réunie avec la vertébrale , ou
avec la jugulaire interne; elle perce l’os des tempes
, & entre dans le f in u s tranlverfal. Cet emU-
faire fe ferme avec l’âge. On l’a vu double ôc
triple.
Un autre émllTaire confidérable, perce l’os occipital
par un canal; il s’ouvre dans la folfe jugulaire.
Cet émilTaire manque afTez fouyent, U eft fup-
pléé quelquefois par une veine , qui accompagne le
nerf de la neuvième paire.
La veine ophthalmique eft un véritable émiflaire.
Elle ramafle le fang des veines de l’oe il, 6c communique
d’un côté avec le réfervoir, & de l’autre
avec les veines du vifage.
'Les f in u s de la moelle de l’épine font intiméntent
liés avec ceux de l’encephale. Ce font pareillement
des veines qui rampent entre les lames de la dure-
mere. Il y en a deux troncs principaux , l’im à droite
& l’autre à gauche. Ils accompagnent dans toute
leur longueur & la moelle & la queue du cheval.
Un fin u s tranfverfal les unit à chaque intervalle
des vertebres ; l’un de ces fin u s eft antérieur , l’autre
eft poftérieur; réunis avec les longitudinaux ,
dont nous venons de parler, ils font un anneau
complet. Chaque anneau donne une branche, qur
fe termine dans la veine vertébrale, dans les in-
tercoftales , les lombaires, & les facrées. D’autres
branches vont à la moelle , & communiquent avec
la veine fplrale antérieure & poftérieure. Le plus
fupérieur des anneaux communique avec les fin u s
occipitaux antérieurs , & avec les folles jugulaires.
Tous les fin u s y toutes les veines du cerveau & de
la moelle de l’épine , font dépourvus de valvules.
Le courant naturel du fang mene aux folTes jugulaires
tout le fang de l’encephale, par le moyen des
fin u s de la faux, des pierreux , de l’occipital
antérieur & poftérieur.
Les émifTaires peuvent donner une direftion contraire
au fang, félon la fiutation de la tête. Les
cmilTaires pariétaux , à la vérité, ne peuvent guere
décharger leur fang ailleurs , que dans les f in u s de
la faux. Mais la veine ophthalmique peut fe décharger
ou dans les veines de la tête, quand elle penche
en avant, ou dans le réfervoir, quand la tête eft
inclinée en arriéré ; & dans le premier de ces cas,
le réfervoir & les f in u s qui communiquent avec le
réfervoir , peuvent verfer leur fang dans les veines
du vifage.
Les émiflaires de Santorlni ont prefque tous une
pente, qui favorife le courant du fang du cerveau
aux veines extérieures.
Les f in u s de la dure-mere, paroilTent être placés
dans les intervalles des deux lames de cette membrane
, pour acquérir de la force. L’exercice violent
, l’effort détermine quelquefois le fang avec
beaucoup de force vers la tête ; l’afpiration peut
faire le même effet dans le vomiflemeny Les veines
du cerveau par elles-mêmes font très-foibles, le fang
peut y être refoulé par les caufes que je viens de
nommer ( Tojeç R e s p i r a t i o n ) : elles feroient dans
un danger continuel de céder à la force du fang &
de fe rompre ; ce qui mettroit fin à la vie de l’animal.
La force extraordinaire de la dure-mere rcùfle
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à l’impulfion du fang , & diminue ce danger,
( H . D .G . )
^ S IN U S G A t L lC U S y ÇGéogr. a n c .) Strabon
appelle G o lfe G a u lo is cette partie de la mer Méditerranée
qui borde au midi la Gaule Narbonnoife ;
c’eft ce qu’on nomme aujourd’hui le G o lfe de Lyoriy
qui commence à la mer de Gênes, & fe termine en
Catalogne. Les Bollandiftes, (/, / , /;?/.)rapportent
l’crigine de cette dénomination au nom de
la ville de Lyon ; mais cette ville eft trop éloignée
de la côte pour y avoir auaine forte de rapport.
Il eft plus vraifemblable de dire que les dangers
que l’on court fur cette mer par les bas fonds dont
elle eft remplie, par les tempêtes qui s’y élevent
fréquemment, par l’agitation prefque continuelle
de fes flots, lui ont fait donner le nom de mare
Leonis : c’eft le fentiment de Guillaume de Nangis ;
il dit que S. Louis s’érant embarqué à Aigues - mortes,
en 1269, il fut trois jours après battu d’une
tempête à l’entrée de cette mer, nommée mer de
L y o n , à caufe des orages dont elle eft agitée,
mare Leonis nunciipatur quodfemper efi afperum , f iu -
ciuofurn & crudele.
Ce golfe commençoit, felon Strabon, vers un
promontoire afTez confidérable, qui étoit au couchant
& à cent ftades de Marfeille, & fe terminoit
au promontoire des Pyrénées, appelle Aphrodifion,
Le premier de ces deux promontoires ne peut être
que le cap Couronne; celui d’Aphodifion,ainfi nommé
d’un temple en l’honneur de Vénus, comme le
dit Ptolomée, eft aujourd’hui le cap Creuz, appelle
dans les monumens du moyen âg e, Caput de
Crucihus.
Strabon ajoute que le Golfe Gaulois eft partagé
en deux par le mont Sigius & par l’ifle de Blafcou ;
que le plus grand de ces deux golfes , qui conferve
en particulier le nom de G o lfe G a u lo is , eft celui où
le Rhône fe décharge; & que le plus petit s’étend
du côté de Narbonne jufqu’aux Pyrénées. Le mont
S igiu s n’eft autre que la montagne de Sette , nommée
S en u s Mons par Ptolomée & par Feftus Avie-
nus. L’ifle de Blafcou eft celle de Brefeou connue
par tous les anciens géographes. Feftus Avienus la dit
remarquable, & elle l’eft encore en effet par l’émi-
tience prefque ronde qu’elle for.me dans la mer.
La partie orientale de ces deux golfes , c’eft-à-
dire, celle qui s’étend depuis Agde jufqu’au Rhône,
eft à préfent beaucoup plus petite que_ l’autre; les
grands attériffemens qui fe font faits fur cette partie
des côtes de Languedoc, ont feuls pu produire un
fl notable changement ; l’infpeélion des lieux le
prouve afléz; la mer s’en eft retirée fi confldérable-
ment qu’on n’y reconnoît plus l’état où étoit cette
côte lorfque Strabon écrîvoit. Les différens étangs
qu’on y voit aujourd’hui depuis Aigues-mortes
julqu'à Agde , & qui ne font féparés de la mer que
par un banc de fable qu’on appelle la p la g e , fai-
foient autrefois partie de la mer même, & prouvent
d’une maniéré indubitable les attériffemens lùcceflifs
de près de 1000 ans, qui ont fi fort diminué la partie
orientale du Golfe Gaulois.
Aimarques , qui eft une petite ville, appellee Ar-
majan'icæ dans les monumens du moyen âge, fe
troiivoit en 813 , fituée au bord de la mer , in L i t -
toraria , félon une charte de cette année là ; elle en
eft maintenant éloignée de trois lieues. Pfalnwdi oi'i
fut bâti un monaftere confidérable , étoit en 815
une ifle du côté du midi, & il eft confiant que ce
canton eft aéliiellemcnt à deux lieues de la mer.
11 n’y a pas eu de lemblables attériffemens dans la
partie occidentale du golfe, depuis Agde jufqu’au
cap de Creuz ; le golfe y eft enfoncé auiii avant
que du tems de Strabon ; la ville de Narbonne eft
encore à 12 milles ou 5 lieues diftante de la mer,
S I S 799 comme du tems des anciens géographes. Voyez le
tom. X I I . des Mérn. de l 'A ca d , des injer. p . 110. édit
</2-i2. ly y o . ( C )
SIRENE, f. f. firen , en'is , ( terme de B la fo n . )
monftre marin , ayant la tête, le fein, les bras & le
corps jufqu’au nombril d’une jeune fille, le refte termine
en queue de poiffon ; elle tient d’une main un
miroir ovale a manche, & de l’autre un peigne.
On voit peu d e firenes dans les armoiries, elles
fervent quelquefois de tenans aux écus.
Scion la fable,lesfirenes ctoient trois filles du fleuve
Acbeloiis & de la mufe Calliope ; elles étoient nommées
Parthénope, Ligee &C Leucofic ; le nombre ôc
le nom^ des ix o ïs firenes a été invente fur la triple
volupté des fens, Vamour, la mufiqiu & le v in .
De Seré des Landes , au pays Nantois en Bretagne
; de gueules à. la fir e n t ,.f c peignant de U main
d e x tr e, & f e mirant de la m a ing a u ch » , pofèe fu r des
ondes mouvantes du bas de C é cu , le tous d ’areent
{ G . D . L . T . ) ^ '
SIRIO , ( Géogr. anc. ) Heu fur une route qui conduit
de Bourdeaux à Agen, dont les itinéraires font
mention : c’eft le pont de S'iron, près de l’embouchure
d’une petite riviere de ce nom , dans la Garonne
, à 17500 toifes de Bourdeaux. ( C. )
SISIPHE, ( M y ih .') fils d’EoIe & petit-fils d’Hel-
len, bâtit la ville d’Ephyre, qui fut dans la fuite,
nommée Corinthe. Il époul'a Mérope, fille d’Atlas ,
& en eut Glaucus, dont naquit Bellérophon, Orny-
thion , Therfandre & Almus.
SisiPHE , {^Mytb.') defeendant d’EoIe , & frere
de Salmonée, régna à Corinthe, après que Médée
fe fut retirée : on dit qu’il avoit enchaîné la mort, &
qu il la retint jufqu’à ce que Mars la délivra à la
priere de Platon, dont l’empire étoit défert, à caufe
que les hommes ne mouroient plus. Homere explique
comment avoit lié la mort; c’eft parce
qu il aimoit la paix , & que non-feulement il la gar-
doit avec fes voifins, mais travailloit encore à la
maintenir entre fes voifins même ; c’étoit aufTi, dit
le poète, le plus fage & le plus prudent des mortels.
Cependant les poètes unanimement le mettent dans
les enfers, & le condamnent à un fupplice particulier
, qui eft de rouler inceffamment une greffe roche
au haut d’une montagne , d’où elle retomboit auflî-
tôtpar fon propre poids, & il étoit obligé fur lé
champ de la remonter , par un travail qui ne lui don-
noit aucun relâche. On donne plufieurs raifons de
cy fupplice. Les uns ont dit que c’etoit pour avoir
reyele les fecrets des dieux. Jupiter ayant enlevé
Egine, la fille d’Afope , celui-ci s’adrefla à S ifipke i
pour favoir ye qu’étoit devenue fa fille ; Sifiphe qui
avoit connoiflance de l’enlevement, promità Afope
de l’en inftruire, à condition qu’il donnerolt de l’eau
a la citadelle de Corinthe. Sifiphe à ce prix révéla fon
fecret, & en fut puni dans les enfers. Selon d’autres;
ce fut pour avoir débauché Tyro fa niece, fille de
Salmonée.
Noèl-le-comte en donne une autre raifon plus
fi nguliere, d’après Démétriiis, ancien commentateur
de Pindare, fur les olympiques. Sifiphe étant prêt de
mourir, dit-il, ordonna à fa femme de jetter fon
corps au milieu de la place fans fépulture , ce que la
femme exécuta très-ponâuellement. S'ijiphe l’ayanS
appris dans les enfers , trouva fort mauvais qite fa
femme eût obéi fi fidèlement à un ordre qu’il ne lui
avoit donné que pour éprouver fon amour pour lui.
II demanda à Pluton la permiflîon de retourner fur
la terre, uniquement pour châtier fa femme de fà
dureté. Mais quand il eut de nouveau goûté l’air de
ce monde, il ne voulut plus retourner en l’autre,
jufqu’àcequ’après bien des années. Mercure, en
exécution d’un arrêt des dieux, le faifit au collet, &
le ramena de force aux enfers, où il fut puni, pour