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O B
BER^^ESEL , ( Géogr. ) ville
& bailliage d’Allemagne , dans
le cercle du bas Rhin, & dans
rarchevêché de Treves, auquel
l’empereur Henri VII en donna
l’hypotheque, & qu’aucun de
fes l'uccelleurs n’a dégagé juf-
qu’à prcTent. Cette ville lituée
fur le Rhin , & ornée de plufieurs églifes , fut prife
par les Suédois en 1639, & faccagce par les François
en 1689. Son bailliage comprend trois paroiffes,
& renferme entr’autres une mine & une fonderie de
cuivre. (^D. G.")
OBERHAUS, ( (jt'ogr.) province de l’évêcbé de
Paffau, dans le cercle de Bavière en Allemagne : elle
comprend les bourgs de Windorf & de Hauzenberg,
avec cinq bailliages, dc elle tire fon nom d’un château
très-fort, litué fur une montagne au nord du
Danube, vis-à-vis de Paffau, & tout proche d’un
autre château également fort, & qui placé plus bas,
s’appelle Nitdirhaus. Les troupes de France & de
Bavière entrèrent dans ces deux places l’année
1 7 4 1 ; & celles d’Autriche les en chafferent l’année
1742. (Z>. C .)
OBLIQUE d ifa n d a n t iS» a fu n d a n i, {^Anatomie.)
Ces mufcles méritent d’être expofés avec quelque
détail; ils intéreffent la phyfiologie , 6c fur-tout la
chirurgie.
td obliqu i defeendanî eft encore appellé grand oblique
& ohllqui ext îrnc : le ie rm t dejiendani lignifie,
que fes fibres defeendent depuis fes chairs vers leur
■ partie tendineufe. C’eff un des mufcles les plus
étendus du corps humain. Il eft attaché à la partie
offeufe des huit côtes inférieures en reculant & s’éloignant
du cartilage à mefure que chaque attache
eft inférieure. La cinquième côte produit quelques
fibres de fa portion cartüagineufe , ôc la douzième
de fa pointe. Ces attaches forment une efpece de
feie, dont les dentelures s’entrelacent avec celles
du grand dentelé , & dont les dernieres font prefque
droites. Chaque attache fait un angle ; fa partie
tranfverfale tient au bord inférieur de la côte , &
la face defeendante , qui eft moins grande , à la
face antérieure de la côte. Quelques paquets de fibres
fé confondent avec les intercoftaux , le grand
dentelé , le grand dorfal & le peiftoral.
La partie charnue du mufcle eft plus courte au
haut de la poitrine & à fa partie la plus baffe. Les
fibres , qui naiffent des côtes les plus inférieures ,
s’attachent à une grande partie de la crête de l’os
des îles, en commençant à fon épine fupérieure.
Toutes les autres fibres compofent une vafte apo-
névrofe qui delcend en - dedans devant le muf'cle
droit dans toute la longueur du bas-ventre , 6c s’entrelace
avec le grand obtiquî de l’autre côté au milieu
de l’abdomen , pour former la ligne blanche ;
quelques-unes de les fibres fe mêlent même avec
ceiies de Voblique interne de i’eutre côté. Les fibres
les plus fupérieures font tranvvcrfales ou remontent,
celles du milieu defeendent, les plus inferieures
defeendent, font une courbure & remontent. L’extrémité
inférieure de cette aponévrofe mérite d’être
connue plus particuliérement. La colonne fupérieure
va à ia ligne blanche en décrivant un arc tendineux.
Les fibres les plus inférieures s’attachent à la fyn-
chondrole des os du pubis, elles la paffent même ,
ÔC s’attachent à l'os pubis de l’autre côté. La colonne
inférieure eft plus cpaiffe , fur-tout dans fon
bord inferjeut, quin’eftpas affez féparé durefte du
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mufcle pour'mériter le nom particulier de ligament,
& qui d’ailleurs a été connu de Fallope. Tout épais
qu’eft ce bord, il fe laiffe étendre & détacher de
l’os auquel il eft attaché par une cellulofité. Quelques
unes des fibres de ce pilier fe difperfent dans
le haut de la ciiiffe ; ellescouvrent les glandes inguinales
6c le mufcle couturier. Mais la jrlus grande
partie de ce pilier s’attache à l’os pubis , à une
éminence de cct os, qui termine fa ligne tranfverfale,
6c à cette ligne même. C’eft entre les deux
piliers du mufcle oblique , qu’il y a un intervalle,
auquel on a donné le nom aftez mal imaginé d’<z/r-
maii. Cet intervalle eft triangulaire , la pointe eft
fupérieure & poftérieure , il s’élargit en delcendanr.
II n’eft pas entièrement fans fibres tendineules ; le
pilier inférieur produit plufieurs fibres qui font
une arcade convexe en-deflbus, & qui remontent
pour fe répandre fvir la colonne fupérieure. Quelques
unes de ces fibres font fi fortes, qu’elles fé-
parent l’anneau en deux ; fa partie inférieure donne
paffage à quelques nerfs, fa partie lupérieure eft
ouverte par le paffage au cordon fpermatique , qui
defeend derrière & au-deffous du pilier lupérieur
& devant ie pilier inférieur, le cremafter accompagne
le cordon. Dans le fexe c’eft le ligament rond
& quelques nerfs qui paflént par cet intervalle.
C’eft par cette ouverture que paffoit dans l’enfant
le tefticule accompagné d’une cellulofité , qu’on
appelle dans la fuite tunique vaginale : il s’arrête
quelquefois dans l’anneau. Le cordon dans l’adulte
ne perce pas le péritoine , il eft conftamment placé
dans la cellulofité qui l’accompagne extérieurement
ou poftérieuremenr.
Comme-les deux piliers qui forment l’anneau ,
font entièrement tendineux , & que le tendon n’eft
point irritable & ne fe contracte jamais, l’étranglement
ne peut pas être fpafmodique, il n’eft que
méchaniqiie ; l’inteftingrofti parles cxcrémens tend
à foulever le pilier, quiréfifte à fon déplacement
par l’élafticite de fes fibres. Comme le tendon eft
auffi peu fenfible , qu’il eft irritable, le pilier fu-
péricur pourroit être divifé, fans qu’il y eût aucune
douleur à craindre , s’il n’y avoir des nerfs qui defeendent
par le même intervalle , & qui peuvent être
intereffés dans cette incifion.
Le mufcle oblique forme avec fon compagnon,
avec l'oblique interne 6c avec le iranfverl'al, une
ceinture autour du bas-ventre , dont le point fixe
eft dans les côtes & dans les vertébrés , 6c qui, en
fe contractant, repouffe la convexité du bas-ventre
en arriéré. Les vertébrés y refiffent, 6c tout ce qui
eft renfermé dans le bas-ventre eft preffé avec une
force confidérable , & l’eft encore davantage ,
quand le diaphragme agit en même tems Sd réunit
fes forces à celles des mufcles que nous venons de
nommer. Les vifccres fontalors preffésêc en deffous
& en arriéré. C’eft cette force encore , qui fait
l’accouchement, 6c qui fcparc quelquefois les os
du pubis, & môme ceux des îles d’avec le facrum.
Le grand oblique fait clefccndre les côtes 6c contribue
à l’expiration , 6c en repouffant les vifccres
(lu bas-ventre contre la poitrine , 6c en refterrant
cette cavité , 6c en ôtant au diaphragme !c point
d’appui qu’il a dans les côtes. Ü donne encore un
point d’appui au mufcle maftoïdien, en faifant def-
cendre le ftcrmini. H contourne le tronc du corps
fur icbaffin , 6c le tourne de l’autre côté de concert
avec Yobliqui inurne, du côté oppofé à celui de
rexterne.
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V ob liq ue interne qu’on appelle auffi afeendant S>C
petit oblique^ doit fon nom à la dlreêfion de fes fibres
, qui de fes chairs remontent vers leur partie
tendineufe en fe portant en dedans. Ses attaches
font nombreufes.Son aponévrofe poftérieure, jointe
à l’attache interne du dentelé poftérieur & inférieur,
part des apophyfes epineufes de quelques-unes des
vertèbres , des lombes & de l’os facrum , 6c de
quelques apophyfes tranfv-erfales des vertébrés lombaires
; cette attache ne fe démontre qu’avec quelque
difficulté. L’autre attache de ce mufcle eft plus
apparente ; elle eft tendineufe 6c enfuite charnue,
6c lient à toute la crête de l’os des îles , depuis fon
épine antérieure ÔC fupérieure : une partie même
de fes fibres s’attache au bord tendineux du grand
obliqu e , connu fous lenora de ligament d tF a llop e .
La partie charnue du mufcle oblique interne eft
faite en demi-lune, & l’aponévrofe de Voblique externe
la couvre : j’y ai vu quelquefois des inferip-
lions tendineiifes , femblables à celles du mufcle
droit. Ses fibres fupérieures remontent contre les
côtes, le refte eft prefque tranfvcrfal.
La partie fupérieure s’attache aux côtes depuis
la douzième jufqu’à la feptieme ; des fibres charnues
prefque perpendiculaires vont au cartilage de la
douzième côte : l’attache de la onzième côte eft plus
large , Ôc fe fait à fon bord inférieur : celle de la dixième
eft au cartilage , mais elle eft tendineufe , de
même que l’attache peu étendue de la huitième :
la plus haute eft au bord de la feptieme, 6c au cartilage
xiphoïde. C’eft le commencement d’une vafte
aponévrofe, qui couvre la partie antérieure du bas-
ventre: elle eft compofée de deux feuillets ou de
deux plans dans tonte la longueur du mufcle droit.
Le plan antérieur paffe devant ce mufcle , s’attache
inféparablement à l'aponévrofedu grand oblique , 6c
fe termine dans la ligne blanche en fe croifant 6c
s’entrelaçant 6c avec le grand oblique de l’autre côté
6c avec Voblique interne. De cette aponévrofe les
fibres les plus fuperieures montent, les plus inférieu-
resdefeendent, celles diimilieufont tranfverfales.
Le plan poftérieur paffe derrière le mufcle droit,
il s’unit aii-defi'us du nombril 6c au-deft'ous, pref-
qu’à la moitié de la diftance d’avec l'os pubis , avec
l’aponévrofe du tranfverfai ; mais ce plan ne s’étend
pas au-delà de cette moitié, 6c finit à cette
hauteur.
Les fibres du plan antérieur du petit oblique devenu
fiinpie , s’attachent à un tubercule de l'os
pubis , à une ligne faillante inégale 6c à la fynchon-
drofe au-deffus des fibres du oblique ; j’ai vu
un paquet de fibres du tranfverfai fe joindre à cette
attache.
Le petit oblique produit le cremafter , 6c jette
quelquefois des fibres lotis le cordon fpermatique ,
mais il n’a rien de commun avec l’anneau du bas-
ventre. Il abaiflè les côtes 6c les retire en arriéré , à
caiiféde fon attache aux vertebres 6c à l’os des îles.
Il repouffe le bas-ventre 6c fes vifeeres contre les
vertebres, il réfifte au diaphragme, Ü fert à contenir
le miilcle droit, il tourne le tronc du corps de fon
côté. {H . D . U.)
§ ÜBLIQÜllÉ</i l'écliptiq ue, (^Ajîronomie.'^ c’eft:
une queftion jntereftante, 6c qui n’eft pas encore
démêlée parmi les altronomes, de L'écliptique
diminue , 6c de combienelie diminue. M. l’abbé
de la Caille trouve cette diminution de 47 fécondés
par fiecle ; M. de Calîinl 6c M. le Monnier croient
le trouver beaucoup moindre ; au contraire j’ai cru
prouver qu’elle ctoit beaucoup plus confidérable.
Ptolomée nous dit expreftément {A lm a g . lé ) qu'il
a trouvé pendant plufieurs années la diftance des iro-
piqucs de 47 degrés avec deux tiers d'une portion
majeure (ou d’un degré), ôc trois quarts d’une por-
O B L 77 tion mineure (ou d’une minute), c’eft-à-dire 47=^ 40'
35", dont la moitié eft 50' 22"; ainfi, ajouia-r-il,
c’eft à-peu-près la même partie qu’a trouvée Erato-
ftene, ÖC dont Hipparque s’eft fervi, car la diftance
des points foifticiaux eft, felon eux , -jL de la circonférence
du méridien.
Ptolomée dit ailleurs que la hauteur du gnomon
étant de foixante parties , la longueur de l’ombre à
Marfeille étoit de vingt parties 6c ~ ; on attribue à
Pythacas cette déierminaifon que rapporte Ptolomée
(voyei Strabon , L. UI. Gaffendi , torn. IF', page
, in vita Peir epiß. ad Vendel. de prop, gnomon, ad
folßuium ; M. de Loiiville , Biß. acad. iy i6 ,p .q$ ,
acid eruditor. lyiç) ; Veidier, Hiß. aßronom.p. 120).
Quoi qu’il en lo lt, ces deux témoignages s’accordent
à donner pour l'obliquité de l'écliptique 200 ans avant
Jefus-Chrift , 23^^ 6c 50' ou 31'.
Dès l’an 106 , le aftronomes Chinois donnent
comme un principe connu que Vobliquité de l ’ecLipn-
que eft de 24«^ chinois , qui font 23^* 39' i8'L Cette
quantité eft moins confidérable que celle des Grecs;
mais elle trouve cependant auffi une diminution
dans Vobliquité de l'écliptique. Albategnius, qui vivoic
vers l ’an 880, dit qu’il a obfervé avec le plus grand
foin la plus grande diftance du foleil au zénit dans le
méridien à Aracte de 59^* 36' &c h plus petite de
12'^ 26', d’oii il conclut la diftance des tropiques
47^ 10', la hauteur du pole à.'Araùe}6^,Vobliquîié de
l ’écliptique 23“^ 3 ß . Celte obfervation fut fa'zre avec
une alidade très-longue 6c très-bien vérifiée ; il faut
encore y ajouter 40" pour l’effet de laréfracHon ,
moins la parallaxe, & l’on aura 23'* 3 5 'y , ce qui
fuppofe une diminution de 7' 20" ou de 50" par
fiecle ; 6c quoique cette diminution ne foit pas ü
confidérable que celles qu’on déduit les obfervations
de Ptolomée , cependant il eft toujours évident que
le témoignage d’AIbaîegnius s’oppofe à l’interprétation
du P.Riccioli, 6cau fyftême de ceux qui croient
Vobliquité conftante , mais le P. Riccioli croit qu’AI-
bategnius a pu fe tromper de 5 minutes. Parles obfervations
chinoifes de Co-cheou-klng ,on trouve pour
1178 23'^ 31' 18 " ; parcelles de Valterus faites à
Nuremberg , M. de la Caille trouve pour l’an 1490
23^^ 29' 47". Suivant Tycho-Brahé , Vobliquité de
Cécliptique en 1 587 étoit de 23«^ 3 1'24" ; le P.Riccioli
la réduit à 23^^ 30' 24" en corrigeant la
réfraélion & ia paralaxe, le 12 juin 1590, Tycho
donna la plus grande attention aux obfervations fol-
fticiales ; la hauteur méridienne du foleil fut prife
quatre fols , les inftrumens avoient été e.xafteraent
vérifiés avant l’obfervatLOn ; on fut occupé depuis
cinq heures du matin jufqu’à huit heures du foir, à
obferverlesdéclinaifonsdufoIeiI;6cs’iIy adesobfer-
vatious folftidales qui aient été faites avec attention
ÔC qui méritent confiance, ce font celles de 1590.
En calculant ces obfervations, je trouve 23^ 29'’
52'^, celles des autres années donnent un peu moins,
mais cependant toutes indiquent une diminution depuis
Tycho jufqu’à nous.
Le P. Riccioli lui-même fe détermine pour 23^
30' 20’* , ob recentißimas S' majoribus inßrurmntis
pcraclas obfervationes ; il rapporte cette détermination
à l'année 1646,1! ajoute feulement qu’on pourroit
changer 10" fans rifque, il étoit bien éloigné
d’y fuppofer 2 'j d’erreur.
Les obfervations de M. Caffnî, à Bologne , vers
1670 , donnent 23'* 29' o^' ; Flamfteed en 1690,23'^
28'48” ; M- de la Condamine , dans lés oblerva-
tions faites à Quito eni7566c 1737 avecim fedeur
de II pieds, la trouva de 13'^ 28' 24" : cette quantité
réduite à Vobliquitéûe 1750 donne 8" feulement
de plus que luivant M. Bradley & M. de la Caille,
qui ont trouvé 23'' 28' 20" pour 1730.
M. de Thu ry, dans un mémoire lu à l'acadénue