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7 8 0 S E P Jetliro , prêtre du pays de Maclian. Moifc, oblige de
le fauvcr de l’Egypte, arriva dans le pays de Madian
où il i'e repofa "))rès d'un puits. Les lilles de Jethro
craiit venues ce puits pour y abbreuver les troupeaux
de leur pere , des bergers les en chafl'erent ;
niais Moiïe les détendit contre ces bergers, & Ht
boire leurs brebis. Quand elles furent retournées
chez leur pere , elles lui apprirent ce qui venoit de
le patTcr ;& Jethro envoya chercher Moïfe, le reçut
chez lui, 5c lui donna en mariage Sephora , une de
fes fept filles , dont il eut deux fils, Gerlon 5c Elic-
zer. Plnfieurs années après, le Seigneur ayant ordonné
à Moïfe de retourner en Egypte, il partit
avec SiphoTa^Ki% deux fils ; 6c fur le chemin, Dieu
lui apparut, 5c le menaça de le tuer, parce qu’il
n’avoit pas circoncis Tun de fes deux fils; menace qui
montroit par avance le carafteredu minilfere dont
il alloitctre chargé; minillere de terreur 5c de mort
qui alloit impofer aux Il'raélites une loi effrayante,
qui feroit accompagnée de menaces de mort contre
les prévaricateurs. Auffi-tôt prit une pierre
tranchante , & ayant circoncis fon fils , elle jetta
aux pieds de Moïfe la chair qu’elle avoir coupée, 5c
lui dit : vous m’êtes vraiment un époux de fang ,
c’eft-à-dire , j’allois vous perdre , ôc Dieu vous rend
à moi ; maïs il m’en coûte le fang de mon fils pour
recouvrer mon époux. Exod. iv. U y a apparence
que Moïfe, preffé d’aller en Egypte, continua
fon chemin , 5c que Stphora fut obligée de
s’arrêter û caufe de la circoncilïon de fon fils, 5c
qu’après la guérifon de l’enfant, elle retourna chez
fon pere; car l ’Ecriture dit que Jethro, ayant appris
la maniéré dont Dieu avoit tiré fon peuple de l’op-
preOïon des Egyptiens, vint trouver fon gendre au
mont Sinaï, 5c lui amena fa femme & fes deux fils.
II n’eft plus parlé de qu’à l’occafion de la
difpute qu’eurent avec Moïfe, Aaron 5c Marie; 6c
il paroiî que Sephora y donna Heu. Nom. xlj. 1.
L’Ecriture donne encore le nom de Séphora à une
des fages-femmes des Hébreux. Exod.}. /J. ( )
§ SEPTIEME, ( Mujîquc.') Il y a cinq-fortes d’accords
de feptieme.
1°. L’accord de dominante tonique , dans lequel
la feptieme mineure eft accompagnée de tierce-majeure
5c de quinte.
L’accord de dominante-tonique ou fenfible, monte
naturellement de quarte ou defeend de quinte fur la
tonique ; dans ce cas la feptieme fe fauve Hir la tierce
de l’accord parfait. On peut faire monter par licence
la baffe d’un ton après l’accord fenfible ; c’eft ce qu’on
appelle une cadence rompue. Voyc^ C adence , {^Mu-
fèque. ) dans le E>ie/. raif des Sciences, 5cc. dans ce
cas la feptieme fe fauve fur la quinte de l'accord fui-
vanr. Enfin l’on peut, mais rarement, & avec précaution,
pratiquer la cadence interrompue ou faire
defeendre la baffe de tierce fur une nouvelle dominante;
dans ce cas la prerniersfeptieme fe fauve fur
l’oâave du fécond accord : cette derniere marche
n’efi point pratiquée par les Italiens ni les Allemands ;
quand ils veulent faire defeendre la baffe-fondamentale
de tierce, ils le font d’un accord parfait à un autre,
fans feptieme, parce que celle-ci ne peut point fe
fauver convenablement dans ce cas.
Quelquefois aufii on fait fuccéder à l’accord fen-
fible, l’accord de fixte renverfé du parfait ; alors la
baffe defeend de tierce , 6^ \a feptieme monte à la
tierce de ce dernier accord, il y a un changement
du fauvement de la diffonance. Voye:^^ C hangement
DU SAUVEMENT DE DISSONANCE ( )
Suppl. & fig. C) , planche X IE de Mujiq. Suppl.
On pourroit auffi à toute force fauver l’accord
fenfible fur celui de fixte-quarte, renverfé du parfait,
la baffe reftant.
Enfin les grands maîtres fautent quelquefois le
S E P fauvement de la feptieme par ellipfc; la pins ufitée
de ces elüpfes <Sl la moins dure, a lieu lorfque la
bafl'e monte d’un ton , fur un accord de petite fixte-
majeure. Voyeq^ fig. j , qdanche X I I de Mufiq. Suppl.
Dans l’accord de dominante-tonique, on ne peut
doubler que le ton fondamental 5>i fa quinte , car la
tierce elf note fenfible; fouvent même on efi obligé,
pour é\ iter le mauvais chant des parties , d’omettre
la quinte de cet accord, 5^ de fauver l’oélave à U
place.
2°. L’accord de fimple dominante, dans lequel bi
feptieme efl mineure , 5c la tierce aiifiï ; cet accord
fe traite comme le précédent, à l'exception que
dans l’accord de fimple dominante , la feptieme doit
toujours être préparée, 5c que dans celui de dominante
tonique , cela n’eft pas abfolument nccef-
faire.
3*^, L’accord de fimple dominante ou la feptieme,
eft majeure aufiï-bien que la tierce ; dans cet accord
la force de la modulation fait prendre la feptieme
pour mineure.
4®. L’accord de fimple dominante , ou la feptieme
& la tierce font mineures, & la quinte une faufi'e
quinte ; dans cet accord , la force de la modulation
fait prendre la faufi'e quinte pour jufle. Q uinte
( Mußqiie. ) dans le Dicl, raifonné des Sciences , &c.
Suppl.
5®. Enfin, l’accord de fimple dominante ou la
feptieme mineure , eft accompagnée de tierce majeure
5c fauffe-quinte ; ce n’eft proprement que l’accord
précédent dans lequel on a diezé la tierce
accidentellement.
Dans l’accord dont on vient de parler, la fauffe-
quinte fait, avec la tierce-majeure une tierce diminuée
, intervalle que l’oreille confond avec le ton
majeur ; c’eft pourquoi, pour fe fervir de cet accord,
on le diftribuera de façon que la fauffe-quinte fafTe
une fixte fuperflue avec la tierce-majeure. Eoye^fig,
to ., planche XÎE. de Mufiq. Suppl. Dans la baffe-
fondamentale de cet exemple, nous n’avons point
marqué la tierce-majeure , parce qu’elle n’eft qu’accidentelle
, 5c que la même fuite d’harmonie peut
avoir lieu , fans que cette tierce-majeure y foit.
Outre les accords dont nous venons de parier, 8c
celui de feptieme fixte dont parle le Dicl. raif. des
Sciences , 5cc. il y a encore, 1°. l'accord de feptieme
& fécondé où fe trouve aufiï la quarte ; fuivant M.
Rameau, c ’eft un accord de neuvième renverfé;
quant à nous, c’eft une fufpenfion dans la baffe, comme
nous le verronsà l’^mc/e: Système; quoi qu’il ea
foit, après cet accord, la bafl'e-continue defeend
d’un degré, enforteque la fécondé devienne tierce,
la quarte, quinte ,& la/é/’/ifime, oétave ; o r , cette
derniere maniéré de fauver la feptieme eft inufitée à
caufe de fon peu d’harmonie ; c’eft pourquoi l’on retranche
la feptieme, & l’accord fe réduit à la féconda
& à la quarte : on fera même bien d’éviter cet accord
, ou du moins de ne s’en fervir que comme ici
fur le fécond tems fort de la mefure, 5c par confé-
quent avec des noires au moins. Quelques-uns ne
chiffrent pas cet accord, mais y mettent un trait qui
va au chiffre fuivant, comme même fig. . 2 , cela
me paroît plus aifé. Eoyeq_fig. i / , nS. 1 6* 2 , planche
X IV de Mußq. Suppl,
2°. L’accord de feptieme & quarte qui, fuivant
M. Rameau , eft renverfé de celui d’onzieme ; on
peut fauver la feptieme de cet accord fur la fixte, la
baffe & la quarte reftant ; alors ce dernier accord
eft celui de fixte-quarte renverfé du parfait : on peut
encore fauver la feptieme fur la fixte ( majeure ou
mineure ) , & la quarte fur la tierce, la baffe reftant;
alors ce dernier accord eft un accord de fixte renverfé
, d’un accord parfait majeur ou mineur ; ce
dernier accord peut auffi être celui de dominante.
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tonique ou fimple. Voyvifig. tz t <£’ 2 , planche
X IV de Mufiq. Suppl.
Enfin, l’on pourra fe fervir de la feptieme clans
tousles accords où la fixte fe trouve, fi l’on fait
attention qu’elle peut n’être qu’une fiifpenfion de
la fixte.
Dans l’accord de feptieme & quarte qui fe fauve
fur l’accord confonnant de fixte-quarte, on peut
doubler la fondamentale ; 5c la quarte dans celui où
la quarte fe fauve fur la tierce, on ne peut doubler
que le ton fondamental. Dans tous les accords oîi la
feptieme (ùfpend la fixte, on double les mêmes intervalles
que dans l’accord de fixte. ( F. D. C. )
SEPTIER , we/«rc feche., ( (7ow/«. ) Le feptier àç
froment, mefure de Paris , contient 7940!; pouces
cubes; c’eft par erreur que Dronam , le Blond,
Colombat, ô*«;. ont fuppol'c que le fep iie r étoit de
4 pieds cubes ou 6912 pouces cubes , en prenant le
minor pour un pied cube. Le f ip t i c r eft la mefure
dont on fe fert dans les livres de commerce , de politique,
d’agriculture, oi'i H s’agit du prix ou du
commerce des grains ; le poids d’un feptier de bled
peut varier de 205 à 240 livres, mais on le fuppofe
communément de 240 livres ; il rend par la mouture
dixboiffeauxde farine, qui pefent chacun i z \ livres
& font chacun feize livres de pain. La coiifoinma-
tion moyenne eft de trois feptiers '^ar an pour chaque
homme.
Le prix du fep tie r (\q bled à Paris, année commune
, eft de 17 livres ; en 1739 , 1740, 1744 , 1745 ,
1748 & 1749 , il a baiffé jufqu’à i % livres ; mais en
1714 il étoit à 34 livres, en 1727 à 29 , en 1752a
24, en 1753 5 c 1760 à 20 livres; entre 1754 5c
1764, le prix moyen a été de 18 livres; depuis
1768 à 1774 il a prefque toujours pafté 24 livres.
Voyc{^ VEJJ'ai fu r les monnaies 1^46', in - f i . ; les R e cherches
ju r la population i par M. Meffance , Paris
1766 ; V E jja ifu r la police des g ra in s , par Herbert,
1750 ; V A n d uM eû nie r èi. du Boulanger ^ par M. Ma-
louin, à Paris , chez Defaint 5 c Saillant; & V A rt de
la mouture oeconomique, par M. Beguillet, aclueile-
ment fous preffe.
En 1304 le marc d’argent monnoyc valant environ
6 livres , le feptier du meilleur bled fut fixé par
ordonnance de Philippe-le-Bel, à 40 fols parifis,
c’eft le tiers de la valeur du marc d’argent ; le rapport
eft encore à-peu-près le même , puifque 18 eft
le tiers de 54; or le prix de l’argent fin eft de 51 liv.
3 fols , fuivant le tarif de la monnoie , mais il coûte
toujours davantage dans le commerce ; 5c l’argent
au titre de onze deniers dix grains, a valu à Paris,
en 1773 , 51 liv. 17 fols , par un milieu entre les
prix de toute l’année. ( M. DE l a L a k d e . )
§ SÉRIES, ( Algèbre. ) On trouvera dans Varticle
SÉRIE du Dicl. raif. des Sciences, 5cc. des réflexions
lumineufes fur la nature de ces expreffions analytiques
; nous nous bornerons donc ici à une feule ob-
fervation. On peut regarder uneférieiows deux af-
pe£Is , d’abord comme étantla valeur d’une certaine
quantité, alors il faut que la férié foit convergente ;
& dans ce cas, plus on en prend de termes, plus leur
fomme approche de la grandeur cherchée. On peut
encore regarder une/crie comme l’expreffion d’une
quantité quelconque , exprefiïon affujettie à une
certaine forme. Si la quantité n’eft pas réellement
fufceptible de cette forme, le nombre des termes de
la fériene peut être fini; mais ils fuivent entr’euxnne
certaine loi, 5c c’eft de la connoiffance de cette loi
qu’on peut partir pour trouver la fonCHoii finie qui,
développée en férié, auroit produit la férié donnée.
Toute férié n’eft pas le développement d’une fonction
finie, ni mêmede l’intégrale d’une équation différentielle
donnée. Nous nous propofons donc dans
cet article, après avoir expofé d’abord les différentes
S E R 781
formes de firieslçs plus communes, voir pour chacune
les differentes formes de leurloix relative à chaque
forme de leurs fonélions génératrices ; & nous le
terminerons par la manière de réduire en fériés des
fonétions indéterminées, parce que ces feries font
utiles dans une infinité de queftions d’analyfe.
La premiere efpece de férié eft celle de la forme
quelle que foit une équation
en_y & en y faifunt x ' = a ' -J- ar, on auray
égal à férié de cette forme; de même I1 au Heu
de X on met on aura une férié a -y b e^^
^ ^ ........& fl on fubftitue une telle/ér« dans une
équation différentielle quelconque où i ne fe trouve
pas, on aura y en i par une férié de cette forme.
Voyei à Varticle LINÉAIRE, dans ce Suppl. la forme
générale que doit alors avoir cette férié.
On voit que fi on a y par une équation en &
x ', on aura en faifant .r ' = a ' + x ,Sc f i z z b ' -y
=■ a-y b x-y c i f i c x - 5cc. &ainfi de fuite pour
un plus grand nombre de variables.Dans ces fériés ,
l’expreflion générale du coefficient de a t s’appelle
le terme général de la férié,
Siona^yrra f i l x f i c x f i e x> &c. Ô5 qu’oti
faffe AT = 1 , on aura y r = a f i b f i c f i e Sic. d’où
l’on voit que la fommation des fériés en nombres eft
unyas particulier de la recherche de la fonélion d ex
qui eft égal a_y ; la fomme de la férié numérique eft
une valeur particulière de cette fonftion , mais
qui dans bien des cas eft plus aifée à trouver que la
valeur générale.
De même encore , fi l’on cherche la fomme d’un
nombre indéfini m ( ot étant un entier) des termes
d’une fuite a f i b f i c f i d ......... dont on connoît le
terme général, on aura, appellant X la fonftion
génératrice de la férié, a f ib x f ie x '^ ....S > C X ' la
fomme de la férié a' f i b ' x f i c ' x'^....... q^fi
fuivra la même loi que la précédente, à l’exception
que les premiers termes feront les coëfficiens de
x ' ” , Ar'^+’^j dans la premiere férié. ) ; on
aura, dis-je, la fomme cherchée égale à la valeur
de (^X— X ' ) UT , lorfque a.-= i.
Lorfque m n’eft pas un entier , la même formule
a encore lieu. L’expreftion {_X— X ' ') x " ' peut être
regardée comme une fonûion finie de ni en général;
mais la fomme de a f i b f i c f i e ..............+ ?>
q étant le coefficient de trouvée en général,
quelle que foit eft la même chofe que 2 ^ ,
q étant fomftion de m ( Voyeq_ DIFFÉRENCES
FINIES , A'w/y'/. ) : d’où l’on voit que l’on a encore
ici un moyen de faire dépendre la recherche de 2 ^
de problèmes de l’analyfe aux différences infiniment
petites ,& réciproquement, puifque fi l’on connoît
2 ^ X , on aura a f i b x f i c x - f i e x en faifant
dans 1 q x ”' m infini.
Au refte, ces confidcraîions ne font que de pure
curiofité, Si il eft plus aifé en général de trouver
2 q que la valeur générale ( X —X'") x , où pour
avoir 2 ^, il faut faire x = i ; de même on trouvera
plutôt A ’ en général que 2 ^ x , dont X eft une
valeur particulière répondant à m infini.
La fécondé efpece de fériés eft celle à produits in-
" fit" finis, telle que ; .> ■ Cette
efpece de fériés que Wallis a confidérées le premier.
Si par laquelle il a repréfenté la circonférence
ou la furface du cercle , a été traitée par M. Euler,
d’après des principes plus généraux. Voyez les Injîi-
tutiones calculi difierentialis.
Soit donc une férié telle que le numérateur de la
précédente , fuppofons que les û & A fuivent en-
tr’eux une certaine loi, nous aurons en prenant les
logarithmes, / a f ib " x qui fera le n ‘ terme
donné, fi on a a'"•'''Si b'” ' donnés en n d’unt