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ail O U R I’cnfimt Sl dans l'adulte meme. J’y ai fait entrer une
foie dans cct état, & l’urine a coulé par une ouverture
de Kouruqui faite dans le nombril morne.
Il n’ell pas li aifc d’en découvrir l’aurre cxtrcmitc.
Il m’a toujours paru , qu’aprcs un pouce ou deux de
chemin qu’il fait dans le cordon , il s’y termine par
quelques filamens attachés aux arteres ombilicales.
Je n'ai jamais pu faire entrer le vif-argent dans le
cordon.
Un grand anatomifle avoit vu dans un foetus encore
peu formé , une efpece de nert qui tenoit la
place dans le cordon comme la veine Sr les arteres,
de qui fe terminoit à une petite velîle placée A l’ex-
tremité du cordon , qui répond au placenta. Un petit
corps blanc a été vu plus d’une fois à celte place.
Mais il n’eft pas bien avéré que le nerf ait de la liai-
fon avec Vouraque ; l’anatoniitle lui-mémo, qui l’a
découvert, ne l’a pas reconnu pour un ounujiu
<0 terminoit à une allantoïde. Je croirois allez qu’il a
vu des vaifleaux omphalo-mélentéric|ues. Un de mes
amis , que la mort a enlevé à l’anatomie , a vu le
filet tl’Albinus , c’étoit bien fùrement une artere
omphalo mclentcriquc ; il le terminoit au mélen-
rcre. Dans les animaux, la choie n’ell pas douteufe,
il s’ouvre dans un long lac cylindrique qui s’étend
des deux cotés , 6l qui ell rempli d’une liqueur lalée
que les acides ik. les elpilts ne coagulent pas, 6c qui
relTemble d’autant mieux à l'urinc que le foetus elt
plus avancé en age. Cette finiélurc ell commune
aux quadrupèdes ; on a voulu l’étendre fur l’homme.
M. Haie fur-tout a cru voir une velfie remplie
d’eau placée entre l’amnios 6c le chorion, dans laquelle
les deux oumques des deux jumeaux s’ou-
vroienr.
Je ne faurois donner une confiance à cette obfer-
vation ; Ja feule largeur énorme qu’on y donne à
Vouruque s’éloigne entièrement de la ifruflure de
riiomme. L’allantoïde n’auroit pu fe cacher dans les
nombreules femmes grolTcs, qu’on a ouvertes depuis
le commencement du liecle. (/f. D . U.)
OURS , f. m. urfus, i , (^lerrm de Blafon.') animal
qui paroît dans l’écu de profil, ne montrant qu’un
ceil 6c une oreille.
Oursp.ijjdnt, celui qui femble marclter.
Ours levé , le dit quand il cû debout lur fes deux
pattes de derrière.
Vours ell le fymbole de prévoyance ; ca r, dans
le mauvais tems , il fe retire dans les cavernes ; s’il
n’en trouve point, il a I’induftrie de fe conllruire
une retraite avec du bois , y fait un lit de feuillages,
& lait s’y garantir des intempéries de l'air.
De -Saint-Ours de Lechaiiion , en Dauphiné ; d'or
à un ours pujjunc de fable.
DeBermond de Puilferguier, en Languedoc; d'nr
a i ours levé dejablc , accollc d'un ceinturon de gueules,
d'ou pend une épee d'argent.
O urs , {^Cordrede /’) ou DE Sa int-G a l , ordre
de chevalerie en SuilTe , établi par Frédéric I I , empereur
en i 2 i 8 , fous le pontificat d’Honoré ill.
Frédéric voulut, par l’inflitution de cet ordre, ré-
compenfer l’abbé de Saint-Gal , desfervices qu’il en
avoit reçus lors de l'on éleélion à l’empire; on choifit
les chevaliers jiarmi la principale noblelîé du pays.
Le collier ell une chaîne d’or , où pend une médaille
d ’argent chargé d ’un ours puffant de fable fur une
terraffe de Jinoplc.
On a ajouré, en 130^, en mémoire de Gautier
Furfl, WenerStaulFacher 6c Arnold de Melchtal, les
trois chefs fondateurs de la liberté des SuilTcs , une
branche de chêne en redorte, qui accompagne l’ancien
collier. PL X X P l. fis. y5. Dicl.raif. des Sciences.
{ G .D .L .T . )
OURSINS de mer fojjiles , o u pétrifiés , OU
(Chinites , (JJifi, nat. en latin echiniû , ecklm
O U R nometra, echinoderinata ; Rondeleti, ovarium : Aldro-
vrandi , carduus marinus ; Wormii aiiruntium mari-
num ; Mcrcati, j'coLopendrites , aUis ombrias^ broniiasy
lapis ifidis , bujj'onia , pileus , galea , hifirix. En fran-
çüis , eeitc pierre porte auHi divers noms , comme
l'analogue marin , dont elle ell la pétrification : our-
fms ou kérijjons de mer ; douleiers ou douffeins ; raf-
cades , châtaignes de mer ^ voye^ Bellon 6c Rondelet;
pommes de mer , luivant Rochefort ; en italien, on
aiq'elle cette pierre riccio marina _;cn efpagnol, eri^»
<1l mar ; en anglois , fea-urchin , Jéa-chefnut , Jta-
ihijile , hdmfiones , cupfonts , huttonfones ; en allemand
, on la nomme J'ce-apfetfein , meerigelfiein ,
duttlinfiein^ en &dnQ\s, fpadijleen ; en polonois,
pioruneck.
L'ourfin folfile ou l’échinitc ell une pierre figurée
ou une pétrification à-p eu -p rè s hemifphérique,
plus ou moins élevée ou applatie , éc plus ou moins
arrondie dans l'on contour.
Elle a oriiinairement lie petites j>rotubc-.'.nces on
des elevations rangées en ligne, ou dos giavuresen
forme d'étoiles. Ges reliefs ou ce.s gravures font
tort diilerentes , mais toujours lymmétriqucment
dilpolées.
Les anciens ont cru que ces pierres , tout comme
les bclemiiites, croient tombées du c ie l, ou que
c’etoient des produélions animales. Kumphius a
encore Ibutenu le premier de ces fentimens ; il les
a aijpellces par cette raifon bronita,donnerjieene. tonicru ,ombrias,
Wormius a cru que c’étoient des produélions
de quelques animaux ou des oeufs de ferpent pétrifiés.
Antoine Saracenus de Pelle & Chrillophle Ence-
liiis les ont prifes pour des crapaudines ; c’ell pour
cela qu’on les a appellees aulîl cheloniias 6c batra-
chitas.
Aujourd’hui tout le monde reconnoît ces fofiîles
pour ce qu’ils font, c’ell-à-dire pour la pétrification
d’un animal tellacé marin miiliivalve , qu'on appelle echinus marinus , hérilîbn de mer.
_ Ce coquillage efl de figure à-peu-pres hétnifphé-
rique dans Ton contour , ou rond ou o v a le , ou en
figure de coeur ; la partie fuperieure ell toujours
en forme de voûte. Les coquilles folidement réunies
font couvertes de quantité de petites éminences 6c
de plufieurs milliers de petits trous, par lefquels
l’animal vivant peut mouvoir autant de petites épines
ou pointes qui y correfpondent, dont les unes
lui lcrvent de j)ieds 6c les autres <lc cornes. Il efl
muni outre cela de deux grands trous , dont l'un lui
fert de bouche qui cft toujours en bas, & l’autre
d’anus, dont la fituation ell rres-differente, fuivant
l’efpcce de l'animal qui y fait fa demeure. DiHion-
naire des animaux , t. / / , arbe/e HÉRISSON DE MER,
6c i. I l l , article OuRSIN.
Luid a etc le dernier qui ait révoqué en doute que
les échinites folTiles ne faflent pas de véritables oKr-
fins de mer, par la feule raifon qu’on ne trouvoit
jamais ces échinites foflîles mums de leurs pointes.
Mais ne lulfit-il pas qu’on en ait trouve depuis cet
auteur , & qu’on trouve de ces pointes féparces en
très-grande abondance ? 1! eR très-facile de concevoir
comment ces pointes doivent tomber lorfque
l’animal perd la vie. La peau cariilagineufe 6c tendre
, à laquelle elles tiennent, commence à fe pourrir
dès que l’animal cell'e de vivre.
L’animal même qui fait fa demeure dans ce coquillage,
a été exaftement décrit par M. de Reaumur
, clans les Mémoires de Cacadémie royale de Paris
de l'année ty ti.
On compte près de foixante efpeces clifTcrentes
6'ourfms pétrifiés. Nous les rangerons toutes commodément
dans les fix clafies luivantes, ejui font
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fimples & naturelles. De plus grands détails deviennent
fort embarrafians 6c allez inutiles.
I. La premiere dallé comprend les ourfins fo jfi-
les ou les échinites mamillaires ; en latin, eJunues
rn um illaris, ovaritis , ro tu Liris , elypeatus, cancellutus,
h ifOirinx . y voit des rangs d’éminences hémifphen-
ques , ou de mammelles plus ou moins grandes qui
partent du centre cl’en-haut jiifques à l’extrémité du
contour.
a. Quand ilsont le dos élevé 6c arrondi hémifjihc-
riquement , on les appelle en particulier cidarisy
parce qu’ils imitent un bonnetTurc ou Perfan, garni
par-tout de diamnns : c’dl le turban de qhelrjues auteurs
, le cidaris m nm illa ris de Klein.
Scheuchzer , Oryclogr. H e lv .fig . / . d’Argcn-
viile , C onchil. tab. 2S F. T ra ité de p é trif. tab. L U .
47. J Lang, H if.L .ip . tah.^G . K-Iein,
difpof. echinod. Bertrand , tj'ages des monta.
Son noyau elt Xeehinius coronalis de Wolterfdorf.
Syfierna minerale .y Berohn. ly q S , in-4®.
b. Quand Vourßn a le dos comprimé avec une
grande ouverture au milieu, on l’appelle echinites
ro tu la ris , en frar.çois la roue. Scheuchzer , Oryclog.
K®. / 3 f. d’Argenville , Conchyl. tab. z S E . T ra ité
de p é trif. tab. Z/. J J 0'. J4J. J 4b’. Lang, H iß . Lap.
t . ib . X X X F . i . i o . n .
c. Quandilaledos élevé en grande pointe obtufe,
on le nomme m am illa ris cufpidatis. Kundman , liu r .
n at. 6' a rtis , tab. V . n°. ro.
d. On dlflingue encore des efpeces particulières
par rapport à leurs mamelons. Ceux qui les ont
fort petits, comme des grains de millet, font appelles
cidaris m ilia ris echinites ovaritis. D’Argcnville ,
C onchyl. i. X X F l l l . C. I. Kundman, R. N. êc A.
T. V. 10.
e. Lorfque les mamelons font d’une moyenne
grandeur, c’ell un cidaris v a rio la ia . D'Argenville,
Conch. T. 28. K.
f . Quand ils ont les mamelons fort grands, avec
leurs bouts, c'elt alors un cidaris m am m iLlata, comme
le cidaris rn a iiri 6c Xàmamm'dla Sancli P a u /i. Boccone
les appelle de meme , mam mtlLedi S t. Paolo., Recher,
p . 2C)y. 6c M iif. F fic . p. 2(^6. T ra ité de p étrif. tab.
Z./7.J44. J47.34cS’. jbo. 3^4. D’Argenvllle,Cü/K/2//.
T. i'B. e. F. Lang , H ifl. Lap . T. 35.8.9.
g. Si la tête ell compofee comme de tuiles tranf-
verfales, on l’appelle cidaris a fiu L ita ; en allemand,
fchind eltach. Kundman. R. N. tab. F . 8 , /o. T ra ité
d t p it r if . t a k . U . 2 37- 3 3 9 . 2®. Dans la fécondé claffé font compris les o urfin
s fofiiles ou les échinites fibulaires ; en latin , echi-
nites fib u laris.
Celui-ci efl rond dans fon contour, plus ou moins
hemifphérique, en forme de bouton, garni trè«-
finement de cinq doubles rangs de petits trous , qui
commencent au centre du dos , & finiirent à l’ex-
tremite du contour, en s’élargill'ant egalement ; le
plus Ibuvent en ligne droite, quelquefois en ligne
courbe. On appelle aulfi cette efpece la to c lyih us 6c
b ufionitii.
a. Si le dos ell moins élevé , prefque hémifphé-
rique, en forme de bouton, c’ell-Ià la f
ib u la proprement
dite , ou le bouton : en anglois boutton fionc.
Kundman R. N. 6 i A. tab. V . 12. T ra ité de P é trif.
Tab. L/. 334.33b. 349. p ß o . Lang, H if.L a p . tab.
J ^ X X V . 4. ,0. Mylius , S a x o .fu b t. P . î l . T . A . B.
adpag. 47.
b. Quand ils ont une pointe d’un côté de leur
contour , qui leur donne une fii>ure de coeur, on les
appelle jîiü/ar/i' cufpidatus. Kundman, /. c. tab. H ,
9 - Mylius, l. c. p a g .^ y. tab. a. 8.
C, Si le dos ell plus élevé en forme de cône onde
O U R 2ij
bonnet, on l'appelle alors conoïdens ..conulus ^ echi-
nomecrites, globu/us , fcolopendriccs y pileus: en anglois
capjloncs. Traité de Pétrif. tab. LUI. Lang. l.
c. tub. I. Curiof. nat. de Bâle , P. II. tub. U. fig.
L Mylius , l. c. pag. 47,
5®. V o u rfin folfile ou l’échinite en forme de caf-
que , fait la troifieme dallé : en latin echinites ga-
Icutus. Celui-ci ell ovale cl.ms fon contour, s’élevant
fort lenfiblement 6c hémifphériquement. Il rejiré-
Icnte un calque des anciens. Il efl aulfi garni de cinq
doubles rangs de petits trous fortans du centre , bc
finilTans en s’clargilTant à l’extrémité de la circonférence.
On l’appelle le ca/que , parce qu’il a la forme
du calque d’Alexandre le Grand , comme on le voit
reprélcnté dans une pierre gravée que Montfaucon
repréfentc , tab. X I X . ri^. 1. Les Anglois les appellent
helrnfones. T ra ité de P é trif. tab. L ll. g g z .
4®. L'ourfin follile en forme de dil'quc , forme la
quatiiemc cl.ille : en latin echinitesdijeoideus. La tête
(le cet licrilîon le trouve comprimée en forme de
difque. La circonférence a fouvcntdes lacunes 6c des
coupures de dilfiérentes façons, fouvent avec deux
ou pluiieurs trous oblongs qui vont depuis la luper-
ficie julqu’à la baie. Communément on y voit aufii
cinq douldcs rangs de petits trous qui le réunilfenC
deux à deux à leurs extrémités, en formant une
étoile : on l’appelle aulfi placenta , le gâteau.
a. S'il efl entier dans fa circonférence 6c lans coupure
, on l’appelle laganum : en allemand 6c en
hoilandois pannekock. Giialtieri, ind. tef.tab.CX,
B. C. D . E.
b. Si au contraire il y a des lacunes 6c des découpures,
on le nomme mciitady rotula : en allemand
Uhkuchen ou raderkuchen. Gualticri, L. c. F. G. H
5®. La cinquième clafic cil comjiolce des ourfins
folliles ou des échinites ipatagoïdes : en latin fehinices
fpatagoideus. Celui-ci cil de figure oblongue , un
peu plus alongé d’un côté que de l’Hutrc. Le dos en
cil médiocrement élevé , il efl garni de quatre ou
cinq doubles rangs de petits trous qui , en lé joignant
deux à deux aux extrémités , forment une
étoile.
a. Quand ces échinites ont une lacune profonde
depuis le centre jufqu’à l’extrémité plus arrondie ,
ce qui lui donne la forme d’une efpece de coeur,
on l’appelle alors du nom particulier de fpatagus.
Scheuchzer , !.. c. fol. ijb. Traité de Pétrif. tab. LI.
3 3 ° -333- “ ‘ l’- X X X F , i. 6'.
b. Celui qui n’a point de lacune 6c qui approche
de la figure ovale , cil nommé brifus 6c brif'oides ou
feuturn. Scheuchzer, /. c. ijG . Traité de Pétrif. tab.
LI. g 2 8 . 329. Lang. /. c. tub. X X X F . 2.
6®. Les ourfins folfiles, ou les échinites en forme
de coeur , compolém la fixieme clafle : en latin ech'i-
nites cordaïus. C’efl Celui dont l’ovale finit d’im côté
en pointe plus ou moins obtufe î de l’autre côté, il
ell coupé par une lacune ou une cannelure moins
profonde , enforte qu’il repréfente la figure d’une
coeur. Depuis le centre du dos, on voit aulfi quatre
ou cinq raies qui finiflént en s’unifiant & formant
une étoile. On l’appelle aulfi cor marinurn , p le iiro -
cyfius. d’Argenville , C onchil. t. X X F I I I . L. Kiind-
man , L c. tab. V . G.
Ceux qui louhaiteront une clalfificationpltis étendue
des échinites, la trouveront dans le bel ouvrage de
M. Théodore Klein , Dijpojlt'io rtaturalis echinoder-
matum ; Gedani 1724 , in-afi. aim icon. Cet ouvrage
a été traduit en François par M. des Bois, & imprimé
à Paris 1754, in%'^. {ows CQ Ordre naturel des
ourfins de mer & fofiles,
■ Voici une légère idée de cette dillribution de
M. Klcia.
Il confidere les échinites par rapport à l’anus; c’ell