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778 S E N nitloiiii à faire fur cette enveloppe, qu’elle manque
de fentinient; & Arrhaucl cite les cxpcriences de
M. Petit, dont les réfui:acs lont les mêmes que dans
les animaux , que M. de Haller ôc fes ainis ont Ibii-
mis à leurs expériences,
D’autres expériences ont eu un evenement con-
' traire. Peut-être ne leroit-il pas li difficile d’accorder
cette contradiêHon apparente. Le pcriolle en iui-
jnême fera infcnfible; il eli trop dur pour être un
organe du feiitlment, mais il elf ijarcouru en p'u-
fieurs endroits par des nerfs profonds, qui , fans
être deftinés au périofle, vont à des mufcles , mais
dont le feniiment ne peut être dilHnguc de celui du
période, dans les blelTures de cette enveloppe. Je
penfe à-peu-près de même fur le pcricrane, qui naturellement
ed infenfible, & lur-tout dans l’homme,
'La dure - mere ell un véritable périolle ; elle
donne au crâne des arteres Si. des veines, qui depuis
la diire-mere fe rendent dans le diploc. Elle ed évidemment
un période dans les poiiTons; c^-e y ed ,
comme dans les quadrupèdes, attachée au crâne ;
mais il n’y a aucune llaifon avec le cerveau , une
graille à demi fluide l’en fcpare : elle y ed prcfque
tartllagineufe. D ’ailleurs, le lentiment appartient
aux nerfs , & cette méningé n'en a point. Elle ed d
ample , qu’il cd ailé de le convaincre de i’ablence
des nerfs dans tout l’hémifphere fupérieur. Dans la
partie qui ell collée à la bafe du crâne, quelques auteurs
ont cru voir des nerfs fortis de la cinquième ,
de la leptieme , de la huitième &i de la dixième
paire. Mais des recherches plus exades , aidées par
rinjedion & par le miciofcope , ont fait voir qu’il
ne l'ort pas un fcul filet de ces nerfs pour aller à la
dure-merc. Ce que Vallalva avoit cru voir, c’ed
une branche communicante entre les nerfs palatin
de la cinquième paire, Si le nerf dur de la fep-
îieme. Les nerfs qu’il a attribués à la cinquième
paire , font les arteres du réfervoir, redées fans in-
jedion. M. Lobdein, très-habile anatomide à Strasbourg
, a mis ces faits hors de doute, par les UilTec-
îions les plus exades.
Malgré ces préjugés , on a cru , Si de tout tems,
que la diire-mere étoit douée d’un fentiment exquis,
que fes blelTures caufoient des convulfions, fon inflammation
la frénéfie, fa compreflion l’alToupidé-
ment. Cette opinion s’ed confervée de nos jours,
& dans des expériences fort récentes. Peut-être le
voidnage du cerveau aura-t-il donné lieu à cette hy-
pothefe : il peut arriver bien facilement que la com-
preffion des méningés paroifTe produire des ac-
cidens, parce que le cerveau ed comprimé par la
iiiCme caufe , êc que rinflammation ed commune à
la méningé & au cerveau.
Les chirurgiens auroient pu fe fouvenir cependant
des obfervaiions fans nombre de blelTures de toute
efpece, de fragmens du crâne , de pierres engagées
dans la durc-mere , d’une inflammation Si d’une
fuppuration très-confidérablc de tant de lélîons de
cette méningé, dont aucune n’a caufé ni douleur,
ni le moindre fymptôme. Le précepte généralement
reçu d’ouvrir la dure-mere , quand il y a un fluide
quelconque fous elle, les auront dîi convaincre que
les bleffures de cette méningé ne caufent pas de
convulfion. Mais le pouvoir des préjugés a toujours
été bien grand fur l’efprit des hommes , & les a portés
à défendre le parti de l’erreur dans des occa-
fions bien plus importantes.
Des expériences innombrables , faites fur les animaux
, & d’autres très-nombreufes, faites fur les
hommes par d’habiles chirurgiens, par M. Verna,
Riviera & d’autres auteurs ; d’autres expériences des
adverfaires de l’infenfibilitc , de MM. V. Doeveren
& Laghi, ont conflaté au-delà de toute répliqué,
que la durc-nierc cil aulTi infenfible qu’elle efl peu
S E N douée de nerfs. Aufiî MM. Hunter , Lobflein Si pL?»
fleurs autres illullres en anatomie Si en chirurgie
font convaincus de cette infenlibiîité. ’
Il ell plus dilflclle de faire des expériences fur la
pie-mere ; celles que l’on a faites paroilTent la faire
infenfible , Si ce que nous dirons iur les enveloppes
des nerfs, nous confirme dans ces idées.
Les membranes cm général font, comme le pé-
riolTe Si comm^ hi dure-mere, untifi'u cellulaire plug
compaél Si ulus lerré ; il n’y en a aucune à la quelle on
ne puifle rendre par la m-icéraiion fa premiere condition
(le celluleulé. Effentiellement elles n’ont point
de nerfs qui leitr ibient propres.
Les expériences faites fur le fac herniaire , fur le
méfentere , fur la membrane externe , même des
inteflins, & dans les animaux & dans l’homme ,
s’accordent à faire ces membranes infenfibles. Si
quelquefois la pleure enflammée ou fuppurée ell
accompagnée de douleur, car elle ne l’efl pas toujours,
il y a fur la pleure, entr’elle Si les mufcles
intercoflaux, de gros troncs nerveux , que l'inflam.
ination & l’abccs ont pu intérelTer.
La tunique cornée de l’oeil a paru infenfible k
M. D avie l, qui a eu tant de fois la meilleure occa-
flion d’en oblcrvcr le fentiment; je l’ai trouvée in-
fenfiblc dans les animaux. Des chirurgiens qui ont
lait cent fois l’extraêlion du cryllallin, l’ont perce
fans que le malade ait fenti de la douleur. Il ell vrai
qu’elle efl recouverte par la conjonélive ; Si que
celte membrane a des nerfs; mais ces nerfs ne s’étendent
peut-être pas jufqu’à la cornée, Si peut-être
les filets y font-ils trop petits Si trop rares pour
faire une fenfation.
Les vifeeres ne fentent que foiblement, Galien
s’en efl déjà apperçu ; ils font tres-fouvent détruits
par des abcès, fans que le malade s’en apperçoive.
Le feul poumon, qui a des branches nerveufes dans
la membrane nerveufe des bronches continuée avec
la peau , ell très fenflble comme elle.
Le même Galien a compte entre les parties infen-
flbles quelques glandes; je n’ai pas fait d’expériences
fur elles , mais je foupçonne alTez que le fentiment
des glandes conglobées ell fort obfcur, n’y ayant
jamais remarqué de nerfs.
Les arteres Si les veines font infenfibles , folt
qu’on les lie ou qu’on les irrite. II ell vrai que
les gros troncs des arteres, du coeur, du méfentere,
&c. fervent de foutien à des nerfs fenfibles flins
doute, mais qui font étrangers à ces arteres. 11 cfl
vrai encore que les grandes arteres ont des fibres
miifculaires , & ces fibres auront apparemment leurs
nerfs ; mais ces nerfs proportionnés au peu d’épaif-
feur des chairs auxquelles ils fontdeflincs, font apparemment
très petits, Si ne produlfcnt qu’un feati-
ment foible.
Je ne i>arle pas des cartilages, des ongles, des
poils, de l’cpiderme ; on convient alTez généralement
de leur nature infenfible ; il n’y a eu que depuis
peu d’années des gens prévenus contre l’in-
fcnfibiliié de quelques parties du corps humain , qui
aient tenté de donner du fentiment à l’épiderme.
Le tilTu cellulaire n’a de fentiment qu’à raifon des
nerfs cutanés dont il efl traverfé.
On n’cll pas encore d’accord fur le cerveau. La
moelle paroit devoir être fenflble, car le.s nerfs , en
tant qu’ils fentent, ne font que la moelle du cerveau
prolongée. 11 ell fur cependant que des bieffurcs
de la partie fupérieure du cerveau , des abcès, des
corps étrangers même perdus dans le cerveau, n’ont
foLivent fait aucune fenfation; mais il efl vrai aulTî,
Si par les obfervations des blelTcs, Si par des expériences
anatomiques, que les blelTures profondes
du cerveau, celles qui pénètrent jufqu’aiix corps ca-
nclés, aux couches optiques, à la mobile alongéc,
S E N & celles du cervelet font trcs-fenflbles à l’anlmaî,
que les convulfions ne tardent pas à lurvenîr, Si que
la comprelflon aflbupit l’animal.
La finjîbiiué fe voit donc bornée à une partie du
corps humain, à celle qui reçoit des nerfs. Telles
font entre les membranes la peau Si toutes lés pro-
duélions, les tuniques nerveufes de l’ellomac , des
inteflins , de l’uretre , de la veffie , du vagin, l’u-
terus, la membrane pituitaire , la membrane qui ta-
pilTe les bronches, la conjonéllve, la membrane ner-
vetife des canaux biliaires , de l’uretere, du conduit
de l’ouïe. La plus fenflble des membranes c’efl la
rétine, que la lumière aflèéle vivement, Si dont aucune
autre membrane ne fent rimpreflîon.
La langue efl très-nerveufe 6c très-fenflble, ainfi
que le gland du pénis & du clitoris. En général la
Jïnjibilhé paroit dépendre du nombre des nerfs & de
leur nudité.
Les enveloppes des nerfs ne paroilTent pas avoir
de lentiment. Elles s’exfolient fans qu’il en réfulte
de douleur, & le nerf irrité pendant qu’il efl couvert
de fa celliilolite , ne paroit pas avoir de fentiment.
Un nerf touché avec le beurre d’antimoine n’a pas
excité de douleur, le fcalpel en a produit, paixe
qu’il a pénétré jufqu’à la moelle. C ’eft pour cela,
que par-tout les extrémités des nerfs font les plus
fenfibîes ; c’efl le cas de la rétine, elle efl la moelle
même du nerf optique , dépouillée de la dure & de
la pie-mere. Et généralement dans les nerfs on trouve
moins de lentiment dans toute leur longueur, Si davantage
à leur extrémité.
C ell apparemment la derniere de ces remarques ,
qui a fait croire que l’ame fent dans les extrémités
des nerfs& danslesorganesmême. il efl cependant
bien lût-, qu’aucune partie du corps animal ne con-
ferye de fentiment, quand fa liaifon avec le cerveau
efl interrompue. Quand on lie un nerf, la douleur
efl atroce , mais elle fait bientôt place à une flupeur
iiifenflbie. Quand on coupe le nerf d’une partie, elle
devient infenfible. Quand une tumeur, un os déplacé
comprime le nerf, le fentiment ell perdu pour
toutes les parties auxquelles ce nerf donne des
branches.
Si à côté du toucher le nerf efl I’inflrument d’un
autre lens, ce fens périt de même, quand le nerf en
ell comprimé ou divifé. Une tumeur qui comprime
le nerf optique , du fang épanché fait le même effet,
& le crâne tuméfié ou déprimé produit également la
cécité.
_ Quand le défordre a été plus étendu , & que l’orl-
gine de pîufieurs nerfs a fouffert , on a vu plus
d une fois manquer en meme tems l’ouïe Si la
vue.
Les léfions du cerveau ont des effets encore plus
generaux Si plus étendus. Le fang répandu dans les
ventricules, ou fur la lurface extérieure même , &
fur-tout a la bafe du cerveau, les compreflions quelconques
, lorfqu’elles font conlidérables, ôtent à l’a-
ninial 1 iilage de tous lés fens & le plongent dans un
alToupiflement profond. Une infinité de faits concourent
a établir cette vérité. Les fens reviennent,
dès que l’on a pu enlever la caufe qui comprime
le cerveau, relevé la portion du crâne qui pele fur
le cerveau , ou donne un écoulement au fane
épanché.
Pour qu’il fe faffe donc une fenfation , il faut que
le corps extérieur affeéle le nerf, que ce nerf loit
lain Si libre, que la communication avec le cerveau
1^^ cerveau même Ibit
libre Si lain. Ces rélulrats nous mènent au liege de
lame , ou bien à la partie du corps animal dans laquelle
les impreffions des objets extérieurs Ibnr re-
prelentes au principe qui penle. C’ell bien afliiré-
ment le cerveau Si le cerveau feul; car la moelle de
lo m t iÂ',
S E P 779 l’cpine peut être comprimée , fans que tes fens &
lans que les fonÛions de i’ame en Ibiiffrent. Elt-ce
une partie déterminée du cerveau } Ce n’cfl pas la
lubftance corticale qui efl un tiffu de vailTeaux &
de celulofité, dont l’un & l’autre font infenfibles.
C ejt dansja moelle, & fur-tout dans la partie de la
moelle qui comprend le cervelet, les couches optiques^,
la moelle alongée , que réfide l’ame. Car
ce nefl que ces parties qui, vivement affeélées ,
paroilTent caufer des convulfions Si des paralyfies
aesjtiipeurs delà deftruaion des fens. ’
L’ame ne réfide pas dans la généralité du corps,
car alors elle featiroit quand même le cerveau feroit
blellé, ou la communication de l’organe avec ie
cerveau interrompue.
Rien ne prouve que le corps calleux ait la moindre
prerogative fur les autres parties de l’fenccphale. Ses
bleffures n’affeêlent pas plus particuliérement, ni les
fens, ni la vie. ( //. D. G. )
S e n s i b i l i t é , f. f. ( Mußque. ) difpofition de
lamequnnfpireau compoliteur les idées vives dont
fl a befoin ; à l’exécutant, la vive expreflion de ces
memes idées; & à l’auditeur, la vive impreffion
des beautés & des défauts de la mufique qu’on lui
fait entendre. G o u t ( Mußque. ) dans ie Dicî
raif. dis ScUncis, Sic. { S )
SENSIBLE, adj. {Mußque.) Accordfcnßble eft
celui qu’on appelle autrement accord domïnanù
Voyei A c c o r d . Il fe pratique uniquement fur la
dominante du ton ; de-là lui vient le nom à'accord
dominant., Si il porte toujours la note fenfible pont
tierce de cette dominante; d’où lui vient le nom
à'accord ßnßble. Foyei k c c ow ù , {Mufique.) dans
le Dici. raif. des Sciences, Sic. & Suppl. A l’égard
de la note ßnßbU. Voyei {Mufique.) dans le
Dici. raij. des Sciences, Sic.
SENSITIVE, { Hif. nat. Botan. ) La fenßtive fe
contracle un peu aux odeurs , par exemple, de
l’efprit volatil des gouttes d’Angleterre, du vinaiore
radical, du fel volatil ammoniac, &c. {Article °tiré
des papiers de M. DE Ma IRAN,)
SENTZ ou SEMPTZ, & en allemand AVART-
BERG, ( Geoßr. ) ville de la baffe-Hongrie , dans le
canton extérieur du comté de Fresboiirg : elle efl
ancienne , proprement bâiie , & confidérablement
peuplée. Elle a rang parmi les villes à privileges da
comté ; Si elle appartient à titre de feigneurie à là
mailon d’Eflerhazi. {D . G.)
) ville de la tribu
d Iffachar ; une autre de Moabites qui a tiré fon nom
du roi SéoriJér. xlviij. q.S. îl forrira un feu de la
ville de Héfébon, Si une flamme du milieu de Séon
pour marquer une vengeance qui alloit éclater contre
les Moabites. ( + )
SÉPHAAT, qui attend, {Geoor. facrie. ) ville de la
tribu de Simeon, appellée Horna ou Anatheme\
depuis la viefloire que remportèrent leslfraélites lue
le roi d'Arctà. Juges, J. ly. { .p )
SÉPHAMA, barbe, { Géogr. facrée. ) nom d\me
ville de Syrie qui bornoir la terre promife du côté
du levant. iVom. xxxiv. 10. On croit que ce pourroiè
être Apamee. ( -f- )
SÉPHAMOTH, les bords , {Géogr.facrée. ) ville à
laquelle David fit part des dépouilles qu’il avoit pri-
fes fur les Amalécites. (-}-)
SE PH A T a , jugement du Seigneur,{Géogr. faCrée, ^
vallée dans la tribu de Juda , où le donna la bataille
entre Afa, roi de Juda, & Zara , roi d’Ethiopie. //,
Par. xiv. 10. ( - f )
SÉPHET, ( Géogr. facrie. ) ville de la tribu de
Nephtali ; la patrie de Tobie avoit à fa gauche la
ville de Sép/iet. Tob. J. 1. Cette derniere étoit bâtie
fur une montagne d’un très-difficile accès. (4-)
SÉPHORA, trompette f ( Hiß. j'acrée.) fille dè
FF f f f i j