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8 2 2 S P E
cxp ofces à l’humiditc ne feroient pas fujettes à la
rouille. On le trouveroit dédommagé de la dépenfe
par la main-d’anivre q iiilé ro it moindre; toutes les
pièces étant en acier demandent beaucoup de lems
pour les Ibrger , 6c plus encore pour les polir. En
arçenc, elles peuvent être jettées dans des moules.
Le poli en ell infiniment moins difiicile.
Refte à m’expliquer fur la maniera de porter la
lumière au fond du vagin. Je me 1ers d’une petite
lanterne de la forme des lanternes lo u rd e s, bien
argentée en dedans, 6c garnie d’un verre r o n d ,
con ve xe feulement en dehors, plats en dedans, &
d’un pouce 6c demi de diamètre , au moyen duquel
je dirige les rayons lumineux fur les parties que je
v eu x examiner.
Par le moyen de ce fp cculum , l’entrée du vagin
étant d ila té e, les parois foutenues par les branches
qui font ce fe rv ic e , 6c éclairées par la lumière qui
y eft portée , on peut panfer les ulcérés qui fe trouvent
dans fa cavité , lier les hyperfarcofes qui
s’élèvent iur la furface, ou ïe s couper av e c des ci-
feaux ou autres inflrumens convenables. C elu i qui
me paroît le plus propre à cet effet efl le laphyle-
tome dont on trouve la defeription & les uiages au
mot S a p h y l e t o m e dans ce S uppl. ( Mémoires de
Chirurgie, par M. G . A rn au d , docteur en médecine,
membre de la fo c ié té des chirurgiens de Londres. )
§ S P E RM A T IQ U E , en Anatom ie , ell ce qui a
rapport à la femencc ou fperme.
Depuis les reins julqu’aux te llicu îe s, ou jufqu’aiix
ovaires dans l’autre l'exe, on découvre l'ur le muf-
cie plbas un paquet mêle de quelques arteres & d’un
nombre prodigieux de v e in e s , accompagnées de
quelques nerfs , & de quelques vaifleaux fpermati-
quis ; c’e ffle cordon fperm.itique. C ep a q u et defeenJ,
croife Turetere & les vailîeaux ilinqucs, atteint
l ’anneau du mufcle oblique , & continue fa route
derrière le p éritoine, fans percer cette membrane.
Le canal, déférent remonte depuis le bafiin , 6c fe
joint aux v z iS çâ u x fp e rm a iiq u e s ; le cordon continue
fa marche derrière les fibres éparfes du grand ob liq
u e , & devant fa colonne pofférieure , fort de l’ann
e a u , 8c s’éloigne du péritoine en paffant devant
le mufcle peéliné.
C e cordon reçoit de la cellulaire , qui environne
extérieurement le péritoine , une gaine lâche 6c
mêlée de lam e s, qu’on a appelle le procejjus, mais
qui eff très-différent de la véritable appendice du
p é ritoin e , qui dans ie chien & dans quelques hernies
defeend jufqu’au ferotum.
Dans l’état ord in aire , le cordon fperntaùque efl
placé hors du fac herniaire , qui eft un prolongement
du péritoine. Il faut être en garde contre les
delcriptions des anciens, qui ont tranfporté dans
la defeription de l’efpece humaine le proceflus des
quadrupèdes.
L ’artere fpermatiqut fait la partie principale de ce
c o rd o n , quoiqu’elle ne folt pas à beaucoup près
auffi grande que la veine du meme nom.
Cette artere eff à proportion de fa longueur une
des plus petites arteres du corps humain; les deux
arteres fpinales feules peuvent lui être comparées.
Je parle de VantxQ fp erm atiq u t, que les auteurs ont
d é c rite , 6c que les anciens ont connue malgré fa
petiteffe.
Elle fort ordinairement de l’aorte fous les rénal
e s , 8c les naiffent enfemble d e là
furface antérieure de cette grande artere. Mais il y
a beaucoup de variété. Les deux arteres fpermatïques
forten î quelquefois de l’aorte à des hauteurs fort
inégales. L’une d’elles fe contourne autoitr de l’ar-
te re renale. D autres fois l’un desfpermatiques^ 6c
quelquefois l’une 6c l’au tre , fort de l’aorte au-defliis
de la rénale.
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D ’autres fols , mais plus rarement du côté droit '
l’artere fpermatique vient de la rénale , ou bien de
la réunion d’une branche de la rénale, 8c d ’une autre
branche de l’aorte.
11 n’eff pas rare de v o ir h fpermatique venir d’une
capfulaire , de l’une des trois claffcs.
D ’autres fois les arteres fpermatïques fortcnt de
l’aorte beaucoup plus inférieurement, 6c de la cli-
vifion de l’aorte , ou de l ’iliaque , ou même de
l'hypogartrique.
11 ell très-ordinaire , & peut-être eff-ce la ftruc-
ture la plus commune , de v o ir clans le cordon mie
fécondé artere fpermatique de chaque côté , différente
de la commune ; elle eff généralement plus
petite : elle tire Ion origine de la rén ale , d ’une
cap fulaire, ou de l’aorte.
L ’artere fpermatique principale paffe devant la
v e in e -c a v e , 8c quelquefois derrière cette grande
veine , elle eR jointe par la veine fpermatique devant
le pfoas. Elle e f t , généralement parla.nt, affez
d roite , avec des courbures qui fe compenfent, 6c
qui lont plus conficlcrabies dans la femme ; elle tra-
verle des anneaux du plexus veineux , 8c arrive an
tefticule divifé en deux branches. A vant d’y v en ir,
elle donne pluficurs petites branches , dont la principale
tort clu tronc au-deffous du rein , 8c fe contourne
au-deffous de fa con v e x ité , elle fe diftribueii
l.i graiffe rénale. D ’autres branches vont au foie près
de la l'ortie de la veine-cave à l’u reterc, aux glandes
lombaires,aux glandes m éfocoîiques, au méfocolon,
au duodénum, au colon gauche, au péritoine. Toutes
ces branches ne diminuent pas fon calibre, qui s ’augmente
quelquefois en s’éloignant de l’aorte. Elle
donne encore au-deffous de l’anneau des filets au
cremaffer, à la tunique v a g in a le , à la cloifon prétendue
du ferotum.
A rrivée au tefticulc , la fpermatique envoie u a
paquet de branches à la tête de l’épididyme , au haut
du tcüicule : elle donne enftiite dans toute la longueur
du tefficule des branches, qui v on t en fer-
pentant 8c tranl'verfalement fur les deux faces de
î ’albugince ; ces branches percent cette tunique , 6c
pénètrent dans la fubffance du te fiicu le, elles accompagnent
les petites cloifons des lobules de cet
organe toujours enl'erpentant, 6c finiffent en donnant
des branches très-lines aux tuyaux fcniinaux.
Un fécond paquet de branches de l’artere fp erma-
tique moins confidérable que le premier, accomoa-^ne
le canal déférent ôc fe partage au tefficule 8c l’épididyme
, le long de l’attache de la vaginale à l’albu-
g in c e ; ces branches communiquent avec celles du
paquet p rincipal, Sc pénètrent de même dans la
iubRance du tefticule.
La petite fpermatique née de la capfulaire ou de
la rénale , fe termine le plus fouvent dans le cordon
au-deffus de l’anneau ; elle forme un réfeau de p e tites
branches, qui enveloppent les v e in e s, elle
fournit des filets à la graiffe 8c aux g lan d es, 8c elle
communique av e c la fpermatique prtncipale.
Le cordon reçoit d’autres petites arteres de l’épi-
g aftriqu e , elles vontquelquefois au tcRicule même,
d’autres filets nés d’une autre branche de l’épigaffri-
que vont d la vaginale. C es communications font
que l’on peut lier les vaiffeaux fpermatïques fans faire
périr le tefticule.
On a cm depuis Berenger , qu’il y avolt entre les
arteres 8c les vtmQSfpermatïques une communication
plus ouverte 8c plus ample que dans le refte du corps
animal. Eu fta ch e, fi juftement renommé pour fon
e x a ftitu d e, a fait deffmer ces anaftomofes. On a
bâti pour ce fait des théories phyfiologiques ; on a
cru que pour produire une liqueur plus fine clans le
te fticu le , Ÿ-àrntrQ fpermatique fe déchargeoit de fon
fang dans la veine la compagne, 8c que les branches
S P E
qui pénètrent dans la fiibftance du tefticule, n’y
portoient qu’une liqueur trop fine , pour être
rouge.
Il n’y a de particulier dans le cordon fpermuiique
que des petites arteres innombrables, qui font c o llées
liir toute la furface des veines , 8c qu’on a regardées
comme ouvertes dans ces veines , parce
qu’etfeftivement la môme cire rouge injeélée dans
les arteres remplit 8c ces branches artérielles 8c les
veines. Et pour finir tout d'un coup la difpute , il
fuffic de remarquer que les arteres font rouges 8c
pleines de l'ang.
Les fpermatïques font irès-confidérab'lcs en
comparaifon des arteres leurs compagnes ; elles v a rient
moins ; la veine du côté droit vient prefque
toujours de la v e in e -ca ve , 6c celle du côté gauche
de la veine rénale. Q u clq u e lo is cependant une de
ces veines communique av e c l’a z y g o s , avec une
vein e capfulaire,ou av e c une lombaire ; d ’autres fois
la veine fpermatique fort plus inférieurement de la
c a v e , 8c la veine clu côté gauche l'ort de cette
v e in e , au lieu que la droite vient de la rénale ;
l ’une & l’autre eft formée d’autres fois de deux ,
trois,q ua tre branchesmême, qui iortent d elà veine-
ca v e 8c de la rénale , pour produire une veine fp e r -
maciqui.
J’ai v u rü ia q u e , I’hypogaftrique meme produire
cette veine.
J’ai vu , comme clans les arteres, une petite veine
fpermatique de chaque côté s’ajouter au cordon ;
d ie venoir de la capfulaire ou de l’adipeufe ; elle
étoit parallèle à la fpermatique ordinaire.
Le cordon fpermatique appartient prefqu’entiére-
ment à la veine fpermatique : cette veine commence
à former au-deffous du rein un plexus de branches
innombrables, divifées ÔC réunies fous toutes fortes
d’angles. C e plexus , qu’on appelloit pumpïniforme
devient plus gros 8c plus épais à mefure qu’il s’approche
du tefticule. 11 en naît deux paquets de v e ines
, q u i, comme les deux paquets d’arreres, mais
en bien pins grand n om bre , pénètrent dans les cloi-
lons du te fticu le , elles font pleines de fang. Les
autres petites branches des veines fpermatïques ré-
pondcr.tà celles des arteres. Pour les îem m e s, vo_ye^
les articles M a t r i c e 6- H y p o g a s t r i q u e s , S u p p l.
Lciswtxnasjperfnatiques font capables d’une énorme
dilatatiüij;les varices lont fréquentes,ÔC j’ai vu cette
veine tenir lieu de la v e in e -c a v e , 8c ramener tout le
lang des iliaques dans un fu je t, dont la veine-cave
étoit bouchée au-deffus de ia divifion par des fibres
8c par une efpece de moelle.
Les veines fpermatïques avolent donc befoin de
v a lv u le , pour foutenir ce fang, qui le feroit refoulé
6c auroit détruit entièrement la circulation dans le
tefticule. Ces veines en font pourvues dans leur
longueur, car il n’y en a pas dans leur embouchure.
Il y a des vaiffeaux lymphatiques dans le tefticule
& dans le cordon; on peut les injeéfer par les veines
8c par le canal déférent ; j’ai vu un de ces vaiffeaux
le détacher du paquet de Tépididyme , 8c remonter
dans le cordon: on a reufti à fuivre les vaifi'eaux
lymphatiques du tefticule jul'ques dans le canal tho-
rachique : cela eft plus ailé dans les animaux.
Il y a des n e rfs, 8c le cordon eft fenfible : la
caftration a plus d’une fois caufé des convulfions
mortelles , 8c un fpafine cyn ique. C e s nerfs viennent
des plexws rénaux nés des ganglions fcmilunai-
res 8c de quelques nerfs lombaires. D'autres y arrivent
depuis le grand plexus méfenterique. Ils
aident aux vaiffeaux à compofer le cordon fpermaii-
q u e , 8c pénètrent dans le tefticule , dont le fenti-
ment eft obtus, mais profond, 6c capable de produire
les plus violens effets.
La petiteffe de l’ariere fpermatique ^ fa lon gu eur,
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fon élarglffement produit par les fréquentes branches
, dans lefquelles elle i'e partage , le vafte calibre
des veines , favorable au paffage des humeurs
contenues dans l’artere , tour concourt à diminuer
l’abondance de la fecrétion de la liqueur fécondante ,
8c dans 1 homme plus encore que dans le plus grand
nombre des animaux. Le fage Auteur de notre finie-
ture a v oulu fans doute , que l’efpece fe con fe rvâ r
que la liqueur fécondante ne manquât p o in t, qu’elle
fut affez copieiife pour le b e fo in , ôc pour donner
la force de le faiisfaire. Mais l’homme avoir moins
befoin de ces defirs fulcités par le méchanifme irréfi-
ftible du co rp s, que les animaux qui n’ont pas d’autre
foLirce de defir. L ’homme en a dans la préférence
perfonnelle , dans les charmes vrais ou imaginaires
de la p e rfo n n e , dans la vanité , dans plufieurs idées
collatérales, qui fe réuniffent pour augmenter fa
palïion. Elle n’eft que trop forte pour fon repos 8c
pour fon innocence ; en diminuant la fecrétion du
fp e rm e , la nature a modéré fes d efirs, 8c les a rendus
plus gouvernables. ( L/. D , G . )
SV E .K T lS y (^H if,d e sL a céd ém on ien s . ) Voy . B u t is
dans ce Suppl. ( T ~ n . )
des anc. ) fiilvant Bullen-
ger , de theat. Uv, I I . chap. 2 .6 , le fphècifme étoit un
air de flûte qu iim ito itle bourdonnement des ouepes.
{ F . D . C . ) °
S PH E R E , f. m. fphaera , a terme de B lafon.'^
meuble de l’écii qui repréfente la fphere c élefe.
C e mot vient du latin fphczra., un glob e, dérivé du
grec (Tiÿipc/ en la même fignification.
Danican de Lepine de Landivifiau, à Paris ; d'ayur
à la fphere d'a rgent cintrée d ’un cercle ou ^odiaque de
fa b l e , accompagnée en c h e f d'une étoile d'or & en pointe
d'un grand \ o ld e meme dont tes bouts des ailes s'élèvent
ait'dejfus de la fphere. ( G . D . L . T . )
S PH IN C T E R D E L ’A N U S , {A n a t .) Le fphirMer
épargne à l’homme le dél'agrément inlupportable de
v iv r e dans l’ord u re, 8c dans une mauvaife o d e u r,
qui lui rendroit la v ie amere.
Les excrcmens acquièrent dans l ’homme le plus
fain , une odeur dont la fimple idée lo ule v e l’e fto-
mac. S i , comme les oifeaux 8c les poilïons, l ’homme
étoit obligé de laiffer à la matière fécale la liberté de
s’écouler , il feroit odieux à lui-même , 8c la fociété
fero it place à une horreur mutuelle. C e mufcle a cependant
d’autres avantages e n co re , il contribue ef-
fentielleraent à la propagation de l’elpece.
O n diflingue av e c raifon àtu'x.fphincler de l'a n u s .
Comme le reéluin eft très-charnu , il a des fibres
longitudinales très-fortes, ÔCîrès-fupérieures à celles
que l’on trouve fur les autres inteftins. Il a encore des
fibres circulaires qui forment un bourlet épais autour
de l’extrémité de l’im e ltin , qui en refierre l’o rifice ,
empêche de fortirles excrémens qui y peuvent être
con ten u s, ôc achevé de chaffer ceux qui font engagés
dans l’ouverture.
Lefpkincler extérieur eft beaucoup plus confidéra-
ble , quoique pâle , 8c mêlé de beaucoup de graiffe.
Il n’eft pas circulaire , ce font deux c o lo n n e s , dont
chacune fait la moitié d’une ellipfe fort a lon g é e ,
dont les fibres font prefque droites ; elles fe mêlent
par quelques paquets àcellesdu fpkincler in tern e. Les
deux tiers de la partie poftérieure du fp hln cler e xte rne
, re çoiven t les fibres du re le v e u r, qui fe mêlent
avec elles. Ces colonnes au relie font placées entre
la graillé 8c l’extrémité de l’inteftin , elles font plus
larges que les colonnes du fp k in cle r intérieur.
L’extrémité antérieuredu fp hinUer de l'a n u s donne
de chaque côté un paquet de fibres; ces deux paquets
forment un mufcle prefque triangulaire, qui va s’attacher
dans la future entre les accélérateurs, au milieu
du bulbe de l’uretrc. Un autre paquet prefque