J. 1
fcisi
,i
ù Sii';
Î'^J ! Ï ,
^ ■ ‘• hr kI • • •
8 i8 S O U
oh 1! faut commencer à crenler , mais encore la di-
rctHon qu’il faut donner à la galerie.
En troifiemelicu, il importebeaucoup de favoir,
non-feulement cjnelle eft l’elpece de terre dans laquelle
la fourcc fe trouve , mais encore de quelle
nature font les couches au-deffus 6c au-delloiis ,
flans lefquelles elle elf enfermée. De cette cqnnoil-
lance dépend le degré de certitude qu’on a du luccès,
& elle fert à régler le plus ou le moins de dépenfe ;
car fl l’on pratique , par exemple , une galerie dans
une terre légère ou gravclcule , elle ne iera jamais
fùre ni de durée. ,
En général les fourccs font dans les endroits mêlés
de labié éc de gravier, fous lefquels il y a toujours
une couche d’argille ,ou de terre glaife, ou de quel-
cpi’aiitre elpece de terre ferme , parce que fans cela
l’eau n’auroit pas pu fe raHembler : c’eid ce que la
fonde fait toujours connoître avec la plus grande
exaditude. Mais lorfqu’on approche de hjburce» il
faut prendre garde de ne pas percer les couches inférieures
ou le lit fur lequel l’eau repofe ; car lans
cela il feroit à craindre qu’elle ne s’échappât par
cette ouverture, & qu'elle ne fe perdît.
Les couches font parallèles à la furface , ou elles
font horizontales fur les côtés , fur-tout des monta-
f'nes unpeurapides& efearpées du côté de la vallée;
ce que l’on reconnoît très-aifémeht en enîevant ie
gazon. Ü r , cette connolllance indique au fontainier
comment il doit percer la galerie pour la rendre
turc ; car , dans le premier cas, il faut palier au travers
de routes les couches que l’on creulera de biais
jufqu’à [^fourcé : il n’y a pas d’autre réglé à fuivre.
Mais , dans le fécond cas , le fontainier doit exa-
rifmer s’il ne conviendroit pas d’ouvrir la galerie
dans les couches d'argiile ou de terre glaife , qui
fervent de lit à la jbura , &: de prendre par conié-
quent laJburc: par-delTous, parce qu’une galerie,
pratiquée dans le fable ou dans le gravier oii la fourcc
le trouve, ne fauroit être ni fùre ni durable.
Cherche-t-on des fouras dans une plaine oh l’on
en trouve fréquemment, parce que les eaux s’y
raffemblent, non-feulement des hauteurs voifines &
des collines éloignées , mais aulTi des rivières qui
traverfent les plaines ? La fonde eft encore très-
propre à les découvrir , à connoître leur profondeur
, leur fituation & les couches dans lefquelles
elles font placées , à leur donner ilTue & à les faire
fortir d’elles-mêmes.
Si l’eau vient des collines voifines , & qu’elle ait
une grande chute , fouvent alors la fourcc jaillit par
la propre force, dès que la fonde a fait ouverture.
C’eft ce qui a lieu principalement, lorlqu’une couche
d’argiile ou de terre glaife couvre le réfervoir
d’eau & le prelTe par-de'.lus ; ce que l’on connoît en
général ,lorfqu’ en marchant par-delTus, le tond cede
& tremble. U y a des grands réfervoirs d’eau de
cette efpece à Dantziclc où l’eau jaillit, depuis une
profondeur de dix pieds, & à Modene depuis environ
foixante trois pieds hors de terre , aulfi-tôt
que l’on y a fait la plus petite ouverture.
Si l’eau d’un ruiffeau ou d’une riviere voifine
abreuve ce réfervoir dont le niveau n’eli pas plus
élevé que le fond de la riviere , il ne faut pas beaucoup
de façon pour la fortir ; la fonde fera encore
le moyen le plus abrégé pour connoître tout ce qui
a rapport à fon exploitation.
Cet admirable inllrument fert aiilTi au même but
dans les endroits humides & marécageux. Pour l’ordinaire
fous la première couche il y a des réfervoirs
oîi l’eau jaillit d’elle-même , aufli-tôt que l’on a fait
une ouverture au lit fupérieur ; c’efl ce que la fonde
apprendra en peu de tems. Souvent il y a fous ces
lits fupérieurs, ou même au-dedans , des fouras
cachées qu’on voit fuinter ici & là , foii direêlement
S O U
au bas , foit de côté , & qui rendent la fuperficie
du lerrein marécageule. Avec un peu d’attention ,
les yeux , ians aucun autre iecoiirs, les font connol-
tre , & la iondc luffii pour faire lorcir ces jburces.
Dans les pays qui n’ont pas de fource , parce que
les premieres couches de la terre font de la glaife ou
quelqu’autre terre forte qui retiennent les eaux de
pluie , les empêchent de pénétrer dans l’intérieur
& de former des fources , il efl cependant un moyen
trcs fimple de s’en procurer d’artificielles. Hconfüe
à faire , dans quelque lieu favorable , un ctangalTc/.
valle pour contenir autant d’eau qu’on peut en avoir
befoin, & même au-delà ; il convient de le placer,
s’il ell poiTible , fur une hauteur qui doit être dominée
par quelqu’auire , parce qu’on eft obligé d’y
amener l’eau de pluie qui tombe dans les champs des
environs, par des fofl'és qui viennent fe rendre à
l'etang; & il efl bon qu’il foit placé fur une hauteur
qui domine le lieu que l’on habite , afin de pouvoir
y conduire l’eau & former une fontaine. Mais pour
l’avoir plus pure , on doit faire , à l’extrémité de
l’étang , un puits de fept à huit pieds de profondeur,
qu’on emplit de fable & de gravier : l’eau filtre à travers
ces gravieis, & on la prend au bas du puits
avec des tuyaux , pour la conduire où on le juge à
propos. Du refie, il efl évident qu’on ne doit pas
laifler couler cette eau dès qu’on ne veut pas s’en
lervir ; car il faudroit un étang bien vafte pour fournir
aflèz d’eau de quoi former une fontaine qui
coulât toujours. ( -^- )
SOURCIL, f. m. ( Jnat. ) On donne ce nom à
une éminence en forme d’arc que l’on apperçoitau-
deffusde chaque orbite. Elle efl recouverte de pcris
auxquels on fait auflî porter le nom i\Qfourcils. Ces
poils font forts, épais, couchés obliquement, de
maniéré que leur racine efl tournée du côte du nez ,
& leur pointe vers le petit angle. La partie qui répond
au grand angle de l’ceil, s’appelle la tcit du
fourc'd, & celle qui eft voifine du petit angle, la
qiitiu. Lüijourcils ont deux mouvemens : par le premier
, leurs têtes fe rapprochent l’une de l’autre,
& la peau qui efl dans l’intervalle fe ride. Par ce
mouvement on écarte la trop grande clarté du jour ,
êc c’efl pour cette raifon que l’on fronce le fourcil,
quand on eil ébloui par une lumière trop vive. Par
le fécond , ils font portés en haut. Leur ufage efl
d’écarter la fueur qui coule le long du front, & de
l’empêcher de tomber dans les yeux.
Sourcil, cartilage. On donne ce nom à un rebord
cartilagineux enferme de bourrelet, qui environne
les cavités des articulations , & les rend plus profondes.
Il arrive fouvent de-là qu’une caviic qui cù
cotyloïde dans le cadavre , devient glénoïdc dans le
fquelette , parce que ce fourcil fe trouve détruit.
§ SOURDINE, {Mufique.)Ufourdinc en affoi-
bîiifant les fons , change leur tymbre,_& leur
donne un caraélere extrêmement attendrifiani &
trifle. Les muficiens François qui penfent qu’un jeu
doux produit le même effet que la Jourdinc , & qui
n’aiment pas l’embarras de la placer & déplacer , ne
s’en fervent point, mais on en fait ufage avec^un
grand effet dans tous les orcheflres d’Italie-• ôc c ell
parce qu’on trouve fouvent ce moi fordmi écritdans
les fymphonies, que j’en ai dù taire un article.
Il y a des fourdims aufii pour les cors-de-chaÛe j
pour le clavcfîin, 6*r. ( 5 )
SOUS-MÊDlANTEo«SouMÉDiANTE,(Ai/^f)
C’efl dans le vocabulaire de M. Rameau, le nom cio
la fixieme note du ton ; mais cette foiis-midianu devant
être au même intervalle de la tonique en-det-
fous , qu’en cfl la médiante en-defl'iis , doit faire
tierce majeure fous cette tonique, & par coniéqucnc
tierce mineure fur la Ibus-dominante ; ôi c’efHur
S P A
cette analogie que le même M. Rameau établit le
jinncipe du mode mineur ; mais il s’enfinvroir de-là
que le mode majeur d’une tonique, & le mode mineur
de fa fous-dominante, devroîent avoir une
grande aBinité ; ce qui n’oll jjas, puilqu’au contraire
ii eft très-rare qu’on pafîc d’un de ces deux modes à
Pauire, & que l’échelle prcfque entière efl altérée
par une telle modulation.
Je puis me tromper dans l’acception des deux mots
précédens; l'avoir, Sous-dominante qui eft dans
le Did. raif. des Sciences , &c. Sous-MÉDIANTE,
( ƒ q)'C{ la fin de cet article) n’ayant pas fous les yeux
en écrivant cet article, les écrits de M. Rameau ;
peut-être entend-il fous dominance,\z.
notecjui efl un dégrc au-defîbus de la dominante;&,
par faiis-midianu, la note qui efl un dcgrc au-defîbus
de la médiante : ce qui me tient en fufpens entre ces
deux fens, efl que , dans l’une & dans l’autre , la
fous-dominante cil la même note/z pour le ton d’«z;
mais il n’en feroit pas ainfi de la fous-mèdianu ^ elle
feroit la dans le premier fens, & n dans le fécond.
Le leéteur pourra vérifier lequel des deux efl celui
de M. Rameau ; ce qu’il y a de ffir eft que celui que
je donne eft préférable pour l’ufage de la compoli-
lion. ( A )
Après avoir feuilleté les (Euvres de M. Rameau,
que j'ai entre les mains, fans y trouver le terme dont
il s’agit ic i , j’ai pris le parti de mettre cet article tel
qu’il' ell dans le Dlclionnaire de Mnjiqiu de M. Rouf-
feau. Danslbn Code deMufiquepratique^ M. Rameau
nomme fu-dominance\^ fixieme note du ion , 6c fu-
tonique la fécondé. ( F. Z>. C )
SOUTENANT, adj. {^ternie de Blafon.') fe dit
d’un ou de plufieurs animaux qvii paroiflent foutenir
quelques pieces ou meubles.
S’il fe rcncontroit dans un ecu une figure humaine
qui foutint quelque piece, il faudroit le fervir du
terme re.’zrt/zr. Les figures humaines font fi rares fur
le champ de l’écu en France, qu’il eft difficile d’en
trouver des exemples ; mais il y a beaucoup de parties
du corps humain , particulléreinent des dextro-
cheres, qui tiennent différentes pieces.
De Marches de la Saigne en Condomois, pays de
Gafeogne ; d'argent à deux lions de fable ajfroncés y
foutenant un croijfant d’azur.
De Saint-Jean de Maffagiiel, de Boulffe, en Languedoc;
d'ai^ur à deux lions affrontes d'or y lampaffés
de gueules , foutenant une cloche d'argent batailUe de
fable.
De Saint-Brleuc du Guerne , de Pembulfo , en
Bretagne ; d'aiitrau dexirochert d'or y tenant une fleur-
de-lys de même. ( G. D. L.T.')
SOUTENU, adj. m. {^ternie de Blafon. ) fc dit d’un
éclialas qui Ibutient un cep de vigne, lorfqu’il eft
d’émail différent.
Soutenu fe dit aufîî d’un chef qui paroît pofé fur
une cllvife.
Ces termes viennentdii verbe foutenir , dérivé du
latin fuflincre.
Guyon de Vauguion ,de Sauffay, en Normandie ;
d'argent au cep de vigne pampre de finople , fruité de
gueules y foutenu d'un échalas de fable , & pofé fur une
tcir.'îffc du fécond émail.
Soulfour de Gouzangrés, en la même province ;
d’azur à trois bandes cCargent, au chef coufu de gueules
, chargé de trois lofanges du fécond émail y & foutenu
d'une divije d'or. ^ G. D. L. T.)
S P
SPADIX , {Mufique infîr. des anc. ) Pollux, dans
fon Onornaficon y met le fpndix au nombre des in-
ftrumens à cordes. ( i^. Z>. C. )
SPARSILES, adj. pl. ( Aüronomie. ) Les étoiles
Tome iK
S P A 8 t 9
fparflles OU in fo rm e s fo n t c e lle s q u i ne font point
com p rifc s dans le s g ran d e s c o n f le lla t io n s , a u x q u e lle
s les a ftronom es ont d onn é d es nom s ; les m o d ern e s
o n t fait plufieurs c o n fle lla t io n s m o in d r e s p o u r r a f -
fem b lc r ce s é to ile s . Voye?^ E t o i l e s & C o n s t e l l a t
i o n s , dans le Did. raij. dcsSciences, 6cc. ÔC Suppl,
( îd. DE LA L a n d e .')
SP A RT-GENÊT, ( Jard, Bot.) en latin fpartium^
en angloLS broom-cree, en a llemand pfriemen.
Caracîere générique,
La fleur eft papillonacée , fon calice efteordifor-
me , l’étendard cil grand , prefque figuré en coeur,
& entièrement renverfé ; les ailes font oblongues 6c
plus courtes que l’étendard , 6c jointes aux étamines ;
la nacelle ou caréné eft oblongueÔC dépaffeles aÜ£s;
les bords velus font joints 6c renferment les étamines
, elles font au nombre de dix Si inégales entr’c-I-
les, neuf font unies; celle d’en bas eft féparée
elles environnent un embryon oblong & velu qui
liipporte un flyle en forme d’alêne qui s’élève, & au
bout duquel eft attaché un lligmaie oblong , velu 6c
tourné en dedans ; l’embryon devient une filique
longue, cylindrique & obtufe à une feule cellule ,
s’ouvrant en deux valves qui contiennent plufieurs,
femences globuleufes 6c reniformes.
Efpeces,
I. Span-genét à branches oppofccs cylindriques, à
bouquet terminal, dont la pointe fleurit, à feuilles
lancéolées; genêt d’Efpagne commun.
Spartium ramis oppofuis uretibus, apicefloriferis ;
foliis lanceolatis. Hort. Cliff. Genifla juncea,
Spanish-broorn.
0.. Spart-genèt à branches oppofées , anguleufes^
à feuilles oppofées & formées en alêne.
Spartium ramis oppofiùs angulatis , foliis oppofuis
fubulaùs. Linn. Sp. pl.
Radiated or flarry-broom.
3. Span-genêth.rnmz'à.wx anguleux, à bouquets de
fleurs latéraux, à feuilles lancéolées.
Spartium ramis angulatis, racemis lattralibus yfol'ùs
lanceolatis. Hort, Cliff,
Broom-with angular branches , flowers in bunches
from the fide, and fpear-shaped leaves,
4. Spart-genit à branches un peu cylindriques , à
bouquets latéraux, à feuilles étroites lancéolées.
Genêt d’Efpagne à fleur blanche.
Spartium ramis fubteretibus , racemis lateralibus I
foliis Ttnear 'i-lanceolaùs. Mill.
White fpanisk broom.
5. Spart-genêt à feuilles ternées folitaires, à ra-i
meaux inarmés anguleux. Genêt commun.
Spartium foliis ternans folitariifque y ramis inermia
bus, angulofls. Hort. Clff.
Common green broom with a yellow flower.
6. Spart-genet à feuilles ternées, à folioles formées
en coins, à rameaux inarmés anguleux. Genêt de
Portugal à grande fleur.
Spartium foliis ternaùs , foliolis cuneiformibus,
ramis inermibus angulatis. Mill.
Portugal broom with a large flower.
7. Spart-genêt à feuilles ternées, pourvues de pétioles,
à folioles étroites, lancéolées & velues, à
rameaux inarmés anguleux.
Spartium fol'ùs ternatis pet'iolatis , foiiolis linearU
lanceolatis hirfutis, ramis inermibus angulatis. Mill.
Broom w'uh mfoiiatc hairy leaves upon fooc-flals
&c. %. Spart-genêt à feuilles ternées, unies , immédiatement
attachées, à rameaux anguleux inarmés ;
à filiques liffes.
Spartium foli'is ternatis y glahrisy fcjfllibusy ramis
inermibus angulatis, leguminibus glabris. Mill.
LLl l l ij
f '1