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( Vului-Strata'), fur la Siiippe ; & par Attis^nl fur
l’Aifiit; à Sedan : ce lieu otüit au noid-eft de Reims,
ik: à doiue lieues GcUiloifes de cette ville, 6c Chalons
cli au fuJ-eU de à dix-huit lieues Gauloiles de
la môme ville i Àmix Noviorna^iis ne peut tombera
Châlons.
Le pere Hardouin place les Vadica^cs près de
Meaux , à Chatcau-Thierry ; niais il devoit le Ibvi-
venirque Château-Thierry cil du diocele de Soll-
fons , de l'ancienne cité des Siujfioncs, qui a toujours
été de la Belgique.
Le favant géographe, M. d’Anvil!e,dansfa Notice
de la Gaule , mat les y’a.HcaJJ'iS de Ptoloniée, non à
Bayeux, qu’il recoiinoît ctre les VudiocaJJcs ou Bo~
uioc.ijfcs de Pline, mais dans le Valois, voilin de
Meaux , près île la Belgique ; l'on opinion eit appuyée
fur ce que le pays du Valois elt nommé, dans
les capiuilaires de nos rois, pagus yadijus, 6i. conlç-
quemment que la ville de Na^omagus , capitale des
i'.idicujj'is , ell le liou de , en Valois.
M. l’abbé Belley a prétendu prouver, dans un
Mémoire lu à l’académie en i j 6 i , i “. que la cité
des yudn;j[fcs de Ptolomée n’a point exilté dans le
Valois; que cette cité étoit la môme indiquée
par Pline , celle de Bayeux ; 5^^. que la ville à'Ari-
geruis , capitale des yiJucajJcs de Pline de de Pfolo-
mée étoit y itu x , près de Caen, dont on a découvert
les ruines, non la ville de Bayeux ; 4®. que Baveux
ell l’ancienne Nxomagus, capitale des V^dicajj'csC\‘^
Proiomcc , ou BodiocuJfiS , yadiocajJ'iS , Vadkajjes
de Pline, qui a pris le noan de fon peuple. Eayeux
ell très-ancien; Ion enceinte étoit quarrée, comme
la plupart des cités Romaines dans les Gaules : on
y a découvert des Racues ik des vafes, dont M. le
comte de Caylus , dans le lonu II I AtsAnsiquités , a
donné l'explicdtion. La vole Romaine qui venoii de
Vieux à Bayeux conrinuoii l'a direclion vers la ville
de Sainr-Lo : c’ell fur cette voie c[u’on a trouvé une
colonne milliaire deTetricus, poléc à une lieue Gau-
loife de la capitale : c’elt-à-d;re , Léiiguprima,
Cette ville étant Celtique, on ne fera pas étonné
de voir au iv-' liecle une famille de druides établie
dans cette cité : Aulonne nous l'apprend, en parlant
d’AvituS'Patera , qui avoit été profelî’our d’éloquence
è Bordeaux :
Doctor poiintum rhuoriun ,
T« Ba:oca(Jis , JUrpe druidurum fulus.
Les empereurs cntrctcnolent à Eayeux , comme à
Coutances, une garnlfon fédentairc de Bataves £k
deSueves> enrôles au fervice de l’empire, fous le
commandement d’un général Romain , lelon la Notice
de l’empire. .
Les Romains avoient fur les cotes un autre corps
de troupes, dans le lieu appellé Grannona. , lous le
commandement du duc du dc[>artement de l’Armorique
de du pays des Nerviens. Ce Grannona
paroît erre le village de Gra y, à quatre lieues nord-
cR de Bayeux. yoyc^ le cinquième volume des Antiquités
de M. de Caylus.
ün trappoit monnoie ù Bayeux, fous la premiere
de deuxieme race de nos rois. Le Blanc a rapporté
des monnoies d’or de la premiere race , avec l’inf-
cription B a io c a s , de des deniers d’argent de Char-
les-le-Chauve , avec ces mots H. B a io c a s c iyiTAS.
Pendant la guerre que Henri jireniler , roi d’Angleterre
, faifoit à Ion frere aîné , Robert , duc de
Normandie, Bayeux fut brûlé avec fa cathédrale :
Pcglile fut rebâtie dans l’état oîi elle eR aujourd’hui
par les foins de Philippe de Harcourt, évêque , en
1160.
Le premier eveque connu, de Bayeux, eR faint
Exupere ou Spire, à la fin du liecle. La ville de
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Brioyera ( pont lur la Vire ) , aujourd’hui Saint-Lo ,
de la cité de Bayeux , eR maintenant du diocefe de
Coutances. Foyc^ Hiß. de Cucad. des infaip. t. X P\
édit, in-,Z /773 , page 20, &fuiv.(C. S
NOETTINGEN , ( Géogr. Hiß. Antiquités. )
village fitué lur la Pfintz, entre les villes deDourlac
de de Portzheim, ù huit lieues de Baden, remarquable
par une colonne leugaire , decouverte en 174S
par feu M.Schoepilin : elle avoir été vue en 1535
par Jacques Beyell, prôtre de Spire, qui la prit
pour une borne, en inlcra l’inicription dans un
recueil intérelîant , que Barthius a fait imprimer
dans fes Adverfuria ; porte le nom An Severe
Alcxandie , fous l’empire duquel cette colonne fut
potée, par les ordres de la cité de Baden, alors
nommée Civiias Aurélia Aquenfis, la voici :
Nepot. DIV. Antonii P li.
A q . fi lio m . A r . se v ero
A l EXANDRO PIO FEL. AUG.
PoNTiF. Max. T ribünice
Por ts . ES. PAR. PARE.
C iv . Aur. Aq.
Ab Aqus. Leug.
XVII.
L’ancienne ville de Baden cfoltun mimicipc, décoré
du titre A'Auidia , par quelqu’un des empereurs qui
ont porté ce nom ; elle n’a pas été colonie , mais
l’excellence de l'es bains peut avoir attiré fur elle
l’attention 6c la bienveillance de quelqu’un des fuc-
cefîcurs de Septime Sévere, qui ont fait des voyages
en Allemagne.
Cet abrégé Civ. Aur. Aq. ab Aquis Leug. X V 11,
doit être rendu par les mots Civitas Aurélia Aquenßs
ab Aquis Leugis X V 11, dijiat lapis ; il y a en efl'cc
de No'èuingen ;\ Baden huit lieues fortes, qui rcoon-
dent aux dlx-fept lieues Gauloifes.
De Baden partoient deux grandes routes Romaines,
dirigées l’une vers le Rhin, rature vers le
Danube; la premiere palToi: par Steinbach, tirant
vers Strasbourg; la deii.xieme alloit par Noéuingen
& par Pforzheim.
Cette colonne itinéraire eR la quatrième des Lcu-
gaires, découvertes en Allemagne. M. Schoepflin en
avoit une dans fon jardin , trouvée en 1718 dans les
ruines de l’ancienne Epamanduadurum ( Mandeure
fur le D oux ), elle efl au nom de l’empereur Trajan:
une autre qui porte le nom de Caracalla , efl confer-
vée dans le jardin du college de Baden , marquant
quatre lieues Gauloiles de Baden ; les deux colonnes
déterrées à Stcinbach, portent, l’une le nom A'Ela-
gabale , 6z l’autre celui de Sévere Alexandre prince
digne de l’eRlme de l’univers, & font à prel'ent à
Dourlac. Voye^ U tome X des Mémoires de l'acad, des
inferip. page no , édit, in-12 ,yyo. ( G. )
* NCEUDS , ( Muftque. ) Cet article extrait du
Dicîionnaire de Mußque de M. RouRèau, fe trouve
dans l’explication de la Planche X F l de Mußque,
au Diä. raij\ des Sciences, 6ic. dont la 1 repre-
lente les noeuds ; pour éviter les répétitions nous
y renvoyons le leéleur.
Noeuds, (^Aßronomie. ) Depuis qu’on obfcrve
les noeuds des planètes avec foin, on a reconnu qu’ils
ont tous un mouvement rétrograde,infenfible dans
l’efpace de quelques années, mais qui clans l’elpace
de quelques üecles n’a pu échapper aux allronoiiies;
ce mouvement eR une fuite néceR'aire de l’attraéliun
des autres planeres, comme je l’ai fait voir fort en
détail dans les Mémoires de l’académie 1758 & 1761 ;
on en verra bientôt la raifon quand nous parlerons
des effets de l’attraflion. Voici la quantité de ce
mouvement, d’après mes nouvelles tables dans lef-
quelies j’ai combiné les oblervations avec la théorie.
J’y ai joint la poRtion du /nr«ipo.ur 1750, que j’ai
déteJtminii
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déterminé par de nouvelles obfervations, comme
on le peut voir dans \\\<on Aßrononiie.
Noeud en ,ySo. Mouv. annuel.
Mercure i ' 15 ® 2 G t ^ " 45"
Vénus 2 ta 26 iS 31
Mars I 17 36 30 40
Jupiter 5 8 16 0 60
Saturne 3 XI 31 17 30
Le mouvement du noeud de chaque planète eR le
réfultat de l’attraélion de toutes les autres planètes;
car il n’en eR aucune qui n’influe plus ou moins fur
les noeuds de toutes les autres. Mais comme ce mouvement,
qui eR uniforme fur l’orbite de la planete
qui le produit, doit fe rapporter dans nos tables au
plan de récliptique, il eR ncceffaire d’y réduire tous
ces mouvemens qui fe font fur des orbites différentes
, pour en compofer un fcul mouvement fur l’écliptique;
c’eR cette récluélion qui rend diredl le
noeud de jupiter ; car il eR naturellement rétro°rade
fuiT’orbite de faturne qui en eR la caufe principale;
mais il devient direft quand on le rapporte à l’écliptique.
Je vais expliquer ici les principes de ces variations
, parce qu’ils font importans & qu’ils m’ont
fait découvrir dans les orbites des fatellites de jupiter
la caufe de phénomènes qui jufqu’alors avoient paru
inexplicables.
Soit C B {Jig. 40 des planches d'Aflronomie dans
et Suppl. ) l’écliptique, C A l’orbite de jupiter, ^ A
l’orbite de faturne ; le noeud de jupiter en G, & celui
de faturne en B. La différence G.tf eR de 13'’ , l’in-
clinaifbn G de l’orbite de jupiter eR de 1° 19', & l’in-
clinaifon B de l’orbite de faturne eR de 1° 30'. En
réfolvant le triangle A B C ,o n trouve A C Aq 27°,
& l’angle A ou l’inclinaifon de l’orbite de jupiter fur
celle de faturne 10 1 5' par l’effet naturel de l’attraction
de faturne fur jupiter; le point d’interfeélion
A de l’orbite de jupiter fur celle de faturne doit rétrograder
dans le fens contraire au mouvement de
jupiter, comme on le verra bientôt ; mais l’angle A
des deux orbites ne change point par le mouvement
du noeud ; ainR le noeud ira de en d ; & comme
l ’inclinaifon A n’éprouve aucun changement , les
cercles A C Sz a c reReront parallèles dans leurs
parties voifmes de tz ; par conféquent leur inter-
l'eélion D fera éloignée du point A de 90". Ainfi le
triangle A B C (ç. changera en un triangle a B c, les
angles A Sz B étant conRans ; & le noeud C de l’orbite
de jupiter fur l’écliptique paffera en c ; il aura
donc un mouvement direâ G c, quoique le mouvement
A a ait été rétrograde, c’cR-à-dire vers l’occident
ou vers la droite , dans la figure 40.
AInfi il eft vrai que l’aélion des planètes les unes
fur les autres caufe dans les noeuds un mouvement
rétrograde fur 1 orbite de la planete troublante ou de
la planete qm par fon aitraflion produit ce mouvement
; cependant le mouvement des noeuds fu r l’é-
chptique devient quelquefois direél, ou fuivant l’ordre
des fignes, comme dans le cas du noeud de jupiter
dont je viens de parler , qui avance de So" , ou
JO ' plus que les équinoxes. C’eR fur-tout lorfque la
planete troublante a fon angle d’inclinaifon B plus
grand que l’angle C de la planete troublée , que le
mouvement du lumi de celle-ci ell dired fur l'écliptique.
Dans l’autre cas le point a tombe à droite du
point C , c’efl-à-dire de l’autre côté de Cpar rapport
au point 3 , le mouvement du noeud A fe faifant
vers l’occident; le mouvement Ce fur l’écliptique
devient egalement rétrograde.
Le mouvement des noeuds des planètes eft caufe
par 1 ^traèhon de chacune des autres ; & il eft im-
Tome ly .
N O I r; poffible qu’il y ait deux planètes tournantes autour
du foleil dans deux plans différens fans que tomes les
deux aient un mouvement dans leurs noeuds, ün fen-
tira môme, fans aucune dcmonftration, qu'il clHm-
poffible qu’une planete atiiréc dont l’orbite eft dans
un autre plan que celle de la planete perturbatrice,
vienne jamais traverfer le plan de celle-ci au même
point oit elle avoit paffe dans la révolution précédente
: elle^ doit à chaque fois le traverfer plutôt
quelle n’eût fait R la planète perturbatrice ne l’eût
point attirée vers ce plan : elle a fans cefle une détermination
vers le plan où fe trouve la planete qui
1 attire, & elle ne peut obéir à cette force qu’en arrivant
à ce plan un peu avant la fin de cette révolution.
Soit D M N {fig. 41. ) récliptique : L A B N
l’orbite de la lune que nous prendrons pour exemple
, c’eft-à-dire l’orbite où la lune étoit d’abord en
parcourant l’arc le foleil étant place dans le
jilan de 1 écliptique D N , il eft clair qii’cn tout tems
la force du foleil tend à rapprocher la lune du plan
de l’écliptique ou de la ligne DiVdans laquelle fe
trouve le foleil ; ainfi lorfque la lune tend à parcourir
dans fon orbite un fécond efpace A B égal à l’efpace
L A qu’elle venoit de parcourir, la force du
foleil tend à la rapprocher de l’écliptique A’ D d’une
quantité ^ ; il faut néceffairement que la lune ,
par un mouvement compofé, décrive alors la diagonale
A G du parallélogramme A E C B , enforte que
fon orbite devienne A C M , au lieu de L A B ; c’eft
pourquoi le noeud N de cette orbite change continuellement
de pofition, & va de en iVfdansun
fens contraire au mouvement de la lune que je fup-
poie dirigé de A vers N : donc le mouvement du
noeud d une planete eft toujours rétrograde par rapport
à 1 orbite D N de la planete qui produit ce
mouvement. La môme figure fait voir pourquoi
lattraélion du foleil change l’inclinaifon de l’orhite
lunaire : la lune obligée de changer fa direftion primitive
L A B N en une direélion nouvelle A C M ,
rencontrera 1 écliptique A’ D M au jioint M lous un
nouvel angle A M D différent de l’inclinaifon A N D
que la lune affecloit auparavant ; mais ce changement
d inclinaifon étant infenfible dans les autres
planètes , nous n’en parlerons point ici ; d’ailleurs
ce changement eft périodique, & i l ne s’accumule
point ; car fi l’orbite trouble A C M , fait en M un
plus grand angle d’inclinaifon que l’orbite primitive
en N , il arrivera le contraire quand la lune aura
p.iffé le noeud N , enforte que l’inclinaifon fe rétablira
par les mêmes degrés. Il n’y a que les noeuds
dont le mouvement eft toujours du même fens , &
qui rétrogradent de plus en plus , foit que In lune
tende à fon noeud , foit qu’elle s’en éloigne. Ce mouvement
des noeuds produit des changemens dans les
inclinaifons des orbites planétaires, lorfqu’on les rapporte
à récliptique , & fur-tout dans les inclinaifons
des fatellites de jupiter. F. Sa t ell ite s, Suppl. J’ai
donné avec un grand détail le calcul du mouvement
de chaque planete produit par l’aéHon de toutes les
autres dans les Mémoires de l'académie pour rySS &
176/. M. Euler, M. d’Alembert, M. Clairaut ont
donné le calcul du mouvement des noeuds de l'orbite
lunaire , mouvement qui eft beaucoup plus compofé
, à caufe de J’attradion du foleil. (AJ. d e
LA L a n d e .)
§ NOISETTIER, ( Bot. Tard. ) en latin corylus_^
en anglois haqel or nut-tree , en allemand hafelfiaude.
Caractère générique.
Le noiféttier porte fur le même individu des fleurs
mâles & des fleurs femelles, à une grande diüance
les unes des autres ; les fleurs mâles font descliarons
écailleux & fans pétales; à côté de chaque écaille
H