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dll troifieme jour Sc devient un véritable nid dans (a
luite. Ses vaifl'caiix commencent à paroître avec ce
changement ; ils font fins 6c proviennent d’iine branche
des vailTcaux du jaune. Elle eft contiguë h
ramnios , mais bien diüinéfe , & elle peut en être
iéparée.
L’amnios ert très-difficile à dillinguer vers les
commencemens de l’incubation, aulH l’a-t-on pris
afiëz généralement pour le foetus meme, ce qui a
fait donner à l’embryon du poulet une figure qui lui
eft étrangère. L’amnios forme la partie gauche de
la tête en marteau , qui paroît avoir l’embryon,
dont la partie droite feule contient la tête véritable :
elle ajoute auffi l’cpaiffieur de la partie inférieure
du foetus, fous la iortie des gros vailîéaux. Cette
partie eft très-effilée ; fi elle a été deffinée avec
quelque épaiHëur, c'elt qu’on y a ajouté la largeur
de faninios. A ces heures, le foetus elt renfermé
dans i’amnios , comme le coeur l’elf dans le péricarde
; l’enveloppe a quelque ampleur de plus que l’embryon.
Le foetus paroît alors avoir le coeur tout nud;
l’amnios le contient. Elle deicend de la tête jufqu'au-
deffous du coeur , fous lequel fortent deux filets
blancs , qui font les vaiffeaux du jaune. Dès la iren-
te-huitieme heure on reconnoît à l’amnios, à l’endroit
de l’ombilic, une échancrure qui va en augmentant.
Le cinquième jour fa liqueur efî devenue
vifible. Elle eft alors un fac prcfque ovale , rempli
d’eau, & le poulet fe meut avec liberté dans la
liqueur. L’aninios s’attache à l’anneau qui termine
les tegumens de la poitrine & du bas-ventre. Elle
prend la forme d’un rein , dont l’extrémité ell plus
grêle. Sa liqueur ne fe prend pas dans les premiers
tems de l’incubation : elle fe caille enfuite par l’acide,
& forme une efpecede blanc d’ar///! Elle difparoît
vers la fin de l’incubarion.
Les halons paroilToient avoir quelque analogie
avec la cicatricule , & leur nature ell également
obfcure. Ce font des anneaux concentriques, qui
paroilTent fur la membrane du jaune dès les premieres
heures de l'incubation , Sc qui difparoilfent
entièrement le quatrième jour. Il n’y a aucune partie
de l’animal dont l’accroilTement foit fi rapide.
II ne dépend pas du coeur du foetus. J’ai vu des halons
dans un accroilTement conlidérable, dans le
tems que le foetus n’en avoit point pris. La figure
veineulé égale en beauté les cercles même des yeux.
Elle naît des arteres du jaune, qui répondent non
aux vaiffeaux ombilicaux, mais aux vaiffeaux om-
phaloméfeniériques des quadrupèdes , uniquement
plus conlidérables dans l’animal ovipare. Le tronc
principal de l’artere eff la véritable artere mefen-
térique, dont la branche principale va au jaune , &
dont une branche plus petite fe diffribue aux in-
teffins. La veine fa compagne eff la veine méfen-
térique, ou le tronc même de la veine-porte , qu’on
conduit affez facilement du foie au jaune, & dont
les autres branches vont à la rate, h l’ellomac, aux
inteffins. Ces vaiffeaux fortent du bas-ventre dans
une gaine formée par les tégumens du poulet. Ilsfe
ramifient fur la membrane du jaune, 6c forment fur
la furface fa figure veineufe. Ces vaiffeaux n’occupent
dans les premiers tems de l’incubation ,
qu’une petite partie de cette membrane, ils s’étendent
dans la laite, (ans atteindre jamais l’étendue
entière de Veeuf. Ils fe terminent dans tous les tems
par un cercle veineux, de la circonférence duquel
il fe répand par des branches vifibles fur le blanc.
Les commencemens de la figuie veineule ne (ont
qu’une mariere gtiimelee, du moins felon l’apparence,
qui environne le foetus, 6c qui couvre la
membrane du jaune. Cette matière eff plus denfe
autour du foetus, & plus rare à la circonférence.
On n’en apperçoit à la, douzième heure que des
OE U F points jaunes & circulaires , qui forment un arc de
cercle. Ces points (e joignent forment un arc contenu
, iranlparent meme , auquel d’autres arcs fe
joignent fuccelfivement. A trente-lix heures la figure
Vemeule eff complette, mais fans couleur encore. On
apperçoit alors dans la (ubffance grumelée, qui environne
i amnios, des rides & des traits, qui def-
finent en quelque maniéré des îles. Ces traits deviennent
jaunes. On y diffingue enfuite des points,
comme de petites gouttes de fang, bientôt après
des traits 6c des lignes, qui deviennent des vaif-
(eaux, 6c qui forment dans l’aire, près de fa circonférence
des refeaux, dont une partie n’eff encore
qu’un deffm imparfait. La couleur rouge s’y
mêle peu-à-peu, elle commence à s’introdume du
côté du jaune. Ce meme refeau tient par fes troncs
<1 la veine de la circonférence. Du côte du foetus il
ne paraît encore que deux vaiffeaux , dont les
branches fe développent dans la fuite , 6c couvrent
faire du cercle. Les veines paroiflënt avant les arteres.
La couleur pale de ces troncs devient jaune
6c ronge vers la quarantième heure. Plus I.i poule
couve exaftement, plus fair eff chaud, & plus ces
vaiffeaux le colorent, mais toujours à la circonférence.
Tous les vaiffeau.x (ont rouges vers la l'oi-
xante-dixieme heure.
On a douté fl les vaiffeaux de la figure veineufe
etoient pnmints, ou bien s’ils ie (ormoient lucceffi-
venient des (liions, qui fe donnaffënt des membranes.
Pour fe convaincre on a comparé les vaiffeaux
parfaits , aux vaiffeaux naiffans ; ou a vu que
les vailfeaux commençoient par être tranfparens
& repliés fur eux-mêmes, qu’ils s’étendoient dans
la fuite 6c le coloroient. On a plongé la pointe
d’une aiguille dans un trait encore ifolé ; on n’a
pas vu que le fang fe répandît. Le trait ofcilloit
de côté ôc d’autre, il étoit par conféquent formé,'
6c faifoit partie d’un vaiffeau, dont le refte étoit
tranlparent. La figure veineufe a celle d’un coeur
de carte , feulement un peu plus arrondi, mais avec
une échancrure. La veine de la circonférence eff
fimple 6c fans artere. Elle s’étend & fe complette ;
elle eff dans toute fa beauté vers la fin du troifieme
jour. Le ffxieme jour elle a gagne en ampleur, elle
remplit les deux tiers de l’a u f , mais fes vaiffeaux
deviennent plus ctroirs. Depuis le quatorzième jour
elle décroît & redevient un petit cercle dentelé,'
auquel s attache le blanc. De ce cercle fortent des
traits comme des filets , au nombre de fept ou de
huit, avec d’autres beaucoup plus fins, qui fe ré^
jjandent dans le blanc. Il paroît probable que c’eff:
par ces lignes que le blanc vient fe rendre dans les
vaiffeaux du jaune , & peut-être dans fa cavité
même, piulqiie le jaune devient fereux 6c fluide,
6c en même tems coagulable par les acides, vers la
fin de l’incubation.
Le poulet paroît recevoir fa premiere nourriture^
du jaune ou du blanc de Voe u f repompé 6c
mêlé au jaune, car à cette époque l’eau de l’amnios
eff en trop petite quantité pour le fuftenter. La
couleur du fang paroît être due au jaune; car le
fang paffe par différentes nuances de jaune orangé
6c de roux , avant que de parvenir à la belle couleur
pourprée qu’il a depuis la fin du fécond jour,’
Le poumon n’agit pas ù cette époque, & ne contribue
donc point à cette rougeur; il eff invifible
lui-même. Dans la fuite l’eau de l’amnios paroît contribuer
à nourrir le foetus. Je l’ai vu , & fouvent,
ouvrir le bec au milieu des eaux , 6c j’ai trouvé
dans fon eftomac un caillé très-lemblable à celui que
l’acide mêlé au blanc produit. La derniere nourriture
du poulet paroît être le jaune lui-même,
qui eff repris dans l’inteffin par un canal particulier.
L’accroiffement de la figure veineufe eff du à la
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force de fon coeur, l’air n’y entre pour rien, Car
cct accroilTement celle dans le moment meme que
le coeur celle de battre. Je ne crois pas que le canal
iiitcllinal agilTe dans les commencemens du poulet,
ni qii’alors le jaune le fall'e un paffage à j’mtel-
tin’, qui eft trop étroit & trop petit à proportion de
l’animal & dans lequel on ne trouve aucun veilige
du jaune. Ce canal lubfide pendant un temps conlidérable
, après que le poulet cil fort! de V a u f .L e
iauue d'erute/'ell une fphere appbme des deux co
tés ; elle nage dans le blanc , & de Tes polés lortent
des Tacs en Iplralc, remplis de blanc & qu’on a appelles
c / iah ic . M. Stæhelin rcgardoit ces organes
comme une des principales machines Je i 'a u f : il les
croyoit remplis d’un air élaftique , qui en exerçant
fa force raréfiante comprimoit le jaune. Je ne con-
nois pas les expériences qui ont détermine cet habile
homme à cette hypothefe. La membrane du
jaune eft molle 6c peu vafculeufc , à la rélérve de
la figure veineufe. J'ai parlé de fa lame extérieure
6c arachnoïde. Cette enveloppe eff remplie d’une
humeur huileufe , 6c en partie albumineufe , vers
la fin de l’incubation. Sa figure fphérique eft changée
par l’enfoncement caulé par la couche du foetus
, 6c le blanc pouffé par l’air contre le petit bout,
6c ne pouvant plus céder, y produit un autre en-
foncemenfoppofé au premier; le jaune change encore
de figure dans la (tiitc. Il fe partage comme
en trois lobes, 6c il environne le foetus comme une
ceinture: il eft reforbé dans le bas-ventre , 6c lé
vuide par fon canal dans l’inteffin-grcle. On en voit
lesreffes jufqu’à quarante jours après qu’il eft éclos.
Le jaune ne diminue pas de poids. Ce que le foetus
peut en avoir reçu eft compenlé par le blanc,
qui vient s’y mêler. Je l’ai vu plus pefant le vingt-
deuxieme jour que le premier. Il conlérve auffi fon
goût & ne fe corrompt pas. Le jaune n’eff qu’un
lac fort fimple, rempli d’une liqueur huileufe jul-
qu’au neuvième jour : uu nouvel organe (e développé
alors , 6c devient d’une beauté qui égale
tout ce que U ftruéture animale a de plus agréable.
Une partie des vaiffeaux de l’enveloppe du jaune
commence alors à s’élever de la furface intérieure
de l’enveloppe , 6c à former des plis afféz fem-
blabîes à ceux des inteffins-grêles : ces plis deviennent
plus compofésé: plus larges , ils font endoyés,
6c leur tranchant loge une veine confidérable ,
qtii donne des branches , qui elles-mêmes def-
cendent fur la furface plane de la membrane coin-
inime du jaune en lerpenumc. D e la queue de chaque
valvule 6c de fon extrémité la plus voiline du cercle
veineux , fort une veine , qui va s’ouvrir dans ce
cercle ; ces veines reffembient à des rayons d’un
grand cercle, qui convergent dans un autre cercle
plus étroit. Ce n’eff pas tout ; ces veines font couvertes
vers les derniers te.iips de l’incubation d’un
nombre de petits inteffins qui s’y attachent, 6c qui
l'ont plus gros dans le tranchant de la valvule, &
plus petits dans les deux faces par lefquelles les
veines le rendent à la furface plane de l’eaveloppe :
les petites veines qui ne le rendent pas au cercle,
ont auffi des petits tuyaux attachés. La macération
détache ces inteffins, les alongc , les rompt par le
milieu , 6c les fait tomber à la fin ; la veine reparoît
alors à découvert. Les veines, qui en ferpentant,
rampent le long des deux faces de chaque valvule ,
font formées à par le tronc du tranchant 6c par
d’autres veines de la furface plane du jaune, qui
vont s’aboucher avec cette veine. La macération
fait de ces valvules de véritables dentelles percées
à jour, & les détruit à la fin. Les veines du jaune
les plus voifines du poulet , deviennent fpirales
vers le dix-(eptieme jour , & fe couvrent de petits
grains blancs vifibles au microfeope.
Tome ÎV^
O I S î ;
Pour découvrir l’iifage de cet organe , qui ref-
femble afl'ez aux valvules 6c aux floccons de l’in-
teffin-grêle , il faut fe rappellcr que le blanc (e con-
fume peu-à-peu 6c. difparoît à la fin entièrement;
que la liqueur de l’amnioS difparoît egaUmeut,
quand le poulet a atteint un certain volume, que
le jaune entre à la vérité dans l’imeltin, mai'- qu’il
ne s’y décharge abfolunient que vers le temps que
le poulet (on de ïc eu f ; qu’avant cette période le
foetus gnindit ik fe remplit d’un fang fort rouge;
que les valvules ne jiaroiltcnt pas être un organe
lecrétoire, qui prépare la liqueur huih-ufe clii jaune,
piiifque cette liqueur eft dans fii perfeélioii avant
que I’æ?//'forte de la poule , 6c les premiers jours
de la vie du poulet dans le tems que les valvules
n’exiffent pas encore ; 6c {[ue la furface interne
du jaune ell entièrement liffe, 6c qu’enfin les vailfeaux
principaux de la valvule, celui du tranchant,
6c les branches des deux faces font veineux. D’ailleurs
les tuyaux de toute grandeur font formés par
la membrane du jaune ; ils (ont creux, iis s'attachent
aux veines. Il me paroît donc probable que ces
tuyaux (ont des tuyaux capillaires, qui jiomjicnc le
jaune, qui le rendent aux veines , 6c par elles au
poulet. Je n’ai rien de bien particulier lur le blanc,,
qui eft une efpece de cellulofité compofée de grandes
lames plates 6c abreuvées d'une liqueur albumi-
ncul'e. C ’eff une liqueur alimentaire , qui paroît
d’un côté fournir l’eau de famnios 6c être avalée
par le poulet, 6c de l’autre être repompée dans le
jaune, en augmenter le volume , quand le poulet
exige plus de nourriture , 6c en meme tems le délayer
, pour ie mettre en état de couler dans l’inref-
îin du foetus, y o y c i F<ETUS, S u p p l. { J î. D , G .')
O F
OFENBOURG, ville de Tranfylvanîe ,
dans le quartier des Hongrois, 6c dans le comté de
^Vciffcmbourg. Elle eff qualifiée de métallique ; 6c
elle renferme en effet plufieiirs fourneaux , à l’ufage
des mines d’argent qui font dans le comté. ( D . G .\
ÜFfENBACH, {G io g r^ petite ville d’Allemagne,
dans le cercle du haut-Rhin , 6c dans la principauté
d'Ifenbourg-Birlleln, fur le Meyn. Elle eff peuplée
de fabriquans 6c d’artHans de toutes les efpeces ; 6c
elle a des églifes luthériennes & réformées, tant
pour les réfugiés françois, que pour les allemands
des deux communions. L’on y trouve auffi un châ-’
teaii oil rcfidoient à l’ordinaire les comtes d’ifen-
bourg , qui formoient la branche éteinte en 1718,
C ’eff encore le chef-lieu d’im bailliage d’oii reffortif-
fent la ville de Hayne 6c plufieurs bourgs. Ce nom
^'Offenbach appartient auffi au plus confidérab'e des
bourgs du comté de Grumbach fur le Glan. (D . G.')
OFFERTOIRE, antienne qui dans la
meffe precede immédiatement I ofl'erte.
Autrefois Vofertoirc confiftoit dans un pfeaume
que l’on chanroit avec fon antienne ; mais il eff douteux
li l’on chanioit le pfeaume fout entier. S. Grégoire
qui en a fait mention, dit que iorfqu’il étoit
tems, le pape regardant du côté du choeur oii l’on
chantoit I’e^tr/roin;, faifoit ligne de finir. A rû clc ciré
du grand Vocabidairt François. (Fl D . C .)
O I
OISEAU, f. m. a v is ,C S , (^terme d i B la fo n .') On
nomme oifeau dans l ’art héraldique, celui dont on
ne peut connoître l’efpece.
Les oifeuux (ont ditî., htequés , langues 6c membrés ,
lorfque leur b e c , langue 6c jam b e s , font d’émail différent
de celui de leur corps.
L^aigle paroît de front, le vol étendu.
Q ij