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Suntolina. corymbii compofitis , fohis Infcric.
ribus Umanhus dcntaiis , ftipinoribus ovuû$
Jcrrmis.
LavtnJir-cotion wuh compound corymhufti ^ &c.
La premiere ei'pece s’cleve à deux on trois pieds
fur pluiieurs tiges ligncuies ; ies feuilles confiltent
dans un court rilet charnu qui a de quatre côtés des
pointes formées en demi-échelons. C’ell en donner
iineidée partielle que de dire qu’elles font dentées de
quatre côtés ; elles font d’un verd terne de grilntre,
de exhalent une odeur forte & finguliere ; la fleur
eft de couleur de foufre, & paroît en juillet 6c en
août; cet arbrilTeau ell alors d’un effet fort agréable
, il peut l'ervir à la décoration des bolquets d’été;
mais il demande une terre feche, 6c veut être abrité
entre les plus grands vents & le froid le plus âpre ;
il fe multiplie très-facilement de marcottes, qu’on
peut faire au printems ou au mois de juillet; les
boutures fe plantent au mois d’aoùt dans un pot lur
une couche récente 6c ombragée ; & ii on les arrole
convenablement, elles feront enracinées au bout de
fixfemaines : cette fnnto/insci\ originaire de l’Europe
méridionale.
La fécondé efpece eft naturelle d'Efpagne , elle
s’élève moins haut que la premiere ; les teuilles font
plus courtes ; les dents en font plus rapprochées ; le
verd en ell plus grilatre ; les fleurs font d’une couleur
de foufre plus animée.
Le n°. 3 ne s’élève guere qu’à quinze ou feize
pouces ; fes branches s’étendent horizontalement
près de terre ; les feuilles font plus courtes que celles
de I’efpece precedente ; les dents en font fines, leur
verd eft blanchâtre ; les fleurs plus larges font d’un
grand brillant.
La quatrième efpece s’élève plus haut qu’aucune
des précédentes; fes branches unies ùC déliées font
plus étendues ; les feuilles font longues, minces ,
d’un verd-obfcur, & dentées feulement de deux côtés
; les tiges font nues vers le bout; les fleurs font
de couleur d’or.
Le J s’élève à environ trois pieds ; les feuilles
font des filets fimples ; les fleurs font d’une couleur
de foufre pâle.
La fixleme efpece reffemble à la premiere, à cela
près que les branches font plus courtes, plus épailfes
& plus garnies de feuilles qui naiiTent par bouquets ;
les fleurs font petites 6c jaunes.
Le «^.y a tro is pieds; les feuilles font plus larges
qu’aucunes de celles des elpeces précédentes; les
dents font plus éloignées 6c a double rang , elles font
blanchâtres & exhalent une odeur analogue à celle
de la camomille; les tiges à fleurs-feuilles par le bout
le divifent en deux ou trois pédicules, dont chacun
foutient une afTez grande fleur de couleur de foufre.
L’efpece n‘^. 8 n’d t qu’une plante annuelle qui
croît fur les bords de la Méditerranée.
La neuvième efl indigene du cap de Bonne-Efpé-
rance , elle s’élève fur une tige ligneufe, à cinq ou
fix pieds, les fleurs font difpofées en un corymbe
très-l'erré, & naifTent au bout des branches.
Le n°. lo eft de la même contrée ; les feuilles font
étroites & coupées à la moitié de leur longueur en
trois, 6c quelquefois en cinq pointes.
Le n°. Il croît fpontané danscettemême contrée
de l’Afrique ; fa tige eft bafte & forme le buiffon ;
ces dernieres efpeces fe multiplient aifément par les
boutures dans tous les mois de l’été ; elles ne demandent
l’hiver que l’abri d’une ferre ordinaire, &
l’admiffion d’autant d’air que l’on pourra.
Les fept premieres efpeces font des plantes aflez
dures , elles doivent être employées fur le devant
des maffifs des bofquets d’été & d’hiver , où elles
feront d’un effet fort agréable , fur-tout fila terre eft
maigre; quand le fol eft trop riche, elles ppuffent
SAP
irrégulièrement ; leurs branches deviennent vagabondes,
6c les plantes n’ont pas un alpcét fi agréabîe*
il faut les tailler deux fois l’ été , 6c leur donner un
contour agréable : on les tranfpiante en feptembre
avec liiccès, toutes fe nnihi])lient comme le /.
Miller nous a fourni une partie des détails de cet article,
( AL/<: /)£ Tsci/üt-’ i?/. )
*SAPHYLETO.M.E , f. m. ( Chhur^u. )inflrument
propre à couper la luette. Les maladies de la luette
exigent, dans certaines occafions , que l'on fulTe
l’extraftion de cette partie. Lorfqu’cilc eft fimpl^-
ment gonflée par un engorgement pituiteux , qui en
rend le volume embarrafi’ant 6c préjudiciable à U
déglutition ; lorfqu’elle eft iquirrheule , chancreul'e
ou menacée de gangrene, cette operation eft abfo-
lument nécelTaire. Un ne peut pas dire qu’elle le faffe
toujours ailcment : la luette , quoique peu fenfible
par elle-même, excite des naufées au moindre attouchement
rude qu’on lui fait, par l’irritation con-
vulfive qu’elle communique au voile du palais. D’un
autre côté , la langue inclinée à fc voûter peut empêcher
le chirurgien d’agir avec liberté, 6c i’opéru-
lion devient fouvent très-diflicile, quelquefois même
impoffible par les méthodes ordinaires. U y a des cas
oti les cifeaux & la ligature n’ont aucun pouvoir l'ur
elle, 6c où Tulage du biftouri eft dangereux. L’ob-
fervation fuivante fournit la preuve de ces vérités ;
elle enfeigne le moyen fimple de réuflîr avec facilité.
En l’année 1762 , un homme de 40 ans eut, entre
plufieurs fymptomes d’une vérole confirmée à la
fuite d’une gonorrhée,un endurcilTcment fquirrheux
de la luette. Il ne me fut pas pofllble de la couper
avec les inftrumens ordinaires. La ligature fut im
moyen également inutile. M. Lapeyre , chirurgien à
Londres, futtémoin que les cifeaux gUffoient deft'us,
comme ils auroient fait fur un morceau de bois. Le
biftouri courbe 6c boutonné me parut l’inflrument le
plus convenable; je voulus m’en fervir, mais mes
tentatives devinrent inutiles. Le chatouillement,
que cet inftrument 6c les pincettes cauferent au go-
fier, excita un mouvement convulfifficonfidcrable,
que je manquai de faire une très-grande plaie à la
langue. Je me promis de ne jamais employer ce
moyen dangereux : je tentai la ligature; mais après
bien des peines , elle devint inutile ; la luette étoit
trop dure pour qu’elle pût céder à la preffion du
lien. *
Je confultai M. Middleton ; quand il fe fut affuré
de la fingularité du cas , il convint qu’aucun des
moyens ordinaires ne pouvoitavoirlieu. Cependant
le malade ctoit dans un état qui exigeoit un prompt
fecours; il étoit près de fuffoquer toutes les fois qu’il
étoit oblige d’avaler les alimens même les moins
folides : il n’y avoir que les plus liquides qui pou-
voient paffer , 6c encore avec beaucoup de peine :
la plus grande partie revenoît par le nez. L’organe
de la voix en étoit fi altéré qu’on ne pouvoir, qu’avec
difficulté, entendre ce que dlfoit le malade.
Je penfai à l’inflrument décrit par Scultet, mais
outre qu’il eft trop compofé , il eft trop difficile à
exécuter, parce que le méchanifme n’eft eft pas ex-
pofé d’une maniéré affez claire. J’imaginai l’infiru-
ment fuivant, dont la fimplicité favorife fon exécution
; elle ne demande que fort peu de tems.
Cet inftrument, vu en fon entier, pi. Ljig. 4 Je
nos planches de Chirurgie, dans ce Suppl, eft compofé
de deux parties principales, une lame & une gaine.
La lame , fig. S , a cinq pouces cinq lignes de longueur,
6c onze lignes de largeur. Elle n’efl tranchante
que par fon extrémité a , qui eft fort arrondie.
Elle eft un peu concave dans toute fa longueur
en deffous, & un peu convexe en deffus, pour
mieux s’approprier à la forme de la langue , à la
S A P
voûte du palais & à l’arche du voile qui foutient
ruvulc. Elle porte dans le milieu de fa partie concave
une paillette d’acier c , qui la tient fixée dans fa
gaine à une diftance convenable de l’ouverture z/,
de fa gaine fig. S. Cette lame , à fon extrémité b ,
eft coupée quarrément 6c d’équerre avec fa gaine.
Cette extrémité b, entre dans un manche tf, par une
foie pareille à celle qui foutient la lame d’un couteau.
Le manche n’a qu’un pouce de longueur, &
fe termine par une furface plate e , dont i’ufage eft
de fervir à appuyer le pouce pour faire agir l’inftru-
ment ; ainfi je nomme cette partie piece de pouce.
La gaine ou fourreau eft d’argent: elle eft con-
ftruitede façon que la lamepuiffe la remplir entièrement
, mais d’une manière aifée , pour qu’elle gliffe
facilement, 6c affez jufte pour qu’elle ne vacille ni
d’un côté ni de l’autre; elle a j)ar confequent la
même forme que la lame ; elle eft un peu concave
en deffous, & un peu convexe en deffus. Sa longueur
eft égale à celle de la lame, excepté à fon extrémité
c , où elle a deux lignes de plus que la lame ,
pour que le tranchant n’en fbit pas émouffé , ce qui
ne manqueroit pas d’arriver , s’il touchoit au fond
de la gaine.
Un anneau c ,fig. 6 , fixe verticalement deffous &
près de l’entrée de la gaine, fuivant fa longueur,
fert à paffer le doigt médius dans fon centre , con-
féqueniment par-deffous l’inflrument , tandis que
l’index pôle deffus. L’inftrument ainfi aft'uré entre
ces doigts, eft porté avec aifance & fureté dans la
bouche , en le glifiant fur la langue qu’il force de
s’applatir.
L’extrêmitc a y de la gaine fig. 6 , eft percée par
une ouverture ronde a de huit lignes de diamètre ,
pour laiftèr paffer la luette. Lorfqu’on veut fe fervir
de l’inftrument, on retire la lame derrière le bord
poftérleurde cette ouverture, de façon qu’elle refte
entièrement libre. On conduit le Jdphylaorne dans
la bouche, & lorfque fon ouverture eft parvenue
à la luette , on cleve un peu la main pour faire baif-
fer la partie de I’inftrument oil fe trouve fon ouverture,
afin d’y faire rencontrer l’uvule. Lorfqu’elle
eft exactement perpendiculaire à l’ouverture, on
leve horizontalement l’inftrument pour y faire entrer
la luette, 6c de façon que le dos de l’inftrument
touche 6c éleve le voile du palais. A lors en appuyant
le pouce fur le talon e, du manche, on le poulîè
avec force, 6c le plus vire qu’il eft poffible pour
amputer la luette d’un feul coup. Si l’on faifoit ce
mouvement mollement 6c lentement, on ferolt
obligé de le faire à plufieurs reprifes, parce que la
lame neferoitque mâcher la partie , ce qui rendroit
l’opération auffi dcfagréablc pour le malade que
décréditable pour le chirurgien.
Cet inftrument a plufieurs avantages; le premier
eft qu’étant fort fimple , il peut être exécuté en deux
heures de tems; fecondement, c’eft qu’il eft aifé à
manier ; en troifieme lieu, c’eft qu’il ne donne aucun
embarras au chirurgien , qu’avec lui feul il abaifl'e la
langue, 6c qu’il peut fe paiifer de pincettes pour aflù-
jettir la luette ; quatrièmement, c’eft que le malade
ne fe méfie de rien, f i, comme Je fis à celui mentionne
ci-dcflùs, on lui dit que l’on veut examiner l’état
de la maladie, bique cet inftrument eft fait pour
mieux afi'ujettir la langue que tout autre. Alors on
fait agir rinftrument l'ans que le malade s’en apper-
çoiye , & par ce moyen on lui épargne la frayeur &
les inquiétudes, qui caufent plus de mal que îkipéra-
tion même, car la luette eft foriinfenfible ; de plus,
la luette refte prlfe dans la rainure de la g.une , 6c.
elle fort de la bouche avec l’inllrument.
^ Pouy m’alîurcr du fuccès de ce faphyletome , je
l’effayaifvir un morceau de porç falé, fort maigre bc
SAP 7U
defféché , qui fut coupé avec la plus grande facilité.
Le trandiant de la lame doit être extrêmement fin
lorlque la luette cfl gonflée par un engorgement
pituueux qui la rend mollafle bc fpongieiifc.
J ai trouve que les avantages dccer inllrumefif ne
fe bornent pas à la rclcélion de la luette; il peut
lervir également à celle des glandes amygdales , en
donnant a fon ouverture une étendue proportionnée
à leur groffeur.
Il eft encore d’une utilité fupérieure à tout autre
infiniment, pour emporter certains corps ciranc^ers
qui végètent quelquefois dans le vagin 6c dans le
reefum.
Je m’en fuis fervi pour couper un condylome qui
prenoir fon origine dans lefondement à deux travers
de doigt au-deirus de la marge.
La mrdade ctoit une jeune fille, âgée de feizè
ans ; elle avoir un condylome qui fortoit par l’anus
de la longueur d’un pouce ; il en avoir un demi de
largeur, 6c avoir trois lignes d’épaift'eur : je l’avois
coupé trois fois à fleur de l’anus, dans l’efpace de
deux mois que j’avois tenu la malade dans l’ufage da
mercure, mais il te trouva dix-huit ou vingt jours
après l'avoir coupé , auffi gros 6c auffi long qu’au-
priravant; il me fur impoffible de porter les cit'eaiix
dans le rcéhim pour en faire la rcfecHon à fa racine ;
la ligature fut également impoffible, mais je parvins
à le détruire par le moyen du faphyUcome ; l’opération
en fut fort aifcc.
Le corps étranger étoit ifolé, 6c ne tenoit à la
partie antérieure du reélum que par un pédicule de
la groffeur d’une plume à écrire jiifqu’à la marge de
l’anus, ou il commençoit à fe gonfler pour prendre
la forme d’une petite figue applatie. Je prévins la
malade que je lui introdiiirois cet inftrument dans le
fondement, fous quelqu’autre prétexte que celui de
couper dans cette partie; comme elle ifen vit pas
le tranchant, elle confenth àfon introduélion. Je fis
ufage de rinftrument dans la direftion contraire à
celle dont je m’étois fervi pour la luette : je tournai
fa partie concave en-deff'us, 6c la partie convexe en-
deffbus ; j’iniroduills le condylome dans l’ouverture
de rinftrument de delïous en-deffus; 6c tenant avec
les doigts cecorps etranger au-deffus du trou, je gllliai
dans le fondement le Japhylecome, bien graillé d’huüe,
juiqu’àcc que jcfulTe parvenu à la racine de ce corps;
je m’en afl'urai avec le doigt, je coupai le corps
etranger, 6c i! relia pris dans la rainure de la saine
lorfque je retirai rinftrument ; ii n’y eut aucune’’eflii-
fion de i'ang, & je n’eus pas la peine d’y faire de
panfement. Je portai le doigt quelques jours après
dans le fondement fans y appercevoir la moindre
marque de végétation : la malade n’en a jamais été
Incommodée depuis.
Je viens de couper, avec cet infiniment, une
hémorrho'icle conlidérable d’un feul coup, & picf-
que fans douleur , ce que je n’aurois pu faire'avec,
les cifeaux , en moins de trois coups 6c fans exciter
beaucoup de peines. {Mémoires de Chirurgie^ par
M. George Arnaud , //ze-vzére de la fociécé des chirur^
gicns de Londres. )
§ SAPIN, {Bot. Jard.') en latin a'oies, en anglois
finrec, en allemand tannenbaum.
Caracîen générique.
Le meme arbre porte des fleurs femelles 8c des
fleurs mâles. Les dernieres ont un calice de quatre
feuilles fans pétales,6c plufieurs étamines à fommets
nuds; les fleurs femelles font grouppées fur un cône
écailleux; chaque écaille couvre deux fleurs dépourvues
de pétales 6c d’étamines, & ne confiftant qu’en
un embryon lurmonté d’un ftyle court, qui devient
une lemeiice ailée. La différence la plus efi'entielle
dçs fapini d'avec les pins^ c’eft que les feuilles de».
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