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femblabic fort cîe celui que je viens de dire , fe réunit
à ion compagnon de l’autre c ô té , & s’attache à la
peau du pcrirtc. Deu x cordons de fibres plus robuf-
t,es fortent encore la ié iz le ir ie n id u jp h in c ic r t ie ra n u s ,
& couverts des mulcles tranfverlaux de l’uretre ,
\ o n t ic mcler à l’accélérateur dont elles font la principale
origine.
Le refte des fibres du fp h in cicr fe contourne autour
de l'extrcmité antérieure de l’anus , & join t la
colonne droite à la gauche plus en arriéré que le bulbe
de l’uretre.
L ’extrémité p oilérieure da fpkincîer donne de même
deux paquets de fib res, qui s’attachent à la peau
qu i cou vre le c o c c y x , à lagraiiî'e calleufe qui en def-
c e n d , quelquefois au c o ccy x meme.
Le re lie des fibres de chaque colonne fe contourne
autour de l’extrémité pollérieure de l’anus, & réunit
la colonne gauche à la droite.
Les fibres droites du fphîn&er^ en fe gonflant & en
fe racourcifTant, diminuent le diamètre de l’anus, qui
va de fa partie droite à la gauche : les fibres contournées
refl'errent le diamètre , qui va de l’extrémité
antérieure de l’anus à la poftérieure. Cette acHon ell
fl exacte , qu’elle retient l’eau & Pair.
C e muicle en fe re flé rran t, devient le point fixe
du mufcle accélérateur & lui donne la refinance né-
celTaire pour déterminer fon action h la compref-
fion du bulbe de l’ureire. Le elt très-néceffalre
pour rexpulfion de l’urine de la liqueur fé condante;
il fe tend ôc durcit dans cette aétion. Il
tire la peau à lui pour empêcher l’inceltin de s’en
éloigner.
C ’eft un mufcle très-robufte, très-irritab le, qui
bleffé & incifé fe guérit avec fa cilité , & d on tl’aétion,
quoique évidemment v o lo n ta ire , n’cft pas fufpendue
par le fommeil. ( H . D . G . )
SPHINX, f. m. (^urme de Blafon.') meuble de l’ccu
qui repréfeniece monjîre fabuleux que les poètes ont
feint avoir été engendré par T h yphon , & que Junon
fît naître pour fe venger des Thébains: il avoir la tête
& lefein d’une femme, les griffes d’un lion ôc le relie
du corps fait en forme de chien ; il propofoit à tous
les palTans des queitions énigmatiques; & s’ils ne les
e.vpüquoient, il les dévoroit aufïï-tôt.
C e monpat ne put être détruit que lorfqu’CEdipe
eut expliqué l’énigme qu’il av o it propofée : qui éioic
l'a n im a l qui U malin f e tenait f u r f e s quatre jambes , à
midi fu r deux, ^ le fo ir fu r trois ;(S .d \p c réponditque
c'était l'homme, qui en venant au monde f e tenaitfur fe s
mains 6' f e s jam b e s , au milieu d u jo u r fu r fe s deux p ie d s ,
O' le fo ir fu r un bâton qui lu i fervoit d'une troifîerne
jambe. Le fp h in x de défefpoîr a lla fe brifer la tête
contre un rocher , & les Thébains en furent délivrés.
Savalette de Magnanvllle à Paris; au fp h in x
d ’argent, accompagné en c h e f d ’une étoile d ’or. Voyez
p t. y I I . fig . J 44. de Bla fon. Dicîionnaire r a i f des
Sciences. 6c c . \ G . D . L . T.')
5 PHR.AGIS, {Mufique des anciensj) feptleme partie
du mode des citha res, fiiivant la tlivifion de T e r -
pandre, (Pollux , Onomaft. c/z/?/?. j).); probablement
\z fp hragis ( c lô tu r e , fin ) étoit véritablement
la lin de ce m od e , étant entre l'omphalos &
l’épilogue. V o y e i O m p h a l o s & E p i l o g u e ( M u f
iq u e des anc. ) S u p p l. ( ^ F .D .C . )
§ SPIRÆA , {^Jard. B otan. ) en latin fpircsa. En
anglois fpircea tree. En allemand fp ie r fa u d e ,
Caraclere générique.
^ U n calice applati, per manent, d’une feule feuille
d ivilé en cinq longues découpures , foutient cinq
pétales arrondis. Le pjfUlert ordinairement coinpolé
S P I
d’au-moins cinq embryons furmontes d’autant de lîv -
les menus : il e li couronné dé vingt ou même d’un )
grand nombre d’étamines déliées , plus courtes qu ^
les p é ta le s, & terminées par des fommets fphéroï-
des. Les lly le s dépaflént les étamines , Ôc font fur-
montés de ftygmates figurés en tête de clous. Le
grquppe d’embryons devient une capfule oblôna-
pointue à cinq loges faillantcs qui s’ouvrent en autant
de v a lv es à deux p o in tes, & lailfent échapper
des lemences pointues &: ordinairement très-menues.
Efpeccs.
1 . Spiraea, arbriffeau ü feuilles lan cé o lée s, ob-
tu fe s , dentées & m en u es, A épis furcompofés.
Grtend fp in ta à feuilles de faule.
Spiraea fo l i i s lanceolatis, ohtufis ferratis midis, fo r i .
bus duplïcaio-racemofis. Hort. CUf'.
Common fpiraea f r u t t x .
2. Sp ira a à feuilles découpées en plufieurs lobes,
dentées , à fleurs raflcmblées en corymb e lerminaK
Spiraea à feuilles d ’obier.
Spirisa fo l i i s lobatis fe r ra tis , corymbls terminalibus.
Lin. Sp. pL
Virginian geldcr rofe with a currant leaf.
3. à feuilles entières & à bouquets aflis immédiatement
aux côtés des branches. S piraa a fenil-
les de millepertuis.
Spiraa fo l i i s integerrimis , umbellis fe ffü ib u s. Hort.
U p fa l, Hypericum fr u te x .
Spiraea with entire leaves. & c .
4. Spireza k feuilles un peu oblongues dont le
bout e il denté A corymbes latéraux. Spiraea A feuilles
de millepertuis dentées. Spinea d’Eljjagne.
Spirita fo liis o b lo n g iifc u lls , apiceferratis, corymbîs
lateralibus. Lin. S p . p l.
S p in sa with oblong leaves whofe p o ints a n f awed,
5. Spiraa à feuilles lancéolées, inégalement denté
es, veiuespar defTous,à épis furcompofés. Spiraea.
A fleur d’un beau rouge.
Spiraea fo l i i s lanceolatis incequaliter ferratis , fiib lu s
tomemofis, fo r lb u s duplicato-racernojis. Lin. S p .p l ,
R ed j'piraea.
6. Spiraea à feuilles ailées dont les folioles font
régulièrement d en té e s, à fleurs rallémblées en pa-
nicule.
Spiraea fo l i i s p in na tis , fo lioU s unifornilbusferratis ,
caillefruticofo ,fiorlbii$ paniculatis.
Spiraea with winged leaves.
7. .Sy/rÆzï A feuilles lancéolées, dentées au b o u t,
n e rveufe s, blanches par-deflbus, A fleurs en pani-
cules.
Spiraea fo li i s lanceolatis ,fu p e rn é fe r ra tis , nervofis,
f iib tiis incanis , fio r ib u s racemojes, caule fr iid co fo . Mill.
Spiraea with fpearshaped veined leaves which are
f iw e d toward their points and hairy on their underfide.
8. A_ feuilles lancéolées, A dents aigiies ,
A fleurs en panicules.
Spiraea fo liis lanceolatis , a cm l ferratis , fo r ib u s p a -
mcu la c is , caule fn itico fo . Mill,
S p iu za with fp ea r fh a p e d leaves which are sharply
faw ed .
Plan tes,
9. Spiraea A feuilles te rn ces, dentées, prefqu’éga-
le s , dont les fleurs font raffemblécs en une lortc de
paiiicule.
Spireza fo l i i s ternatis ferratis fiboeq ualib lis ,Jloribus
fub p a nicu la ù s. Lin. S p . pl.
American herbaceous fpircea with trifoliate f iw e d
leav e s , & c .
10. Spircea A fe^jilles a ilées, A folioles égales &
dentées, à tige he rbacé e, à fleurs terminales. Barbe
de chè vre .
Spircea
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s P I
s p îm a fo î'ilsp in n a tis , foLiohs aniformibus fe r ra tis,
taule herbacco, fo r ib u s cvnofis. Lin. S p . p l.
Common dropwort.
1 1 . Spiraea A feuilles ailées dont le lobe terminal
eft le plus large, à fleurs terminales ; reine des prés.
Spiraea fo l i i s pinnatis , impari majore lobato , j l o -
fihus cîniops. F lo r. La p . Ulinaria.
■ Meadow fw e e t or queen o f te meadows.
I Z. Spiroea à feuilles compofées de feuilles doublement
ailées, A épis en panicule, dont les fleurs font
mâles & femelles.
Spiraea fo l i i s fu p rà decompofiùs,fpicis p a n icu la tis ,
jiorihus divifis.Li\x\.Sp. p l.
Spiraea with mote than decompounded leaves , & C .
Les fpiraea compolent une des plus belles & des
plus nombreufes families des plantes qu’il y ait ; ils
s’élèvent la plupart fur des tiges élancées & fveltes ;
plufieurs inclinent leurs rameaux avec grace. Tous
portent des épis ou des ombelles de fleurs très-mignonnes
, d’une couleur tendre. Ils font garnis de
feuilles élégantes, d’un verd plein d’aménité. Us décorent
les rives des ruifTeaux, & fe penchent fur
Je bord des fontaines ; & le botanifte égaré dans les
vallons frais , leur accorde toujours un coup d’oeii
de préférence. Ils font un des plus précieux ornemens
des bofquets fleuris ; point délicats fur la nature du
fo l, bravant les plus grands froids de nos climats, fe
multipliant d’eux mêmes, leur culture efl: à la portée
de tout le monde ; & l’on voit déjà les efpeces les
plus rares croître dans les petits jardins du villageois
à côté du rofierSc de la grofellle. Dans les fols riches
& humides, l’efpece n ° . 1. parvient à la hauteur de
fix ou huit pieds ; elle s’élève fur nombre de tiges
droites, menues, égales, diminuant infenfiblement
vers le haut qui efl anguleux , & fe termine prefqu’en
pointe. Ses maîtrefTes tiges pouffent de petites branches
latérales ôc grêles dont quelques-unes font inclinées.
La fécondé écorce eft peu épalffe &c d’un
verd éteint ; fes racines font fîbreufes & noirâtres ;
l ’épiderme eff très-mince, gercé & glacé de couleur
de noifette, & fe détache par intervalles ; les feuilles
d’un verd tendre font près les unes des autres, & rapprochées
de la tige ; les fleurs naiffent au bout des
branches en longs épis compofés de petits bouquets
où font raffemblécs environ huit petites fleurs dont
les pétales font d’une couleur de chair animée ; autour
de la bafe des pétales, eff un petit cercle glanduleux
de couleur de rofe , c’eft aufli la couleur des
ff yles qui occupent le milieu. Ce/pirceaüeurix. à la fin
de juin &en juillet; les jeunes baguettes qui naifl'ent
autour du pied ne portent fouvent leurs épis qu’au
mois d’août, ce font les plus grands & les plus
beaux. Comme fes branches font très-pliantes, on
s’en fert pour terminer les lignes. Ce bel arbriffeau
fe multiplie par les furgeons qu’il pouffe en abondance.
On peut aufli le reproduire par les marcottes,les
boutures reprennent très-facilement ; il faut les planter
au mois d’oêlobre, garnir la terre au printems de
moufle ou de menue litiere ,les arrofer de tems à
autre, & les tenir ombragés par des paillafl’ons au
plus chaud du jour.
L’efpece 2. originaire de la Virginie s’élève à
environ deux toifes dans les bonnes terres un peu
humides; il naît de fon pied qui eft robufte un grand
nombre de branches qui fe courbent A leur infertion.
Elles font couvertes de trois ou quatre épidermes,
dont le premier qui eft gris & affez épais,pend ordinairement
par lambeaux. Le fécond fe gerce & fe détache
aufli quelquefois de lui-même, il eft de couleur
de noifette,ainfi que ceux de deflbus; ces branches
fe raffemblent régulièrement & forment un
buiffon élégant &c bien garni de feuilles : elles font
d'un verd tendre &femblable à celles d’ungrofeiller.
Les fleurs plus grandes que celles du fpircea n®. i.
Tome I V ,
S P I 82s
naiffent au bout de toutes les branches principales ô£
descrochets; elles forment des corymb es,c’eft-à-dire
des bouquets exaêfement ronds & fi ferré s, que les
pétales des fleurs fe touchent,& même s’entrelacent.
Les pétales font d’un blanc de perle ; mais le grouppe
de fes étamines nombreufes dont les fommets lônt
r o fe , forment en dedans une aréole de cette cou leur.
C e fpircea fleurit au commencement de juin^
il fe multiplie comme le précédent. Au corymb e des
fleurs fuccede un bouquet de capfulesà cinq pans
bien marqués qui font d’abord d’un rouge affez v if,
ÔC font un bel effet par leur réunion. C es capfules
font bien plus grandes que celles des autres efp e ces,
& contiennent de bien plus groflés femences ; ces
femences qui font arrondies, au lieu que celles des
autres fpircea font lon gu e tte s, lèven t très-alfément
& fourniffent du plant d’ une qualité fupérieure.
Au refte ce beau fpircea fe multiplie comme l’efpece
précédente. Ses racines principales font blanchâtres
& offeufes. Il faut le placer vers le fond des bofquets
de juin.
Le /Z®. J . nous eft venu du Canada : cet arbriffeau
s’é lève à environ une toife dans les bonnes te rre s,
il pouffe de fon pied nombre de branches droites
très-grêles, couvertes d'une écorce rougeâtre & fo r mant
comme un faifeeau : dans les vieux pieds certaines
branches fleuries s’en détachent agréablement
& fe courbent en volute. Les feuilles font petites ,
cunéiformes, entières & percées de petits trous
comme celles du m illepertuis.Les fleurs dont le blanc
eft é c la ta n t, naiffent en petits bouquets proche les
uns des autres : elles font immédiatement aflifes
fur les côtés des branches de l’année précédente ,
qu’elles garniiTent depuis leur infertion jufqu’A leur
b o u t, & paroiffeni vers la mi-mai. C t fpircea eft uo
des plus beaux feftons du printems, il fe muliipHe
comme l’efpece «°. /.
L ’e fp e c e / Z 4. quoiqu’indlgene d’Efpagne, ne différé
de celle-ci que par fes feuilles plus larges au
bout où l’on v o it deux ou trois dents profondes.
Lorfqiie ces fpircea font trop â g é s, il faut les recouper
pour donner plus d’eflbr à leurs branches nouvelles.
On en forme avec le cifeau des boules & des
paliffades charmantes par l’extrême rapprochement
de fes très-petites feuilles. Comme leur feu illa g e ,
d’un verd o b fcu r, demeure frais bien avant dans l’automne
, on peut les faire entrer dans la compofition
des bofquets de cette faifon.
La cinquième efpece croît naturellement dans les
environs de Philadelphie ; elle ne vien t pas fi haute
que les précédentes. C e fpircea jette du pied plufieurs
tiges grêles que re couvre une é c o rc e , tantôt
purpurine, tantôt noirâtre, avec une efpece de farine
grife pardeffus qu’une imprelfion légère du doigt
efface. Les feuilles font un peu plus larges & plus
courtes que celles du n°. t . le deffous eft blanchâtre ,
légèrement cotonneux & velné;le deffus eft d’un verd
clair ; les branches font terminées par de larges &
longs épis de fleurs qui fe fubdivifent en plufieurs
grapillons par le bas ; les fleurs font très-petites &C
d’un rouge éclatant. Il paroît que ce fpircea aime les
lieux frais & un peu ombragés. C ’eft un arbufte charmant.
Le fpircea n®. C. croît de lui-même dans les terres
humides en S ibé rie: dans nos jardins il ne s’é lève
guere qu’à deux pieds & demi au plus. Ses feuilles
ailées compofées de troisou quatre paires d elo b e sle
diftinguent affez de tous les autres ; fes fleurs d’un
blanc pur naiffent en épis au bout des branches.
Le zz®. 7 . forme un buiffon qui s’élev a à cinq ou
fix pieds ; fes tiges couvertes d’une écorce brune fe
divifent en plufieurs branches robuftes dont la partie
fupérieure porte une touffe de feuilles lancéolé
e s , v ein é es, blanches par deflbus & deméesfeule;
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