6 2 O V eft le plus beau de la ville. 11 ctolt cî-devant à la
■ mailbn Lorndlino. 11 y a encore ceux des Doriaj
Baibi, Üpinoia, Negroni, Centiirioui, Durazzo, qui
/ont magnifiques. La plupart de ces maifbns font
peintes en verd & en rouge par dehors, fuivant
l'iifage du pays. P'oyage d’un François en Italie
tome FUI. page 4J2. ( C. )
% NOFIODUNUM{Géogr. anc.') On trouve
dans les Gaules plulieurs lieux de ce nom ; voici les
principaux.
Novioduniim in Bkurigibus : Céfar ayant pafie la
loire à Genahum ( Orléans ) marchant au lecours de
ia ville des Boü aftiégée par Vercingvntorix, entre
dans le pays des Bituriges, & trouve fur fon chemin
i^oviodunum. Ce n’ell pas Nouan-te-Fuzelierqui ert
dans le diocefe d’Orléans , comme l’a prétendu
M. Lancelot au VI. vol. des Mémoires de l’Académie
des (nferiptions, page 6 4 1 , puifque ce Novan étoit
de l’ancien territoire des Cumules ; ce n’ell pas non
plus Neuvi fur Raranjon, au diocefe d’Orléans,
afîigné par M. de Valois; mais Nouan à la hauteur
6,’Uvaricu/n, Bourges, dans l’cleéHon de Châtre.
Noviodunmn enfuite Nevirium , Nevers. Foyc^
ce mot ci-delTus dans ce Suppl.
Noviodunum Diahlintum, qu’on croit être Nogent-
le-Rotrou , ou Jubient dans le Maine.
Noviodunum Tricafîinorum, Saint-Paul- trois- Chateaux.
Ptolomée place un Noviodunum dans la bafte
Mcefie , dans l’endroit où te Danube fe partage en
diverfes branches, qui forment fes différentes bouches.
L’itin. d’Antonin la met fur la route A'Arru-
hium à Nicomédie , entre Dinigullia 6c Ægilon, à
20 milles de la premiere , & à 24 milles de la
Seconde.
L’ itinéraine d’Antonin marque unA^owbifür27.!/n dans
la Pannonie fur ia route d’Æmona à Sirmium. ün
croit que c'eft aujourd’hui Krinburg. D ’Anv. Not.
Gai. ( C. )
NOVIOMAGUS , (Géogr. anc.) nom celtique
de plufieurs lieux de la Gaule.
1°. Novio/nagus in B.uavis. Depuis Numaga par
altération, eft aujourd'hui Nimegen ou Nimegue ,
qui fut décorée d’un palais par Charlemagne, comme
nous l’apprend Eginhard.
2°. Noviomagus in Biuirigibus Vivifeis : Ptolomée
nomme cette ville avant Burdlgula; fon emplacement
doit donc avoir exifté plus bas que celui de
Bordeaux en defeendant la Gironde , dans le pays
de Medüc.
3”. Noviomagus , capitale des Lexovii, felon Ptolomée,
qui par erreur en fait une ville maritime.
4®. L’iiinéraine d’Antonin décrit une rouie qui,
panant de Juliobona^ Lillebonnc , non Dieppe,
comme l’écrit Valois, conduit par Breviodurus , ou
Pont-Audemer à Noviomagus., qui eft Lizieux. Cette
ville, comme la plupart, a quittélonnom primitif,
pour prendre celui de Lexovii, Lizieux.
5'’ . Noviomagus, capitale des Ne/neees, felon les
Itinéraires, Ammlen Marcellin & la notice de l’empire
, elle étoit dans la Germanie premiere. C ’efl
aujourd’hui Spire.
d®. Noviomagus in Remis. La table Théodofienne
indique ce lieu fur une route qui fortani de Durocor-
toriim, Reims, & tendant vers doit iraverfér
la Meiife à Mouzon : le premier liai indiqué fur
cette route, Noviomagus de Duroconorum ;
ce qui tombe à Neuville, finie fur la clirecHon de la
voie, & diftant de Reims de 13 h 14000 toiles.
7°. Noviomagus in Treviris : c’ell Niinuigen, dans
l’enfoncement d’un coude que fait la Mofelle. Conf-
tantin , dans la guerre qu’il Ht aux Francs, raftembla
en ce lieu, près de Trêves, l’armée romaine dans un
N O Y
Icamp, comme on l’apprend de ce vers d’Aufonne,'
in Mojella Noviomagum, divi cajlra incluta ConJLin-
uni.
8°. Noviomagus in Veromanduis. L’Itinéraire d’Antonin
marque fa cliftance de SoilTons m. p. X X V I I ,
Leiigas XVIII. C’eft Noyon , où, après la dcllruc-
tion A'Augufia Veromanduorum , le liege cpifcopal
fui transféré par faim Medard au vi. liecle. D ’Anv.
Noi. Gai. page 4^92 6- fuiv. (C .)
NOURRI, acij. (terme de Blajon.) On nomme
arbre au pied-nourri, celui dont le fût ell coupé horizontalement
en bas.
Fleur au pied-nourri , celle dont la tige paroît
coupée en fa partie inférieure.
Fleur-de-Iys au pied-nouni , celle qui n’a point
de queue.
On a donne le nom de nourri xux arbres, arbrif-
feaux, plantes & fleurs, dont la tige paroît coupée ;
parce qu’en les coupant vers la racine, ils confervent
pins long-tems l’éclar de leurs couleurs, particuliérement
les fleurs.
Baudouin de Chamoult à Paris; d’argent a l’arbre
de Jïnople au pied nourri; au chef de gueules, charge
d un croijfant de champ à coté de deux étoiles d'or.
De Vignacourt d’Orvillé en Picardie ; d'argent à.
trois feurs-de-lys de gueules au pied-nourri.(G .D.L.T."^
§ NOYER, ( Bot.Jard. ) en latin juglans^ ea
anglois walnut, en allemand wallnus.
Caraclert générique.
Le meme arbre porte à quelque diftance les unes
des autres des fleurs mâles & des fleurs femelles :
les premieres font groiippées fur un filet commun, &:
forment par leur réunion un chaton long 8c cylindrique
; le long du filet s’ouvrent les écailles : chacune
contient une fleur d’un feul pétale divifé en
fix parties égales : au centre font fituées nombre
d’étamines courtes. Les fleurs femelles font affiles
immédiatement fur les branches, & font difpofécs
en petits bouquets. Elles confiftent en un calice
court, droit, découpé en quatre, évalé 8c fitué
au-deffus de l’embryon , 8c en un pétale droit découpé
en cinq legmens. L’embryon eft gros 8c
ovale ; il devient un fruit de même forme, qui contient
une amande dans une enveloppe boifeufe 8c
ordinairement lîllonnce , que recouvre une peau
cpailie 8c charnue, appellee brou,
Efpeces.
I. Noyer à folioles ovales , unies, légèrement
dentées & prefque égales entr’elles. Noyer commun.
Juglans foUolis ovalibus glabris fubferraiis fubaqua-
lihus. Hort. Cliff.
Noyer is folioles lancéolées, à dents aigues, dont
celles du milieu font les plus larges. Noyer noir de
Virginie.
Juglans foliolis lanceolatis acuàferratis, mttrmtdih
rnajoribus. Mill.
Blaik Virginia wallnut.
3. à feuilles cordiformes lancéolées nerveu-
fes par defTous , dont les i^édicules font velus.
Noyer noir de Virginie à fruit oblong profondément
fillonné.
Juglans foUis cordato-lanceolatis, inferne nervojîs ^
pediciiUs foliorum pubejeentibus. Mill-
Black Virginia wallnut with nn oblong fruit very
deeply furrowed.
4. Noyer à folioles lancéolées dentées , dont
celles du bouc font les plus larges. Noyer blanc de
Vii'ginie.
Juglans foliolis lanceolatis , ferratis , exterîoribus
rnajoribus. Linn. Sp.pl-
White Virginia wallnut or hiekery nul.
5, Noyer à folioles formées en coins 8c dentées.
N O Y
dont celles dit bout font les plus larges. Noyer hkac
de Virginie à petit fruit 8c à ecorce unie.
JugLzns foliolis cuneiformibus Jerratis y exterioribus
rnajoribus. Mill. _ , /• /
White wallnut with a fmaller fruit and a Jinooth
bark. . , ,
6. Noyer â folioles lancéolées unies , dentees,
prefque égales entr’elles. Noyer blanc à fruit comprimé
8c à écorce écaillcufe.
Juglans foliolis lanceolatis ,fcrratis , glabris y fuba-
qualibus. Mill.
Shagbark in America. ^ ^ ^
Le fruit le boisdu«oyer, font d’une milite généralement
reconnue : on néglige trop la plantation
de cet arbre 8c on la fait mal, au lieu de planter des
noyers en allées , fans trop fe foncier fi le fol leur
convient également dans toute leur étendue ; au
lieu d’en former des quinconces, où étant gènes de
tous les côtés, ils fe miifent réciproquement; au
lieu d’en planter dans les vergers, où ils nuifent aux
autres arbres par l’étendue de leurs branches ; il
faiidroit en planter çà 8c là fur ia pente des coteaux,
à de grandes diftances les unes des autres 6c de préférence
dans les parties de ces pentes où le fol leur
eft le plus convenable. Une terre onftueufe , mar-
neufe , ou un fable gras mêlé de pierres, de gra-
vois, eft l’aliment qu’ils demandent ; même ils craignent
peu les fonds de tuf & de craie : leurs racines
font douées d’une telle force , qu’elles parviennent
à pénétrer ces fonds rébelles 8c en tirent quelque
fubftance : Us fe plaifent fort aux côtés des vallons ;
mais ils y font plutôt faifis par les gelées printanières
, que dans les lieux acce/fibles aux vents qui,
en diflipant l’humidité , les rendent moins dange-
reiifes. Au défaut d’un coteau étendu, un cultivateur
attentif trouvera fur fa terre plufieurs endroits vagues
, incultes , où il pourra difperfer de petites
plantations de «oyers, dont les récoltes réunies lui
feront d’un produit confidérable.
Avant de planter les noix, il convient de les ftra-
tifier durant l’hiver dans des cailTes emplies de fable
mêlé de terre : on les arrofera fouvent vers le prin-
lems pour hâter leur germination. Lorfque le germe
aura pouffé d’environ un demi-pouce , on portera
cescaiffes furie terrein qu’on deftine à une pépinière
de noyer. On caffera le bout du germe de chaque
noix à mefure qu’on les plantera. 11 faut les efpacer
de trois pieds dans tous les fens. Cette méthode
fimple dont j’ai éprouvé la commodité 6c le fuccès ,
fuffira pour procurer à l’arbre, par la difeontinua-
lion du pivot, un appareil de racines capables d’af-
furer fa reprife lors de la tranfplantation.
Cette pépinière ne demande que les foins ordinaires.
ün n’élaguera les jeunes noyers par le bas ,
qu’au bout de trois ou quatre ans. La fixieme ou
feptieme année au mois de juin , on coupera les
branches latérales pour leur former une tige nue de
cinq à fix pieds. On iie laiffera que la flcche 8c deux
ou trois branches menues par le haut. Cette prévoyante
attention eft très-mile ; elle afl'ure la reprife
& la prompte croiflancc de l’arbre dont les racines
non encore établies dans leur nouveau gîte , n’auront
ninfi à nourrir qu’un corps peu confidérable. On fait
qu’il ne faut pas retrancher de branches aux noyers
lorfqu’on les transplante ; cependant elles affament
l’arbre ; & fi on ne l’en débarrafl'e pas alors , ce n’eft
que pour éviter un plus grand mal : la précaution
dont nous venons de parler obvie a tout. •>
C’eft peu de lems après la chiite des feuilles du
noyer, qu’ilfaut le tranfplantcr. Les trous doivent être
plus larges que profonds. Il ne faut les enfoncer que
d’un pouce plus qu’ils ne l’étoient dans la pépinière ;
& fl le fol manque de profondeur, il vaut mieux
relever la terre en petites plateformes aux pieds des
N O Y 63
noyers, que de placer leurs racines trop bas. J’aî
arraché des noyers qui avoient été trop enfoncés;
j’ai trouve que leurs racines s’étoient guindées pour
remonter vers la fuperficie du fol. Les branches,
par un mouvement oppofé, fe courboient vers la
terre. Au printems on mettra de la litiere autour des
noyers nouvellement plantés , 8c pour très-bien
faire , on les arrofera par les grandes féchereffes. 11
ne faut guere élaguer les noyers. Cependant lorfqu’on
lera contraint de leur ôter des branches, il
faudra choifirpour cette opération les premiers jours
de feptembre.
Les noyers deftlncs à procurer du bols de fervlce,
doivent être plantés en noix à demeure ; ils en viendront
bien plus vite, plus hauts 8c plus droits ; au
contraire ceux qu’on cultive pour leurs fruits, les
donneront d’autant meilleurs, 6c feront d’autant plus
fertiles, qu’ils auront fubi un plus grand nombre de
iraiifplantatioiis.
Quoi qu’on en dlfc , on nuit aux noyers en abattant
les noix; il lèroit bien difficile de les cueillir;
mais du moins faut-il pour les tfapijer, attendre que
la noix fe détache aifément, 8c ufer de quelque ménagement
dans cette cruelle opération.
On a plufieurs variétés du noyer. Le noyer à gros
fruit ou noix royale-, la feuille cil très-large, il en
faut quelques arbres pour procurer de beaux cerneaux
, cette noix n’eft pas bonne feche. La noix
tendre ou noix méfange : c’eft la meilleure à confer-
ver 8c celle qui procure le plus d’huile. La noix an-
guleufe : le fruit eft petit 8c de mauvaife qualité ;
mais cet arbre donne le meilleur 8c le plus beau bois ;
enfin le noyer à feuilles découpées qui n’eft que curieux
: il y en a d’autres qui ne valent pas la peine
d’être nommes , 8c quelques - uns dont les nomen-
clateurs répètent les phrales depuis des lleclcs, 8c
que jamais perfonne n’a vues: cndnomXiî noyer de la
Saint Jean ; cette précieufe variété ni^rire toute
notre attention.
Ce noyer ne pouffe qu’au mois de juin, 8c n’a tout
fon feuillage que pour la Saint-Jaan : comme il ne
fleurit que bien long-tems après les noyers communs,
fes fruits embryons font rarement geles ; ils murif-
fent toutefois aulfitôt que ceux des autres, 8c ne
font pas moins bons ; on ne lauroit trop planter de
ces noix ; mais je crois qu’elles varient : j ’ai deux de
ces noyers tardifs , dont l’un verdoie près de dix
jours avant l’autre. La greffe feroit un moyen infaillible
de multiplier ce noyer fans variation : je fuis
sCir qu’il reprend en approche. L’ente réulfit auffi
quelquefois, lorfqu’on l’exccute avec les précautions
indiquées pour l’ente du marronnier franc. (Voye^
CHATAIGNIER , 5'«/’/»/. ) ; à l’égard de l’écuflbn , je
n’ai pas pu réuffir encore à le faire prendre.
La noix méfange m’a procure une variété précieufe
: la noix, fans être ni moins pleine ni moins
huileufe, fans avoir le bois ni moins tendre ni moins
fragile , eft prefqu’aufli greffe , mais plus alongée
que la noix royale.
Les noyers d’Amérique fur lefquels nous allons
jetter un coup d’oeil, fe multiplient 8c fe gouvernent
de même que les noyers communs ; feulement plu-
ficurs d’entre ces arbres étant d’une bien moins haute
ftature, ne demandent entr’eux, lorfqu’on les plante
en rangées.qu’une diftance bien moins grande, c’eft-
à-dùe proportionnée à leur taille ( Voyeç_ le bel article
N oyer du Diclionnaire raij'. des Sciences , par
M. Daubenton le fiibdélégué. ). S’il nous arrive de
répéter quelques-unes des chofes qu’il a dites, c’eft
que rentrelacement des matières ne nous permet
pas toujours de falfir des traits qui n’auroient plus de
caraélere , s’ils étoient trop ifoiés.
La fécondé,efpece, eft le noyer noir de Virginie à
fruit rond. En Amérique, félon Miller, U devient
.lil