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le bas-ventre , & pins fortement fans doute dans |
l’animal vivant , dans lequel tout ert plein & rapproché.
Dans l’homme bien portant & fobre aucune
liqueur ne remonte de l'eftomac. On a fait l’expérience
dans l’animal, ÔCle tournelbl n’a pas été teint
en rouge par les vapeurs acides dont l’eftomac était
cependant rempli. Il n'y a dans Veefophage ni valvule
ni fphinfler qui empêche les alimens de remonter
depuis l’eftomac. Les fibres contournées depuis le
cul-de-fac de l’eftomac, 5c qui reviennent en contournant
Væfophagi aux deux plans de ce réiervoir,
peuvent tenir lieu d’un fphlncler. (^H. V . G . ')
(ESTAMMAR, { G îo g r .) ancienne ville maritime
de la Suede proprement dite, dans 1 Upland 5c
dans le gouvernement de Stockholm. La mer,
comme il a été dit a Vurûcle CEregrund, ayant paru
l’abandonner dans le Xv*^ ficelé , il fut permis à la
meilleure partie de fes habitans de le tranfporter
autre part; & l’on a vu que ce lut l’époque de la
fondation d’CEregrund. Cependant (S,Jihammar iub-
fiftoit encore , foit parimpuiflance, foit par afFeélion
pour leur lieu de naift'ance ; un certain nombre
d’habitans lui étoient reftés, mais lis pcrlftbient de
mll'ere , la couronne eut pitié d’eux, il leur fut permis
de changer rem|)lacement de la ville 6 c d’en
conferver le nom : l’on alla donc bâtir un nouvel
(E(îh:immcir dans l’endroit oîi il eft aujourd'hui, 5c
qu’on appelle le R oc-d'or. Il n’eft pas à une grande
diftance de l’ancien emplacement ; mais étant plus
rapproché de la mer , l'on s’y livre avec plus d’afiî-
diiité, de commodité & de profit aux travaux du
commerce, de la navigation 5c de la pêche : aufil
n’a-t-on pas laiffé que de s’y maintenir , malgré le
fer ÔC le feu dont les Ruffes y portèrent le ravage
en 17 19 , 5c cette ville eft la Sô' de celles qui liegent
à la dicte. ( D . G . )
OESTRE, ( fJiJi. na t.') infefte dlptere , c’eft-à-
dire, à deux ailes, dont les antennes fétacées, courtes
5c fort petites, naiffent d’une groffe baie qui
repréfente un bouton rond. Au lieu de bouche, ce
petit animal a trois points enfoncés qui lui fervent
probablement de fuçoirs pour tirer quelque peu de
nourriture liquide. Peut-être que \oe^rc devenu in-
fe£te parfait, n’a plus befoin de nourriture ; cette
propriété lui feroit commune avec plufieurs autres
infectes.
Les larves de l’oey?« reffemblent à des efpeces de
vers courts. On remarque à leur partie poftérleure
deux grands ftigmates. Ces larves varient fuivant les
endroits oii elles vivent ; on les rencontre, tantôt
dans le fondement des chevaux, tantôt dans les cavités
du nez des boeufs 5c des moutons , quelquefois
fous la peau des boeufs, ( -h )
(E T
OETELINE , Mujiq. des anc.") chanfonlugubre
des Grecs à l’honneur de L in u s y d’oii elle a tiré fon
nom ; c’eft probablement la même chofe que le/i/iar.
ce mot dans le D ic l.r a if.d e s ScienceSy^c.(^F.D,C.')
§ OETTINGEN , ( Gêogr. ) état d’Allemagne , à
titre de comté , mais pofféde en partie par des princes
de l’Empire. Il eftfitué danslaSouabe orientale,
aux confins de la principauté d’Anfpach , du territoire
de DinkeHpuhl, du duché de Neubourg, des
feigneuries d’Eglingen 5c d’Heydenheim, de la prévôté
d EIwangen , 5c de la commanderie de Kapfen-
bourg. On lui donne fix milles du nord au fud , 5c
quatre de l’eft à l’oueft. Il n’a de riviere un peu remarquable
que la Wernitz , qui tombe dans le Danube
auprès de Donawerth. Sa divifion eft en cinq
grands bailîrages, qui font ceux i^CEttingen y d’Auf-
kirch , de Munchftroth, de Durrwangen ôc de Spiel-
kerg. Sa capitale eft (Stà/zgen, la feule ville qu’il
OE U F renferme ; car Aufklrch, Durrwangen ScSplelberg
ne font que des bourgs, 5c Munchftroth n’eft qu’un
village. L’on y profeffe la religion catholique ôc la
proteftante, 5c l’on y vit fous la domination de
comtes 8c princes , dont l’origine eft fort ancienne.
Les comtes d’OErf/V.’gf/zfleurifîoient déjadans le commencement
du Xii'^ fiecle. Dans le xiv« ils s’allièrent,
par mariage, avec la maifon d’Autriche, 5c
acquirent une portion de la bafîe-Alface : alors même
le titre de landgrave de cette province leur flit
donne ; mais ils ne Jouirent long-tcms, ni du titre ,
ni du pays : le fieclc n’étoit pas écoulé qu’ils vendirent
l’un 6c l’autre à l’empereur Charles IV, à l’évO-
ché de Strasbourg, 5c aux feigneurs de Lichtenberg :
cependant ils fe réferverent la Ibuveraineté d’onze
villages fîmes fur le Rhin, aux environs de Fort-
Louis ; ôc encore aujourd’hui les barons deFlecken-
ftein leur en prêtent hommage. Dans le fiecle
5c les fuivans , leur maifon le partagea en plufieurs
branches, dont il ne refte plus aftuellement que
celle d’ (Erb/7^i/2-Spielberg , d’C2rr//;"m-AV’allerfteiii
5cd’OEx'/«ffe/2-Baldern : toutes trois font catholiques;
mais la premiere ayant hérite en 1731 , la branche
(\’OEi:ij7gerz-(Æningen qui venoit de s’éteindre, ÔC qui
l’an 1674 avoit été élevée à la dignité Je princc;cette
premiere , dis-je, obtint pour elle-meme , en 1734,
cette dignité de prince, ÔC prit place en conféquence
dans les affemblées du cercle de Souabe, entre Furl-
tcnbcrg-Heiligenberg 5c Schv/artzenberg-SuUz ; dans
la dicte de Ratisbonne , il n’en eft pas encore de
môme, (Sr.'i/2"e/2-Spielberg n’y vote encore qu’en
qualité de comte, à la façon d’ (S/b/2^i/2-V/allerftein,
6c d’ dEciinge'2-Bd\dern, qui fiegent en Souabe, entre
Montfort Ôc Triichfes-Scheer : la fomms des taxes
que cette maifon en entier paie à l’empire , eft de
276 florins pour les mois romains, ôc de 108 rixdal-
1ers 83 creutzers ôc demi pourAVetzIar.
La capitale de l’état dont on vient de parler, eft
fltiiée fur la Wernitz, ôc renferme le palais des princes
du pays ; leur chancellerie, leur chambre de
finances, Ôc le confiftoire proteftant qu’ils entretiennent
en commun avec les comtes leurs agnats.
Long. 2.8y zo y Icit. 4 8y Sz. ( Z?. G. )
OEttingen-Baldern , ( Géogr. ) c’eft la portion
du comté d’yEtiingcn qui appartient à la branche de
Baldern. Elle eft compofee des bailliages de Baldern,
de Kotting, d’Aufhaufen , ÔC de Katzenftein : aucune
ville n’en fait partie ; l’on n’y trouve que le
bourg & château de Baldern , le bourg de Zobing ,
le château de Kalzcnlfein, Ôc un petit nombre de
villages.
La portion d’OEm/zgecz-ValIerflein eft plus confi-
dérable : elle comprend une dixaine de bailliages ,
avec plufieurs feigneuries à part ; ôC outre la ville de
Beresheim , l’on y compte quatre bourgs, avec une
multitude de villages, de châteaux ôc de couvents.
Le fol en eft cependant affez ftérile , il eft généralement
fablonncux ; c’eft le quartier de Souabe que
l’on appeWç Harifeldy ou. Hertfeldy Duras Campus.
i D .G . )
OEU
§ OEUF, f. m. ( J n a i. Phyfiol. ) Dans VHlfîolrs
naturelle, c’eft cette partie qui fe forme dans les
femelles des animaux, Ôcqui, fous une écaille ou
écorce , qu’on nomme coque, renferme un petit animal
de même efpece , dont les parties fe développent
Ôc fe dilatent enfuite, fojt par incubation , foit
par l’acceffion d’un fuc nourricier.
Ovipare 6c vivipare font deux claffes d’animaux
qu’on a cru autrefois tres-diftinguées. On a reconnu
enfuite que cette diftinôHon tient à peu de chofe,
ÔC ne fuflît pas mêoie pour feparer des efijeces.
On
OE U F
On appelle ovipares les animaux qui fe délivrenl:
d’un foetus enveloppé dans des membranes ou des
coques, Ôc vivipares ceux dont les foetus fe dépouillent
de ces enveloppes avant que de naître, Ôc
viennent au monde avec leurs membres à découvert.
Les quadrupèdes à fang chaud font vivipares. Ceux
dont le fang eft froid ÔC qui ont des pieds, font ovipares.
Mais dans la clafle des ferpens , d’ailleurs
irès-voifine de celle des lézards, il y a des efpeces,
dont les foetus fortent du ventre de leur mere fans
enveloppe. Ces ferpens qu’on appelle vip è r es , {on t
d’ailleurs entièrement femblables aux ferpens ovipares.
Les poiflbns k fang froid font communément
ovi])ares. II y en a cependant de vivipares, ôc comme
dans la clafie des ferpens , je trouve que ce font
des poilTons rapaces ÔC deftruôleurs , dont les foetus
fc dépouillent avant que de naître. Les inl'eftes font
allez généralement ovipares , il y a cependant des
mouches vivipares ; telle eft la mouche parafite qui
aime à vivre avec l’homme ôc à l’importuner. Dans
la clafle des pucerons , le même animal pond des
oeufs dans la faifon tempérée, ôc devient vivipare
dans les chaleurs de l’été. Tout combiné , il paroît
que l'animal vivipare le diftingiie de l’ovipare par
un peu plus de force ÔC d’adivité, ÔC que cette force
acceflbire met le foetus en état de rompre les enveloppes
, avant qu’il foit forti du ventre de fa
mere.
L’tcü/par excellence, c’eft Voe u f des oifeaux. Sa
coque eft formée d’une terre calcaire; elle n’eft pas
comprife dans le plan original du foetus ; elle enveloppe
l’oru/déja formé, pendant qu’il fait fa route
par le conduit des oeufs. Ün dit que de certaines cir-
conftances empêchent cette terre calcaire d’acquérir
de la folidhé, ÔC que dans les îles du Danube , les
poules uniquement nourries d ’infedes, pondent des
oeufs à coque molle. Mais pourquoi les oifeaux ,
naturellement ÔC uniquement carnivores, les aigles,
les vautours pondent-ils des oeufs couverts d’une
coque dure ? Je crains bien que les oeufs fans dureté
de la baffe-Hongrie, ne foient exagérés.
Cette coque eft toute percée de trous qui lalffent
paffer l’air; ils répondent à des vailfeaux de la premiere
membrane intérieure de l’a«/, vailfeaux , qui
fans le fecours de l’a r t , paroilfent comme des lignes
en réfeau quand on a plongé Voe u f dans l’eau , mais
qui font véritablement des vailfeaux remplis d’air,
& qu'on peut injeder. Feu M. Stæhclin , lavant
homme, né pour les découvertes, mais qui ne fui-
voit pasalfezlbn objet, avoit commencé une hiftoire
de Voe u f de la poule, dont les delfins très-bien faits
ont paifé dans les mains de feu M. Trexv. Il plaçoit
un oeuf(o\i% une campane , il n’en lailfoit déborder
que le gros bout, qu’il plongeoit dans une liqueur
colorée : U vuidoit la campane ; le poids de l’air fai-
foit pénétrer la liqueur par les pores delà coque,
& remplifloir les vailfeaux aériens. La fécondé enveloppe
de l’c2ü/eft plus fine ôc plus molle que la
premiere. Une membrane extrêmement fine la fuit ;
c ’eft l’enveloppe extérieure du jaune : on trouve
enfuite les deux lames delà membrane vafculeufe,
omnilicale , & enfin la membrane pulpeufe du jaune.
Les deux membranes du jaune font très-différentes
entr’ elles. L’extérieure eft fine comme une toile
d’ar.iignée. On ne peut la feparer qu’après lui avoir
donné un peu de confiflance , en y verfant du vinaigre.
C’eft elle qui fait l'enveloppe extérieure de la
couche du poulet, La membrane intérieure a de
repaiffeur. Elle eft molle , pulpeufe ÔC blanchâtre ;
uniforme dans Voe u f fterile,mais plus compofée dans
1 oe u f fécondé. Sa partie , la plus voifine du poulet,
patoït prefque tranlparente alors ÔC luifante. Elle
lailTe paroître à travers d’elle la couleur jaune naturelle
à la partie huileufe Jç Voeuf. Je parlerai enfuite
Tome IK
(F. l' - 5 ''
de la figure veine tie ' n ^
paroît pas dans l’a//lU 1 ,
commenccniens de la.-,. • .-on': i .r que le
troilieine jour qu’on apperçoit une vcffie
arrondie, extrêmement vaicuiciue, mii iorr de fon
corps entre le nombril cc la queue c.’-icore naiflante.
Ce n’eft certainement pas l’eftoiuac , qui ne devient
vifible que plufieurs jours plus tard. Cette véficiile
paroîc avoir comme une queue cylindrique. Elle
avance ôc s’étend fur le jaune contre le gros bout
de 1 oe u f ; elle enveloppe entièrement le jaune plus
vire du côté du ventre du foetus, plus tard du côté
du dos. Cette membrane s’étend avec rapidité. Elle
devient le dixième jour l’enveloppe générale de
Voeuf, H un petit efpace près , dans lequel le blanc
eft à découvert au petit bout. Cette portion môme
du blanc paroît être couverte de la lame intérieure
de la membrane ombilicale : le treizième jour elle
couvre en eftet le jaune de fes deux lames. L’une ôc
l’autre lame eft extrêmement vafculeufe. Ses vaif-
feaiix naiflent de l’iliaque gauche , dont l’artere ombilicale
eft le véritable tronc. Car l’iliaque droite eft
petite, ÔC la branche qu’cite donne à la membrane
ombilicale , l’eft dans la même proportion. Ces vaif-
feaux peuvent fervirà voir le mouvement du fang
ôc des globules , fpeélacle d’ailleurs très-rare dans
les animaux à fang chaud. La veine s’ouvre dans la
veine-cave fous le coeur. Son fang paroît v iole t,
dans le tems qu’il eft d’un rouge v if dans lesarteres.
Le poulet n’a cependant pas refpiré encore , Sc fon
poumon eft très-petit. Cette différence dans la couleur
ne prouve donc pas que la refpiration donne au
fang artériel une couleur vive dont le l'ang veineux:
eft privé. Les vaiffeaux de cette membrane valent
la plus belle injeélion dans le moyen âge de l’incubation.
Us fe flétriffent ôc deviennent entièrement
vuides les derniers jours.
Après avoir donné un précis fur les parties <»éné-
rales de l ’oe u f , je defeendsà fes parties topiques , ôc
qui n’en occupent qu’une partie déterminée. La
premiere, encore obfcurc , c’ eft la cicatricuU de
Harvée , une tache blanchâtre ÔC ronde qui paroît
dans V oe u f fécondé placée fur le jaune. Ün l ’a regardée
comme l’enveloppe générale de l’embryon ; elle
ne i’eft pas : on voit l’embryon renfermé dans fa
couche , fe tenir à fa place dans le tems que la cica-
tricule change de fituation. Il eft vrai qu’ordinaire-
ment elle eft appliquée prefqu’aii milieu de la couche
du poulet. Elle paroît fous l’apparence d’une
membrane un peu ridée ÔC déprimée dans le milieu.
Elle s’enfonce depuis la trente-fixieme heure de
l’incubation, quitte l’amnios ôc fe cache dans le jaune
: elle s’enfonce plus vite quand on introduit de
l’eau entr’elle ôc la couche de l’embryon. Elle fe
conferve avec le jaune quand on a enlevé le foetus
avec l’amnios. Elle difparoît entièrement avec la fin
du troifieme jour. Elle ne paroît pas avoir rien de
commun avec le foetus , ôc fes accroiflèmens font
fort petits , dans le icms que celui de l’amnlos eft
rapide.
La couche du poulet a caufé bien des erreurs. On
l’a prile pour l’amnlos. Il en différé entièrement.
C’eft la partie de la membrane du jaune la plus voi-
fine du foetus : la lame externe eft tranfparente, ÔC
la lame interne devenue tranfparente dans ce feul
endroit, forme cette couche : fa figure eft prefque
celle qui naîtroit de deux cercles unis au milieu par
deux lignes droites. Il y a de la variété , mais la
figure que je lui afligne eft la plus ordinaire. Elle
commence à paroître à la douzième heure de l’incubation,
ÔC à vingt-quatre heures la couche eft
parfaite : elle devient moins apparènte enfuite, ÔC
difparoît à la fin du troifieme jour. Plane dans les
commencemens, cette couche s’enfonce au milieu
Q