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iTicmbrane qui s’étend d’une paire de lobes a l’autre,
en s’élargiflant graduellement julqu’à la paire de
lobes lupérieure qui la dilcontinue; la graine de
cette d'pcce a été d’abord envoyée d’Oriem , d’oii
elle eP indigene,au Jardin Royal de Paris; elle eft
un peu moins dure que le / & 4 , mais elle peut
fbtircnir en plein air le froid de nos hivers les moins
froids.
Les /î®. ^ , io , ƒƒ, / 2 (S' /J font indigenes du
can de Bonne-Elpéraiice ; l’hiver ils demandent l’abri
d’une bonne ferre non échauffée ; comme ils confer-
vent leurs feuilles toute l’année , ils y feront un bel
effet; on les multiplie de boutures qu’ on plante au
mois d’avril dans des pots ; ces pots doivent être enterrés
dans une bonne couche n o u v e lle , couverts
de cloches , ombragés au plus chaud du jo u r , &
arrofés de tems à a u tre , mais fobrement.
La quatorzième efpece,qui eft naturelle de Pile de
C e y la n , fe multiplie de même ; mais elle demande
durant l’hiver l’abri d’une ferre chaude tempérée.
( M . U Baron D E T s c h o u DI. )
§ S U M M U S P l 'R E N Æ U S , (Géogr. a nc.) outre
ce pafTage des Pyrénées qui eft le col ie P en u s commandé
par le château deBellegarde , lefeuldontfafîe
mention le Z>ici. raif. des Sciences fÔCc. il eft parlé (Je
deux autres dans VItinéraire d’Antonin,également appelles
Sumrnus Pyrenoeus. Le fécond defeend dans la
vallée d’Afpe qui conduit à //«ro, Oloron. C ’eff le
cours du Gave d’Afpe dans le fond delà vallée. Vers
la fource du Gave on rencontre deux palîages dans
la montagne , l’un fur la droite fe nomme U port de
Bernere$C conduit à Aragues; l’autre fur la gauche,
nommé U port de Canfranc^ defeend à Jaca, ville
d'Aragon.
Le troifieme paflage de Sunwuis Pyrenesus entre
P om p d o ^ Pampelune, & Aques Tahdlicce^ Acqs , eft
le port par lequel, pour entrer en Efpagne, on defeend
àRoncevaux. Le lommet des Pyrénées étoit difhn-
gué par une croix nommée cru x Curo//, qui rappelloit
apparemment le fouvenir de la défaite d’une partie
de l’armée de Charlemagne par les Gafcons,à fon retour
d’Efpagne. D’Anv. N o t. G a u l .p . G 24. (C. )
S U M P H O N E I A , {M u fiq . infir. des Hébr.) D.
Calmet veut que la fum phoneia ovi fym p h o n ït foit
la vielle; mais je crois ce dernier infiniment d’une
invention bien plus récente. Je fuis plus porté à
être du fentiment de Kircher & de Bartoiocciiis qui
en font l’efpece de cornennife la plus fimple, appellee
encore aujourd’hui Zampogna , ou Sampogna
par les Italiens. Tout détermine à fe ranger de ce
côté , la refTemblance des noms, & la fignification
même du mot fumphoneia (plufieurs tons) qui convient
parfaitement bien à la cornemufe : ce dernier
inftrument efl: d’une invention très-ancienne. Voye^
C o r n e m u s e {L uth.') S u p p l. { F . D . C .)
SUNAM,/<iür changement.,{Géog.facrée.) ville de
la tribu d’iffachar , près de laquelle les Philiftins
vinrent camper. Abifag, que David époufa dans fa
vieilleffe, étoit de Sunam. La femme chez laquelle
logea El'ifée, & dont il reffufeita le fiis , étoit auiïi
Siinamite , c’eft-à-dire , de Sunam. (4-)
§ SUPERFÉTATION , f. f {P k y fw l.) Les jumeaux
font conçus dans le même moment, & on
appelle fuperfétation^ quand deux foetus naiffent à de
grandes diftances l’un de l’autre, & avec des cir-
conflances qui nous perfuadent qu’ils ont été conçus
en différens tems.
Les anciens admettoient ces conceptions fuccefîi-
ves &: éloignées : entre les modernes il y a des gens
de l’art qui les rejettent : ils allèguent que l’orifice
de la matrice eft fermé dans la grofleffe ; que les
trompes y font trop droites & trop courtes , &
qu’elles ne peuvent pas embraffer les ovaires; que
le placenta occupe toute la matrice, S'c . Ils cou-
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viennent cependant qu’il peut fe faire une féconde*
conception , cjuand le foetus conçu le premier fe
nourrit hors de la matrice, dans la trompe ou dans
la cavité du bas-ventre ; ils en conviennent aiifh
pour les femmes dont rm érus eft p a rta g é , comme
il l’eft naturellement dans les quadrupèdes.
On comprend fans d o u te , quand le foetus n’eft
pas contenu dans la m a trice , que toute la furface
intérieure de cet organe eft ou verte & lib re , ôc
que rien n’empêche un nouvel oe u f d’y arriver depuis
l’autre ovaire & de s’y attacher.
On ne peut pas difeonvenir non plus , que dans
les c a s , à la vérité aftez r a r e s , de deux u té rus,
l’un des deux ne refte libre quand même l’autre
contient un foetus, & rien n’empêche alors que cct
utérus libre ne con ço ive . M. Macbride a v u à D u blin
un double utérus attaché à un v a g in , féparé
par une cloifon imparfaite ; Pun des utérus conte-
noit un foetus , pendant que l’autre étoit vuide.
La queftion fe réduit donc à f a v o ir , fi dans im
utérus limple & ord in aire , après une conception
faite , il peut fe faire une fécondé con ception , fur-
tout quandle premier foetus eft déjà d ’un certain v o lume.
C e n’eft pas par des raifonnemens q u ’il faut
répondre à cette q u eftio n , c’eft par des faits.
Je ne citerai pas des foetus inégaux en grandeur,
rendus par la même femme , j’ai vu ce fait : mais
le petit foetus.peut avoir été conçu en même tems
que le grand foetus : il peut av oir é té retardé dans
fon accroilTement par quelque v ic e , ou dans fa propre
ftru ftu re , ou dans ce lle de l’utérus : il peut
a v o ir été comprimé par une tumeur de la matrice ,
par un ancien p la cen ta , par quelque diiformité de
fon frere.
Je ne citerai pas non plus des foetus nés à quelques
jours l’un de l’au tre , ce fait eft affez commun,
& peut dépendre du plus d’accroilfement que l’ an
des deux jumeaux aura pris , du moins d’attache
de fon pla cen ta , ou de quelque autre caufe accidentelle.
" Les animaux ay an t des uterus égaux & fembla-
bles peuvent con ce v oir après avoir conçu , ÔC
mettre au jour des foetus parfaits & d’autres imparfaits.
Ariftote a vu ce fait dans le iiev re. Mais en
rejetfant ces ra ifo n s, je trouve qu’il en refte alTez
pour s’aiTurer de la polîibilité de la fup erfétation dans
i ’efpece humaine.
D e u x foetus parfaits l’un & l’autre & égaux en-
tr’e u x , naiftent cependant à deux 6c à trois mois
l’un de l’autre ; il paroît difficile alors de donner
une bonne raifon , qui aura retenu l’un des foetus
dans le tems que fon frere étoit né. C e frere étant
p a rfa it, le jumeau retardé auroit dû avoir dans fa
ftnufture , dans fes ongles , fes c h e v e u x , fes gencive
s , fa fontanelle , quelques marques de la fupé-
riorité de fon âge. O n a vu même un foetus parfait
naître le 3 r de ju ille t, & un autre le 9 de février :
il eft prefque hors de contefte que le dernier a dû
avoir etc conçu dans le tems que le premier avolt
déjà v écu 80 jours dans le fein de fa mere.
Mais ce qui met fin à toute difpute , ce font les
nombreux exemples desfoetus conçus 6c nés vivans,
pendant que leurs meres gardoient dans leurs corps
d’anciennes conceptions formées , doj^t les olfe-
mens font fortis par quelque abcès après la naif-
fance du nouveau foetus. Il y a plufieurs de ces exemples
, 6c le grand-pere de mon époufe en a donné
une relation dans une brochure.
Si une femme peut con cevoir lorfqu’clle porte
dans fon fein un oe u f rempli d’un fquelctte de foetus,
pourquoi ne pourroit-elle pas concevoir quand elle
porte dans fa matrice un foetus plus p e tit, mais fain,
6c qui affeéte moins la matrice que ne le fait
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foetus m o rt, dont les parties charnues fe font détruites
par la pourriture ?
L ’orifice de Tutérus ne fe ferme jamais, 6c le placenta
peut s’attacher p a r-tou t, à l’orifice même de
l ’utérus : H eft donc très-poffible que , malgré la
préfence d’un oe u f humain qui occuperoit une partie
de la matrice, le nouvel oe u f peut trouver une
place difpofée à fouffrir fon attache. {H . D . G . )
S U P E R IU S ^ {M u ß q .) On trouve quelquefois
ce mot dans d’anciennes pieces de mufique pour indiquer
le deffus. (F. D . C .)
SUPER-SUS , f. m. ( Mufique. ) noni qu’on don-
n oit jadis aux deffiis quand Ils étoient très-aigus. ( S )
S U P P O R T S , f. m. plur. ( terme de B U fo n . ) lio n s ,
g r i fo n s , lévriers, aigles 8c autres animaux qui fem-
blent foutenir un ecu' d’armoiries.
II y a ordinairement deux fupports enfemble 6c ils
font affrontés ; il y en a auffi en diverfes autres attitudes.
On diftingue \esfupports des tenans: cesderniers font
desô/?<’« , fuuvages^ 6c autres figures humaines.
Le mot fup port vien t du verbe fup poner., p o rte r,
foutenir.
V o y e z B la fo n , I I , volume des planches. P L X X I U
D i c î . raif. des Sciences , 6cc. ( G . D . L . T . )
SUPPLINBOUP\.G , {Géogr.) coinmanderie de
l'ordre de S. Jean de Jérufa lem , fous la maîtriié
de Sonnenbourg. Elle eft fltuée dans le cercle de
baffe S a x e , & dans le duché de Brunfwick Wolffen-
k u ie l, 6c elle rapporte annuellement, d it-on , deux
mille rixdallers. Le grand maître de Sonnenbourg
en eft collateur alternativement avec le duc de
B ru n lV ic k ; mais c’eft toujours à un prince de la
maifon de celui-ci qu’elle fe donne. { D . G .)
§ SU P PO S IT IO N , {M u fiqu e .) on dit dans cet art
i c le du D ic î. ra if.des Sciences ^ 6 i c . que « les accords
« par fu p p o fition , bien examinés, peuvent tous paffer
» pour de pures fufpen fions ». J’ajouterai que fl l’on
v eu t évite r les difficultés, & s’accoutumer à une harmonie
pure 6c re gu lie re, on n’admettra point d’a ccords
fup pofition yàLon lesregardera tous comme
des fufpenfions.
En effet prenons l’accord de neuvième accompagné
de feptiem e, quinte & tie rce , 6c plaçons cet accord
fur la dominante tonique f o l . Si cet accord eft
un accord par fu p pofition , la fondamentale en eft ß
av e c l’accord de feptiem e, qui par conféquent doit
aller à un accord de feptieme fur mi ; mais au contraire
le/o/portant accord de neuvièm e , paffe à l’accord
de la tonique ut ; donc c’eft bien cefoL qui eft
la fondamentale de l’a c c o rd , 6c par conféquent la
neuvième n’eft qu’une fu fpenfion. ^
D ira t-on qu’ici l’accord de feptiemeyT, re , f a , l a ,
monte à la tonique ut par licence ? Je rçplique que
bien loin de là ce feroit une licence prefque intolérable
de fauver la neuvième d e l’accord/ci/,yz, re,yû,/<i,
fur la tierce de l’accord de dominante fur le m i; je
d ou te , qu’on en trouve aucun exemple dans un maître
reconnu pour bon harmonifte. Cette marche
pourroit avoir lieu fi la fepiieme f a ne fe trguvoit
pas dans l’accord de neuvième pratique fur le f o l .
(F . D . C . )
SU R , C E R TA IN , ( Gramm. S y n o n . ) f u r , fe dit
des chofes ou des perlonnes fur lel'quelies on peut
com p ter, auxquelles on peut fe certain, des chofes
qu’on peut aft'urer. Ex emple: Cette nouvelle eß
certaine; car elle me vient d'une voie très fiere. On d it,
un ami f ü r , un ejpion f u r , Si non pas un ami certain ,
un ef'pion certain.
Certain ne fe dit que des cho fe s, à moins qu’il ne
foit queftion de laperfonne même qu ia la certitude.
Je fu i s certain de ce fa i t ; ce fa i t eß très-certain ; cet
hißorien eß un témoin très-für dans Les chofes q u 'il raconte
, parce q u 'il ne dit rien dont i l ne f o i t bien certain ;
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mais on ne dit point un hifiorUncertairi, pour dire im
hiftorien qui ne dit que des chofes certaines.
S û r , fe conftniit av e c de & av e c dans ; certain fe
conftruit av e c .fe feulement. Je fu i s fu r de ce fa it ; fû t
d am le commerce: j e fu i s certain de fo n arrivés.
^ En matière de Icien cc, certain fc dit plutôt que
fu r . Les propofitions de géométrie fo n t ce-tannes. ( O )
SUR A B O U R G , (6-eo^r.) ville ou bon: g de Suède
dans la W eftm an ie ; ton nom originaire ctoii T h u -
rabourg; & dès la plus haute antiquité, c ’etoit .,n
lieu confacré par la religion aux cff;andes 6: aux
facrifices ; aujourd’hui même , & fur les ruines tant
desidoles que du catholicifme renverié parles Luthériens
, c’eft encore poiirccuX-ci un lieu de dévotion
particulière : peu de vo y a g eu is y paffent fans v aller
encore a l’offrande, 6c il eft'peu de malades en
Su ede , qui ne fe croie appellé à taire prier Dieu
pour lui dans l’cglife de Surabourg. { D . G .)
SU R A IG U Ë S , {M u fiq u e .) téiracorde des fu r a i-
gués ajouté par l’Aretin. F o y ei Sy s t èm e ( Mufiq. )
dans le D i c l. l a i f des Sciences. ( S )
SU R A N , ( Géogr ) ville ruinée de la biffe Hongrie
, dans le comté 6c dans le diftriift rie Nirra : elle
fait nombre parmicelles que les calamités nationales
ont tant fait déchoir dans le royaume. { O G . )
S U R C .H A R G Ê ,é e , adj. {terme de Bla fon . ) le dit
d ’une piece honorable ou autre ch a ig ce , où il s’en
trouve encore une ou plufieurs brochantes.
Combeau d’Aureuii, proche Beauvais en Picardie,
d'or à trois mer Unes de fa b le , au chefde g ueules, chargé
à dextre d 'u n écufjon du champ , furchargé ePun lion--
ceau de gueules 6* de huit coquilles de même en orlt,
{ G . D . L . T . )
S U R D A S T R U M , {L u th .) efpece de tambour
qu'on frapp oiîpar devant 6c par derrière avec des
baguettes de bois , 6c dont on fe fervoit avec une
flûte ou un chalumeau pour guérir les perfonnes
mordues de la tarentule , comme le dit Kircher D e
arts magnetica. {F . D . C .)
S U R E A U , {J a rd , B o t . ) en latin fam b u en s ,
anglois elder-tree , en allemand hollunder.
Caracîere générique.
Les fleurs j'ureaux font compofées d ’un feul
pétale figuré en roue ou r o le t ie , découpé en cinq
fegmens arrondis, concaves 6c rabaiffés. C e pétale eft
porté par un petit calice permanent découpé en cinq ;
au fond eft fimé un embryon ovale furmonré au lien
de fty le ,d ’un corps glanduleux enfléquecoiironnent
trois ftygmates obtus ; de la bafe de cette glande,
6c d’entre les échancrures du pétale où elles font attachées,
fortent en divergeant cinq étamines figurées
en alêne , preciiément aufti longues que ces
échancrures : elles font terminées par des fommets
oblong-pointus; l’embryon devient une baie fpheri-
q u e , fuccu leiu e, à une feule cellulle, renfermant
trois femences arrondies, plates d’un c ô té , 6c tranchantes
du côté oit elles fe touchent. Les fleurs font
raffemblées en ombelles ou en grappes.
Efpeces.
I. Sureau en arbre à folioles ôvale-lancéolées, à
fruits noirs.
Sambucus caule arboreo , fo lio lis ovato-îanceolatis ^
fru c îu nigro. Hort. Colomb.
Sambucus caule arboreo ramofo,floribus umbellat'is,
Flor. Leyd. Prod.
Common elder with black berries.
1. Sureau en arbre à folioles un peu a rron die s, à
dents courbées 6c rentrantes par la pointe , à fruit
v e rd , en ombelle.
Sambucus caule arboreo, fo lio lis fu b rotun dis, denti-
cuUs mujronatim recurvis, fruc lu v ir id i, umbellato,
H o r t. Colomb.