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court que couronne un üigmate affez gros & partage
en deux : l’embryon devient un îVuit charnu,
ovale, plus ou moins alongé , iuivant les dpeces
les variétés, dans lequel ie trotivcun noyau ovale
fort alongé, très-dur, & dont la lupcrficie clt ra-
boteufe. Ce noyau eft divife en deux loges , &
devroit contenir deux femcnces; mais U y en a toujours
une qui avorte. Les Icuilles des o/iyicrs (oi'it
oppolées ; dans toutes les efpcces connues julqu'à
prélOnr elles Ibnt permanentes.
Effaces.
î. 0//v/ér feuilles lancéolées, étroites, blanches
par-dclTous. 0//wér de Provence._
OUafoliis linc.i'i-ldnccolaûs fulths incarns. Mill.
Provcncd oU^'e-
>. OUvur à icuilles lancéolées , h fruit ovale. OU-
wév d’Efpagne.
O/ea foiùs Lmuolaih , fruUiL ovaio. Mill.
Thi fpanish oli'vc.
3. OÜvur à feiiiiles lancéolées , obtufes, rigides ,
blanches par-defibus. 0/mVr fauvage.
Olcd foliis lanciolatis , ohtujîs , r/gèr/iS , j'uhtùs in-
canis. Mill.
The wild olive.
4. 0//vLt à feuilles lancéolées , lulfantes, à rameaux
cylindriques. 0 //v;'cr d’Afrique.
OUa foins Uincioldtis , lucidis , ramis tcrclihus.
Mill.
African olive.
5. Olivier à feuilles ovales, rigides & alTifes.
Olivier à feuilles de buis.
Olea foliis ovaùs , rigidis , feJfUil'US. Mill.
Box-lcdvcd olive.
VoÜyier e l l , de tous les fruitiers , le plus anciennement
cultivé : au tems de Jacob on tiroir déjà de
riiuilc de fon fi ait. H eft queftion de cet arbre dans
le livre de Job. On trouve dans ïExode , ckap. -ly
20, chap. details fur la maniéré
de tirer l’huile dos olives. Les Egyptiens croyoient
devoir à l’ancien Mercure cette decouverte, dont on
fit honneur en Grece à Minerve. Il ne faut donc pas
s’étonner fi des efpcces primitives on a obtenu tant
de variétés ; celles du figuier étoient en bien plus
grand nombre encore dès le tems de l’ancien Caton ;
ée il paroît que dès long-tems , fatisfaits des oliviers
qu’ ils pod'edent, les cultivateurs ne fe fontguere
foucics d’en gagner de nouveaux par la fenience ;
on aime mieux perpétuer ces richelTes acquües par
les boutures, les marcottes, & fur-rout par la greffe
qui améliore encore ces fruits : H ont chacun un
mérite particulier, à l’exception de Tolivc des montagnes
, qui, par fa petitefîè & fa rareté , n’efl d’aucun
ufage.
L’efpece 72° / ell celle qu’on cultive principalement
dans la France méridionale : l’huile la plus
fine fe fait avec cette olive qui efl aulfi la meilleure
confite. On en cultive les variétés fuivantes : Xolive
plchoUne ., l'olive noire l'olive blanche &C la petiie
olive ronde. Cct olivier ne forme pas un grand arbre,
rarement le voit-on monté fur une feule tige nue ;
mais il en darde ordinairement deux ou trois de fi
racine qui s’élèvent à vingt ou trente pieds: les feuilles
font d’un verd vif par-deffus & blanchâtres par-
deflbus. Les fleurs qui font blanches, & dont les
fegmens s’ouvrent, s’étendent & naiflent par petits
bouquets de railTellc des feuilles; le fruit ell
ovale.
L’efpece 72®. 2 ne fe cultive guère qu’en Efpagne,
ou elle forme un bien jîlus grand arbre que le n°. 1 :
les feuilles font beaucoup plus larges, &c n’ont pas
leur cleflbus fi blanc ; le fruit eft près de deux fois
aulft gros que l’oHve de Provence ; mais l’odeur
forte de l’huile qu’on entire, fait qu’ elle ne nous
O L I
plaît pas autant que celle de nos provinces méridionales.
Le 72°. g ell l'olivier fauvage qui croît naturellement
fur les montagnes, dans la France mèridio-
, nale 6i en Italie. Ses branches font fouvent garnies
d’épines.
Les efpcces 4 & J croilfent naturellement au cap
de Bonne-Efpérance._ Le 72°. 4 s’élève autant que
l’olivier n°. 1. La cinquième efpece cil d’une moindre
Üature ; elle ne s’élève guere qu’à quatre ou cinq
pieds fur plufieurs branches en forme de buiflbn :
lés feuilles épailTes & roides font plus petites que
celles des autres oliviers. Ces deux oliviers n’ont
point encore fruèllfic dans rFurope lé[Hentrionale.
On a elTayé en vain , dit Miller , d’tiever des oliviers
en plein air, dans les environs de Lomlres, laiis
protedlion ; on y en a plante quelques pieds contre
des murailles qui ont rculTi palTablement, avec la
précaution de les couvrir pendant les plus grands
h'oids. Dans le comté de Devon , plufieurs de ces
arbres croiflént en plein vent depuis plufieurs années
, & lont rarement endommagés parles hivers;
mais les étés n’y font pas alTez chauds pour donner
à leur fruit toute leur maturité. A Cambden-Houfe ,
près de K.enfington , on avoir planté, contre un mur
bien expofé , plufieurs oliviers qui roulfirent très-
bien ; mais, lorfqu’ils s’élevèrent au-dcfl'us des murs,
la partie qui les dépafloit fut entièrement gelée. En
1719 ils ont produit une grande quantité de fruit
allez gros pour qu’on piit le confire ; mais depuis
lors , il s’en faut de beaucoup qu’il ait jamais pris
le même volume.
Dans un voyage que nous fîmes en Valteline au
mois de janvier , après avoir delcendii la Bernine ,
une des plus hautes montagnes des Alpes , fur le
dos de laquelle on ne voit que quelques melefes
épars , inclinés , petits & noueux , & n’ayant pas
trouvé im leul arbre fruitier dans tout le trajet de
fa pente qui cfl de quatre ou cinq lieues, fovtant des
glaces éternelles qui couronnent, une de ces cimes ,
ÔC des murs de neige de près de dix pieds de haut,
entre Iciquels nous marchions comme enfevells ,
nous fîimcs bien agréablement furpris de trouver,
dès l’entrée de la ville de Tyrano , des oliviers en
pleine terre, & de cueillir des violettes à leur pied ,
fous le plus beau ciel du monde. Nous en prîmes
une marcotte qui a lubfillé long-tems dans nos jardins
à une bonne expofition.
Ceux qui voudront multiplier \olivier comme-
arbre de ferre ou d’efpalier , peuvent marcotter fes
branches les plus jeunes & les plus ibuples ; mais il
ne faut lévrer ces marcottes qu’au bout de deux ans.
Le meilleur moment pour les planter , eft un Jour
doux , nébuleux ou pluvieux du commencement
d’avril. 11 eft nécclTaire de leur procurer de l’ombre
jufqu'à parfaite reptile , & d’arrofer de tems à autre,
mais très fobrement ; car cet arbre craint l’huniidité
ftagnante. On peut aufti en faire des boutures, de
les préparer comme on les prépare dans nos provinces
méridionales ( l'article O l iv ie r dans
le DiÜ. raf. des Sciences, & c .) ; mais ne choififlez
que de jeunes ji-ts , & plantez-Ies dans des pots lur
une couche chaude.
Il faut plus de dix ans pour fe procurer , par ces
moyens , des oliviers en état de fruélifier ; au lieu
que ceux qu’on nous apporte d’Italie & de Provence
avec les orangers ,fleuriirent dès la tro-«fieme année,
& forment de jolis arbres , dont le tronc droit &
robufte porte une tête régulière : leur réulfite dépend
des premiers foins que l’on en prend. Ils con-
lîftent à plonger les racines dans l’eau pendant vingt-
quatre heures , à les nettoyer enfuite des ordures
qui peuvent y être demeurées , & à les planter en
pots dans de bonne terre légère. On enfoncera ces
O L Y
pots dans uns couche nouvelle de fumier : on ombragera
les arbres avec des paillalTons au plus cliaiui
du jo u r, & l’on donnera quelques aiTolemens aux
p o ts, toutes les fois que l’exigera le dclTcchement
de la^tcrre : ils commenceront àpoufi'eraa bout d’un
mois ou de fix femaincs ; alors il faudra peu à peu
les accoiTtumer aux rayons folaires ; lorfqu’ils y feront
faits , on plantera les pots contre un mur à l’abri
des vents , julqu’au mois d’oclobre , teins oii il conviendra
de les tranfplaurer dans la ferre avec les
myrrhes & les lauriers. Lorfque ces arbres auront
poiuTé de bonnes racines, bL qu ils auront une touft'e
patlablc , vous pourrez en mettre un pied ou deux
contre uu mur, ayant loin de les couvrir convenablement
par les plus grands froids, & de les découvrir
toutes les fois que le tems le permertra ; fans
quoi, une longue privation d’air leur feroit plus de
mal que ne leur en eût fait la gelée. V. fur la maniéré
(le couvrir les arbres demi-durs, les art. Alaterne
6' Fj G U ir a , Suppl. ( M. Le Baron d e T s c u o v n i.')
OLLAÜS THRUGGON , ( Hiß. de Norwege. ')
roi de Norwege, regnoit vers l’an 980 ; il prétendit
à la main de fiigrite, reine de Suededc veuve d’Eyic:.
Suénon le détourna de ce m a r ia g e& luipropofa fa
lècur. 0 //.-7/25 donna dans le piege : il s’attira la haine
des Suédois, & Suénonlui refufa fa foeur. OUa'ùs
feignit de vouloir renouer avec Sigrite , de lui pro-
pola une entrevue ; il avoir placé au rendez-vous
quelques perfides comme lui qui dévoient jetter la
reine dans la mer; mais les Suédois enlevèrent leur
princefle des mains des aftalîins. OlLaùs voulut fe
ven»cr fur les Danois du peu de fuccès de fon crime,
mais il fut vaincu par Suenon dans le détroit du
Simd ; & pour ne pas tomber entre les mains d’un
ennemi aufli barbare que lui-même, il fe précipita
dans la mer.
O llau^ le-Sa in t , roi de Norwege , monta fur
le trône au commencement du onzième iiecle.
Canut H revenoit de la conquête de l’Angleterre ;
il crut qu’une fimple menace lui foumettroit la
Norwe^'e , & fit fommer OlUils de lui rendre hommage
, & de venir dépofer fa couronne à fes pieds.
La réponfe de ce prince fut fiere, mais modérée.
Canut mit aufli-tôt en mer une flotte puiflante : mais
il dut moins la conquête de la Norwege à l’ effort cle
fes armes qu’aux circonftances. Tous les Norwé-
giens étoient indignes contre Olla'ûs. Ce prince
avoir embraffé la religion chrétienne,& s’il en eût
fiiivi les maximes conformes au vceu de l’humanité ,
il feroit demeuré fur le trône ; mais U devint per-
fécuteur, & fit mourir tous ceux qui, dupes de leur
O L Y 127
propre fiiperchei'ie , fe vantoient d’etre magiciens*
Les femmes de qualité fur-tout exerçoient cet art
menfonger ; la plupart expirèrent fous le fer des
bourreaux, & leurs époux fe vengerent en ouvrant
ù Canut 11 toutes les places de la Norwege. Ce
prince céda aiiftî-tôt la couronne à Canut Ion fils.
Oll.ius s’enfuit en Suede, de-!à en Ruffic ; revint
en Suede, trouva dans le roi Amund un allié fiJeîe,
rentra en Norwege à la tête d’une armée , 6c remonta
fur le trône l'an 1018. On ignore quel fut le
genre & la caiifc de fa mort. L’cglifc cependant lui
adjugea la couronne du martyre, parce que la plus
commune opinion étoit que les magiciens qu’il avoir
perfécutés le firent mourir par fortilcgc. ( A/. DE
S j c y . )
ÜLMOUS, infr. des anc.') nom d’unc
des parties des flûtes des anciens, 6c probabf.-ment
de rembouchure. Bom by x , ( Mu/uj. i'fir. des
anc.') Suppl. (T. D. C. )
OLOPHYRME, {Mujiq. des anc.) Au r.apport
d’Athénce,on appclloii ainfi les chanfons dont les
anciens le lcrvoient dans les événemens trilles &
funèbres. ( F. D. C. )
OLUF ou O lef , ( Hijloire du Nord. ) roi de
Norwege 6c de Gothland, éroit fils d’Oluf Trigge-
fon, détrôné par Olaüs Skoticonung, roideSuede.
Son fils trouva en Angleterre une flotte & des bras
prêts à le fervir ; il voulut rentrer dans fon patrimoine.
D ’abord le palTage du Sund fut forcé, le
Gothland fut conquis, 0 ////cut l’empire de lamer,
6i fut le maître 6c le fléau du commerce. Olaüs
prit le parti le plus fage , il lui rendit la Norwege ,
lui accorda fa foeur en mariage, & d’un ennemi dangereux
fe fit un ami puifl'anr 6c fidele. Le nouveau
roi voulut donner à fes états une religion nouvelle.
Il fit prêcher l’évangile ; mais fi ce prince avoir le
zcle d’un millionnaire, il avoir aulfi la rage d’un
perfécuteur: tous ceux qui refuferent le baptême,
furent dépouillés de leurs biens. Le peuple indigné
fe fouleva : Canut, roi d’Angleterre 6c de Danc-
marck,faifit cette circonftance. Oluf fut détrôné,
il s’enfuit en Suede , paffa en Riiflie; revint à la tête
d’une armée, 6c ne lurvécut j>as a fa detaite. Sa
mort arriva vers l’an ioz8. ( Af. d e S a c y .')
OLYMPIADE, ( Chronolog. ) L’ufage des annefes
olympiques pour régler la chronologie de l’hiftoire
Grecque , nous porte à en donner ici une table. Nous
obferverons feulement que l’année olympique commence
à la nouvelle lune la plus voifme du Ibiftice
d’é té ,c ’ell-à-dire, du 21 ou 22 juin.
TABLE D E S O l y m p i a d e s r a p p o e t é e s a u x a n n é e s a y a n t l e r e c h r é t i e n n e .
O l ym p ia d e s . A nn V a in q u e u r s . Fuße s de l'hlfioire Grecque. Archontes A n n . AV. d Athènes y 6cc.
J. C. O l ym p ia d e s . A nî
776 I I
775 2
7 74 3
7 7 Î 4
7 72 H I
7 7 1 2
7 70 3
769 4
768 I I I 1
7Ó7 2
766 3
765 4
7S4 I V I
763 2
76 2 3
7 0 * (4
Corûcbüs.
Aniltnachus.
Andiochus.
Polycharls.
La premiere olympiade vulgaire commence, felon les
marbres d’Ariindcl , en 807 de l’ere d’Aihcnes,
C’etoit la fête la plus célébré de la Grcce.
NailTance de Romulus.
Théo))ompe fuccede à fon aïeul Charilas, au royaume
de Lacédémone,
Abaris vient de la Scythie feptentrionale en Grece cette
année .dans le tems que prelquc tout 1 universetoit
afflige de la pefte : danires mettent fa venue plus
tard.
On fait à Athènes des triremes, c’eft-à-dire, des galores
pu vaiffeaux à trois rangs de rameurs.