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3.72 r h C
(Ians toutes fortes cle terre, pourvu cju dies aient du
fonds. Les deux cfpeces do pruniers auxquelles on
confie en France la greffe d e s c u l n v é s font, lui-
vaut leurs elpeces, la cirijhu &L le faïm-jiLlkn jorc ;
mais faute d’une exacte defcriptlon de ces fauva-
geons, on ne les peut diftinguer dans les provinces,
ou s’ils font connus , c’d l fous d’autres noms ; il en
d l de même de ceux que Miller appelle mufeU 6c
whirc pçarplurn.
Malgré tout le refped que nous avons pour Miller
, nous ne pouvons que le blâmer de la Ionie qu il
fait furuos jardiniers, éc par ex ten tionlur les François
en général. Il prétend que les jardiniers anglois aient
fur nous l'avantage d’un liecle d’expéricuce de plus
dans leur art, que leur doétriiic meme lur la culcuie
du pàhcr doive être préférée à la notre ; cette pretention
peut être julle à l’égard de certaines parties
du jardinage ; mais c’cll une luprême injultice de
vouloir nous dilputer l’ancienneté à l’égard de la
culture du pécher^ dont toutes les excellentes elpeces
créées en France, ont même confervé en Angleterre
leurs noms françois qui attellent leur origine, ü n fait
à quelle pcrfcilion les habitans de Montreuil ont
poulTé la taille du pécher qu’ils cultivent depuis li
long-tems. Perfonne n’ignore qu’ils cueiilentfurleurs
arbres les plus belles 6c les meilleures pêches du
monde. Nous rapporterons cependant les doutes de
M. Duhamel du Monceau fur la méthode qui leur
eft propre 6c qu’on ne pourroit peut-être pas employer
par-tout avec un égal luccès.
« Les habitans de Montreuil, dit M. Duhamel du
» Monceau, retranchent toutes les branches foibles
» & même ils n’en confervent de moyennes qu’au
« défaut de fortes ; c’ell fur celles-ci qu’ils taillent
» par préférence : ils déchargent beaucoup leurs
» arbres & alongent leur taille furies fortes bran-
» ches jufqu’à trois pieds ou trois pieds & demi, &
» Ibuvent ils taillent pour fruit une partie des peti-
» tes branches forties de ces fortes branches : com-
» me ils fe propolént avec railbn d’avoir de beaux
») fruits, cette méthode de ne tailler que fur les
J» branches vigoureulés & capables cle les bien nour-
» rir eft propre à bien remplir leur objet ; mais leurs
» arbres , malgré leur attention à les ouvrir , fe dé-
» garniftent bientôt par le bas. De jeunes pêchers
n plantés entre tes vieux couvrent en peu de tems le
» vuide que ceux-ci laiflent furrefpalier,& réparent
»» leur défaut; mais on fait combien il eft rare de
» trouver un terrein femblable à celui de Montreuil
» 6c des cultivateurs aufliintelHgens& auftî expéri-
» mentés; au refte leur pratique n’eftpas ablolument
» uniforme, elle varie liuvant les vues des particu-
» liers , dont les uns ne s’occupent que du produit
» de leurs arbres, 6c d’autres étendent leur attention
» fur leur forme & leur durée.
lleft aifé de l'entir que la qualité dufol décidant de
la végétation des arbres, doit régler leur taille. Une
terre douce , meuble, fubftantieufe, profonde, qui
ne peche ni par excès ni par défaut d’humidité, eft
celle qui convient le mieux au pécher ; maislorfqu’on
n’ eft pas allez heureux pour avoir de femblables terroirs
à la difpofition, ne doit-on pas tenter de fe les
procurer artificiellement; c’eft fur quoi nos jardiniers
auteurs gardent prefque tous le filence , & en
quoi nous penfons qefon doive imiter les Anglois.
Voici ce que dit Miller de la préparation des plates-
bandes pour les pickers.
Plus les plate-bandes feront larges, mieux les arbres
viendront ; mais elles ne doivent jamais avoir
moins de huit pieds : on les fait & on les éleve avec
de la terre rapportée. Dans les fols ordinaires qui
font plus fees qu’humides , on creufede deux pieds
& demi: fi la terre eft trop humide, il faut mettre du
gravois au fond des tranchées 6c y pratiquer des
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pierrces pour l’écoulement des eaux : dans ces deux
cas,vous élèverez les plates-bandes d’un piedau-def-
lus du niveau ; mais li la terre eft feche , fix ou huit
pouces d’élévation fuffiront : fi votre loi a des pierres,
du gravois, de l’argilie, du tuf, près de la fuper-
ficie , vous ne creulerez pas du tout , 6c vous y
formerez vos plates-bandes en y ajoutant de la terre
rapportée que vous élèverez de deux pieds aii-dcftus
du niveau de lallce. Dans tous les cas cette terre
doit êtreprifeclans un pâtis,& n’etreni trop humide
ni trop compadle, ni trop feche , mais douce, onc-
tueufe 6c cle couleur noilette haielloam. L’automne
avant celle où l’on doit planter, on enleve cette
terre par gazon de dix pouces d’épaifteur que l’on dif-
pofe par tas ; on remue ibilvent ces tas pour brilér
les gazons que les gelées de l’hiver 6c les chaleurs de
l’été achèvent d’ameublir. Au mois de léptembre environ
deux mois avant de faire la plantation des pê~
durs , on conduit 6c on emploie cette terre dans le
jardin. Les auteurs anglois confeilkmt de fumer les
plate-bandes des pêchers tous les deux ans, ayant
attention de fe lervir de fumier de vache dans les
fols fablonneux , du fumier de cheval clans les plus
frals,_de répandre & d’enterrer cet engrais en novembre
; ils défendent de mettre de gros légumes dans les
plates-bandes, mais ils confeillent d’y en cultiver de
petits, fur-tout de ces herbages qui n’occupent la
terre qu’au printems. Le peu de nourriture ( difent-
ils) que ces plantes dérobent aux pêchers eft bien rcparé
par les fréquentes cultures que ces petits légumes
exigent ikdont les pêchers profitent, ils veulent aulïï
qu’on laboure au pied des arbres chaque automne,
qu’on remue la terre des plates-bandes avec la fourche
trois fois pendant l ’éte ; nous ne pouvons qu’approuver
toute cette culture , 6c nousnefommes nullement
de l’avis de l’auteur de Pecher du
Dicl.raif. des Sciences ^6cc. quand il dit que les pêchers
réiiftilTcnt très-bien dans lesallces fansplates-bandes
à leurs pieds, nous ne pouvons contefter fon efpé-
rience ; mais nous fommes trcs-afliirés qu’elle ne
peut avoir un bon fuccès que dans des terrains de
la premiere qualité.
On peut s’y prendre de quatre maniérés pour mettre
des pêchers en efpalier : planter un noyau de
prune ou une amande aux diftances convenables auprès
du mur, dans le deffein de greffer lesfujets qui
en proviendront ; 2°, planter un lujet dont l’écuffon
n’a pas encore pouffé;3°. planter une greffe quia
fait fa premiere poufl'e; 4'^.pianrerunegreffededeux
ou trois ans c|u’on a taillée & paliffée d’avance dans
la pépinière pour ébaucher fa forme : la premiere
de ces maniérés eft confeillée par M. Decombes;
elle eft condamnée par des principes qu’on a vus
dans le cours de cet article. Les arbres femes en
place enfoncent leurs racines plus que les autres ,
fur-tout l’amandier, qui les plonge naturellement
très-avant. Or il eft effentiel que les racines des arbres
qui portent le pêcher s’étendent fous une mince
fuperficie de terre , pour quelles reçoivent les bienfaits
des rofees 6c des rayons Iblaires : autrement
lesarbres croiffentmul, & le s fruits ne font ni beaux
ni bons. Je fais même qu’en certains endroits on fait
un ceintie en maçonnerie fous l’endroit oii les racines
des pêchers doivent être placées.
La leconde manière ufitéeen Angleterre nous pa-
roît excellente : elle donne l’avantage de pouvoir,
dès la premiere année, en pinçant le tendre bourgeon
, lui faire produire, aux diftances que l’on »eut,
des branches latérales d’égale force,qui doivent fer-
vlrde premiers membres au/)ec/ie/-, & qui font, pour
ainfi dire, les pieces principales de l’édifice de la
taille.
La troifieme maniéré eft celle que l’on met en ufage
le plus généralement.
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La quatrième ne convientque pour faire des rem-
placemens; encore n’oferions-nous même dans ce
cas conléiller de s’en (ervir.
Nous ne parlerons point cle la diftance qu’on doit
mettre entre les pêchers ; on eft peu d’accord lur ce
point: elle dépend de la hauteur des murs, de la qualité
du fol, 6c de l’elpcce de taille qu’on fe propofe
de mettre en ulage; nous pouvons cependant affurer
qu’en aucuns cas elle ne doit être de moins de dix
pieds.
Nous finirons par exhorter le cultivateur à élever
en dcmi-plein-vent, lorl'qu’il en aura la commodité,
toutes les efpeces de péchas qui peuvent y reuffir, &
que nous avons indiquées ; ces arbres ne demandent
pas une taille régulière, pourvu qu’on les monte d’abord
fur trois ou quatre membres égaux & difpofés
un peu horizontalement, & qu’on taille chaque printems
leurs bourgeons fuivant leurs forces: ces arbres
qui pourront vivre une trentaine d’années, produiront
abondamment des pêches moins greffes , mais
plus colorées 6c bien meilleures que celles des efpa-
liers. Ün peut aufti élever ces mômes cfpeces, 6c
peut-être plufteurs autres , en buiffons bas évuidés.
■ Ceux qui voudront planter les noyaux des excellentes
pêches bien miircs, reproduiront quelquefois
la même efpece , & verront fouvent naître des variétés
paffablement bonnes ; ils pourront aufti gagner
des efpeces nouvelles & eftimables; car c’eft ainfi
que la nature, en lé jouant, a produit fous des
mains curieulestous les bons fruits que nous cultivons.
( M. U Baron DE TSCHOUDI. )
PECKELSEN , petite ville d’Allemagne,
dans le cercle de Weftphalie, & dans l’évêché de
Paderborn, ayant féance 6c voix dans les états du
pays, mais trop petite & iroppauvre pour être d’ailleurs
remarquable. Elle donne pourtant aufti fon nom
à l’un des bailliages de l’cvêché. (/?. G.')
PECTIS, ( inji. des tz/zr. ) inftrument ù cordes
des anciens, 6c particuliérement des Lydiens.
'Lepeclis avoir deux cordes, comme le prouve Athé-
nce, liv. Probablement c’étoit l’inftrumenr
ajipcllc dicorde dans nos planches de Luth,
injîrumens des anc. Suppl. 6c ce dernier nom n'étoit
qu’une épithete. {^F. D. C.)
§ PÉGASE, f. m. pega/us , i , {terme de Blafon. )
cheval aile Ôe volant, de l’invention des poètes, qui
ont teint qu’il naquit du fang de la tête de Médulé ,
quand Perlée l’eut coupé.
^ Ce cheval s’envola lur le mont Helicon , où en
xrappant du pied, il en fit jaillir une fontaine qui fut
nommée Hypocrene.
^ Lesaftronomes ont fait de pègafe une conftellation
celefte entre 1 équateur 6c le nord; ils lui donnent
vingt érodes: ils clilcnt que ceux quinaift'ent fous
cette conftellation ont en partage l’amour des armes,
la gloire, 6c beaucoup de talens pour la poéfic.
^ Guerard de Bofeheon, du Bourg, en Normandie,
d a^ur au pigafe d'argent. {G. D. L. T.)
PEIRA, {Mujiq. des anc.) la première partie du
nome pythien , fuivant Pollux. Foyer P ythien
( Mufiq. des anc. ) Suppl. {F. D .C .) ’
PE-LA-CHU, ou cirur de la Chine y arbre qui
porte de la cire, {ddijî. nat. Bot.) La Chine produit
une cire fans comparaifon plus belle que la cire cl’a-
ueftles; qn la recueille fur des arbres: aufti les Européens
qui en ont eu les premières connoiffances, l’ont-
ds cire d'arbre; mais les Chinois l’appellent
ou cire blanche, parce qu’elle eft blanche de
la nature, 6c pour la diftinguer de la cire d’abeilles,
qu ds ne blanchiffem pas.
,, 5 ^ft produit par le concours d’une forte
ar res & d une efpece de petits infefles. Tous les
ar res uelont pas propres à porter dupt-la; les Chinois
conn^ftént deux efpeces; l’une, qui tient de
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ïa nature du buiffon, & qui peut mieux fupnorier
que I autre une grande fcchereffe : celte efpece fe
nomme kan-la-dm, arbre fee, qui porte de la cii-c
L autre efpece ell plus grande , & devient un plus
uel arbre dans les endroits humides que dans les endroits
fa s ; c ertpour cela qu’on l’appelle c/wm-/,,-.
chu arbre d eau qui porte de la cire. Je ne pourrois
1 relque „en^ dire du choui-U-chu que fur le^rapnorr
daiitriu; mais je connois mieux le kar. U-chu'awc
I ai eu louvent lous les yeux. ‘
Etant de la nature des buifl’ons, comme j’ai ddja
d t , il te propage de lui-raèmc,en pouffant des bran
ches tous terre. De plus, il portl d f petits fru fs i
noyau, par le moyen delqi.els on peut multinlief
ti es.fort cette elpece d’arbnffeau. Enfin les btaiichfs
plantées & bien arrotees prennent aifément racine
Des que k kuu-/a-.-iu a deux ou trois ans, il porté
des grappes d un grand nembrede petites fleurs bUm
ches ik odoriteranies, qm durent épanouies environ
un mois. Jant les feuilles que les grappes de fleurs
& les nouveaux jets, font rangés de deux en deux
dans de longues luttes; de forte qu’une branche ear-
me de fes fleurs ik de les feuilles, tait un allez b i u
bouquet Ce; arbnffeai. ell propre à tapiffer des murailles
jufqu a la liaiileiir de dix pieds , ou li Cure em-'
ployé en haies dans la campagne ; il fiipporte également
le chaud ( 0 & le froid , ik rciiffit' L ,s c u W
meme dans un mauvais terrein. cmiiire.
N o n -fe u lem e n t ces a rb res ne p o rte n t pas la cke
fans e tre m is en oe u v re p ar une eliiece de'^jietks i'f!
f f i s n™ ” r “ ' ' “ e nefelrouventpas
deu.x.mcmes(ur CCS arbres, il faut les y appliquer ■
lien au relie de plus facile & de plutôt tait; & quand
mm eenftf ddef Ii hf i'r; 'e “t ,Y fur’ fles ‘ a’Trb re s q u i o n t pAourt céo dme nlafe cnicree -
on v o it c ro ître de p etites tiim firs qui vo n r toifioi 5
en croiflant ju lq u ’à ce q u ’elles foie,,, de )a m-o'ib f
d une p e tite no.fette : ce fon t a u ta n t de nids r'em f
p h s dow ifs d in fe c le s appelles fdu-tchon^ ou U.
uhon^. Q u a n d au printem s la chaleur ell p arve nu e
au p o in t de faire é p a n o u ir les fleurs de l’arb re elle
ta il auffi ec lo rre les p etits in fc a e s: c’etl ie te,n s d’a p p
liq u er des nids au x arb res qui „ ’en o n t pas. O n fa^t
des^paquets d ep aille ; fur chaque p a q u e t on m e, fe,
ou htm nids t on attach e les p aq u ets lu x branches im
T T " ' '■“ nt du la g ro ffe u rd u
f u o t e e e flp lu s v iv e & m oins rid é e .
O n p lace les nids im m éd iatem en t ou p re fq u e im m é.'
ppiiefdrsT. Ill’ lp eut ffi i°pp" o"n er un ou deuxU «p ahqlmue tdse pcoinuqr
chacun de frs troncs, & à proportion, s’il e7ph.s
grand ou plus petit. La trop grande quantité d’infectes
pourroit 1 epuiler en deux ou trois ans.
Ces kundu-chu ont commencé à avoir des feuilles
vers le milieu d'avril .7 5 1 ; le a , mai, les fleurs d’uu
de ces arbres bien expofées au foleil, ont commencé
à so u vn r : cejoiir-la meme, m'étant fait apporter
des nids, je les ai appliqués; iis étoient fermes de
tout cote, a-peu-pres ronds, excepté qu’il y „voit
fe n fs 'fT P"'- uhaeuff d'eux
tenoit à une petite branche. Leur enveloppe exté-
neure etoitun peudure, polie, comme v^elnifféf .
Ma mhe X i cllc Couvroi, uiie tunique
blanche.miiKeic molle, qui étoit la feule enveloppe
inicrieiire. Dans chaque nid étoit un nombre prodi-
gieux cl oeufs fi petits, qu’il en faudroir une trentaine
pour taire la groffeur d’une tête d’épingle. Ces oeufs
etoieni dun jaune foncé, & de la figure des oeufs
doileaux. Après que les infeétes en font fortis ils
ont encore à fe dépouiller d’une tunique blanche-
Ils font d un jaune plus foncé que les oeufs, àpplatis’
ovales dans leur contour, lequel eft bordé de franl'enFrfnoeT“"
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