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trop fonvcnt clans l'on recueil- li finit par un Ion
a r id e du même goût lur l’ctoile qui a apparu aux
mages , & qui eii la dix-l'eptieme étoile nouvelle
julqu’en 1651.
Depuis la publication de \'Alnm ç,c(îi, MM. Caflini
pere, Montanari & Maraldi, ont oblervc encore
une vingtaine d’étoiles nouvelles, lur lelquelles on
peut conliiirer les EUm a is de M. Cafiini, pa^. 73 ,
& le premier tome de CAjironomie.
1 . E to ile s changeantes. Ün donne ce nom particuliérement
à des étoiles qu’on remarque n’avoir pas
toujours la même grandeur apparente , dont quelques
unes dH'paroiirent par périodes réglées, &
dont plufieurs même n’ont pas reparu.
Le P. Riccioli ne parle pas exprefi'ément de ces
étoiles changeantes , parce que celles dont il avoit
eu connolfiance font partie des leize étoiles qu’il a
nommées nouvelles. Nous ne pouvons donc indiquer
ici qu’une trentaine d'étoiles de cette efpece , dont
on trouve l'énumération dans XAfhonomie.
Hévélius, Kirch, Halley & les afironomes que
j’ai cités § I , ibnt ceux qui l’e lont occupés le plus
de ces étodes changeantes. Le plus grand nombre
de leurs obfervations i'e trouve dans les Além. de
Cacademie des Jciences^ 6i dans les Tranfacîions p h l-
lojophtqucs.
Kirch a donné dans les Aîifcell. BcrolinenJïa,tomeI^
Une table des jours en vieux Ityle en nouveau
Ryle, fur lefquels tombent les pins grandes apparitions
de l’étoile du cygne, depuis 1686 jufqu’en
3715 : cet intervalle comprend 24 périodes de
l'ctoilc. Peut-être trouvera-t-on plufieurs tables pareilles
dans les recueils que je viens de citer, &
dans d’autres ouvrages. Le loifir &: l’occafion me
manquent aélueilement de les compulfer.
Les étoiles , en paroilfant changer de grandeur ,
changent aufii la plupart d’éclat ou de lumière ; mais
elles ne changent pas pour cela de couleur, &
d’autres étoiles pourroient au contraire avoir changé
de couleur, puifi|ii’on prétend avoir remarque un
changement de cette nature dans lirius.
Ce qu’il me relie à remarquer, c’elt que M. de
la Lande ne cite , art. 8 ic) , qu’une feule étoile ;
lavoir, B de l’aigle , dans laquelle on ait obfervé en
même tenis un changement de lumière & un mouvement
particulier; mais qu’il me paroît que M. de
la Lande a voulu dire au commencement du m êm e
article qu’il y a dans plufieurs étoiles des change-
mens deJîtuaiion ( 6c non pas de grandeur ) ik de
lumière.
3. D e s étoiles doubles^ & de quelques autres étoiles
JzngiiUercs. M. de la Lande a recueilli quelques notices
iur des fingularités obfervées dans deux ou trois
étoiles, & qui pourroient faire foupçonner d’avoir
vu des planètes tourner autour de ces étoiles; mais,
regardant avec raifon ces phénomènes comme peu
confia tés, il décrit enfuite une demi-douzaine d’étoiles
doubles. A mon avis une étoile double eft probablement
l’apparence que préfentent deux étoiles qui ont
prcfqii’ablolumcnt la même pofition dans le ciel, &
qui font peut-être feulement plus éloignées les unes
que les autres , puifqu’on ne les voit pas de la même
grandeur. M.cle la Lande auroit pu augmenter encore
fa lifte , ainfi qu’il le dit lui-même , art. S j i .
4. D e s étoiles nébuleufes. On donne proprement ce
nom à de petites blancheurs qui paroilTent de la
même nature que la voie laélée, qui,à la vue fimple,
reflemblent à des étoiles peu lumineufes, 6c qui, dans
le télefeope , font ou une blancheur large & irrégulière
, dans laquelle on ne diftingue point d’étoiles ,
ou des efpaces, mêlés de cette blancheur & de petites
étoiles, li y en a quelques-unes qui, dans la lunette,
ne paroift'ent autre chofe que des amas de petites
étoiles ; plufieurs auffi ne font vifibles que dans les
T A B
lunettes, & préfentent les mêmes apparences que
d’autres à la vue fimple ; il eft d’autant plus important
de les connoître, qu’il eft alfé de les prendre
pour des cometes, comme cela eft arrivé plus d’une
fois.
Ce n’eft que depuis la decouverte des lunettes
d’approche qu’on a, fait attention à ces nébuleufes.
U Agronomie ^ art. £■ j i i iv . contient un alfez
grand détail fur ce fujer, &.un grand nombre de citations
qui indiquent qu’on s’en eft beaucoup occupé
depuis plus d’un fiecle. On trouve déjà dans le Pro^
dromus ajironomiæ c S tX i é s é X m s publié en 1690, un
catalogue defeize nébuleufes, que M. de Maupermis
a inféré dans les éditions de fon difcours f u r la Figure
des afres^ poftérieures à la premiere, & qui l’eft aufti
dans les T ra nf. p k ilo f. ce catalogue contient les af-
cenfions droites &C les déclinailons en dég. min. & fee.
pour 1660, excepté les deux dernieres étoiles, dont
on indique la longitude & la latitude.
Dans ce fiecle-ci, M. le Gentil eft un des aftro-
nomes qui a le plus luivi les nébuleufes; fes obfer-
vaîlons fe trouvent recueillies avec plufieurs des
anciennes dans les Mémoirespréfentés , &c. Tome I I .
& Mémoires de l ’Académie., *7 ^9 - On doit confuher
aulfi de preference les T ra n f. philof. 1733.
Mais c’eft à M. de la Caille qu’on doit la connoif-
fance du plus grand nombre de nébuleufes , &: il nous
a feulement laift'é regretter à cet égard que celles
qu’il nous a fait connoître fe trouvent dans une partie
du ciel toujours invifible pour le plus grand nombre
des aftronomes. Nous fommes déjà prévenus, par le
troifieme paragraphe de la feélion précédente , que
quarante-deux nébuleufes font partie de Ibn catalogue
d’étoiles auftrales ; ainfi , on y trouve leur pofition ,
c’ eft-ù-dire , leur afcenfion droite & leur déclinaifoii
en 1750, de même que celles des autres étoiles.
Nous avons vu aufti qu’il en diftingue cinq efpeces ;
il s’agit donc à prefem d’indiquer ces efpeces plus
particuliérement.
I. M. de la Caille a défigne par néb. des ncbiilofités
ou blancheurs particulières, refl'emblant à de foibles
cometes.
1. E néb. indique une étoile environnée d’une certaine
nébiilofité.
3. A néb. Un amas de petites étoiles, qui préfente
à l'oeil jîucl la forme d’un petit nuage ou d’une nébu-
loiité.
4. G . A . néb. Un amasfemlfiable, mais plus grand.
e ^ .A E néb. Enfin fignifie un amas de petites étoiles
environnées de nébulofilés.
Il nous refte û ajouter que M. de la Caille a donné
un mémoire particulier fur ces étoiles nébuleufes ,
dans les Mérn. de f A ca d . 1755, avec leur catalogue ;
que dans ce mémoire i! neles divife qu’en trois clalfes,
dont chacune contient quatorze étoiles; mais que
chaque ncbuleufe eft décrite dans ce catalogue par
quelques mots qui donnent une idée plus précife de
fa figure.
Quatrième partie. D u m ouvement féculaire des étoiles ^
du mouvement particulier de quelques-unes, & des tables
de la p arallaxe annuelle fuppofée. Nous avons vu quels
font les catalogues d’étoiles les plus nouveaux, St:
comment on y a Indiqué le plus l'ouvent les corrections
que demandent annuellementl’afcenfion droite
& la déclinaifon de chaque étoile à caufe de la pre-
ceftîon des équinoxes : enverra , dans des articles
fcparés, quelles font les tables générales relatives à
ce mouvement fucceftîf des équinoxes , & au moyen
de quelles tables on corrige les inégalités apparentes
que font appercevoir l’aberration de la lumière & la
nutation de l’axe terreflre ; il ne nous refte donc ,
pour rendre complétée qu’il importe elTcmiellement
aux aftronomes de connoître au fiijet des tables des
étoiles fixes, que de parler encore dans cette derniere
T A B
partie des trois autres mouvemens, moins fenfibles
à la vérité , mais auxquels on ne lailî'era pas de faire
attentionde plus en plus, à meliire que l’aftronomie-
pratique fe perfeélionnera.
Section I . D e s tables de la variation fé cu la ire des
é to ile s , en longitude 6* en latitude. Ce mouvement fe
Tiommie fé cu la ir e , parce qu’il ne produit une quantité
un peu remarquable qu’au bout d’un liecie ; on
l’appelle affez communément aufti le changement gé~
n é ra len latitude, tant parce que provenant de la diminution
de l’obliquité de l’écliptique, c’eft la latitude
(les étoiles qui en eft principalement afFcélée, qu’afin
de je mieux diftinguer du mouvement de préceftîon,
qui eft luccelîîf pareillement, mais qu’on fuppofe ne
point influer fur la latitude. Il e<t évident cependant
que par la même raifon la longitude doit varier pareillement
d’une manière fenfible au bout d’un long
efpace de tems, fur-tout quand la latitude eft confi-
clérable. C’eft l’attraâion des planètes fur la terre
qui ell caufe de la diminution qu’on a obfervée dans
1 obliquité de I’ccliptique , &c par confequent du
mouvement dont nous parlons ; M. Euler en a donné
le premier la dcmcmftration dans les Mémoires de
B e r lin , 1754; aiiftî eft- ce dans un ouvrage qui fe
publioit fous la direftion de M. Euler, qu’on trouve
la premiere table qui ait été conftruite pour tenir
compte de l’équation de la préceftîon, produite par
rattraélion des planètes. ^
_ I . Cette table eft inférée dans XAlman ach aftrono-
miquede allemand, de l’année 1748, & dans
les deux, favolr, l’allemand & le latin de 1749, fous
le titre de Variation fé cu la ir e de la latitude des étoiles
f i x e s , à compter de Ta n t y o o . Elle indique cette varia-
lion féculaire en fécondés & tierces pour chaque 5®
degré de longitude d’une étoile ; mais il faut remarquer
qu on n’y trouve que le changement caufé par
1 attraction de jupiter, de forte que la plus grande
variation ne pafle pas 17" 3 f ' . C ’eft que M. Euler
avoit déjà mis quelques recherches fur la variation
de l obliquité de i’échptique, caufée par jupiter, à
la hn de Ion mémoire fur les inégalités defa tu rn e & de
ju p i t e r , qui a remporté le prix de l’académie pour
1748, & qui a etc imprimé à Paris en 1749. Aufti la
tabU dont il s agit ie retrouve-t-elle dans le même
mémoire. La formule, fur laquelle la table eft calcu-
le e , n y eft pas ; mais on pourra bientôt s’en former
une idée ; car M. Euler ayant traité à fond le même
fiijet, dans les Mémoires de B e r l in , 1754 , imprimés
en 17^6, a mis clairement au jour les formules qui
réfultent de ces recherches, & fur lefquelles les t2 les
fuivantes, qui fe trouvent dans fon mémoire, ont
été calculées.
2. La premiere, montre l’obliquité de l’écliptique
en dég. mm & fee. de 50 ans en ^oans, depuis la nalf-
lance de J. C. julqu’à l’an 2000. J’en parle ic i, parce
qu elle tient de fi près au liijet, & que le tems m’a
manque pour faire un article léparé des tables qui
concernent l’obliquité de l’écliptique.
Soit la longitude du noeud delcendant de l’orbite
de la planete lur l’écliptique, ou , ce qui revient au
meme, celle du noeud afeendant de l’écliptique fur
1 orbite de la planete , = Aê
_ yinclinaifon de l’orbite de la planete à l’écliptique
L ’efpace par lequel les noeuds de l’écliptîque reçu-
lent fur le plan de l’orbite de la planete dans un tems
donne; par exemple, dans im fiecle = «, on a Je
changement de l’obliquité de l’écliptique pendant un
^ ZT * I?” ' O r , M. Euler trouve que la
regreliion (eciilaire j des noeuds eft pourfaturne 27" •
pour [upiter 695"; pour mars 8"; pour vénus 533";
pour mercure i " ; 6c combinant celle de mars & de
mercure , à caufe de leur petitefl'e, avec celle de
ye#us, & par la même raifon celle de faiurne avec
T A B 917
celle de jupiter; mais en tenant compte des difFc-
™ c e s dmchna.fon qui changent l'effet, il prend
pour 1 effet de jupiter fur les noeuds t = 76 s", & nour
venus f = 540" ; M. Euler trouve de plus pour
1 aétion de jupiter, en 1700 ^ ^
t fin ./= i8 " ,& A ^ = :ç )S - /
oc pour celle de vénus
« fin. 7 = 32'% i3d .g/,
de forte qu exprimant pour jupiter Apar , & pour
venus N par Ç la variation de l’obliquité de I’ccHd-
tique^ft pendant ce dix-huitieme fiecle = 18" fin. ‘7^
^ donne 47 en fubftitiiant pour
lin. 72 & fin. Ç leurs valeurs, & la variation eft en
rtioins , parce que ces finus font négatifs
M. Euler fait obferver que les longitudes des
noeuds des planètes variant affez fenfiblement au
bout de quelques fiecles, l’effet de venus doit devenir
plus grand, & celui de jupiter plus petit ; qu’entre
le 10 & II® fiecle la diminution eft 4 7 } " , mais pendant
le premier fiecle feulement de 41 ; il eft fort
incertain à la vérité que l’inclinaifon des deux planètes
aitetéla meme au commencementde l’ere chrétienne
qu ejleeft û prefent, & i l fe pourroit donc bien que
Ja diminution eût fuivi une autre loi; mais comme
on ne peut rien ftatuer encore de certain là deffus,
M. Euler a calculé fa table en fuppofant la diminution,
pendant les premiers 50 ans, de 20" , & en l’augmentant
graduellement, comme les réfultats, pour le
1 1® & le 18® fiecle paroiftbient l’exiger. Depuis cette
table, on en a calculé plus d’une de cette efpece, &
fur d’autres hypothefes ; je parlerai de quelques-unes
encore a i article Tables de nutation , parce qu’elles
renferment aufti cette inégalité, & je n’en citerai
ICI plus qu'une feule, favoir, celle que M. .Mayer a
jointe aux mouvemens moyens , dans fes Tables du.
fo le if publiées avec celles de la lune à Londres en
1770 ; M. Mayer y fuppofe la diminutlondeo",5 en
I an ; de 27^',6 en 60 ans ; de 46^',o en 100 ans.
3. Longitude moyenne de la premiere étoile de y ,
M. Euler ayant fait vo ir , dans fon mémoire, que
l’aaion des planètes influe aufti fur la préceftîon des
équinoxes , & qu’outre la préceftîon ou rétroceftion
ordinaire, ils font tranfportés en arriéré de la quan-
.• / :fin. /cof. iV I) /T- t . *
obi. cci. ^ chaque planete , il a
calculé la formule qui exprime l’aaion totale ; favoir
i8"cof. 7S-i- 52” cof. £ , ^ ’
tang. obi. eci. pour Ics mcmcs époques que la
précédente, en fuppofant que l’an o l’obliquité de
l eclipt,queetoita;J4,'3S"; quel’an roooelleétoit
IS«! 34' 15", & que dans ce fiecle-ci elle eft 2 3<i 28'
30“ ; il a trouvé pour ces trois époques l’inégalité de
lapreceffion de 59", de 29" & de 14" , fouftraaives
de la prcceffion féculaire moyenne i<*23' 50" caufée
par la lune ; 6c fur ces données , il a conftruit pour
chaque fiecle, depuis le premier jufqu’au 20«, fa
taUc di la longitude moyenne de U premiere itoiU
d'aries , où les différences indiquées entre chaque
longitude, marquent la préceftîon féculaire totale
M. de la Lande a donné, dans la Connoifance des
tems, ou dans fon Expofmon, une table pareille &
a traité le même fiijet dans ianAponomie, art. 2744
& dans les Mémoires de T Académie. *
4, Changement dans la défiance des étoiles fixes au
pole boréal de L'écliptique, pendant un fiecle. Si l’on
conferve les dénominations précédentes, & qu’on
défigne par x la longitude d’une étoile , fa diftance
au pole boréal de l’écliptique croît de la quantité
» fin. 7 . cof. { x —N ) = 18^' cof. ( x — T f ) + 3 x " c o C
( a— O ) ,
ou bien de
+ 18" cof. 72 cof. X -f 18^' fin. 7p fin. x .
-h 3 2" cof. Ç cof. A -h 3 2" fin. Ç fin. a.
OU en fubftituant leurs valeurs en 1700^
I
ril
IT