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lès nôtres, on a l’avantage de trouver l’argumènt
annuel, fans avoir befoin_ de recourir aux parties
proporiionneiles , & de faire attention aux différens
cas d’addition ou de fouüraftion de trois ou fix fignes.
Nous terminerons cette fccHon en indiquant deux
formules generales de M. Lambert, qui font très-
fàcilesà développer, 6c demandent feulement qu’on
air en main des tables quelconques de fmus.
L’afcenfion droite 6c la déclinaifon étant fiippo-
fees connues , foit S l’angle de l’écliptique avec le
méridien; c le complément de la déclinaifon ; s la
fomme ou la différence de la déclinaifon de l’étoile
& de celle du point de l’écliptique correfpondant à
l’afcenfion droite (^qy./lo. j , & feB. I , no, j . ) ;
L b différence entre ce point 6c la longitude du
foleü. On aura l’aberration en afeenfion droite, ou
^ “ îïin- )
ôc pour l’aberration en déclinaifon,
— Z> ^ cof. ( / + 5 — s )
+ ^ cof. ( / + . Î —s )
+ ~ cof. ( / — A + s )
4- lo" cof. ( ^ — s )
— lO cof. ( / + -S )
SsclionVIIL Des tabUsd.' aberradonpour tes planètes
& les comités. On n’a befoin, comme on le verra
ci-après, que d’une feule table pour l’aberration
.des planètes 6c des cometes, foit en longitude 6c en
latitude, foit en afeenfion droite 6c en déclinailon ;
cette table efl générale pour tous ces allres ; mais
elle eft d’un ufage moins commode que les petites
tables particulières de M. Euler, qui ont pour argument
l’élongation au foleil : on n’a pu avec cet argument
fe contenter d’une feule table, parce qu’il a
fallu diftinguer entre les planètes fupérieures 6c les
inférieures. Outre cela M. Euler, à qui l’on doit
les premieres recherches dans cette matière, a reconnu
dans les Mémoires de VAcadémie de Berlin
1746 , qu’on ne pouvoir pas, comme il l’avoit fait
dans les anciens Commentaires de Petersbourg , torn,
X I , fuppofer la diftance de mercure au foJeil toujours
la même; la grande excentricité de cette planète
faibnt varier confidérablement fes aberrations
, toutes chofes égales d’ailleurs : on trouve
donc àzn%V Almanach aJîronomi<iiie de Berlin ^ 1748—
1757.
1 (iz) L’aberration des trois planètes fupérieures,
exprimée en fécondés,pour chaque 15e degré d’élongation
au foleil depuis o jufqu’à i i fignes.
(^) L’aberration de venus pour chaque 15e degré
d’élongation depuis o , l’une des conjonélions, jufqu’à
15® d’élongation ;enfuite pour laplus grande
digreffion, 6c d’après cela pour chaque 15e degré
d’élongation depuis 1=* 1 5°. Jufqu’à l’autre conjonction.
(r) L’aberration demercurc indiquée de la même
maniéré , mais pour chaque 5®. degré d’élongation
depuis o jufqu’à 25®, & dans trois colonnes réparées
; favoir, pour les plus grandes, les moyennes
6c les plus petites diflanccs au foleil.
Voici la formule qui a fervi à conftruire ces
tables: foit la moyenne diftance du foleil à la terre—c;
celle de la planete au foleil = C ; l’élongation de la
planete au foleil z= 9 ; la latiuide de la planete ;
6c foir c fin. ô = fin. 71,
On aura pour L'aberration en longitude 77577 P
^cof. 8 + cof. T ) , oil 775ïi çxptime à peu près
T A B
20^'( V o y .fe c î. I I I , no. 1 ). L’aberration en latitude
peut fe négliger; car elle ne va qu’à 4" environ pour
mercure , 6c elle eft beaucoup moindre pour les
autres planètes.
Les l’aberrations en afeenfion droite 6c en décii-
nailôn fe trouvent enfuite comme au no. de la
feélion III. Les tables dont nous venons de parler
ont été inlérces auflî dans ï s s titbles ûq Halley, édi;.
franç. tome I I . p . t C C du texte,6c dans \qs Epkéméri..
des de t i e n n e , tySy & ly S S .
2°. La table générale dont j’ai parle, 6c à laquelle
il faut avoir recours, fur-tout pour mercure , quand
il n’ell qu’à quelques degrés de fes plus grandes di-
greflions, eft conftruitc fur ce principe ; que l’aberration
de la planete ou de la comete eft toujours
égale au mouvement géocentrique de Taftre pendant
letemsque la lumière emploie à venir depuis
la planete jufqu’à notre oeil ( Voy. Tables de Hailey
tom. I I . png. 1 6 4 . ) . Elle eft à double entrée ; l’argument
en marge eft le mouvement géocentrique
diurne de la planete ou de la, comete de 8' en 8 ',
jufqu’à 10 5 c de 4' en 4' depuis 10 jufqu’à 2« 16'',
L’argument de front eftla diftance à la rerre 2 , 5 ,
4 ........00, celle du foleil à la terre ét<-int=io.
L’abprration eft exprimée en lecondes 6c dixièmes,
6c quand on la cherche pour une plus grande diftance
que celle du foleil à la terre, il luffit de la
prendre dans la/ai’/e, pour une partie aliquote dç
la diftance donnée 6c de multiplier, M. de la Lande
a calculé cette table en ajoutant aux logarithmes du
mouvement diurne de l’aftre en minutes, 6c de la
diftance à la terre le logarithme conftant g. ^ i g i ,
6c voici le précis de la méthode de M. Clairaut ,
fur laquelle eft fondée cette table : il eft tiré des
mérn. de C Aca d , lygô'.
Pour calculer l ’aberration, foir en longitude ou
en^ latitude , foit en afeenfion droite ou en déclinaifon
d’une planete, d’un fatellite ou d’une comete,
il faut commencer par avoir la diftance c de cet
aftre à la terre , 6c trouver à cette diftance celle de
la terreau foleil .î , 6c à 2 0 " une 4e proportionnelle
; enfuite il faut trouver combien l’aftre varie
ou en longitude ou en latitude, ou pendant que la
terre fait un degré , ou pendant un jou r , ou pendant
un autre intervalle de teins donné qui ne foit pas
confidèrable , 6c faire après cela l’analogie fuivante :
comme un jour eft à cette variation , ainfi le lems
que la terre met à parcourir cette 4« proportionnelle
~ 20", eft à l’aberration cherchée.
M. Clairaut avoit propofé cette méthode, fi
commode pour conftruire une ta b le , après avoir
difeuté amplement les aberrations des planètes, dans
le même mémoire, 6c avoit déterminé les formules
qui füivent.
Soit E l’équation du centre , p la diftance S P de la
planete au foleil, 9 l’élongation S T P ^ t le fuppié-
menî S P T à t l’élongation ajouté à l’angle de commutation
T 6 'T , on aura pour l’aberration en longitude
de mercure, 20", 03 , cof. Ô 3 2",73 . coft
( .± 7 i 0 .
devenus, i9",88.cof.â7r23",38.cof.w.
de mars, 2o".cof.().7:i6",i.cof.fT±:7 0-
de jLipiter,2o".cof.ôïr8",78.cof.(T,-!7f
de faturne, 20". cof.8^r6",48. cof.
3. M. Lambert trouvant les tables à double entrée
d’un ufage incommode à caufe des parties proportionnelles
, a donné une aiiire forme à une table
générale de l’efpcce de la précédente, dans les nou*
velles Ephémérides de Berlin, Conftdérant que fi le
T A B
mouvement diurne e f t= / minutes, S c g la diftance
à la terre en parties dont la diftance du foleil à la
terre = 10 , l’aberration d’une planete ou d’une comete
eft g 1 9 ^ qu’on peut transformer cette
exprefiion en celle-ci : ( f—g)* ) , il
a calculé la table X P I , qui indique pour un nombre
quelconque r ou f —g , depuis C, 2', 3', jufqu’à
2®, 29', la valeur du produit du quarré de ce nombre
par 7777. S o it, par exemple , pour mercure
g — 1 2 , 2 3 , 6c / = 2® 3' 21" = 2° 3' 3 7 , on a
dans la table ,
p o u r r - f^ = 2° 1 5 '6 0 ,la valeur de 7777 (r-J-^)^=
[■ 53" 3;
p o ii r / - | r= I, 51, 14
donc l’aberration cherchée = 48 ,8 .
M. Lambert ne fe rappelloit plus, lorfque je le
lui ai demandé , comment il avoit trouvé le coefficient
mais il m’a communiqué la méthode fuivante
pour Je déterminer ; en nommant ce coefficient
n , on a l’aberration a = n g c ; or pour le
foleil on a èz =-20" ; g = 10 ; / = 59^ 8", 20'", d’oii
l’on déduit n = 7^77 ; or par la théorie des fractions
contenues on a auffi/z = ^-f-=-j^—= 77y-|-=:^-}-,
& il eut même fuffi de prendre , au lieu de ~ ,
l’aberration n’étant guere plus exaftement connue. Ta b l e s des étoiles f ix e s ; fa v o ir de leurs n om s , de
leurs grandeurs relatives , de leurs pofition s & de La
variation de ces p o f it io n s , de leurs mouvemens parti-'
cullers , &c. On nomme depuis long-tcms catalogues
d 'étoiles les tables principales des étoiles , c’eft-
à-dire celles de leurs caraderes diftindifs , de leurs
pofitions dans le ciel, des changemens caufés dans
ces pofitions par la préceffion des équinoxes ; & ce
n’ eft que depuis les dernieres découvertes de M.
Bradley que M. de la Lande a créé le nom de cables
des étoiles f i x e s pour celles qu’il a données dans fon
recueil imprimé à Paris en 1759, fervant feulement à
réduire en pofitions apparentes les pofitions moyennes
qu’on trouve dans les catalogues. Mais nous
entendrons ici par tables des étoiles f i x e s généralement
toutes celles qui concernent ces aftres, en
réfervant cependant pour des articles féparés les
tables d’aberration & celles de nutation , tant parce
qu’elles appartiennent auffi aux planètes que dans la
vue d’abréger un peu cet article, que nous ne pouvons
néanmoins nous difpenfer de divifer en plu-
fieurs parties.
/. Partie. D e s catalogues généraux d'étoiles. Les
liftes ou tables auxquelles on donne ce nom comprennent
principalement, comme on fait, les pofitions
des étoiles les plus remarquables rapportées
pour une certaine époque , dans les uns à l’écliptique
, dans d’autres à l’équateur , dans plufieurs à
l’un 6c à l’autre de ces deux grands cercles. On y
défigne les étoiles par les conftellations auxquelles
elles appartiennent par des caraÛeres de l’alphabet
grec & latin , & par la grandeur qu’elles paroiflent
avoir relativement les unes aux autres. On a con-
ferve encore à quelques-unes les noms que leur don-
noient les Arabes, & dont on trouve une lifte ample
6c curieufe à la fin de VAjlronomia reformata ^ qui
contient auffi d’autres noms étrangers 6c leur lignification
; mais on a relégué dans le cahos des rêveries
de l’Aftrologie leurs rapports avec les planètes
pour la couleur , qui faifoient auffi partie des anciens
catalogues.
Nos leéteurs trouveront dans le D i 3 ion. raif. des
S c ie n c e s , 6c c . un précis affez complet de ce qui a
été entrepris avant Flamfteed pour reconnoitre en
tout tems les principales étoiles, & pour pouvoir
affigner leur pofition dans le ciel ; 6c comme d’ailleurs
la matière eft devenue très-riche , 6c que les
Tome I p '.
T a b 907
catalogues antérieurs à celui de Flamfteed font aujourd’hui
de peu d’ufage , nous croyons d’autant
plus devoir renvoyer au D ic îio n . raif. des Sciences
&c. à YHifloire celefle de Flamfteed, à l'Almagefte 6c à
lA f iro n om ie réformée du P.Ric cioli, ceux qui défirent
de prendre connoiftance de la maniéré dont fe
lont formes les anciens catalogues d’étoiles.
Secîion premiere. D u catalogue de Flamfteed Ce
grand aftronome a ralTemblé dans le troilieme volume
de fon grand ouvrage in - fo lio , intitulé Hlftoria
CÆA/?A,les catalogues de Ptolomée, d’Ulugh-Beieh
deHévelius, du Landgrave deHeffe 6c de Tycho;
mais le plus important c’eft le fien propre, conftruit
au moyen de meilleurs inftrumens que les prccé-
dens, & que fon étendue rend encore d’un ufage
très-fréquent, quoique pour les principales étoiles,
on fafle ufage aujourd’hui de catalogues encore plus
exaéts.
Flamfteed avoit conftruit dès 1686 un petit catalogue
de 130 étoiles, au moyen de diftances priies
avec un lextant, 6c il s’eu fervoit pour déterminer
les lieux des planètes, comme il nous l’apprend
dans fes Prolegornenes ; mais il n’a pas publie ce
catalogue, & il l’a fondu en partie dans celui dont
il s’agit à préfent de rendre compte ; ce que nous
ferons en traduifant le plus fouvent les propres
termes de l’auteur dans les m êm e s Prolegornenes, paoe
iC i . Nous nous fervons de l’édition qui a paru m
1725 , après la mort de Flamfteed , 6c qui eft plus
correéte que celle de 1712. « Ce catalogue, dit-il,
» indique les lieux de près de 3000 fixes contenues
» dans les conftellations communément connues
** & ceux des étoiles contenues dans les nouvelles
» conftellations de Hévelius ; cependant je n’ai pas
» cru devoir employer tontes les étoiles de Heve-
» lius, n’en ayant pas eu un aflèz grand nombre
*) d’obfervations pour déterminer leur pofition
» lorfque je fis imprimer le premier volume de
» mon Hiftoire célefie •».
D ’abord viennent les conftellations zodiacales,
dans l’ordre dans lequel elles pafiem au méridien,
enfuite quelquesconfteliarions auftrales vifibîesdans
notre méridien , parce que ce font les premiei es qui
ont été obfervées après les zodiacales; elles font
fuivies par les conftellations boréales.
Le catalogue eft divifé en onze colonnes : les deux
premieres font voir l’ordre ou le numéi o que l’croile
occupedans les catalogues de Ptolomée 6c deTycho.
La troifieme indique /es noms des étoiles fuivant
Ptolomée. « J’ai cru , dit Flamfteed , devoir confer-
ver ces noms ftriétement pour fuivre l’exemple des
Arabes & des Perfes dans leurs catalogues & leurs
hiftoiresd’obfervarions, 6c celui des Allemands, des
Italiens, des François, des Efpagnols, des Portugais
6c de nos Anglois. S’ils en avoient agi autrement, on
auroit eu beaucoup de peine à entendre les anciennes
obfervations ; c’eft pourquoi je me range du côté de
anciens, 6c je laiffe à tous les aftronomes integ’^es
6c favans à venir, le foin de punii- les innovateuri v.
La quatrième colonne contient les caraèteres que
Bayer a introduits dans fes cartes.
La cinquième contient en degrés , minutes 6c
fécondés, les afeenfions droites de ces étoiles déterminées
par le partage de ces étoiles, à la lunette
d’un grand quart de cercle mural de 8 pieds, 6c à
l’aide d’une pendule à fécondés, 6c réduites à la
fin de l’année 1689, ou le commencement de
1690.
Dans la 6® colonne on trouve les diftances de
ces étoiles au pôle boréal, déterminées par des
hauteurs méridiennes prifes au même mural.
La 7® 6c la 8® colonnes font voir la longitude 6c
la latitude déduites des afeenfions droites 6c des
complémens de la déclinaifon des deux colonnes
Y y y y y ij
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