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hmv.' plus mincG, pinb p i i c , i^lasluiiple, qu’oii a
u rjcUée elle en peut ctre cletacbée
dans le toms 5; dans l’oUeau adulte : elle y ell collée
, mais toujours ailée à diflingner de la membrane
vurcc. lillo s’atcaclied la caplule du crlllallin derrière
le cüvp ciliaire. Dans l’homme la choie eft plus
dililcile. J'ai cru voir & j’ai deinonrrc la rétine coagulée
&: rendue opaque par radioii de l’efprit-de-
vin , placée entre l’anneau muqueux & la membrane
vitrée , & attachée à la capfule du criliallin ; cette
attache cil (énfiblc dans l’ai/du blaireau. D'autres
auteurs l'ont allés beaucoup plus loin, tk. regardent
la rétine , comme la premiere enveloppe du chaton
du cr'idailln , a\i-devant duquel elle fe continue.
D’autres auteurs, qui méritent la plus grande confiance
, ont nié que la rétine ou bien une lame détachée
de certc membrane, parvienne julqu’au ciilfal-
lin, .le no puis cependant pas me refufer à l'analogie
&: à ié.vpériencc meme, k j’invite les anatomilles
Ic.s plus exacts à fuivre cette membrane dans les jeü.v
frais & bien conditionnés.
La rétine étant Uvlubltance médullaire meme du
nerf optique , eft extrêmement Icnliblc. La îuniiere
qui ifairécte aucune j)artie du corps humain, y cauie
line léiiiation trcs-vi\^e ])our peu qu’elle (oit forte.
Elle y lailTe une empreinte colorce qui le dégrade
peu-à-peu , & qui rcltc iouvent très-long-tems pré-
l'ente à l’a/7 ; la rérine ell détruito quelquefois lubi-
icmonc (k irréjXirablemcnt par les rayons du Ibleil.
Il c(t étonnant qu’on ait pu la regarder comme un
coiderme infeniible. On partage la rétine en deux
lames dans l'homme. On regarde comme la premiere
la pulpe médullaire , fimple 6r fans Üructure apparente
, qui fait la couche extérieure de la rétine. On
prend pour la fécondé lame les vaifléaux nombreux,
qui dans l’homme àc dans le quadrupède forment un
réleau dans la face interne de la rétine, celle qui
répond à la membrane vitrée. Ces vailfeaux ont des
ti'oncs rouges aller apparens', leurs branches font
tranlparentes dans l’homme, & ne deviennent viiî-
bles que par rinjeélion. On les apperçoit moins bien
dans les oifeaux, il n’y en a point dans les poilTons.
Miis dans la derniere de ces clall'es d’animaux, la
ilriiélure de la rétine ed beaucoup plus apparente. U
ivell pas bien difficile d’y prépaier le nerf optique,
de maniéré que la rétine fe conlerve en entier & dans
fa contlnuiié naturelle avec ce nerf. Quand on a
raffermi la rétine avec l’eiprit de-vin , on y fépare
allez allément deux lames, la lame pulpeufc, fem-
biul^le à celle de l’a// humain , (k la lame libreule.
C’eil une membrane extremement fine, llir laquelle
s’clevent comme des rayons des traits de des fibres
d’une fineffe extrême, qui fortent du godet du nerf
optique, k qui parcourent toute la longueur de la
retine jufques à i’uvée , ces animaux n’ayant point
de corps ciliaires. Quoique ces fibres ne puiffentpas
être démontrées dans l’homme, il eft ce[)endant très-
probable qu'elles y font une partie efténtidle de la
rétine. Elles font alTez apparentes dans les gros oifeaux
& dans plufieurs quadrupèdes. On peut donc,
en reg-^rdant les vailfeaux comme une membrane ,
admettre dans la rétine trois lames, la piilpeufe ,
l’araéhnoide, la même qui eft fibreul'e , k la vafeu-
laire, lans ov;blicr cependant que les fibres ne lont
pas vilibles dans VccU de l’homme.
La membrane vitrée eft concentrique k parallèle
i\ la retine , (ans y être attachée que par cjuelques
vailfeaux qui ne font vifibles que dans les animaux.
Cette membrane eft extrêmement fine k tranfpa-
rente , elle ne devient opaque ni par l’efprit-dc-vin,
ni par l’acitle minéral. Elle doit ctre poreufe, piiif-
que le corps vitré abandonne :i lui-mêm'e, s’exhale
k diminue de j)Oids , k que ce poids fe rétablit
quand on le plonge dans l’eau. Elle paroît ftniple
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jufqifau Cercle renflé de la rétine , elle fe partage
alors en deux lames. La lame antérieure placée derrière
l’anneau muqueux , eft marquée par les traits
de ce corps k gaudronnée par des fibres qui la
partagenT d’dpace en efj^ace : elle s’cleve à la convexité
anrensure du criftallm intérieurement à fon
grand cercle , k s’attache à l'a capfule dont elle ne
peut être féparée : elle eft , comme l’iris, plus large
vers les tempes. La lame poftérieure eft plus fine k
va s’attacher plus poftci icurement au criliallin ; mais
elle fe continue derrière la face poftérieure, êc forme
un globe entier uniquement enfoncé amérieuremenr,
pour faire place au criftallin. Entre ces deux membranes,
il y a un intervalle qu’on peut fouffler. Il en
rcfulte un anneau , qui partagé par de petites cloi-
lons luperficielles , embraffe le grand cercle du crif-
tailin. 11 fe trouve dans tous les quadrupèdes, k Ray
l’a découvert dans la baleine. Les autres animaux en
font dellitués. On l’attribue communément à M. François
Petit. Cette membrane vitrée renferme une humeur
extrêmement limpide k qui ne fe coagule ja-
mais;elie eft un peu plus denfe que l’eau, & augmente
davantage le volume des corps lur lefquels on le
pofe. Elle eft rougeâtre dans Je toetiis ; on n’y découvre
point de vailfeaux ; il n’y a que les poilfoas dans
lefquels ils foient vifibles. Us font d’une grande beauté.
J’en parlerai ailleurs. L’humeur vitrée n’eft j)as répandue
dans la cavité de la memljrane , comme
l'eau dans une bouteille. Cette cavité eft partagée
par une infinité de petites cellules , dont la membrane
naît de la vitrée. Quand on expofe le vitré k
un froid confidérable, l'on humeur gcle, k l’on voit
ailément alors qu’elle eft épanchée dans des cellules.
Elle gcle en petits glaçons. Ces cellules font
plus larges à la circonférence , plus étroites vers le
centre. Je croirois alfez qu’une partie de cette humeur
peut fe réparer. Il s’en perd très-fouvcnc dans
l’extraélion du criftallin. Mais j’ai de la peine â croire
qu’elle puiffe fe rétablir, quand elle s’eft entièrement
écoulée.
Le criftallin que les anciens comptoient entre les
humeurs de l’a//, eft regardé comme un corps pref-
que folide par les modernes. Il fe trouve dans les
quadrupèdes, les oifeaux & les poilfons. Il eft beaucoup
plus gros, à proportion du vitré, dans les
poilTons que dans les quadrupèdes. II eft parfaitement
tranlparent, mais il devient ailément opaque
par le feu , le gel, l’clprit-de-vin ou l’acide. Dans
l’homme , il devient jaunâtre dès l’âge de vingt-cinq
ans ; cette couleur devient plus foncée avec l’âge ,
& dans une grande vieilleft'e le criftallin devient à la
fin opaque , c’eft la cécité naturelle à cet âge. La ca-
laracle eft prcfque toujours une opacité du criftjillii
ou de fa capiftle. J’ai vu des animaux dont le crif-
tallin étoit opaque, mais il ne m’a pas p.iru qu’il
devînt jaune. Je ne lais pas li le criftallin eft jiarfai-
tement Iphérique dans quelque animal. Dans les
poilTons, dont j’ai diftéqué un grand nombre, il eft
fort rond , mais il ne laiffe pas que d’être apjrlati
antérieurement. Dans l’homme, il eft fort convexe
poftérieurement, fa face antcrlctire eft très-applatle.
Elle eft aufti apolatie dans les quadrupèdes, mais
cependant allez convexe antérieurement dans le
lièvre k dans le blaireau. Elle eft pins convexe dans
le foetus, k s’appl.uit dans les vieillards. M. Petit u
trouvé que la convexité antérieure fait un fegment
de cercle, dont le diamètre eft de y lignes & demie,
k la poftérieure l’cft d’un cercle, dont le diamètre
eft de cinq. On fent bien qu’il y a de la variété , k
la convexité eft plus fort'e dans les myopes. La largeur
ou le grand diamètre eft de trois lignes k demie
k au-delà, répaifl'eur de deux. La figure n’eft pas
également circulaire , aulîî peu que celle de l’iris k
de la prunelle. La dcnfitc l'urpalTc celle de l’eau, k
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la force réfringente eft plus grande. On l’a dérermî-
nce allez inégalement, k l’âge k le tempérament
doivent fans doute influer fur cette dcnlitc. La denfité
eft à celle de l’eau à peu-prés comme dix à onze,
bien inférieure par confequent A celle du verre. La
réfraélion eft à celle de Peau comme 1 3 A 1 2 , k
l’angle d’incidence du rayon qui a pafté par l’eau, k
pafle par le criftallin , eft A l’angle de refraclion
comme 8 7 à 8 5 , environ. Le criftallin eft place dans
une excavation préparée pour le recevoir dans le
corps vitré. J’ai vu ce vitre s’clever autour du enf-
tallin k même le déborder. La capfule du criftallin
en eft la principale, & felon moi l’unique enveloppe.
Sa face antérieure eft extrêmement forte &éiaftiqiie,
elle a quelque chofe de cartilagineux; la face poftérieure
eft beaucoup plus mince. C’eft une membrane
pariiciilicre k ifolée ; elle ne naît ni de la rétine ni
de la vitrée. Cette capfule eft forttranfparenre, elle
Left plus que le criftallin même, k le froid, l’cfprit-
de-viii k l'acide ont beaucoup plus de peine à la
rendre opaque. Elle le devient cependant, k je l’ai
vu même dans les animaux. C’eft elle que les modernes
regardent comme la cataratfte membraneufe la
plus ordinaire. L’hcmifphere poftérieur de la capfule
réfirte davantage à l’opacité. Les modernes ajoutent
à la capfule une enveloppe plus fine , extrêmement
vafculeufe, qui en couvre la face antérieure. Je n’ai
pas d’expériences à moi là-delTus. Entre la capfule &
la fnbftance folide du criftallin, il y a fouvent un
peu d’eau , la valeur peut-être d’un demi grain , k
plus fenfiblement à fa face antérieure. On regarde
cette eau comme conftantc. Dans cette fuppofition
le criftallin ne toucheroit pas à la capfule, n’en rece-
vroit point de vaifleaux k ne fe nourriroit que par
rcforpiion. J’ai vu cette humidité. Je l’ai même vu
laiteufe dans les animaux. Je fuis cependant aflez siir
d’avoir vu des criftallins fans eau; k de très-bons
auteurs, M, Petit lui-même, ont vu la même chofe.
Comme tout le criftallin eft abreuvé d’une humeur
limpide dans fon intérieur, je croirois alTez , que
par la contraftion de fes lames , qui fuccede à la
mort, cette humidité en eft exprimée k s’amalTe
fous la capfule dont la denlitc la retient, k ne la
lailie pas exhaler. La même folidité de la capfule ne
paroît pas favorlfer la fuppofition, que l’humeur
aqueufe naift'e en partie de criftallin. Le criftallin eft
plus mou k prefque gélatineux à fa circonférence
k plus dur dans fon centre. C’eft dans ce noyau
que la couleur jaune commence à fe montrer. Dépouillé
de fa capfule , le criftallin fe fend lui-même ,
k fc partage en trois ou quatre parties, comme en
autant de fegmens de cercle. Macéré dans l’eau-de-
vie , il paroît compofe de lames concentriques qu’on
peut réparer avec le fcalpel. Mais une lame qui
]>aroiflbit fimple, s’effeuille k paroît encore compo-
fcc de lames plus minces. Ces lames font compolées
de fibres parallèles, qu’on ne peut pas démontre^
dans l’homme , mais qui font d’une grande beauté
dans quelques animaux , k qui partent d’un centre
ou de deux pour aller A la circonférence. Une cellu-
lofité extrêmement fine attache ces lames les unes
aux autres. On ne découvre ni valffeaux ni nerfs
dans le criftallin. En le dlftillant, on y a trouvé une
quantité trcs-confidcrable d’huile fétide jufqu’A de
Ion poids: c’eft peut-être la caufe de fa couleur jaune,
& la même qui le dlfpofe A s’endurcir. Je l’ai vu tout-
A-fait pétrifié.
L’humeur aqueufe eft copieufe dans les oifeaux k
dans les quadrupèdes , vilqueufe k en petite quantité
dans les poiflbns. Elle eft limpide dans l’homnîe,
quoiqu’un peu rougeâtre dans le foetus; fa quantité
dlminuedans les vieillards. Elle eft d’une nature extrêmement
ftibtile, aucun Tel k aucun aciden’opcrc l'ur
elle ; elle eft même plus lésere que l’eau commune :
Tû;;ic IF, ^ ° ^
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abandonnée à elle-même elle pourrit Sc devient
fétide. Elle fe repare , quand elle s’eft écoulée par
une bleffure de la cornée k en peu de tems , en
moins de 2 4 heures. Les anciens n’ont pas ignoré
cette facilite. Ils l’ont attribuée comme un privilege
particulier aux hirondelles , mais elle eft commune
à tous les animaux k A l’homme lui-même. L’expérience
a été vérifiée très-fouvent, depuis que M. Da-
viel a guéri la catarafte par extraélion. Je ne doute
point que ce foit une liqueur exhalante, analogue
a celle des autres cavités du corps animal, k j’en ai
imité la traiîfudatioii, en injeftant des liqueurs fines.
II paroît affez probable que lesvaiffeaux des floccons
du corps ciliaire y ont beaucoup de part : l’irls peut
en fournir une partie , mais je ne crois pas que l’humeur
vitrée ni celle du criftallin y contribuent. Les
fourccs de cette liqueur propofees par Nuck, font
les artères longues du cercle de l’uvée. Si l’humeur
aqueufe fe répare après les bleffures de la cornée,
elle a donc des fources, qui la fournilTent A l’a// en
tout tems, car cette bleffure ne feroit pas naître une
liqueur qui n’auroitpas fes organes k qui n’auroic
pas été féparée avant cet accident, toui-A-fait étranger.
Si elle fe fépare, elle doit donc fe repomper
dans la même proportion : il y aura, comme dans les
autres parties du corps humain , des veines chargées
de cet office. La cavité dans laquelle l’humeur
aqueufe eft épanchée, a été appellee chambre^ k
on a diftingué fous le nom de chambre intéiieuu,
l'efpace entre la cornée k l’iris d’avec la chambre
poftérieure, qui eft comprife entre l’uvée, le criftallin
k le corps ciliaire. Les anciens croyoient les
chambres A-peu-près égales ; ils ajoiitoient à l’étendue
de la chambre poftérieure pour trouver de la
place aux cataraéles, qu’ils y fuppofoient fe former
par une coagulation de riuimeur aqueufe. Les modernes
, en rejettant ces cataraéles , ont diminué en
même tems le volume delà chambre poftérieure;
ils en ont fixé la proportion à l’antérieure A-peu-
près comme i à 2 . Us fe font fervis pour ces me-
fures du gel qui glace l’humeur aqueufe. Ce moyen
peut cependant mener A l’erreur. L'humeur aqueufe
delà chambre antérieure dilatée par le gel, peut pouffer
l’iris en-arriere, k le vitré gelé paries mêmes cau-
fes peut rétrécir de fon côté la chambre pofterieuré
de Voeil. Il eft cependant vrai que la glace formée dans
la chambre poftérieure eft extrêmement mince , k
n’eft plus qu’un feuillet prefque fans cpaiffeur dans
la circonférence de cette chambre. Dans le foetus
il y a un peu d’eau derrière la membrane pupillaire.
Les quadrupèdes, les oifeaux k les poiflbns ont
des mufcles allez analogues A ceux de l’homme , - k
qui gouvernent leurs yeux. Les écreviffes k les
limaces ont l’a//immobile placé fur une corne mobile.
Les infectes ont l’a//immobile , mais leurs nom-
breufes prunelles reçoivent de tous côtés l’impref-
lion des objets. Les quatre mufcles droits de l’homme
ne méritent ce nom que par oppofition aux mufcles
obliques. Le fupérieur qui eft l’organe de l’admira-
lion , naît en partie de l’enveloppe du uerf oblique ,
k en partie du periofte de l’orbite; quelques-unes
de fes fibres fe confondent avec celles de l’abduétcur.
Ses fibres Ibnt tendineufes, elles deviennent charnues,
montent fur le globe de l’a//, en pafleiit le
grand cercle, redefeendent, redeviennent tendineufes
k s’attachent A la fclcrotiquc cn-deçA de hi
cornée, par un tendon quarré, dont l’attache lâche
au commencement devient fort lerrée. II élevel’a//,
parce que dans fa dcrnicre direction il defeend depuis
la partie la plus haute du globe pour s’y inférer.
11 eftfoiblc, &lereleveur ôe la pauj)lere vient à
l'on fecours.-Lcs trois autres mul'cles droits naiffent
par une origine commune & tcnclincufc, fous le nerf
optique de l’enveloppe de ce nerf, placée dans uns
|[ - i