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El'pagne , & pénétra jufqiies clans Sarragoffe ; S u!rj‘
ih i/a p n n n devant les murs de cette ville, fuivi d’une
nombreuie armée : les deux rivaux le difpolbient à
vuider leur querelle par une bataille décilive ; mais
au moment où le combat alloit commencer, S u in -
thila eut la douleur de voir toutes fes troupes palTer
fous les drapeaux de Sifenaud , 6c luivre l’exemple
de Geilan , fon propre frere, par les confeils duquel
il avoit irrité la nation q ui, dans ce moment cri(i- '
que , donnoit le fignal de la dcfeftion. Abandonné
de tout le monde, le roi des Vifigoths prit la luite ,
& le retira fecrétement, ne cherchant plus qu’à Tau-
ver Ta v ie , puiTqu’il avoit irrévocablement perdu la
couronne. On ignore dans quelle contrée il alla Te
cacher, & Ton ne Tait pas plus combien de tems
encore il Turvécut à la cliûte. U étoit devenu tyran
& cruel ; Ta couronne étoit éleélive , il mérita de la
perdre , comme il fît en 63 i , après un régné glorieux
en partie, & en partie déiellable, de dix années.
( G . )
SUITE, ( Mufiqtte. ) F o y e i S o n a t e , ( Mu fiq iu .')
dans le D ïc l. raif. dis S c i e n c e s S ') suits , {G éog r . a n c . ) La table ThéodoTienne
place ce lieu Tur une route qui, de DuTtoriturn , capitale
des V e n i t i , conduiToit à Textrêmité la plus
reculée de la Bretagne , vers le couchant. La dilîance
X X vient aboutir à Tunion qui Te tait de la petite
riviere Sevcl^ avec celle de Blavet ; & le nom de
S e v e l concourt avec la dldance, à nous faire connoî-
tre StiUs. D ’Anv. N o t. G a u l, page S r x . ( G. )
SUMAC , ( Jard. B o t. ) en latin thus , çn anglois
furnach , en 3.Wzn\d.r\à gerbcrbaiirn.,farberbaum.
Caractère génétique.^
Un très-petit calice permanent, diviTé en cinq
fegmens, Toutient cinq petits pétales , une fois plus
grands néanmoins que ces legmens i ils Tont ovale-
pointus, droits dans certaines elpeces, & étendus
dans d'autres ; au-dedans de la fleur Te diftinguent à
peine cinq étamines courtes, terminées dans la plupart
des elpeces par de très-petits lommets, dans
d’autres par des Tommets très-vîTibles à Toeil nud ;
l’embryon efl alTez gros, on n'y volt preTque point
de flyle , mais Teulement trois ftigmates : il devient
une baie velue peu charnue arrondie , qui renferme
une femence ofl'eufe de même figure.
Efpeces.
1. à feuilles ailées, dont les lobes ovale-
lancéolées Ibnt entourés de dents obtuTes & velues
par-deflbus. Sumac à feuilles d’orme.
Thus fo l i i s p innatis obtujiufculs ferratis , oyato-
lanceolatis y fubtus vUloJis. Mill.
£lrn-lea v ed furnach.
2. i'wOTac à feuilles allées, à folioles très-entieres,
cordiformes-oblongues pointues , à pétioles & à
bourgeons très velus. Bois de cerf.
Thus fo liis pinnatis integer-rimis, cordaio-oblongis ,
acuminatis , ramis petioUfque Vdlofiffmûs. Mill.
Virginian furnach.
3. Sumac à feuilles ailées , à folioles lancéolées ,
dentées, unies des deux côtés. Sumac de Penfii-
vanie.
Thu s fo l i i s p innatis ferratis la n c e o la tis , utrinque
glabris. Mill.
P enjy lvan ia n furnach.
4. Sumac à feuilles allées , à folioles lancéolées,
unies des deux cotés, glauques par-deffous, à pani-
cules oblongs ramafles.
Thu s fo l i i s pinnatis^ foLiolis Lanceolatis utrinque
glabris fubtus-glauc is , p aniculis oblongis compaBis ,
tP , 4 de Mill.
Carolina furnach.
Sumac à feuilles ailées, à folioles lancéolées,
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dentées, unies des deux côtés, à panicules compofés
& épars. Sumac de Canada.
Thu s fo l i i s p in n a tis , foUoUs lanceolatis obfoUù fe r -
ratis utrinque glab ris, p a n icu lis compofitis fp ar fis .
Sumach o f Canada.
(y. S umac à feuilles conjuguées, à folioles entières,
dont le pétiole eft accompagné d’une membrane
articulée.
Thus fo l i i s p innatis integerrimis ^ p e tio lo membrana-
ceo articulato. F lo r. Ley d . prod.
Narrow leaved furnach.
7. Sumac à feuiles conjuguées, à folioles ovales,
entourées de dents obtules , à pétioles accompagnés
d’une membrane velue.
T h u s J o in s p innatis , foiioUs o v a d s , ohtusï ferratis ^
p e tio lo inembrariacio v d lo jo .
Sumach with jo in t e d membranes to the fo o t j la lk s
wich arc hairy and o v a l bluntly Jawed lobes.
8. Sum a c à trois folioles ovales, velues par-
delTous.
Thus fo l i i s ternatis fo t io iis o vads fu b tu s tomentofîs.
Mill.
Three-leaved furnach w ith o va l leaves which are
downy on their under fid e .
9. Sumac à trois folioles en rhombes anguleux,
velus par-deflbus, & attachées par de courts pétioles.
Thus f o l i i s ternatis , foUoUs fub p e tio la tis , rhombeis
angulads ) fu b tu s lomentqfis. Linn. S p .p l .
Tree leaved fu rn a ch w ith angulard rhomboid lor
bes , & C .
I O. Sumac à trois folioles, fans pétioles, en forme
de coins & unies.
Th u s fo lio d s ternatis fc ffiiib u s cunelformlbus. V ir ,
Cd ff.
Three leaved furnach whofe lobes are fm o o ih wedge-,
shaped a n d f it clo je to the jialks.
1 1 . Sumac à trois folioles ovales nerveufes, dont
les bords font le plus ordinairement dentés, vertes
des deux côtés.
Th u s fo ld s ternatis , fo lioU s o va d s nervofis , margi~
nibus fa p iu s dcniads , utrinque viridibus. Mill.
Sumach with trifoliate leaves , having o va l veined
lobes , &c.
12. Sumac à trois lobes , pourvus de petioles
étroits lancéolés , entiers, velus par-deflbus.
Thus f o in s ternatis y foU o lis p t t io la ù s y d neari-lan-
ceolads , integerrimis , fubtus torntntofis. Hort. CUff,
Sumach with trifoliate leaves having linear J'pear-
shaped entire downy lobes.
13. Sumac à trois folioles entières, lancéolées ,
étroites , aflifes & vertes des deux côtes.
Thu s fo l i i s ternatis Uneari-lanceolatis , integerrimis y
fefJlUbus utrinque viridibus. Mill.
Sumach with trifoliate leaves having linear fp ea r-
shaped entire lobes f i t t in g clofe to the fo o t Jla lk s green
on bo th fid is.
14. Sumac à trois folioles ovales, pointues, entières,
pourvues de pétioles, à fleur en panicule
terminal.
T h u s fo in s te rn atis, fo l io d s o va d s , acuminatis ,
integerrimis , p e tio la d s , jio r ib u s p a n icu la tis terminali-
bus. Mill.
Sumac with trifoliate leaves and flow e r s growing
in panicles which terminate the branches.
L’efpece n'^. 1 eft improprement appellee à feuille
d’orme , puifque fes feuilles font conjuguées ; les
folioles n’ont même que peu de reffemblance avec
les feuilles de forme. Ce fum a c fe divife du pied en
plufieurs branches diverfement courbées , qui s’élèvent
à la hauteur de huit ou dix pieds ; fon écorce
velue eft d’un brun-verdatre y les feuilles font com-
pofées de fept ou huit paires de lobes , elles font
d’un verd jaunâtre ; les fleurs d’un blanc herbacé ÔC
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Immédiatement attachées iur les pédicules, nalflent
au bout des branches en panicules épars; chaque
panicule étant compolé de plulieiirséjiis elpacés, On
fe l'ert en médecine des feuilles & des femences de
cet arbufte comme aflringenics ftiptiques,elles font
propres à arrêter les flux & les hémorrhagies, intérieurement
& extérieurement. Les préparations de
ceJ'umac combattent la putréfaction , s’oppofent
aux progrès de la gangrene; les grappes bouillies
dans le vin calment l’inflammation des hémorroïdes;
leur décoction eft employée à préparer les étoffes
pour quelques efpeces de teinture ; l’ccorce, & non
pas les feuilles, comme je Tai lu quelque part, ferr
au lieu de celle du chêne pour tanner les cuirs;
tout le cuir de Turquie a été tanné avec ce J'umac ,
qui croît fpontané dans cette partie de Türient, ainfi
qu’en Italie br en El'pagne : il eft connu auflî (ous
le nom de fum ac d'Ita lie y il eft un peu moins dur à
la gelee que la plupart des Jurnacs de l’Amérique
feptemrlonale ; mais lorfqu’il eft planté dans une
fituation un peu abritée , & qu’il eft fort & ligneux,
. il en reçoit rarement des atteintes.
Le J'umac n^. 2 croît naturellement dans la plupart
des contrées de l’Amérique feptenlrionale ; fon tronc
fe divife en plufieurs branches, ordinairement tortues
& difformes; les plus jeunes font couvertes
d’un duvet très doux; les branches-crochets reifem-
blent fmgulicrement aux andouillers d’un bois de
cerf ; les feuilles font compofées de fix ou iept paires
de folioles; les fleurs d’une couleur herbacée naifl'ent
en panicules compaéls au bout des branches ; il leur
faccede des femences couvertes d’une chair pourpre
obfcure que recouvre un duvet de la même couleur;
cette efpece fert en Amérique aux mêmes
«fages que le n°. 1 en Orient ; le bois en eft fuperbe-
ment veiné de plufieurs verds.
Le n«. 3 eft indigene des mêmes contrées : on
l ’appelle à Londres fum a c de la nouvelle Angleterre ;
fon tronc eft plus gros , plus droit, & s’élève plus
haut que celui du précédent; les branches s’étendent
plus horizontalement, elles ne font pas auffi
velues, & le duvet eft brunâtre; les feuilles font
compol'ées d’un plus grand nombre de folioles : on
y en compte ordinairement dix paires ; elles font
unies des deux côtés, plus profondément dentées,
& d’im verd obfcur & brillant par-deffus ; les épis
des fruits font plus ferrés ( fi du moins nous avons
fait une jufte application d’une efpece que nous
cultivons , à celle repréfentée par la phrafe de
Miller. )
Les jardiniers Anglois diftinguent l e 4 par le
nom d e écarlate de la C a ro lin e ; M. Catesby
en a donné la figure dans fon Hifioire des p lantes de
cette contrée ; c’eft un des plus beaux arbres de ce
genre , il s’élève ordinairement à la hauteur de huit
ou neuf pieds , fe fubdlvifant en plufieurs branches
moins divergentes que celles de Tefpecequi fuit;
elles font couvertes d’une écorce brun-rouge unie ;
celle des bourgeons eft d’un verd-clair & couverte,
ainfi que les pédicules d’une efpece de craie blanc
de perle, qui s’efface avec le doigt comme la fleur
des prunes fraîches ; les feuilles font compofées de
fept ou huit paires de lobes qui font quelquefois
alternes, le deffus eft d’un verd-obfcur, ScIedelTous
de couleur glauque ; les fleurs naifl'ent au bout des
branches en longs panicules très-ferrés; les fruits
&:non pas les fleurs, comme le dit Miller, font d’une
belle couleur écarlate , au bout de quelque tems ils
fe chargent d’une efpece de rofée grifâtre ; cette
efpece eft un peu moins dure que les deux précédentes
S i les deux fiùvantes.
La cinquième efpece croît dans le Canada, le
Mariland & autres contrées de l’Amérique fepten-
irionale : fi nous ne nous trompons pas dans Tappli-
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cation que nous faifons d’une efpece que nous
cu ltivon s, à celle repréfentée par la phraTe de Miller ;
cette efpecc-ci reflemble prefque en tout à la p ré cé dente
, excepte qu’elle forme un biiiftbn moins haut
que les branches font plus courbées & plus divergentes
, & que les fleurs nailTcnt en oédicules larges
& com p o ié s; les fleurs qui paroiffent en juillet font
d un blanc herbacé &_exhalent une odeur de van ille
fort agréable ; les abeilles y viennent en foule 6c y
font d’amples récoltes , dans une faifon où les fieu fs
deviennent rares : c’eft un m o tif pour m iihiplier cet
arbre aux environs des ruchers ; comme il trace
beaucoup , il ne fera pas difficile de s’en p rocurer en
peu de tems un grand nombre.
L ’efpece n " . G vient aiiffi naturellement dans
1 Amenque feptentrionale , oi. les colons A n d o is
1 appellent betch-Junmck, apparemment parce q ifd le
y croît parmi les hêtres ; ce fum a c ne vient pas fi
haut qu’aucun des précédens, rarement s’êleve-t-ll
au-deffiis de deux ou trois coudées ; fon pied fe d ivile
en nombre de branches é tendues, dont l'écorce eft:
unie 6c d’un brun-clair; la côte qui foutient les fo lioles
a de chaque côté une feuille qui la borde , 8c
qui eft articulée fous chaque paire de fo lio le s , ’qui
font au nombre de quatre on cinq , étroites , ’ non
dentées Sc d’un verd-clair par-deffous, ainfi que par-
deffus ; les fleurs d’un jaune herbacé naifl'ent en pa-
niciiles biches; ces Çi\ fum a c s . dont la plupart font
très-durs, réufliffent tous en plein air ; ils fe multiplient
aifément par les fiirgeons qui naifl'ent autour
de leurs pieds dès qu’ils font un peu forts. A l’égard
des efpeces qu’on ne polTede pas , & dont on pourra
fe procurer de la graine , il fa u t, s’il eft p o flib lc , la
femer en a u tom n e , dans de petites caiffes , emplies
de bonne terre légère 6c fraîche : on fera paffer l’hiv
e r à ces caiffes fous un vitrage ; au printems on les
enterrera dans une c o u ch e , & on les arrofera con ven
ablemen t; on verra bientôt p aroîire une partie
des graines , le refte peut le v e r encore le printems
fuivant ; fi l ’on ne peut femer les baies des fum a c s
que dans ce tte fa ifo n , quelque moyen qu’on emploie
pour hâter leur g erm ination, elles ne lèveront on’aii
bout d’un an. Les fum a c s enfans feront tenus* fees
depuis le mois de juillet jiifqii’en automne pour durcir
leurs pouffes , qui pourro ien t, fans cette p recaution
, être pincées par les premieres gelées ; on en
tranljilamera une partie dans des pois le ’fécond
printems ; il faut leur faire pafler les deux premiers
hivers lous une caiffc vitrée , enfiiite on pourra les
planter en pleine terre , fe ré fe rv a n td e c o u v rira v c c
de la p a ille, le premier hiver après cette tranfplan-
ta tion , les elpeces n». / & 4 ; il n’y en a pas une
qui ne mérite , par Ion beau feuillage qui dure frais
jufqu’aux premieres gelées , d’être plantée dans les
bofqiiets d’été 8c d’automne ; il convient de difpofer
les plus grands en raaffifs dans les fon ds, i cinq ou
fix pieds les uns des autres ; ils formeront par leurs
branches entrelacées un plafond v e rd , impénétrable
aux rayons du foleii. Les efpeces les plus b,affes feront
placées au milieu des maffifs ; celles dont les épis de
fruits écarlates , pourpres & blancs, dardent de toutes
parts au-deffus des touffes de leurs grandes feuilles
ailées , font d’un effet Ircs pittorefqne , & plaifent
autant que des fleu rs, dans une faifon oit celles des
arbres & arbuftes font paffées.
L ’efpece u” . 7 s’é lève à fix ou huit pieds, Sc fe divife
en plufieurs branches inégales;les jeunes pouffes
8c les côtes des feuilles font cou vertes d’un duvet
d o u x , brun 8c velu ; les feuilles font compofées de
trois ou quatre paires de folioles o vales, dentées Sc
velues par-deffoiis ; celles du bas font petites , mais
celles de la partie fup étieure font grandes; le lobe
terminal eft cordifornie 8c terminé en pointe aigué ;
la côte qui les foutient eft bordée d’une feu ille où