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Flabéniont a une abbaye de Prctnontre , fondes
en 1131 par les feigncurs cl’Aigremont. Brixci,
Kicum , fur Meiife, croit une forteretTe fouvent prite
& reprife, & entièrement ruinée durant la guerre
du duc (le’Calabre contre Antoine de Neuchâtel ,
évêque de Toul. Le chapitre , fondé par Gilles de
Sorci, en 1161 , eft uni au fcminaire de Toul.
Vicherey a été un palais de nos rois en 804, y \f-
ke rium , r ü / a Regia : c’efl le chef-lieu d’une prévôté
du domaine du chapitre de Toul. Il paroît être du
Saintois. Charles le Chauve & Louis le Germanique
parlent de ce canton Souioÿ^ois, dans le partage du
royaume de Lorraine. Aubert le Mire & Coringius
ont cru que le S o u lo jjo h , S o lca n jîs P a g u s , étoli le
pays de Saulieu en Bourgogne , diocele d Auiun.
M. de Valois, qui les a réhués, croit ^que c’eft S ià {
fur le Rhin. Mais l’endroii où nous lavons placé ,
après les meilleurs géographes, eft comme au milieu
des deux , néanmoins à plus de quarante lieues, tant
de Saiilien que de Selcz. P " T o u l , i/2-4 .
1707. ( G. )
SOURCE , f. f. ( P h y / iq u e .) eft une eau qm fort
de la terre en plus ou moins grande quantité > &C
qui forme les puits, les fontaines, les rivières.^
Il y a dans la terre beaucoup de fo iir a s ^ meme
alTez confulérables, dont les eaux, ians etre éloignées
de fa furface , n’y paroîlTcnt cependant point,
tellement que l’on croit que des endroits lont totalement
dépourvus d’eau, tandis qu il y en a fouvent
beaucoup fous la terre fur laquelle on marche, &
peu éloignées de fa furface. Chacun fait combien il
cR important qu’une ville ou une habitation leule«
ment foit pourvue de bonne eau abondamment ;
& quand on n’en trouve pas dans le voilinage , les
villes qui ont pu en faire la depenfe , en ont tait venir
de fort loin par des aqueducs : c’cR aulfi ce qui a
engagé à rechercher s’il n’y auroit pas quelque
moyen de découvrir les fourccs cachées , fans cire
obligé de fouiller la terre au hafard; ce qui ell toujours
difpendieux. L’on a déjà indiqué, à Xartldt
A breuvfr ^Suppl. plufieurs lignes que l’on remarque
à la furface de la terre , & dont l’apparition eR
pour l’ordinaire une marque qu’il y a de l’eau fous
terre dans ces endroits-là. Voici ce qu’on peut ajouter
à ce qu’on a dit fur ce fujet dans l’endroit cité.
Lorfqu’on veut chercher une fource, 11 faut d’abord
examiner la nature du fol des quartiers où l’on a
delTeln d’en chercher. Si c’eR une terre làbonneufe,
mêlée de gravier qui occupe la furface , 6c qu au
deflbus il n’y air pas une couche de quelque terre
propre à arrêter les eaux qui filtrent à travers ces
fables, on ne trouvera point de fo u r a dans ce terrein.
y o y . fur l’origine des fourbes l'art. F o n t a in e , D ic l,
raif. des Sciences , 6cc. De même on ne trouvera pas
de/ô«/-ce dans les montagnes compofées de pierres
calcaires qui, pour l’ordinaire, font remplies de fentes,
& ne forment pas de lits continus, tellement que
les eaux filtrent à travers fans être arrêtées : c’eR ce
qui arrive dans une partie du mont Jura. Dans ces
montagnes on fe trouve dans des vallées formées par
des hauteurs affez confidérables ÔC aRez vaRes, pour
cfpérer de trouver au pied quelques/o^^^^^ > cependant
il n’y en paroît point, & en fouillant la terre on
n’en découvre pas non plus : cela vient de ce que ces
montagnes ne font formées que de pierres calcaires
q u i, comme l’on vient de le dire , font pleines de
fentes, tellement que l’eau qui tombe fur ces montagnes
, filtre prefque juiqu’au pied, où elles font
enfin arrêtées par une couche de marne ou de terre
glaife que l’on y trouve en effet ; & c’eR aufli-là où
l ’on trouve des fources en creufant, ÔC où d’ailleurs
il en fort plufieurs.
Si l’endroit où l’on cherche une fo u r a eR fitué fur
une hauteur qui eR commandée par une autre > fi
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les couches de terre ne font ni trop légères nî trop
compares, alors elles font propres à recevoir l’eau
à la raR'embler , mais non pas à l’arrêter , comme
feroit une couche d’argille. Comme il eR rare d’en
trouver de telles dans les lieux dont nous parlons
ou au moins d’un peu fortes , il ne faut pas elpérer
d’y trouver des rélervoirs ou de grands amas d’eau
Fontaine.) , mais bien des fources vives, &
encore plus fouvent des veines ou des filets d’eau.
Dans les endroits bas , qui ne font cependant pas
en plaine , mais qui lont adolTés contre une montagne
, & dont les couches inférieures du loi font des
terres fortes, on doit y trouver fréquemment des
fources vives.
On doit auRi en trouver, & de la meilleure ef-
pece , dans les endroits dominés par des collines fa-
blonneufes qui reçoivent les eaux de tous côtés,
mais il faut qu’elles aient pour bafes des couches
de terre compare.
On trouve auRi de grands amas d’eau dans les
grandes plaines, fur-tout lorl'qu’elles font traverfées
par une riviere oii il y a ordinairement des couches
de fable Ou de gravier, & fous elles des lits impénétrables
de terre glaife ô: d’argille.
Dans les endroits bas & humides il y a toujours
de grandes couches d’argille & de terre glaife; c’eR
aulü fous un fond marécageux ou toffeux que l’on
rencontre ordinairement de grands rélervoirs d’eau.
Sur les furfaces couvertes de moufles qui cedent
fous le pied & qui tremblent, il y a des couches
d’argille ou de terre glaife , & au-deffous des réfer-
voirs ti’eau qui jailliffent d’eiix-mêmes, dès qu’on
perce ce loi d’argilic ou de terre glaife.
Ainfi l’on voit, par ce qu’on vient de dire , qu’en
général on doit elpérer de trouver de l’eau dans tous
les endroits où le loi eR compole de couches de
terre légère, de fable , de gravier, de moufle ou
même de u if , & où il le trouve au deffous d’autres
couches plus compares, comme d’argille, de terre
glaife, de marne, & autres de cette nature, qui font
impénétrables & qui reçoivent l’eau qui filtre depuis
le haut ; au contraire l’on ne trouvera point de fource
là où il n’y aura que des couches de la premiere ef*
pece , fans couches de glaife ou autre au-deffous,
Ibit qu’elles foient à une trop grande profondeur
dans la terre , ou qu’elles manquent tout-à-fait dans
cet endroit-Ià.
Mais fl le terrein eR de nature à faire efpérer qu’on
peut y trouver de l’eau, & fi d’ailleurs le local eR
tel qu’on peut diriger fes recherches de différens
côtés, il vaut cependant mieux fe tourner du côté
du couchant, & fur-tout du midi, on y trouvera
plutôt des fources que vers le nord ou l’eR , ou au
moins on y en trouvera de plus abondantes, parce
qu’il y tombe plus de pluie & de neige que dans les
autres expoRrions.
Quoique le terrein loit de nature à promettre
qu’on y découvrira des fources, cependant il pour-
roit arriver qu’on en chercheroit dans plufieurs endroits
fans en trouver, fi l’on ouvroit la terre Amplement
à tout hafard ; car, à moins de fe trouver placé
fur un réfervoir d’eau d’une grande étendue, on ne
doit pas fe flatter de trouver de l’eau en ouvrant la
terre fous fes pieds , vu qu’une fource ne roule fes
eaux que dans des conduits allez refferrés. Il faut
donc connoître, avant que de travailler, où une
fource paffe, ou bien où il s’eR formé quelque réfervoir.
Pour cet effet on peut faire ufage des indices
que l’on a donnés îiVartlcle A b r e u v e r . Par exemple
, R l’on remarquoit, dans un petit efpace, des
plantes aquatiques , telles que le trefle d’eau, le
fouchet, le fouci d’eau , l’épi d’eau , le creffon des
prés, la reine des prés , la prêle , le rofeau d’eau ,
& c , qu’il n’y en ait point alentour, & que le terrein
y
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V foit fee , tandis qu’au contraire il eR humide à
i’enclroit où fe trouvent ces plantes ; on a un indice
fuffil'ant pour ouvrir la terre dans cet endroit, U
l’on eR prefque affurc d’y trouver ce que l’on cherche.
Cependant il peut y avoir des fou r cc s cachées
dans de certaines places , fans qu’aucune de ces
plantes s’y trouve : cela arrive lorfqu’il y a de la
terre glaife ou de l’argille au-defl’us de l’eau qui empêche
les vapeurs de s’élever.
On peut de même faire ufage des autres indices
donnes à Va r ticU z iié , & à ceux-là on peut y ajouter
les deux fuivantes. Si l’on fait le foir fort tard ou le
grand matin , lorlque tout eR tranquille autour de
Jo i, un trou dans la terre, à l’endroit où l’on efpere
trouver de l’eau , & qu’on y place l’oreille, ou bien
la plus large ouverture d’un entonnoir de papier,
dont la plus petite doit entrer dans l’oreille ; alors
s’il y a quclqu’eau qui roule fous terre dans cet
endroit ou près de-Ià , & qu’elle ne foit pas à une
trop grande profondeur, on l’entendra facilement
murmurer ; mais fi l’eau cR tranquille , cet expédient
ne fera d’aucune utiliné.
Un autre indice cR celui que l’odorat peut fournir;
car une perfonne qui a l’odorat fin , peut, dans
une matinée ou une foirce , lorfqu’il fait Icc , diRin-
guer un air humide de celui qui ne l’cR pas, fur-
tout en ouvrant la terre dans différens endroits , &
en comparant entr’eux l’odeur de ces différens airs.
Mais le moyen le plus fur pour trouver des fo u r c e s ,
eR de fe fervir de la fonde. II paroît d’abord que l’on
pourvoit fe paffer des autres, celui-ci étant le mcil-
Jeur. Cependant, R l’on fe rappelle ce qu’on a dit
auparavant, que, quoique la nature du fol foit tel
qu’il le faut pour renfermer des fo u r c e s , il pourrolt
arriver qu’on travailleroit encore long-tems avant
que d’en trouver , en ouvrant la terre. On ne doit
donc pas , à plus forte raifon , le fervir de la fonde
purement & fimpîement; car fi une terre ne renferme
cjue des fources vives ou des filets d’eau qui
coulent dans un petit elpace, comment fcroît-il
poRible de les trouver d’abord fans un effet du ha-
lard , avec un InRrument qui ne fait qu’un trou de
deux pouces de cliameîre ? Il faut donc découvrir
avant que d’en faire ufage, au moyen des indices
précédens, les endroits par où paffentdesfou rce s v iv ç s
ou des filets d’eau : alors, en faifant agir la fonde
dans cet endroit-là , on peut être afl'uré que l’on
trouvera l'eau après quelque opération, fur-tout fi
c ’eR un petit filet d’ eau qui occupe peu de place ;
car s’il y avoit-là quelque réfervoir un peu étendu,
on ne manqueroit pas de le trouver à la premiere
tentative.
Suppofant donc qu’on foit affuré qu’l’ y a \.\x\çfource
dans un endroit, il convient de connoître différentes
chofes avant que de penfer à creufer la terre , pour
la chercher & la conduire où on la voudroir.
!*^. 11 importe de connoître de quelle efpece eR la
fo u r c e , fl c’eR une eau qui coule ou qui eR arrêtée,
li c’eR une fource vive , ou un filet d’eau, ou un ré-
lervoir ; a'-*. ;1 quelle profondeur elle eR , pour voir
fl elle ne lcroit point plus baffe que le lieu oii l’on a
ddlcln de la mener ; 3®. enfin de quelle nature cR la
couche clans laquelle elle le trouve. Il eR bon de
connoître tout cela pour prévenir des dépenfes inutiles
; 6>c la féconde cR un moyen très-iùr pour y
parvenir; car elle met fous les yeux la nature du
terrein , d’vm pied à un autre ÔC à une grande profondeur.
Ainii , pour connoître de quelle efpece eR la
fo u r c e , ce qu’il eR très-néceflalre de favoir, afin de
diriger fon travail en conféquence , il faut le fervir
de la fonde de cette maniéré. Après l'avoir fait dcl-
cendre jufqu’à la profondeur où l’on conjcclure que la
Tome //■ ’.
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fource fc trouve, ou que la terre que Ton a fortie fait
déjà connoître , on attache une éponge à la cuiller de
la fonde ( r . S oNDE , E n cy c l.') , qu’on fait defeendre
jufqu’au fond du trou qui paroît toucher à la fo u r c e :
cette éponge ne doit remplir eju’à moitié la cuiller,
en laiRant le vulde au-deffus. Quand on eR arrivé
à l’eau , fl c’eR une fo u r a vive , abondante , peu ,
profonde, ou qui ait allez de chiite, fur-tout R
elle eR couverte par une couche d’argllle ou de terre
glaife, elle montera par l’ouverture, comme dans un
tuyau. Mais fi c’eR un filet d’eau , l’éponge , placée
dans la cuiller de la fonde , fe remjdira entièrement
d’eau : fi c’eR un réfervoir d’eau, l ’éponge fe remplira
auffi d’eau ; mais en même tems il fe fourrera,
fur-tout dans la partie fiipérieure de la cuiller qui cR
reRée vuide , de la terre de l’elpece de celle fur laquelle
ce réfervoir d'eau fe trouve aRis. Toutes ces
decouvertes mettent en état d’exploiter ces fources
de la manière la plus avantageufe Ôi la moins diipen-
dieufe. S’il s’agit d’une fource vive , peu profonde ,
qui ait une chute fuffifante , on peut la faire fortir
j)ar fa propre force , comme par un tuyau , fans y
rien faire de plus. S’agit-il au contraire de divers
filetsd’eau? On peut juger »parla lituation du terrein
& par la pente de la furface qui eR au-deffus , d’oît
ils viennent & où ils vont, par la pente & la direclion
de la fiirtàcc qui eR au-deRbus ; ce qui met en état
de décider de l’endroit oîi l’on peut creufer avec le
plus d’avantage &lemoinsde dépenfe. S’agit-il d ’un
réfervoir d’eau ? On fait qu’il faut le percer de côté,
par le moyen d’une galerie qui y mené , & le mieux
fera de la prendre par l’endroit oîi il y a plus de
pente ; & dans ce cas il ne fera pas neceffaire que la
galerie foit auRi exactement mefurée , que R la fou rce
étoit un filet d’eau.
En fécond lieu, il eR neceffaire, pour faciliter l’ouvrage
, de favoir à quelle profondeur la fource le
trouve. ER-elle fur une petite éminence ? Il faut
favoir R , lorfqu’ elle fera creufée , on pourra lui
donner affez de chùt'e pour la conduire au lieu de
fa deflination , fans cela ons’expoferoit à des dépenfes
inutiles. ER-elIe fur un terrein très-élevé ? Il faut
prendre garde de pratiquer une galerie qui réponde
exactement à cette hauteur , & qui aille rencontrer
juRe la fo u r c e , fur-tout fi c’eR un filet d’eau , & qui
foit dans la même direction avec elle ; car li l’on va ,
ou trop haut, ou trop bas, ou de côté , on ne fait
plus où l ’on en eR, & il faut fouvent fouiller toute
une colline.
C ’eR ici encore oîi la fonde eR d’un grand ufage,
& l’on découvre cette profondeur en même tems
qu’on s’aflure des différentes couches de terre & de
la nature de la fo u r c e , fans que l’on ait befoin d’un
nouveau genre de travail.
Si l'on veut connoître la nature d’une fource , il
faut auffi faire defeendre la fonde jufqu’à ce qu’elle
l’atteigne. En même tems que l’on parvient au premier
but, on atteint le fécond , & l’on connoît exa-
éiemeiit celte profondeur en melurant la longueur
de la fonde. Des que l’on a cette profondeur , on
peut, par fon moyen , tirer auRi une ligne horizontale
qui réponde exaélement à cette profondeur , de
maniéré que l’on dirigera, avec la plus grande pré-
cifion, la galerie. Rien n’eR plus facile que de faire
cette opération quand la profondeur n’cR pas conR-
dcrable. On prend pour cela une longue perche,
qu’on pofe horizontalement & perpendiculairement
H la fonde, contre laquelle on rappuie à l’endroit
où elle fort de terre. On attache à l’extrémité de
cette perche un à-plomb qui fera avec elle un angle
droit, ôc formera un parallélogramme dont les côtés
oppofes font égaux, & par conféquent l’à-plomb
lcra égal à la partie de la fonde cachée en terre ; ce
qui détermine piédfément, non-feulemem le point
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