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on rend par I'lirlne ce que l’on a pris par la bouche.
Les corps etrangers que l'on a vus quelquefois dans
rurine , doivent y ctre venus par quelque ouverture
, qui fe fera faite depuis le redhim , & qui les
aura conduits dans la veHie ; des vents, des excré-
mens , des vers ont pafîé par cette route.
Les re//!s paroiiî'ent avoir été faits pour une fecrc-
tion copieufe. Les arteres font des plus grandes,
les conduits excrétoires paroilTent linguliéreinent
denfes & folides , le paflage depuis les arteres y ert
extrêmement ouvert , & ces canaux foin des plus
gros & des plus vifibles qui fe trouvent dans le corps
de l’animal.
Cette fecrction dépend cependant beaucoup de
plufieurs chofesquiluiparoiilent étrangères, comme
de l’aflion nerveufe ; car un chagrin 6i une peur
peuvent rendre l’iirine abondante , & extrêmement
aqueufe dans un moment. La chaleur extérieure
diminue l’urine , & le froid l’augmente. La tîevre
& toute chaleur extérieure , portée à 96 degrés de
Fahrenheit, fupprlme prel'que entièrement cette
fecrétion. Dans le tcctus qiu ell placé îi-peu-près
dans cette chaleur , ilfe prépare une très-petite quantité
d’urine. La proportion de l’urine à latranlpira-
tion change continuellement avec la chaleur du climat
& de l’année. Dans les pays chauds, dans l’ardeur
de la canicule , dans la robulle jeunelfe , on
tranfpire beaucoup l’on rend peu d’urine. Dans
les pays fruids, en hiver , & dans la vieillefle, l’u-
rine eil abondante ik la iranlpiration petite.
La quantité de l’urine augmente avec la boifTon ;
cela ne peut pas être autrement, à moins que la chaleur
ne détermine la boifTon à la peau.
Il y a des conllitutions & des maladies , dans lef-
quelles la quantité de l'urine augmente. Les hypo-
chondres rendent beaucoup d’urine prefque crue.
Dans les diabetes la quantité de l'urine e(l énorme ,
& elle furpafîe de beaucoup la boiflon. Pour expliquer
ce phénomène , il n’ell reüé de reflource que
dans une abforption cutanée, qui attirât de l’air une
abondance d'eau, capable de fournir des quinze &
des vingt livres d’urine par jour, 6c même davantage.
Pour la quantité précife de Tiirine , on fait afTez
qu’il doit y avoir une variété infinie. Quelques fu-
je ts , dont les ureteres fe font ouverts dans la peau
meme, ont fourni quelques mefures particulières.
On a vu dans un homme l’urine foriir de l’iireterc
par des [)etits jets réitérés plufieurs fois dans une
minute. Il en rendoitdans un état tranquille environ
trois dragmes par quart-d’heure ; mais cette quantité
éroit triplée quand il avoir pris du thé. Cette urine
n’ayant pas féjourné dans la vclTie étoît limpide.
Naturellement elle eft retenue dans la veffie , &
même jufqu’à plufieurs heures; on parlera à fa place
descaufes qui l’y retiennent. Ils’y fiiit une abforption.
La partie la plus aqueufe rentre dans la mafTe du
fang, le refte de l’urine devient plus coloré, plus
odorant, plusfalé & plus huileux. C ’eft dans cet
état qu’elle eft rendue ; aclion qui fera le fujet d’un
autre article. ( J/. D . G . )
§ R e in s su c c e n t u r i é s , ( A n a t.'^ O n les appelle
aufîi capfuUs atrahiliaires & capjuUs rénalis. Ce font
des glandes qu’on rencontre conflainment dans tous
les quadrupèdes & dans les oifeaux. Les poilTons
n’en ont pas.
Je les appelle glandes; elles ont la flruclure &
relTemblent d’un côté aux glandes conglomérées,
6c de l'autre au thymus. Elles pofent fur l’extrêmiré
fupérieure des reins &c iur le diaphragme ; le foie efl
placé devqnt la capfule droite, devant la gauche c’eft
la rate 6c le pancréas.
Les capfules fe rapprochent en haut 6cfeféparcnt
en bas. Lear figure & leur grandeur efl fort differente
dans le foetus 6c dans l’adulte. Dans le foetus
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elles font trés-confidérables ; leur volume furpalTe
celui des rein^ ; elles ne croiffent que très-peu :i[)rès
que l’enfant ell né. Dans le foetus elles ont quelque
chofe d’ovale ; elles s’alongent fupérieurement :
celle du côté gauche cft cependant plus ovale, Ôc
celle du côte droit refi'enible davantage à un coeur
de cartes.
Dans l’adulte ces c.ipfiiîes font trois faces ^ à
trois angles. La face antérieure 6c applanie répond
au foie ou â la rate : la poftcricnre e(l concave contre
le diaphragme 6c les lombes : elle eft plus petite ;
l’inférieure eft plus grande , concave , elle pofe fur
le rein. Les trois lignes qui circonferivent ces glandes,
font la fupérieure qui elT convexe, 6c placée
fur l’appendice 6c fur les chairs du diaphragme ; la
pollérieure répond aux vertébrés 6c au diaphragme ;
l’inférieure aux reins ; elle eft concave en arriéré 6c
en-dehors.
La face antérieure elî partagée par un fiilon parallèle
au bord fupérieur, l’inférieure 6c la pofté-
rieure ont pareillement leurfillon.
La caufe du changement dans leur figure paroîî
dépendre de ce que la poitrine augmente en longueur,
6c que le diaphragme defeend plus bas ; 6c
peut-être efi-ce la mêine caufe qui comprimant la
glande l’empêche de croître.
La firuélure des capfules rénales n’cft pas bien
connue. Elle approche des glandes conglomérées,
parce que des lignes cellulaires de dilTéremes figures
la partagent & en font des grains,
La furface extérieure efl plus lâche & plus lilTe,
l’antérieure elî fort molle 6c comme du velours.
Quand on fépare les cellulofités qui lient les ditfé-
rens grains dont la capfule elî compofée , & qu’on
emploie le (oufle, il paroît entre la face antérieure
6c i-'ollérieure de la capfule une efpece de ventricule
, nar lequel une grolfe veine marche à découvert.
Ou trouve alTi.-z fouvent clans cette cavité une
liqueur jaune-bnine que l’a’coliol coagule. Dans
quelques animaux l’air poulfé dans la veine, fort ,
à ce que l’on dit, de fes pores, 6c entre dans la
cavité.
De très-habiles gens ont cependant des doutes fur
l’exiftence du ventricule, 6c la comparaifon du thymus
favorife ces cloutes. Il elî polfible que les lobes
qui compofent la prétendue capfule, foient lifies du
côté qu’ils pofent l’un fur l’autre, 8c qu’il exhale une
liqueur dans leurs intervalles ; c’elî bien fûrement le
cas du thymus. Il y a bien des animaux où cette cavité
manque , le chien, le renard, le chat, la fouris,
font de ce nombre.
La capfule rénale a beaucoup de vailTeaux, comme
toures les glandes. Il y a trois dafies d’artercs.
Les fiipéricures viennent de la phrénique ; une partie
en elî pofîcrieure, 8c va à la graifl'e rénale. Les
moyef'nnes antérieures 8c polîérieures viennent de
l’aorte, 8c le portent également aux graifTes derrière
les caplules. Elles naillcnt quelquefois des fpenria-
tiques 6c de la coeliaque. Les inférieures viennent
des arteres rénales; elles donnent des brandies au
cordon fpermaiique, â la grailTc des reins .y au mélo-
colon , au diaphragme. Toutes ces clifiérentes arteres
font des réfeaux enrr’clles.
Il y a peu de troncs veineux , mais ils font confi-
dérables. La capfulaire du côté gauche vient de la
veine rénale ; elle donne c|udquefois la phrénique
ou la fpermaticjuc. Son tronc ell logé clans le fillon
de la face antérieure ; c’ell le même qui paroît dans
le prétendu ventricule, 8c qui y répand un grand
nombre de branches des deux côtés. Il n’y a point de
valvules. La capfulaire du côté droit vient de la
rénale.
Les nerfs font petits , 8c je ne fuis pas bien fur
qu’ils pénètrent dans la fubftance de la glande.
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Il y a lonç-tems qu’on a pnrlc (i un poncluit cy-
créloire tic hi'capfulc rénale. Rhodins, qm a recueilli
les oblcrraiions des aiiatomilles de Padouc en a
parlé , & Severinus avant lui. Vallalva a donné plus
d'éclat à la même découverte ; il a même, avant que
de nioiirir, fait appcller un notaire & des témoins
pour s'cii affiirer la gloire. Dans les femelles de plu-
Jieiirs animaux ,1 1 a cru voir des vailfeaux le rendre
aux ovaires, & dans les mâles aux teftlculcs.
Mais on doit défefpérer de cette découverte,
puifqiie l'ami , le difciple, l'éditeur do Vallalva ,
l'illiilirc Morgagni, n’a rien pu trouver dans les propres
recherches qui l’appuyât.
I 'iifage de ces capfules cft entièrement inconnu.
Flics paroifl'ent avoir une fonûion relative â celle
(les n in s defquels la nature les a rapprochées dans
tous les animaux. Mais il eft impoflible de déterminer
cotte utilité , puifqu’on ne connoit pas avec
certitude la nature & même l’exiftcnce du fuc des
capfules.
D ’autres phyfiologilîes ont cru entrevoir dans le
volante fiipérieiir des capfules du foetus, quelles
fervent d’entrepôt au fang, qui ne doit pas fe porter
aux reins dans la même quantité que dans les adultes.
Il eut été aile de faire les reins plus petits , mais ils
ne le font pas dans le foetus.
D ’autres ont rapporté les capfules â la clalTe des
s^landes lymphatiques ; mais on n’y a Jamais trouvé
la liqueur blanchâtre &: analogue à la crème qui
abreuve les glandes de cette efpece dans le foetus.
RELATIFS ( Modes) , en Mufique font ceux dans
lefquels on peut palTer dans le couvant d’une piece,
en y formant une phrafe 8c une ca-dence parfaite.
On peut paffer à la rigueur partons les modes
pofiibles dans le courant a’une piece, 6c même y
former des cadences ; mais il faut que la piece foit
îonoue, 8c cela n’efî bon que pour la cunolîté , 8c
lour au plus pour exercer un commençant.
Quand on parle donc des modes r e la t i f s on n’entend
que ceux dans lefquels on palTe ordinairement,
8c où on cR nécefilté de paffer pour faire une piece
d ’une longueur raifoimable. _
Nous prendrons toujôurs le mode majeur d «r
pour modèle des majeurs, 6c le mineur de la pour
modela des mineurs.
On peut dans le courant d’une pièce palier par
tout mode, dont l’accord parfait l'oit mineur,
foit majeur , elî contenu dans l echclle du moue
principal. ■ - r
Ainfi, dans Téchellc u t , re, mi y f . i ^ f o l , la ^ ß , uiy
du mode majeur <ïut , on trouve l'accord parfait
majeur fo l , f i , re ; on peut donc pafl'er cn/ô/ majeur,
c’elî-à-dire , dans le mode majeur de la quinte.
On trouve l’accord mineur la , u t , m i , on peut
donc paffer en U mineur, oudans le mode mineur de
la fixtc.
On trouve l'accord parfait majeur f . i , la , ut ; oii
peut donc palier dans le mode majeur de la quinte.
On trouve l’accord parfait mineur m i , J o l , f i ; on
petit aufii conféquemment palier dans le mode mineur
de la tierce.
Enfin , on trouve encore l'accord parfait mineur
r c , f i , l a , qui montre que Ton peut paffer dans le
mode mineur de la féconde.
Dans l’échelle la , fo l- , f a , ” : i , r e , u t , ƒ , la , qui
elî celle du mode mineur, en deiccndant on trouv e
raccord parfait majeur «r, v n , f o l ; on peut donc
paffer dans le mode majeur de la tleree.
L’accord parfait mineur mi , f o l , J ‘ , O'i pâlie en
conféquence dans le mode mineur de la quinte.
Toms I K
R E M 03
L'accord parfait majeur f o l , f ï , r e , & on peut
paffer dans le mode majeur de la fepticme.
L’accord parfait m in e u r / - c , l a , qui nous mon-
tre qu’on peut paffer dans le mode majeur de là
quarte.
Enfin , l’accord parfait majeur f a , la , u t , on'
peut palRr dans le mode majeur de la fixtc mineure.
n fuit donc de tout cela qu’en mode majeur on
peut paffer dans le mode majeur de la quinte , de la
quarte, qui font les modulntions ordinaires , & danâ
le mode mineur de la tierce 6c de la fécondé, qui
font les modulations extraordinaires.
En mode mineur on peut paffer dans le mode majeur
de la tierce, dans le inineiir de la quinte; &L
dans le majeur de la feptieme , qui font les modulations
ordinaires , dans le mode majeur de la fixte
mineure ; 6c dans le mineur de la quarte , qui lont
les modulations extraordinaires.
On trouve en gros ce que l’on vient de dire à
\article MODULATION', dans le D ic î. raij'. des S d en -
ces , ôcc. mais j’ai cru devoir en préfenter un tableau
puis relTerré 6c plus immédiat.
Voici maintenant les ^ ou 1; qui caraéîérifent le?
modes relatifs.
E n majeur.
( u t , par exemple. )
La quarte ^ le mode majeur de la
La quinte ^ (/ù/:^) . . . mineur de la 6'° (/a. )
Lalcptiemelb (_//;?) . . . majeur de la 4'= (/u. )
La fcconde ^ (ra:^) . . . mineurdela3c {m t . j
Iatünique§^6cia7=t? mineur delà z ' (^re.j
E n mineur.
( par exemple la. )
On peut paffer du mode mineur de îaroniqiie (/-r )
au majeur de la médiante {^ut'), fans aucun changement
dans l’échelle , parce que TcchcUe du mineur
en defeendant, 6c celle du majeur en montant, font
les mêmes ; on connoîrra cependant le mode à l’accord
de la feptieme (/ô / ) , au mode régnant (/u) »
qui pour paffer au r e la tif z la tierce , ne fera pas
diezée 6c aura l’accord de la feptieme, Sc par exemple
defeendra fur le r e la tif ( lu. )
La q ua rte^( re^) le modemineurdela
La lixte • . • majeur de la 7« (/o/. )
La fcconde [? (_/i i? ) • • • dela6®(/iî. )
La 3 = ^ 6 c la mineur deia4'-(;e. )
Il faut aulîi remarquer que lorfque les clefs lont
armées de [7, les ^ deviennent quelquefois des q ;
8c quand les clefs font armées de ^ , les [? deviennent
à leur tour des t,.
Ainfi, par exemple , quand du mode majeur de U
qui porte trois diezes f a ^ , ut f o l on palTe
dans le mode majeur de la quarte re, au lieu de mettre
un j) à la feptieme ut ^ , on y met un s,
Et quand du mode mineur d'/.r, pour lequel la
clef elî armée de trois ƒ T » tni \-, è; J-, on veut
palier dans le mode majeur de la feptieme f i \ - , au
lieu de mettre un dleze à la lixre la qui eil , on y
met un fcj. ( F. D. C. )
* REMONTURE ENTOURNURE , 1. 1. (ternes
de Couturterc.') Les couturières appellent re.’non.mrc
ce que les tailleurs nomment épaulette. Les devans
d'une robe doivent être de quelques pouces plus
Icims que le derrière , afin que la remonture puiüe en
enveloppant le deffus de l'epaule, le joindre à l’emmanchure
, ce qui fe nomme alors \ 'cn tcu rn u n ,
laquelle étant en place, c'eiî-à-dife, jointe aux deux
bouts du collet, le maintient au bas de la nuque du
col. f A rt de la Cotituriere p.ir M . D E G A R S .iV L T . )
^ PvFMl'H , lE , adj. ( urtm de, B la fo n .) te dit de
G G g g ij
\ m