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Green fr u ite d elder. 1
3. Sureau en arb rifle au à fo lio le s com po ieCS de
lobes ir ré gu liè rem en t la c in ic e s ; fureau à ie u i lle de
perfil. V . . •
Samhticiis caulc fru tico fo ffo lio lls e x lobis inccqnah-
u r liiciriiatis compoßtis. Hort. Colomb.
Sambuciis fo l i i s pinnattfidis , ß o r ib u s umbellatis ^
caille fru tlco fo rarnofo. Mill.
Pawly-leaves elder.
4. Sureau en arbre à folioles lancéolées aux deux
bouts , & terminées par de longues pointes étroites
, à fruit rouge en grappe.
Sambucus caule arborco, fo lioUs utrinque lanceola-
tïs , in mucronem long ißm um firlHumque deßnentibus ,
fru B ii racemo riibro. Hort. Colomb.
Sambucus racemis compoßtis ovatls , caule arboreo.
liin. S p . p l.
5. Sureau en arbre, à feuilles très-larges , ovales,
condiformes , obliques par le bas, à petiolesrobuf-
te s , & à fruit en grappes larges. Sureau d’Amérique
à fruit rouge.
Sambucus caule arboreo^foUoüs ovatis, lads infirn>,
o b liq u é co rd a ù s, peiioUs robufiioribus, racemis latiori-
bus. Hort. Colomb.
6. Sureau dont les feuilles font compofées d’un
plus grand nombre de folioles étroites, à petit fruit.
Sambucus cymis quinquepartids, fo liis fup pennads.
Lin, S p . p l.
American elder with leaves almo ß winded.
Il nous en ell venu plufieiirs individus de graine
qu’on nous a envoyée d’Amérique, qui paroiffent différer
de celui-ci; iis font encore trop jeunes pour
pouvoir leur afîigner un caraftere bien didméfif.
7. Sureau à tige en herbe, à grand nombre de folioles
dont les fupérieures font jointes par leur bafe
Yeble des pharmacopoles.
Sambucus caule herbaceo ^foUolis plurimîs fu p er io -
ribus baß adjunUis. Hort. Colomb.
D w a r f elder.
8. Sureau à tiges d’herbe dont les folioles étroites
lancéolées ont des dents aigues.
Sambucus caule herbaceo, ramofo ^ fo lio lis lineari
lanceolatis aciitè dentatis. Miller. N°.
E ld e r w ith anherbaceusß a lk whofelobes areß ia rp ly
fawed .
L ç fu r ca u s’élève à environ vingt pieds fur un tronc
robufte qui fe divife en plufieurs grolTes branches ;
elles font garnies de feuilles larges, d’un beau verd
foncé ; les touffes épaiffes de fon feuillage fe développent
au commencement de juin. Les larges & ren-
brunies ombelles de ces fleurs font d’un blanc citrin
ie s fu r ea u x font alors du plus riche effet. Placés dans
le fond des maflifs, ils arrêtent agréablement la vue ;
l’odeur qu’ils exhalent ne déplaît pas à tout le monde.
La prodigieufe quantité des grappes de leurs fruits
noirs & luifants forme une nouvelle décoration
qui n’eft pas fans agrément. Ils attirent des nuées
d’oifeaux, fur-tout des fauvettes & des becfigiies qui
en détachent les graines avec avidité : mais la beauté
à\x fureau le cede de beaucoup à fon utilité. On fe
fert en médecine de fon écorce , de fes feuilles, de
fes fleurs, de fes baies & de fes pépins. Sa fécondé
écorce eft un bon remecie pour l’hydropifie; les
feuilles appliquées extérieurement diflipent l’inflam-
mation & tirent le feu des hémorroïdes. On fait que
les fleurs font employées avec fucccs pour l’éréfi-
pele; le jus des fruits eft un excellent gargarifme
dans les maux de gorge. On compofe avec l’écorce
moyenne de cet arbre, les fleurs, le lue des tendrons
de cette plante, l’huile d’olive Si la cire neuve,
un excellent onguent pour la brûlure. C’eft tout ce
que nous dirons des venus flngulieres & nombreu-
fes de cet arbre. Voyez fon analyfe chymique, fes
propriétés Sefes différentes préparations dans V H iß
S U R
toire des p lantes des environs de Paris de notre illuf-
tre Tournefort, cinquième herborifation. On vend
allez cher aux vinaigriers les baies fu r ea u x . On
fait avec des boutures de ces arbres plantés en fa\i-
toirs , des haies d’une très-vite croiffance , & d’une
défenfe du moins affez bonne pour protéger pendant
les premières années une haie d’épine qu’il eft
bon de planter derrière. Le bois des vieux fureaux
eft extremement dur ; les tourneurs en font des
boîtes, & lestabletiers, des peignes communs pour
lefquels, apres le buis, dit M. Duhamel de Monceau ,
c’eft un des meilleurs bois qu’on puiffe employer.
Le bétail n’ attaque pas du tout la feuille à\\ fureau
dont le goût lui eft défagréable : ainfi, on peut dans
les lieux qu’il fréquente, planter des maflifs de cet
arbre pour fervir de retraite au gibier, fans qu’ilfoit
befoiiî de les environner de haies ou de foliés.
Le n°\ 2 n’a été long-tems regardé que comme une
variété : cependant nous avons trouve dans les
feuilles des différences effeniielles; &: comme les individus
nés de la graine lui reffembleni parfaitement
& fans variation, nous avons cru devoir le mettre
au nombre des véritables efpeces : fon feuillage eft
d’un verd plus clair que celui du fureau commun :
c’eft un mérite qui doit donner entree a fureau
dans lesbofquets & les parcs. Il fleurit un peu plus
tard que le >. Ses ombelles font larges & d’un
fort bel eft'et ; nous n’avons jamais vwXQfureauk fnnt
blanc n ° , S de M. Duhamel. Les ombelles de fes
baies feroient d’un afpeft fort agréable : nous craignons
que cette variété ne foit notre n ° . 2. traveftî
fous une autre phrafe. On ne voit que trop de ces
doubles emplois dans la nomenclature de la botanique.
Le n ° . J abandonné à lui-même a pins d’inclination
à former un buiffon qu’iin arbre. Il pouffe du
pied nombre de tiges très-droites & fort rameufes ,
elles font moins graffes que celles des n°‘ . j ÔC2; leur
écorce grife eft plus gercée encore dans les branches
moyennes où il fe trouve des tubercules brunâtres
& farineux ; fon feuillage touffu & d’un verd v if ^
frais, eft d’un effet très-pittorefque par fes jolies de-
coupures; la feuille porte à la place des lobes pleins
des autres efpeces de pédicules qui fe fubdivifent en
d’autres qui foutiennent des folioles profondément
découpées en fegmens longs & pointus; à l’endroit
où les pédicules du fécond ordre font oppofés & cm-
braffent par leur bafe le maître pédicule, il fort
ordinairement au fécond rang, à compter du bas,
deux petites folioles comme furnuméraires aulîi la-
ciniées ôc qui fe portent en avant.
fu r ea u doit être un des principaux orneraens
des bofquets de juin, il faut le placer dans le fond
des maflifs; il veut être planté fort petit, de ne devient
très-haut que dans les terres profondes & fertiles
; fon beau feuillage doit auflî lui donner entrée
dans les bofquets d’été. Les ombelles de fes fleurs
font d’un effet agréable ; il faut placer dans les mêmes
bofquets les/«/-wax-panachésde jaune. Cettevariété
du n*. I préfente un coup d’ceil tres-agreable. Ce
fureau a des branches entières dont l’écorce & les
feuilles font d’un beau jaune & les fruits blancs ; il
s’y en trouve de toutes vertes: d’autres ont 1 écorce
marbrée de verd & de jaune ; les feuilles de celles-là
font tantôt toutes vertes, tantôt fouettées de jaune,
tantôt compofées de folioles dont il s’y en trouve qui
font entièrement de cette couleur , & d autres qui
fontexaélement moitié vertes & moitié jaunes. Les
ombelles des fruits portent des graines blanches , des
noires & des panachées; il faut retrancher de tems à
autre , de ces arbres, les branches entièrement vertes
qui attireroient toute la feve aux dépens des autres.
Je n’ai pas vu la variété panachée /z®. 4. de M.
Duhamel ; il y a apparence, fl elle exifle , que fes
panachas
S U R
panaches font blancs & réguliers, puifqu’on Toppofe
à celle-ci.
Le t f . 4 habite le bas des montagnes , on le
trouve fréquemment dans celles de la V ôge ; fon
tronc eft rob ufte , il fe fubdivife en nombre de grof-
fes brandies couvertes d’une cco rceu n ic, d’unbrun
roiigcdtre : elles divergent plus que celles du fureau
com n uin , & les plus fouples s’inclinent. L ’ccorce
des bourgeons eft d’un ton plus jaune. Ses belles
feuilleSjfes grappes de baies d’un rouge clair & :v if qui
mûriffent au commencement de ju ille t, le rendent
Irès-agréabic. Il fait un bel effet dans les bolqiiets
d’été ; fes fleurs font d’un blanc herbacé qui ne déplaît
pas à la fin de mars qu’elles s’épanouiffenr, tandis
qu’il eft encore fl jic-ii d’arbres fleuris ; d'ailleurs
leur couleur tendre oppofee aux nouvelles feuilles
qui font prelque crun verd ro u g e , font un contrafte
agréable ; les feuilles troifl'écs ont une odeur puante
analogue à celle de la jufquiame ; la moelle eft de
couleur do rouille; fes boutures reprennent un peu
plus difficilement que celles des deux précédentes
efpeces. Les marcottes s’enracinent très-vite: fi l’on
feme la g ra in e , dès qu’elle eft m ûre , elle leve le
printems fuivant en ab ondance, & forme dès la troi-
fienie année des arbres de huit ou dix jiieds de haut ;
ils aiment les terres p ro fon de s, mais il craint lesfols
trop humides , & ne vient pas du tout en maflif parmi
d’autres arbres qui l’étoufi'eroient en peu de tems.
J’ai eflayé en vain de le iranfplanter fo rtg ro s ; plus
on le plante p e tit, mieux il vient.
Le fureau /z“. 3 n’a pas encore été décrit : il m’eft
venu de graine envo yé e de l’Amérique feptentrio-
nale ; fes tolioles font une fois plus la rge s, plus ovalaires
que celles du n°. 4. Les fleurs font blanches &
ont au m ilieu, fi je me le rappelle b ie n , une glande
vio le tte ; les pétales font étroits & fort étendus : la
premiere année de fa tranfplantation il a fleuri au
mois d’août, & fes graines ont rougi ; la fécondé, fes
fleurs ont paru dès le commencement de mars : on
verra parla fuite s’il eft de fon effencede fleurir deux
fois. Les grappes de ces fruits font plus compofées que
celles du n°. 4 : elles portent en bas deux grappillons
oppofés en croiüÜons obliques ; les baies font plus
p e tite s, d’un rouge plus fon cé ; elles font fphériques,
au lieu que celles du n ". 4 font oblongues. Les pédicules
des feuilles & des fruits font teints d’un v io le
t o b fcu r, l’écorce du tronc eft gris-brun, & celle
des bourgeons eft plus brune. Les feuilles ont i’o -
deur 6c te goût de l’ofeille ; fon fruit eft aigre-doux
av e c un petit avant-goût défagréable.
Le n°. 6 eft aufli indigene du C an ad a , nous avons
pris fa phrafe françoife de la defeription qu’en fû t
M ille r; nous ne l’avons pas fous les eft y eux : il dit qu’il tendre à la gelée , tant qu’il eft jeune & herbacé ;
.mais qu’il la b r a v e , dès qu’il eft devenu un peu
boifeux.
Le n°. y eft l’ye b le des pharmacopoles ; on veut
fouvent le fu r ea u commun pour l’y e b le ; mais qu’on
prenne garde au nombre des folioles des feuilles 6c
l’on ne pourra pas s’y laifTer tromper : l’yeble en a
fix ou fept paires , & le fureau n’en a que deux ou
trois ; les feuilles de l’yeble amorties fous la braife
font employées en cataplafme pour la goutte 6c
pour toutes fortes de 'tumeurs. Les tendrons 6c l’é corce
font purgatifs ; on en fait une émiilfion avec
flx gros ou une once de fa graine pour purger 6c
foulager les hydropiques; on guérit les tumeurs des
jambes 6c les rhumatifmes ; on fait un bain v ap oreu
x av e c les feuilles d’y e b le , la tanaifie, la fange
& femblables plantes. L’huile exprimée de la le -
mence d’ye b le eft adouciffante & réfolutive. V o y e z
1 H ifo ir e des p lantes des environs de Pa ris de T ourn e fort
, fixieme herborifation. Miller dit que le jus de
cette plante eft très-falutalre aux fcoibutiques.
Tome IV ,
U R ■ >49 La cinquième efpece eft aufli un fureau à ti'^c
d’herbe ; il ne trace pas autant que le précédent ;
fes tiges ne s’élèvent pas fi haut, & font plus garnies
de feuilles qui n’ont ordinairement dans le bas de
la tige que fept lobes , 6c feulement cinq vers les
fommités : elles font plus longues , plus étroites 6c
plus profondément dentées. ( M. le Baron d e
T s c h o v d i . )
SURENA, Romaine.^ général desParthes
fe rendit célébré par la viftoire qu’il remporta fur
Craffus. Les détails de fa vie font tombés dans l’oubli,
parce que les barbares n’avoient point d’hlfto-
riens pour tranfmeître à la poftérité le nom de leurs
héros. On fait qu’il étoit d’une naiffance illufcre, 6c
que la famille tenoit le fécond rang dans fa nation :
il Ibutenoit par l’éclat de fes grandes richeffes la
fierté de fon origine : il pafloit pour le plus habile
général des Parthes, pour le plus capable de gouverner.
Orodes lui fut redevable de fon rctabliffe-
ment fur le trône, & ce fervice qui devoir infpirer
une reconnoiffance éternelle, fut payé de la plus
lâche ingratitude. Le monarque jaloux de fon autorité
craignit d’être un jour abbatui par la main qui
l’avoit relevé. La fidélité de Surena lui devint ful-
pcéle , & il le fit affalfiner. On prétend qu’il n’eut
d’autre crime que de s’être concilié l’amour des
peuples , qui le regardoient comme leur bouclier
contre les attentats de la tyrannie 6c les invafions
des étrangers. Quoique perfonne ne lui conteftât la
fupériorité des talens, il vécut affervl à fes lens. U
vivoit au milieu d’une troupe de concubines dévouées
à fesplaifirs, il s’habilloitcomme elles, & à
l’exemple de Sardanapale, il confacrolt à la moUeffe
& aux voluptés les momens qu’il devoit donner aux
affaires. Il eut tous les vices qu’on reproche aux
barbares. Sans foi dans les traités 6«: les négociations
, il donna un exemple de fes perfidies dans la
conduite qu’il tint avec Craffus. II l’engagea à une
entrevue pour y traiter d’un accommodement. Le
général romain s’y rendit fans défiance 6c dès qu’il
l’eut en fon pouvoir il lui fît trancher la tête , ilinful-
ta même à Craffus après fa mort ; le jour de fon entrée
dans Ctefiphon, il força un prifonnier romain û
faire le rôle de Craffus pour jouir des outrages
que la populace fit a ce général fuppofé. (T—iv.)
SUR-LE-TOUT, f. m. {terme de B la fo n f ) écuf-
fon pofé fur un ccu écartelé ; il doit avoir en largeur
1 parties f de 7 de la largeur de l’écu, 6c en
hauteur 3 parties des 7. f^oy. P l . V I . f ig . 48 & 40 de
B la f . Suppl. & P L IX . f ig . 5 o2. D ic l. raif. des Sciences.
Lef ir -U - to u i eft delUné pour les armes propres
de la famille , ôi les quatre quartiers de l’écartelé
pour les alliances.
En blafonnant, on commence par les quartiers de
l’écartelé 6c on finit par le fur-lc-touc ; 6c s’il y a un
fur-le-io iU ‘ du-tout ^ il eft blafonné après le fur-le-tout.
Rofl'et de Fleury , de Ceilhes , en Languedoc ;
écartelé au prenüer quarder^ d'a rgent au bouquet de trois
rofes d i gueules .,feuilLé 6* dgé d efinopU qui eft de Rof-
fet ; au deuxieme d 'azur au lion t/’or,qui eft de Laffet ;
la Zude , de Ganges ; au quatrième d ’azur à trois roc-
d'échiquiers cCor^c^Cï eft (le Roeozel ^fur-le-tout d 'a iu r
à trois rofes d 'o r , qui eft de Fleury. (Cr. D . L . T.')
SUR -LE-TO UT -DU-TOU T, f. in. (^terme d eB U fo n f)
p et it é cu fîb n b ro ch an t fur un fur-le-tout.
Lefu r -U 'to u t-d u - to u t doit avoir en largeur 2 parties
; des 7 de la largeur du fur-le tour, 6c en hauteur
3 parties des 7 de la même largeur. F o y . P l . F I .
fig . 3 o de BLajon , S uppl.
De Villeneuve de Trans, en Provence ; écartelé ,
au premier quartier , conir écartelé d 'o r , à trois p a ls de
gueules, qui eft de Foix ; 6* d'or à d eux vaches de gueule
s , onglées, cLarinées & accolées d'azur., qui eft de
p p p p p