J ■
Si-lM
234 P A R leur îiinbc ; Se en eiîct on volt quelques fleurs dont
la nacelle cil de deux plcces. Les étamines font au
noinbi e de dix , dont neuf ont leurs filets réunis fur
prcdquc toute leur longueur, en une gaine fendue
en long fur fa tacs fupéricure, & la dixième efl
couchée le long de cette fente : dans quelques cfpc-
ces la dixième étamine efl réunie à la gaine, m;.is de
manière qu’on en difiinguc le filet. C ’eit d’après cette
dilpüiition cics étamines que dans le fyllcme de
M. Linné elles forment la plus grande divnfion de la
clafîc d!aclci[)lfie, fous le fu.-e de diadclphi'-t (fccan-
d'i.;. Lv plfll! efl renfermé dans la gaine des étamines,
6: fe recourbe en haut vers Ion extrémité : la partie
infciicure devient une goulie légumineufe à une
feule ou pluf.eurs loges ; les femenccs font remarquables
par un nombril eu cicatrice tres-mar-
qué.
Cette famille tros-nonforeufe contient des plantes
de toutes grandeurs, des arbres & des herbes an-
mich'c:-- : les feuilles iont alternes , de meme que les
branches , rarement fimplcs, mais pinnées fur un ou
pluiietirs rang-., 6i accompagnées ü la bafe de leur
pétiole de ilipuies quelquefois aulfi grandes que les
feuilles même. Lorlqu’elles Ibnt en nombre i)alr,
la cote fe prolonge le plus louvent en vrilles ou du
moins en pointe courte.
Ces plantes (ont mucilagineufcs Sc quelques-unes
donnent de la gomme ; elles lont emoliientes, refo-
luîives, quelques-unes vulnéraires. Les feuilles Sz
les femcnces d’un très-grand nonibre font une excellente
nourriture pour le bétail , &C les hommes
en emploient aulfi quelques - unes , comme ali-
mens.
Divers auteurs ont regardé comme appartenant
à cette famille des plantes qui en ont un grand nombre
de caracleres , mais qu’il nous paroit cependant
qu’on doit en dilfinguer pour les différences de la
fleur : on pourroit les appeller_/àiij/t'5papiLionacits ,
ou papiltonaccis cognant. Leur fleur a un calice en
godet ou en baflin à cinq divifions , cinq pétales plus
ou moins inégaux 6c dilpolés dans quelques-unes
d’une maniéré analogue aux fleurs papUionacées :
elle a de jilus dix etainines toutes féparées, & un
pilfi! courbe , dont la baie devient un légume. Toutes
ces jdanies font des arbres etrangers, & forment
avec la fnixinelle la jiremiere divifion de la décan-
drU m07iogyiiic de M. Linné. Tels font le bois puant,
la bauhlne , la poincillade, &c. ( -^. )
§ PARADE, {L ia .) Un écrivain qui eff maltraite
dans cet article, a prétendu & même imprimé
que M. le comte de Trefl'an n’en elf point rameur ;
il fiifrira, pour le convaincre du contraire, de citer
ici la déclaration luivante, tirée d’une lettre que
M. le comte de Trefîan m’a écrite. Je me croirais le
plus lâche des hommes, j i je laijj'ois un i/ipant les ré-
daBeurs de /’Encyclopédie compromis par le doute
qidon cherche à répandre fur cet article. Nous ajouterions
des preuves encore plus fortes ,fi elles croient
nécclTaircs. Au reüe, on lait que je n’ai eu part qu’il
l’édition des fept premiers volumes du DiH. raif.
des Sciences, Sic. èi. nullement à celle des dix derniers,
oit cet article parade fe trouve. ( D)
PARAÉNIEN , (^Mufiq. des anc.') Maithcfon, fa-
vant muficien Allemand , prétend qu’il y avoît un
nôme furnommé Paraénicn^ &qui n’etoit que rythmique.
( F. D . C. )
PARÀLL.ATIQUE, adj. machine parallntique y ou
Lunette parallatique , {^AJiron. ) eff compofé d’un axe
dirigé vers le pôle du monde & d’une lunette qui
peut s’incliner fur cet axe & fuivre le mouvement diurne
des affres, ou le parallèle qu’ils décrivent. C ’eff
pcut-circ de là qu’eft venu le nom de parallatique.
(Quelques alfronomes, entr’autres M. Caffini, ont
écrit parallaBiqucy loit qu’ils aient tire le nom de ce
P A R
que cet InArument peut fervir à obfervcr les parallaxes
horaires p.ir la méthode dos alcenüons droites,
foit qu’ils aient employé le mot parall.iBiquty déjà
connu dans l’artronomiegrecque de Ptoloméc. D’ailleurs
le mot 7rafaXX«KT/;:ov a é(c traduit dans R e giomontanus,
Copernic & Tycho par celui de pa^
r.:lLnique Si. applique aux ’règles parallatiques. Le
plus ancien inltrument de l’elpecc de notre machine
parallatique , dont il foie fait mention dans les li-t^es
d’Aifronomie , elf celui que le P. Scheiner appelle
injlrumcniu/n teUofcopiaim , & qu’il attribue au P.
Gruenberger. M. Caüini s’en fervit de tout tems .
l’oblervatüire roy.al, Si Ion fils en donna iineclcf-
ci ipiion fpéciale dans les Mérn. de l'acad. lyzi à l’oc-
calion d’imc écüpfc de venus. Celle que l’on volt
dans la figure 41 des Supplémens clf fulfifaiîte pour
porter une lunette acromatique de 3 à 4 pieds, Sc
la jjliipart des aifronomes n’en ont ]ras d'autres.
Letélefeope équatorial,que M. Tort a decritdans
les Tranjâciionsphilofophiques, 6c que les ouvriers
anglois ont exécuté pliificurs fois de dltTércntes maniérés,
eft aufiî une efpece d’inlfrumentparallatique
beaucoup plus parfait, mais plus compliqué Si plus
cher. Il nous fuffira donc de décrire ici celui qui
clf à la porfee de tout le monde. La regie ou le montant
A B y fig . 41 des planches d'Afironomie dans ca
Suppl, qui fe leve verticalement à 2 pieds de haut,
lur 2 pouces de large dr 18 lignes d’épaiffeur ; il
elf alTemblé avec une t r a v c r l e f u r laquelle il
eff maintenu par deux arcs-boutansi^£, T.Ô ; une
autre piece B K elf encore alfemblée à tenon ôc à
mortoife dans la bafe horizontale D E y Si maintenu
par un autre arc-boutant, qui ne paroît pas dans la
figure, mais qui va de i ’ en //. Cet alfemblage des
trois pieces A B , B K , D E , forme le pied de la
machine, 6c la regie eft celle que l’on place
le long de la méridienne. L’axe de cet inifrument
C Y K y fait avec la bafe B K N , un angle égal à la
hauteur du pôle, &c il tourne en C Si en T , fans
celTer d’etre dirigé vers le pôle du monde. 11 importe
que le frottement foit bien uniforme <U que les
pieces de cuivre qui embralfent le collet de l’axe,'
aufiî garni de cuivre, foient bien tournées. A l’autre
extrémité de Taxe, il y a aufiî une crapaudine C ou
concavité hémiiphérique, pour recevoir le bout de
l’axe du pivot qui fe termine par une tétine ou petite
bcxile de métal de timbre, ou autre matière dure qui
tourne facilement Si qui s’ufe moins que le cuivre
frottant contre le cuivre. Au-delà du collet T , font
deux platines de cuivre qui reçoivent un dcini-cer-
clc comme dans une charnière ou mâchoire: ce demi
cercle a z f pouces de rayon Si fert à marquer
les déclinaifons des aftrcs de 5 en ^ minutes, ou les
angles de la lunette avec l’axe. Ce demi-cercle peut
être ferré par la vis K du centre quand on veut afiîi-
jettir la lunette à une certaine déclinaifon. Sur fon
diamètre eft placée une gouttière de cuivre de 8 pouces
, fur laquelle on vifié la gouttière de bois L l ,S c
cellc-ct porte le tuyau de la lunette. Cette lunette
avec fon axe Si fon pied eft proprement ce qu’on
appelle lunette parallucliquc. Le cercle KO qui eft
au bas de l’axe & qui lui eft perpendiculaire fe
trouve dans le plan de l’cqnateur, & l’on y marque
les angles horaires ou les diftances au méi'idicn. On
y diftinguc 20 fécondes de tems par le moyen du
vernier, quoique le dcmi-cerde n’alt que 3 pouces
de rayon.
L’alidade Co qui eft fixée fur l’axe C Y étant fur
le point O du cercle, la lunette Z,L eft dans le plan du
méridien. Si l’on fait faire lut quart de tour à l’axe
C Y y l’alidade Co aura parcouru le quart du cercle
équatorial Si marquera fix heures; il en eft ainfi des
autres angles horaires. Par ce moyen l’on trouve
facilement les aftres pendant le jour; car aufiî-tôt
'jj.ti
P A R
qu’on a mis le demi-cercle F T à la déclinaifon de
l’aftre, par le moyen de la vis / , Si qu’on a mis l’alidade
Co lîir l’heure de la dillancc au méridien
en fiiifant tourner l’axe , on eft lùr de voir l’aftre
dans la lunette, fi elle elf fuifîfante pour le faire
clifiinguer. Avec une lunette ordinaire de 3 pieds ,
on ne peut guere appercevoir de jour que venus ,
fifiiis Si la lyre ; mais fi la lunette eft acromatique,
onTcn peut voir beaucoup d’autres, lur-rou: lorl'quc
ces aftres font à une certaine hauteur. Les pièces de
bois ESI y DN y empêchent le deverfement de la
machine. Les trois vis N, N, N, fervent à la caler ou
à la mettre droite dans les deux fens par le moyen
des niveaux P & Q. L’arc B R fort à l’incliner de
quelques degrés lorfque la latitude du lieu fe trouve
un peu plus grande ou i)Ius petite que l’angle de Taxe
(TTavec la regie horizontale 6c méridienne K B.
(^Riand on fe fort de l’arc B R , le niveau (> devient
inutile. Si la lunette eft perpendiculaire à l’ax^
S YCy elle clf nécelTaircmcnt dans le plan de l’équateur
, Si décrit réquateur tandis que l’axe tourne ;
ainlion pourroit avec cette lunette fuivre le mouvement
diurne d’un aftre fititc dans l’équateur , fans
autre loin que celui de poiifler la lunette avec le
doigt, aulfi-tüt que l’aftre en quitteroit le chanij).
Cela leroit encore plus commode fi l’axe étoit mis
en mouvement par une horloge, comme dans l'hc-
lioftate. Si on veut fuivre une étoile qui ait 30 de
déclinaifon boréale il faut incliner la lunette jufqu’à
ce que le demi-cerclc V Z T marque vers Z 30‘*;
alors la lunette étant dirigée à 6 0 du pôle décrira
le parallèle diurne qui environne le pôle à 60^ de
diftanccjouà 30'' de réquateur, & le mouvement
de l’axe fufiîra pour fuivre également un aftre qui
décriroit ce parallèle par le mouvement diurne de
la Iphero. Les aftronomes fe fervent de cette machine
pour obfervcr les différences d’afcenfions droites
entre une planete Si une étoile au moyen du réticule
rhomboïde; les vérifications de cet inifrument con-
fiftent, I®. à mettre exaéfemem l’axe dans le plan du
méridien: 2®. à lui donner les degrés d'inclinaifon :
3®. à conifater la pofition des deux alidades. La premiere
vérification fe fait en dirigeant la lunette ou le
centre des fils vers une étoile qui foit à 6 heures du
méridien ou environ du côté de l’orient ,& enfuite
du côté de l’occident ; fi l'étoile ne pafie plus par le
centre des fils, c’eft une preuve que l’axe elf un peu
trop à l’orient ou à l’occident. La fécondé vérification
demande qu’on obferve l’étoile 6 heures avant le
paftage au méridien, Si cnfiiitc dans le méridien
meme ; s’il pafte dans ces deux pofuions au centre
même du réticule , c’eft une preuve que Taxe clf à
la hauteur convenable, lînon il faudroit élever ou
abaillér le lommet de l’axe de la moitié de la dllfé-
rence , en faifant jouer la vis qui elf vers le pied
de l’axe. Pour vérifier l’alidade des heures, on ob-
fervera le paftfage du foleil au fil horaire de la lunette,
ralidadc étant placée furO ou fur midi avec une horloge
réglée par des hauteurs correfpondantes ; on
verra fi le foicil y a palfé au moment du midi vrai :
dans le cas où il y auroit une différence, on lâchera
les vis qui ferrent l’alidade Co autour de l’axe de la
machine , Si comme elles paft'ent dans des trous
ovales, on fixera aifémcmt cct alidade fur le point
du midi, en faifant palier le foicil au milieu de la
lunette au moment du midi qui fera indiqué par l’horloge.
On pourra faire cette vérification à toute autre
heure que midi, par excnijile, trois heures, en
mettant l’alidade Co fur trois heures, 6c examinant
Il le foicil eft fur trois heures au moment oii l'horloge
marque trois heures de temsrvrai. U relie à vérifier
a pofition du cercle horaire V Z T où les décünai-
ons lont inarcjiiecs : pour cela il iùllic de diriger la
unet^ à une ctoile dont la déclinaifon foît boréale,
Tome IF,
P A R -'3
Si enfuite à une étoile mcridicnale. Si l'alidade n’eft
pas bien placée, il y en aura une qui fera trop
graiulc Si l’autre trop petite. Je néglige ici l’elfet des
rélraclions qui ne peut pas empêcher de retrouver
un aftre par le moyen de la Uinettc parallatique,
mais auxquelles on peut avoir egard dans les vérifications
dont je viens de parler. (M. DELA LANnE.")
§ PARALLAX.E , ( Afironomie. ) elle fert à trouver
les dilfunccs des planètes à la terre, elle cil
par conléquem l’objet des recherches les plus cu-
rieufes des aftronomes, 6c ils ont cherché dans
tous les tems des méthodes pour parvenir à la con-
noitre exaéfement.
ü n a lur-tout employé pour la Urne la méthode
des plus grandes latitudes qui confifte à obferver
combien la latitude méridionale de la lune, quand
elle paffe au méridien , fort prè's de l’horizon , fur-
paffe la plus grande latitude boréale, quand la lune
eft fort haute; ces deux latitudes qui feroientcgalcs,
vues du centre de la terre , ne peuvent différer qu’à
raifon de la parallaxe qui augmente l’une Si qui
diminue l’autre; ainfi , quand on a la^différence de
CCS deux latitudes obfcrvées , on peut en conclure
la parallaxe qui a produit l’inégalité. Cette méthode
fut autrefois celle de Ptolomée; Tycho 6c
Fiamftced l’ont employée avec fuccès.
ün a aufiî employé la méthode des afcenfions
droites, dont Regiomontanus eut la j)remiere idée ,
il y a 300 ans; elle confilfc à obfervcr i’afcenfica
droite d'une planete , lorfqu’cllc clf près de l’horizon
à l’orient; S i, quelques heures après, lorf-
qu’elle elf du côté du couchant, l’aicenlion droite
eft augmentée par la parallaxe dans le premier cas ,
elle eft diminuée dans le fécond, c’eft-à-dire, quand
l’aftre eft du côté du couchant; la dilîérencc des
deux afcenfions droites fert à trouver la parallaxe
horizontale. Cette méthode a été i>iincipalemenc
employée par M. Caffmi 6c par Flamftéed pour
trouver la parallaxe de mars, 6c par conféquont
celle du loleil.
La troilieme méthode qu’ on a pratiquée avec
fuccès pour déterminer la parallaxe , tant de la
lune que du l'oleil, eft celle qui fuppofe deux ob-
fervateurs trcs-éloignés l’iin de l’autre , oblérvant
tout-à-la-fois la hauteur d’un aftre dans le méridien ;
c’elf la plus naturelle Si la plus exaéfe; c’eft celle
que j’ai employée en 1751 , lorfque M. l’abbé de
la Caille étoit au cap de Bonne-Efpérance , Si que
j ’obfervois en même tems la lune à berün, pour
trouver la parallaxe de la lune, qui n’avoit jamais
été déterminée par une méthode aufiî exéêle.
Le cas le plus fimpie de cette méihodi^ elf celui
oil l’on auroii un obfcrvateur en O (^fig. 4g , pl.
d'Afiron. dans ce Suppl.') , 6c un autre en D, qui i'e-
roit éloigné du premier de la quantité OD , égale
à-peu-près à un quart de la terre. Le premier étant
en O, obfervei'oit un aftre H k l'horizon ; le fécond
étant en D robfervcroit à fon zénit ; dans ce cas ,
l’angle OH T , qui elf la parallaxe horizontale,
feroit égale à l’angle H T E , c’elî-à-cHre , au complément
de l’arc O D , qui eft la dilfaitce des deux
obfervateurs, ou la différence de leurs latitudes;
car je les fuppofe placés fous le même méridien.
Il clf iinpoftîblc que les circonlfanccs locales
nous donnent dans la pratique un cas aufiî fimplc
que celui-là; ainfi nous allons voir ce qui arrive
quand les deux obfervateurs font à une dilfaitce
quelconque, & que l ’aftre leur paroît à des hauteurs
quelconques.
Suppofons, comme en 1751 , un obfcrvateur/?,
(ƒ^^ 42.) limé à Berlin , 6v un autre en C, ou au cap
de Bonnc-Efpérance ; L , la lune que nous obfer-
vions tous deux en même tems tlans le méridien ;
( i l n’importe pas que ce foit prccifément au mêm«