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M. Pabbc le Rciif rapporte au meme endroit Tex-
plication d’une table paf'eale gravée fur le mur du
chcour de raiicicmiccathédrale , d’une llruélure d’environ
l’an 1 100. Ce lavant fait remonter, contre le
fcntiinenr de Scaliger, cette inlcription à l’an 1163,
où [)âqiies (s irouvoit le 24 de mars. ( C. )
§ PÉRIOSTE , f. m. ( y4nac. ) Nous avons parlé
chi pcriojîc hWirdclc Os ; mais c’etoit alors dans un
autre delTein que nous en parlions ; nous avions en
vue la part qu’on a voulu donner au pîriojh dans
la formation de l’os.
Le piriofle ell dans l’homme adulte , une des plus
fortes membranes du corps humain ; c’elf une cellu-
lofitc très-ferrée Sc très-compaéfe qui s’attache à
toute la furface de tous les os du corps humain , fans
exception ; les olfclcts de l’ouïe , les canaux lémi-
circiilaires , le limaçon, a fon pcriojîe bien marqué
& bien vafculeux.
Dans le foetus , c’étoit une membrane beaucoup
plus mince & plus légèrement collée à l’os : on l'y
détache avec facilité , 6l l’os en fort comme d’une
gaine; il n'y a guere d’attache encore qu’à l’union
du corps de l’os à l’épiphyfe. Dans l’adulte le pcriofîe
entre dans toutes les fentes, dans tous les petits puits
& clans tous les enfoncemens de la furface de l’os,
& s’y attache avec ia plus grande force ; il pafTe de
l'os à l’épiphyfe fans entrer dans l’intervalle qui les
féparoit dans le foetus : il paffe enfuiie d’un os à
l ’autre ; c’eff le périofic qui forme les capiules articulaires
; cela efl vilibie dans le foetus. Il eff vrai que
des tendons, des ligamens & meme des mufcles,s’y
attachent fouvent ; mais le fond de la capfule ell
toujours le pcrloflc meme.
Ce périoflc ell extrêmement vafculeux Sc s’injeéle
aifément. Les dernieres branches des arteres profondes
de chaque membre s’y vont terminer, 6c y
forment des rél'canx : chaque artere communique, &
avec l’artere fupcrleure, & avec celle qui la luit
inferieurement, & toute la fuite des arteres des os
fait un réfeaunon interrompu. L’artere médullaire
y aioute fouvent une branche.
Dans l’adulte on ne voir au pcrlojle que ce que je
viens de dire; dans le foetus on voit beaucoup clavan-
rage. Non-leulement il accompagne l’artere médullaire
dans Ion canal, mais il entre dans tous les intervalles
des fibres & des lames : des vailVeaux l’y
accompagnent ; il forme un fyflcme de lames & de
cloiibn ; une cellulofitc continuée , qui ell le fondement
de l’os. Nous l’avons d it, ce fyllême devient
un os parfait ; quand, au lieu d’une glu animale , la
terre abforbante s’y exiravafe , & en remplit les
petites cellules.
Il ell très-difficile de décider s’il y a un périoflc
interne. Il n’ell pas douteux que la moelle ne foit
contenue dans une fuite de cellules membraneufes ,
couvertes de vailTeaux ; mais il n’ell pas facile de
dire lï cette membrane médullaire s’attache à la fur-
face interne de l’o s , comme le périojU s’y attache à
la furface externe.
Je penchcrois cependant à le croire. La membrane
médullaire ne lauroit balotter, ni fe paflér d’attaches
; tout cfl lié dans le corps de l’animal ; & cette
membrane ne peut avoir d’attache que par de petits
vaifTeaux q u i, de la cellulofité médullaire , entrent
dans la lubflance de l’os.
^ D ’ailleurs , les cellules mafloïdiennes', ethmoï-
diennes & les finus pituitaires, font, fans contredit
, de la même claffe avec les cellules de l’épi-
phyfe ; & ces cellules ont leur périoflc bien vifible.
Le périoflc a-t-il des nerfs, a-t-il du fentiment ?
Je traiterai la cierniere de ces queflions à Vartide
Sensib il ité. Pour la premiere on doit répondre
avec précaution. 11 y a fans doute furie péricrane,
fur Xtpériojlc du carpe ôc du tarfe , des nerfs qui y
P E R rampent. Il n’efl pas également fiir qu’ils fe perdent
à7\\-\s\Q périoflc : la durc-mere en manque certainement
, & on n’a pas bien fuivi encore ces nerfs mous
à\\ pénofle : ils m’ont femblé fe porter aux mufcles
intérofléux dans le tarie & dans le carpe ; & je n’ai
pas remarqué qu’ils aient donné des branches.
Pour la quellion, fj le périojh ell l’organe qui
forme les os , l\micic Os , Suppl. ( H. D. G. \
PÉRIPHERÈS, (^Mufiq. des une.) terme de là
mufique Grecque , qui lignifie une l'uite de notes
tant alcendantes que defeendantes , & qui reviennent,
pour ainfi dire, fur elles-mêmes. U\péripherés
étoLt formée de l’anacamptos & de i’euthia. f é ‘ 1
PERIPLOCA, ( Bot. JarJ.) en anglois,
fUk ; en allemand , virginishe feule,
Caraclcre générique.
Le calice èR permanent & divlfé en cinq parties ;
la Heur confille en un pétale découpé en cinq parties
étroites : autour du centre s’étend un petit neéla-
rium ; là fe trouvent aulfi cinq filamens courbés qui
ne font pas li longs que le pétale, & cinq étamines
courtes : au centre ell fiiué un petit embryon fourchu
qui n’a prcfque point de Ryle ; il devient une fi-
Hque oblongue Renflée, à une feule cellule, remplie
de femences à aigrettes, qui font placées les
unes lur les autres, comme les écailles de poifl'ons.
Efpeces,
1°. Firiploca dont les fleurs font velues en-de-
dans.
Firiploca floribus interné hirfutis. Linn. Sp.pl.
Virfinia JUk wick flowers hairy on their infide.
1°. Periploca a feuilles un peu cordiformes& ob-
tufes , blanches par-delToiis, à tige velue U orim-
pante. ®
Feriploca folus fubcordatis ohtufis ^mferné incanis
caille hirfito fcan'dente.MWX. ’
Feriploca o f the cape ofgood hope.
3®. Firiploca à tiges velues.
Feriploca cauLt hirfuto. Linn. Sp. pl.
Firginia Jilk with a hairy falk.
4 . Feriploca'A ÎQmWts oblong-cordiformes, légèrement
velues, à fleurs latérales, à tige d’arbrilTeau
grimpante.
Feriploca foliis oblongo-cordatis pnbefeentibus^ flo-
ribus alaribusy caule fruticofo feandente. Mill. ’
Virginia Jilk with oblong heart-shaped Leaves.
5'^. Feriploca à feuilles oblong-ovales, à llliqucs
cylindriques , articulées, à tige grimpante.
_ Feriploca foliis oblcvngo-ovatis ^filiquis teretibus ar-
ticulatis , caille feandente. Mill.
Virginia filk with oblong-oval leaves.
6®. /’erÿ/ocfl à feuilles ovale-lancéolées, à fleurs
terminales, à filiques articulées, à tige d’arbrilléau
grimpante.
Feriploca foliis ovato - lanceolatis , floribus tenni-
nalibus ^ fdiqais articulatis , cauU fruticofo feandente.
Mil!.
kirginia filk wilh oval fpear shaped leaves., Sic.
f ' ' . Feriploca à feuilles lancéolées , pointues , à
fleurs en ombelles axillaires, àrige d’arbrifTeau grimpante.
Feriploca foliis lanceolatis aciiminatis, floribus
umbellatis axillaribus , caule fruticofo feandente
Mill. ^ J
Virginia fdk with fpear shaped acute pointed leaves
&c. *
La premiere efpece s’élève en grimpant à près de
quarante pieds ; fes fleurs, qui paroiflènt en juillet Sc
août, n’ont pas beaucoup d’éclat, elles font d’un
violet terne; mais les feuilles alTez grandes & d’un
beau verd-glacé dont cet arbrifl'eau efl bien fourni,
lui aflîgnent_ une place dans les bofquets d’été , où
il peut fervir finguliérement à garnir des tonneücs.
P E R Il fe multiplie aifément par les marcottes ; il prend
aufîi de boutures. Le meilleur moment de letranl-
plamer ell ia mi-avril. Quoiqu’il loit naturel de Syrie,
il fiipporte fort bien nos hivers.
La fécondé efpece a des tiges grêles & volubllcs,
au moyen defqueiles elle s’élève à quatre ou cinq
pieds à l’aide des fupports voifins. Ses feuilles font
blanchâtres par-defloiis, & d’un verd luifanr par-de(-
fus. Les fleurs loin petites, d’im pourpre laie, &
exhalant une odeur forte Ik. agréable. Elles paroilTent
en juillet & en août.
Le n^-2 , naturel d’Afrique, s’élève à trois pieds;
les tiges font velues, ainfi que les feuilles ; les fleurs
font d’un pourpre fale, & exhalent une odeur gra-
cieufe. On en a une variété dont les tiges & les feuilles
font unies. Ces deux efpeces ne demandent pendant
l’hiver que l’abri le plus fimple ; elles fe multiplient
de marcottes.
Le /:®. 4 s’élève fur un tronc robufle & boifeux à
la hauteur de cinq ou fix pieds. Ce tronc poufl'e des
branches fouples qui s’accrochent aux fupports voi-
lins, & montent à vingt jiieds. Les fleurs l'ont blanches,
& s’ouvrent en cloches. Ce periploca cil naturel
de la Vera-Crux.
Le i croit à Campêche; il s’élève à trente pieds.
Les feuilles font d’une épaiflé conlillance ; les fleurs
font blanches.
Le TJ®. 6 ell indigene de la Jamaïque ; il s’élève
à dix ou douze pieds ; les fleurs naifl'ent par trois
ou par quatre au bout des branches ; elles font
jaunes.
Le TT®. 7 habite la même contrée; il s’élève à
trente pieds. Les fleurs font raflémblées en une forte
d’ombeile aux côtés des branches ; elles font d’un
blanc pur, & d'une excellente odeur. Les quatre dernieres
efpeces font tendres : il faut les placer dans
line ferre échauffée, mais il faut leur donner beaucoup
d’eau pendant l’été. Elles fe multiplient par les
marcottes. {M . U Baron d e T s c h o u d i.)
§ PERITOINE , f. m. (^j4nat. ) membrane qui recouvre
immédiatement tous les vifeeres du bas-
ventre en générai, Si. la plupart d’eux en particulier.
Le/jémo/TTe forme, comme le péricarde, un faç ,
mais beaucoup plus compliqué. II ell fait de même
par une feule membrane, dont la partie la plus lifle
6i la plus denfe regarde la cavité, & dont ia furface
extérieure devient peu-à-peucelluleufe par l’accroif-
fement des petits efpaces compris entre les lames
élémentaires A\.\ péritoine. 11 n’y a aucune raifon valable
pour lui donner deux lames, & pour admettre
entre ces lames une dujihcature. C ’ctoit une erreur
généralement adoptée que Douglas a réfutée le premier;
ce qui a donné lieu à recevoir une diipiica-
îure, c’cll le tiflu cellulaire dont le péritoine ell couvert,
& dont je parlerai bientôt.
La membrane du péritoine cil moins épalffe que le
péricarde, & très-fine fur-tout du côté du mul'cle
tranlverfe. Ses vaifléaiix font petits : il prête beaucoup,
pourvu que la dilatation fe fafl'e lentement ;
car un effort trop fubit peut le rompre. Son fenti-
ment cR des plus obfcurs; c’eR un des points fur lef-
quels mes advcrfaircs font à-peu-près d’accord avec
moi ; on n’a point trouvé de fentiment au fac herniaire,
qui elt le péritoine même élargi. Comme on
n y diRingue pas de fibres, il n’eR point irritable.
Comme le péricarde, le péritoine contient une li-
queur d ela claffe albumineulé, plus fétide cependant
k plus fujette à fe corrompre. Elle exhale de
toute la furhice lilfe du péritoine , l'oit qu’il couvre
des vilccres ou qu’il s'étende fous la forme d’une
membrane ; elle ell repompée de meme. On en imite
a ^^mation en injeélant une liqueur fluide dans les
arteres du bas-ventre, 6c fa réforption en pouRant
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la liqueur dans les veines. Pour démontrer la réforp-
tioii, on a fait d’autres expériences encore ; on a le-
ringué de l’eau ou du vin dans la cavité du bas-ventre
d’un animai vivant; on a fermé la plaie : cette
liqueur a dilparu en peu d’heures, quoiqu’il y en
eut pluficurs onces.
Cette humeur exhalante entretient la mobilité des
vilceres entr’eux, & les empêche de s’attacher au
péritoine. Quand l’inflammation ia deflèche , il eR
tres-ordmaire que ces vifeeres fe collent les uns aux
autres, ou s attachent au péritoine.
avec tous les yilcercs qu’il renferme. La meme opération
m’a yéulTi dans le foetus & dans l’enfant qui
Vient de naître : c’ell du mufcle tranfverlal que le
péritoine fe détache avec le plus de peine.
Cette membrane tapilTe toute la voûte concave
du diaphragme; elle eR contiguë à la pleure dans les
ouvertures faites pour le paRage de l’aorte, de l’oe-
fophage,de la veine-cave, Sc dans quelques intervalles
des fibres charnues. Il ne s’attache qu’aflèz
legersment à cette cloifon, à l’exception des fibres,
qui nailfent de ia dernierc côte & de rapophyfe
tranfverfe de la derniere vertebre des lombes.
Du bas des ailes du diaphragme le péritoine def-
cend devant fes appendices, devant les pfoas, devant
les vertebres des lombes, les capfules rénales,
les rems 6c les deux gros vailTeaux : toutes fes parties
font au-dehors du fac du péritoine, 6c ne touchent
point aux inieRins, ni aux vifeeres contenus dans ce
lac. ^
Le péritoine continue à defeendre devant les mufcles
qui couvrent l’os des îles, il arrive dans le baf-
Rn devant le reélum, dont la moitié de la partie fu-
périeure eR hors du fac du péritoine, 6c inférieurement
cette portion cR encore plus grande. Il jjofe
furies lévateiirs,lescoccygiens, lelaaum,!es obturateurs
, les grands nerfs 6c les os des ïk s : il paife
de-là au reélum, 6c dans les femmes à la partie tranf-
verfale du vagin. 11 remonte contre lui-même derrière
le vagin dans le fexe, 6c derrière Tiuérus, dont
il fait la tunique externe. En pafTant du reélum à
I utérus, il fait un pli jilus que demi-circulaire , qui
réunit la partie du péritoine placée lùr le reélum avec
celle qui tapifTe le vagin : ce j)H eR fimple ou double
, 6c au-delîus de lui ell un cul-de-fac entre le rectum
ôc le commencement du vagin.
Le péritoine s’élève encore des deux côtés del’u-
terus entre ce vifeere 6c les os du baffin. Arrivé au
haut de riitcrus, il en redefeend contre lui-même,
une cellulofité remplit l’intervalle des deux pages du
péritoine replié fur lui-même ; il pafTe jafques pref-
qu’au vagin , il y termine fon fac, 6c remonte vers
la vefîie. La partie latérale du peritome placée aux
deux côtés de l’utérus , fait une cloifon mobile 5c
imparfaite quilépare la partie antérieure du bafun de
la poRcrieiire. ün l’appelle les//g.iOTc/.’i laiges.
il atteint la veRie à deux doigts au-deR'us de l'in-
fertion des uretercs, 6c remonte poRérieuremem le
long de la veRie ; il redefeend , dans les fujers en-
corejeimes, vers le pubis,6c couvre une partie de la
face antérieure de la veRie, moins grande que celle
qu’il couvre poRérieurement.
Des os pubis 6c des os des îles , il remonte derrière
les mufcles droits 6c tranfverfmx, 6c fe réunit
avec la partie qui tapiRe le diaphragme. Sa voûte
fuperieure eR fimple, fon fond inferieur fait trois
culs-de-fac , le plus profoml derrière rutérus, le
moyen entre Tutérus 6c la veRie , Tantérieur 6c le
plus petit entre la vcRie 6c le pubis.
Dans l’homme la Rruélure efl plus fimple. Depuis