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uns , par une femme nominee PoLymni(li ^ & felon
crauives , par Poiymnclius j fils c!c Mclès Colojiho-
men. ( v.V )
POLYPES di Id matriu da vagin , ( Chirurgie. )
La ligature des polypes utérins pax ia méthode de la
lorJion , quoique généralement adoptée , ne m’a
point paru afléz parfaite poi:r qu’on dut s’y tenir
irrévocablement. J'ai cherche un moyen plus avan-
tageuv de faire tomber ce genre de tumeur en mor-
lification par la ligature, & je crois l’avoir trouvé
j>ar le moyen de rinilrumcnt reprérenté pLinctu I ,
Jig. 8 de nos planches de Chirnrgi:, SuppL Pour mieux
juger de l ’avantage de la noLivelle méthode i'ur l’ancienne
, examinons premiéremem l’cftét de l’afHon
de l’anfe dirigée par le terrein : nous lui comparerons
enfuite Petî'et de l’aéHon d’une anfe qui i'e fait
luccelîivement en tous léns fur un meme plan.
Si les cylindres de la fig. y font dirigés à droite,
& fucceHivcmenc en tournant du meme côté vers A ^
la portion de l’anle .5 , en fe repliant fur la portion
de l’anfe C , ne fauroit fe faire qu’il n’y air un mouvement
de B vers C , dont l’effet fera de détermirscr
le h! à quitter le fillon qu’il s’étoiî pratique d’abord.
L ’on concevra aifément ce mouvement, fi l’on fait
attention que la portion de l’anfe , dans hi jirc-
nùere torhon, eft dirigée vers E , »“k qu’elle ne peut
fuivre cette cHredion qu’en faifanr un mouvement en
avant, tandis que l’autre portion en fait un pareil en
arriéré , & chaque tour produifant un mouvement
ég a l, CCS petits moLivemcns multipliés éloignent
abfülument, de plus en plus, l’anfe de la racine du
pédicule , Jur-tout loriqu’il eft d’un calibre grcle &
long, parce qifalors il donne à Panfe plus de facilité
î'i glid'er du premier fillon ; facilité qui ferolt encore
plus grande, fi le pédicule étoit d’une nature flal'que,
& n’offroit pas aÜ'ez de rélilfance.
Cette maniéré de lier les polypes n’eif donc pas
celle qui extirpe le pédicule , le plus près polfible,
des parties faines.
Il y a encore une autre méthode de lier les polypes
avec cet indrument, c’elf lorlque l’anfe fetrouve latérale
, comme on le voit clans la m ê m e y ; car fi
l'on lourne l’inftrument à gauche, il en réfultc que
l’anfe étant aiiifi dirigée , les fils fe contournent fur
1 indrument comme une cordc fur une poulie , pour
étrangler le pédicule ; la partie lupérieure de Tarife F
fort de (on fillon par un mouvement en-avant 5c
oblique qui coupe le pédicule en talut, parce que
la partie inférieure de Tanl'e G n'ed point dx e, &
cela ne peur pas avoir lieu qu’il n’y ait en même
teins un déchirement du pédicule & un éicigr.entent
d’extirpation des parties laines. Ilréfulre encore Tem-
barras de fixer Tindrument après la torlion , de celui
de calmer la douleur conlidérable qu’on occafionne
à toutes les parties adjacentes.
J'ajouterai que dans ces divers procédés fi les fils
d’argent n’ont pas toutes les qualités dues&ireqiiifes
pour redder tant à la torfion qu’à la détorlion , ils fe
rompront, la rupture même des deux fils à la fois
pouvant arriver tout près de Tinitriiment; & dans
ce cas, quoique l’inconvénient fort léger, il ed dif-
gracieux d’en venir à une deuxieme opération, ou
d’attendre que la ligature rompue occafionne de
nouveaux accidens, ck que les fils rodés dans la matrice
n'en tombent ou n’en l'oient ôtés.
_ Tous ces inconvéniens m’ont fait imaginer la maniéré
défaire la ligature avec plus de facilité, de
fureté & (le perfeéfion, par le moyen de Tindru-
ntent repré(enté_/ig. 8. Lorlqu’on a embrafle avec les
fils le pédicule du polype à la maniéré ordinaire ,
on approche Tindrument de la tumeur oii il rode
fixe ; 1 on tire alors les fils A en ligne droite qu’on
arrête au peut tourniquet B fixe par un petit ref-
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fort c ('^). L’indrument étant ainfi introduit, &
Tanfe ayant été portée à la plus grande bafe du pédicule
pcur_former fon fillon, Tadion de Tanfe fur le
pcdicule le tait par un mouvement égal dans toute
fu circonférence, ainfi que je vais l’expliquer.
Le inoiivcmem delà portion cleTanfe qui regarde
D , ne lauroit arriver vers le centre du pédicule,
qiie la partie de Tanfe £ dont Textrcmité de Tinflru-
mem forme une partie, n’approche de la portion Z?;
les parties latérales de 1 anfe F^ F^ étant rapprochées
en même icms par Taélion du tourniquet*, tout
concourt à ferreiTe pcdicule fur un plan égal ab-
foliiment fémblable jiifqiTà ce qu’enfin la partie du
polype foit tout-à-fait extirpée.
_Ün conçoit en même tems i®. que Tindrument
n’irrite pas les parties adjacentes, comme dans la
torfion ou détorlion j z®. que la ligature fe faifant
fur un pian égal, on emporte par-là le pédicule le
plus près poflible des parties faines ; 3®. que Tanfe
ne changeant j>as de fillon comme dans Taélion du
tournoiement, elle ne tiraille & ne déchire point la
partie du pédicule qu’elle ferre; 4®. que Ton a la
liberté de terrer ou lâcher Tanfe fiiivant l’exigence
des cas, fans avoir fi fort à craindre la rupture des
fils.
L’on voit par-là que ce nouveau procédé prévient
d’une maniéré lùrc les inconvéniens que nous avons
reconnus dans les autres maniérés de lier les polypes
de la matrice & du vagin.
Si Ton ajoute à ces avantages la décompofitlon de
Tindrument en plufieurs petits cylindres, Ton pourra
en étendre Tufage à beaucoup d’occalions. J’ai emporté,
il y a quelque tems , une tumeur à quelqu’un qui
avoiî la plus grande répugnance pour Tindrument.
On pqiirroit en tirer un bon parti pour l’opération
de ia fidule , qu’on guérit plutôt par h torlion que
par la propriété de la lame de plomb; les polypes du
nez, ceux de Toreille, ceux de la gorge [leuvent
être liés avec avantage, en donnant ci Tindrument
quelques tuyaux courbes. Enfin , Ton ufage ed indiqué
par-tout où il s’agit de lier fur un même plan,
fans tirailler, déchirer ni tordre ; Ton pourroit même
en étendre l’application jufqu’à comprimer quelques
vaifTeaux dans les hémorrhagies particulières. ( Crc
article cjl de M. CHABROL , ancien chirurgien aide-
major des camps & armies du roi ^ chirurgien-major du.
corps du génie y affocié correfpondant du college royal
de chirurg:e de Nancy ^ détaché à C école royale du corps
du gir.ie à Mejïeres. )
POLY l'HTONGUE, ( Mujïq, injlr, des anciens. )
Pollux rapporte , chap. tOyUv.ly^ Onomafl, que
les Egyptiens fô fervoient d’une flûte, appel'lée/îo-
lyphtongue, inventée par üfiris, & qui étoit faite
d’un tuyau d’orge.
La polyphtongut avoit apparemment plufieurs
îrouspour produire plufieurs tons, comme l’indique
fon nom; aurefie c’étoit une flCile à une feule tige
ou monaiile, car Pollux dit bien exprefi’ément qu’elle
étoit faite d’un tuyau d’orge, ( iê D. C. )
POLYSPASTE 6* C o r b e a u d ’A r c h i m e d e ,
( A n militaire. Machines, ) Le corbeau dCArchimede
étoit une efpece de grue ou de gruau, compofée de
plufieurs autres puiffances que celles qu’on y applique
aujourd’hui. C ’étoit une poutre ou un mat pro-
digieufement long & de plufieurs pieces, renforcé
au milieu par de fortes femelles, le tout rafliiré avec
des cercles de fer & d’une heure de cordes, de
dillance en diflance, comme le mat d’un vaificau
conipofé de plufieurs autres mats. Cette furieiife
poutre devoir être encore alongée d’une autre à-peu-
C) L'on pourroit, au lieu de reflbrr, pratiquer un écrou fur
un des romlens du tourniquet, & .au moyen d’un clou à vis, on
le fixeroit ù volonté.
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près d’égale force. Ce levier énorme, & de la premiere
efpece, étoit fufpendu à un grand arbre,
aüémblé fur fa foie , avec fa fourchette , fon cchcl-
lie r , fés moifes, enfin à-peu-près femblable à un
à un gruau. Il étoit appliqué & collé contre l’intérieur
de la muraille de ia ville, arrêté & affuré par
de forts liens, ou des anneaux de fer où Ton pafToit
des cordages qui embrafl'olein Tarbre, au bout duquel
le corbeau étoit luJpcndu. Les anciens ne ter-
rafi'oient point leurs murailles, peut-être à caufe de
la grandeur de la hauteur de leurs machines de
guerre, qu’ils n’euffent pu mettre en batterie fur le
terre-plein fans les expofer en butte à celles des
afiiégeans. Ils n’y metioient que les petites machines
faciles à tranfporter.
Ce levier ainfi fufpendu à un gros cable ou à une
chaîne , & accollc contre ion arbre, devoir produire
des effets d’autant plus grands, que la puilfance fe
irouvoit plus éloignée de fon point fixe,, ou du centre
du mouvement, en ajoutant encore d’autres puiffances
qui tiroient de haut en bas par la ligne de
direêfion.
Il y avoit à Textrémitc plufieurs grappins ou pates
d’ancres fufpendues à des chaînes qu'on jettoit fur
les vaiffeaux lorfqu’ils approchoient à portée. Plufieurs
hommes abaiffoieni cette baiculeparle moyen
de deux cordes en trelingage C ; & dès qu’on s’ap-
percevoit que les griffes de fer s’étoient cramponnées
, on faifoit un fignal, & aufii-tôt on baifToit
une des extrémités de la bafcule, pendant que l’autre
fe relevoit & enlevoit le vaifTeau à une certaine hauteur,
qu’on laifibit enfuite tomber dans lamer, en
coupant le cable qui le tenolt fufpendu.
On employa cette machine non feulement au fiege
de Samos, mais encore un peu avant celui de Rhodes,
par Démétrius Poliorcetes. Vitruve rapporte
qu’il y avoit un architeêfe Rhodien, nommé Diogne-
tus, à qui la république faifoit tous les ans une pen-
fion confidérable à caufe de fon mérite. Un autre
arcliiteéle nommé Callias , étant venu d’Arado à
Rhodes, propofa un modèle où étoit un rempart,
fur lequel il avoit pofe une machine avec laquelle
il prit ou enleva une hélcpole qu’il avoit fait approcher
de la muraille, & la tranfporta au-dedans
du rempart. Les Rhodiens voyant TefFet de ce modèle
avec admiration, ôterent à Diognetus la pen-
fion qui lui avoit été donnée, & la donnèrent à
Callias qui ne la conferva pas long-tems ; car Dé-
métriiis ayant alfiégé cette place àc fait avancer fon
effroyable hélépole , les affiégés eurent recours à
Callias pour les en délivrer. Celui-ci leur fit con-
noître fon impuiffance à cet égard , & que Thélé-
pole de l’ennemi étoit à Tépreuve de fa machine par
fon énorme pefanteur: on voit par-là qu’il y avoit
des corbeaux capables d’enlever une tour ambulante
du fécond ordre. Sices furieux corbeaux n’euffent
paru qu’au fiege de Syraeufe, & que nous ne fufiioiis -
pas que les Grecs s’en étoient fervis long-tems avant
Archimede, on pourroit douter de l’effet prodigieux
de ces fortes de machines ; mais ces faits font trop
bien attefiés , & il feroii abfurde de les nier.
Voici ce que dit Plutarque du corbeau d’Archimede
: on voyoit fur les murailles de grandes machines
qui avançant abaiffant tout-à-coup fur les
galeres de groflés poutres d’où pendoient des antennes
armées de crocs , les cramponnoient, & les
enlevant enfuite par la force des contrepoids , elles
les lâchoient tout d’un coup les abymoient ; ou
après les avoir enlevées par la proue avec des mains
de fer ou des becs de grues, &L les avoir drefl'ées fur
la püuppe, elles les plongeoient dans la mer,ou elles
les ramenoient vers la terre avec des cordages &
des crocs, & après les avoir fait piroueter long-
tems , elles les brifoient 5c les fracaffoient contre
Tome ly .
P O M 473
îes pointes des rochers qui s’avançoient deffous les
murailles & écrafoient ceux qin étoient deffus. A
tout moment des galeres enlevées 6c fufpendues en
lair Tournant avec rapidité , préfentoient un fpec-
tacle aftreux; ôc après que les hommes qui les mon-
toient etoient difperlés par la violence du mouve- >
^ jettes fort loin comme avec des frondes,
elles alloient fe brifer contre les murailles, où les
enpns venant à lâcher prife, elles retomboient &
s abymoient dans la mer. {y)
* POMME , f. f. ( terme de Blafon. ) fruit du
pommier ; elle efl: ordinairement repréfemée dans
Tccii, attachée au bout de fa tige, 6c pendante comme
fur Tarbre même. Voye^fig. 422 , planche VIH.
Art Hérald. dans le Dicl. raif. des Sciences ^ 6cc.
P oMME -DE - p iN, f. f. ( terme de Blafon. ) f ruit de
I arbre, nommé/»//Z ; celte /»omw« paroît dans l’écu
attachée au bout defa tige, & figurée avec des lignes
diagonales qui fe croifeni à diÜances égales, 6c forment
de petites iofanges qui imitent ce fruit, tel
qu’il eft fur Tarbre. Voye-^ planche F U I , fig. 423.
A n Hirald. dans le Dicl. raif. des Sciences, 6cc.
Quintin de Richebourg , de Champcenecs , à Pans
; d a^nr a trois pornrnes-de-pin d’or.
Ferrieres de Champigny, en Poitou ; eCaigir à
trois pommes-de-pin d or y a la bordure de Gueules,
{ G .D .L .T . )
§ P o m m e d e t e r r e , {^Agriculture.'’^ La pomme
de terre proprement dite, iTeff ni ia patate , ni le
topinambour, comn\p nous Talions faire voir, quoique
plufieurs auteurs aient confondu ces trois fruits
de terre, 6c qu’on ne paroiffe pas les diftinguer dans
le Dicî. raif. des Sciences ^C. Article P oMME DE
T E R R E , T o p i n a m b o u r , P a t a t e s , 6cc.
(^Diete.)
I. Patate. Toutes les relations des voyages fairs
en Afie, Afrique 6c Amérique nous parlent de la
patate comme d’un fruit de terre des plus excellons
pour la nourriture , pour fa falubrité , la facilité de
fa culture , & fon abondance : le P. Labat ( Foya-
ge aux lies de L'Amérique , édit. in-tZy tome I I ,
chap. tS y pag, 147.) dit, « on efiime ce fruit fi bon
» 6c fl fain, qu’on dit en proverbe , que ceux qui
>» retournent en Europe , après avoir mangé des
» patates, retournent aux lies pour en manger en-
» core ».
La defeription avantageufe de ce nfiffionnaire , 6c
le delir de naturalifer dans ma patrie une produéiion
fi utile 6c fi falubre, m’ayant fait prendre la réfoUi-
lion d’en faire planter, je cherchai à m’en procurer.
II paroît que ce que dans la Grande-Bretagne 6c en
Irlande on nommoit puttates, n’étoient que despom~
mes de terre.
Une focicté de jardiniers en Hollande qui, outre
les fleurs des curieux, raffemblent des plantes des
quatre parties de notre globe, ont marqué fur leur
catalogue un convolvulus radice tuberofa y batatas
Arficricana; par les marques ingénieufes qu’ils y
mettent en môme tems, pour faire connoître la
nature 6c la culture des plantes, je vis bien que celle-
ci étoit très-délicate ; je ne déiéfpéTai pourtant pas
de pouvoir l’accoutumer, peu-à-peu 6c du plus au
moins à notre climat,comme plufieurs autres plantes
potagères : j’en demandai à ces jardiniers qui, voyant
mon but, ne m’en voulurent pas envoyer, dùant
qu’il falloit toute Tannée les tenir dans La caific
vitrée, & les foigner en tout comme les ananas, dès-lors
je n’y fongeai plus.
Lorfque vers la fin de 1769, la grande difette
commença à fe manifefter chez nous , comme clans
prefque tout le refle de l’Europe, je tâchai de rendre
plus commune la culture des pommes de terre, qui ne
Tétoit pas également dans tout notre pays ; j’étudiai
leur nature 6c leur culture ; 6c pour être inllruit s’il
O o O