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efl plus avantageux de faner tôt que tard. ( Recueil
académique- ) . r> /• n /• r 1.
^ SEMÉ , ÉE, adj. (^terme de B la jo n . ) le dit d un
ccu ou pièce honorable , chargé de plufieurs fleurs-
dc-!is, trefles, rof'cs, étoiles, croiflaiis ou autres
meubles, tant plein que vuide en un nombre incertain
, dont ceux des extrémités meuvent des bords
du champ.
De Châteavibrlant des Roches, en Bretagne; de,
gueules feinè de jieurs-de-Hs d or. ^
Trelon de la Tour, en Bourgogne; d 'a iu r fem c de
trcüisd'oT .
Anglure de Coublanc, d’Amblae , de Sy, en
Champagne ; d'or femé de croijfuns de gueules y chaque
croijjanc fu rm o n tî d'ungrlllei d argent. ^
Üger de Saint-Cheron époufa Helvlnde d’An-
glure, dame d’Anglure, héritière de la maifon ; il
mourut en 1156. Les ancêtres d’Helyinde , dame
d’An^Iure, avoient accompagné Godefroy de Bouillon
i i h conquêtes d’outre-mer, & il eit dit dans
rhlftoire de ce tems : «qu’un leigneur d’Anglure
étant prilonnier de Saladin, foudan d Egypte, s ctoit
attiré les bonnes grâces de ce prince & en étoit considéré
; pour marque de Ion eftime , il lui permit,
fur fa parole, de venir en France chercher fa rançon
: il partit; mais n’ayant pu trouver l’argent qu il
falloit pour la payer, n’ayant qu’une légitime de
cadet, il retourna vers Saladin , lequel admirant fa
foi Sc fa fidélité en la tenue de fa paTole , lui quitta
fa rançon , le combla de prefens le renvoya, avec
des regrets de le perdre pour toujours: il le chargea
de prendre ]^o\.\x zcmQS des croijjans de g u enU s, fu r -
montés de griUets d a rgent, en. un champ dor^ au lieu
des armes de fa maifon quiétoient d'or à la croix
ancrée de fa b le ; ce foudan voulut aulfi qu’en mémoire
de ce qu’il le renvoyoit libre, il fît porter le
nom de Sa lad in à tous les aines males qui defeen-
droient de lui Ce qui a donné lieu aux feigneurs
d’Anglure, d’ajouter à tous leurs defeendans mâles
aînés, le nom de S a la d in , précédé de ceux de baptême.
Depuis que l’héritiere d’Anglure a pris alliance
avec la maifon de Saint-Cheron, les feigneurs de
Saint-Cheron ont quitté leur nom & pris celui
d 'A n g lu r e & les armes de cette maifon, éteinte &
fondue en la leur , qui font d ’or femé de c r e ifa n s de
' gueules y furmontés d ’autant d eg rille ts d 'a rg en tj & ils
ont continué d’ajouter aux noms de bapteme de
leurs defeendans mâles, celui de S'ü/æ<^î/2.(6-’.Z>.Z.. T.)
SÈME'i qui écoute y ( ) L’Ecriture
nomme jufqu’à dix-fept perfonnages de ce nom ,
dont un feuleft fort connu ; c’eft S ém e ï, fils de Géra
, de la famille de Saiil, qui maudit David. //, R o is
x v j . 5 . Ce faint roi ayant été obligé de forth de
Jérufalem , à caufe de la révolte d’Abfalon , vint à
Bahurim , & Sèmeï en fortit, & commença à maudire
David & à lui jetter des pierres , en lui reprochant
d’avoir verfé le fang de la maifon de Saül ,
que le Seigneur faifoit aftiiellement retomber fur
lui, & d’avoir ufurpe le royaume de ce prince, dont
Dieu alloit le dépouiller pour le donner à Abfalon
fonfils. U y Rois x v j. 7. & 8. Abifai, frere de Joab,
plein de zele pour fon ro i, ne put foufFrir l’infolence
de demanda à fon maître la permifiion d’aller
lui couper la tête; mais David à qui il étoit facile de
venger fur le champ l’outrage fanglant qu’ilrecevoit,
inftriiit des voies de Dieu, & refpeélant la main qui
faifoit agir un fujet rebelle , dit à AbÜai de le laifîer
faire, parce que le Seigneur lui avoit commande de
maudire David, x v j . 10. Ce n’efl pas que Sémei eût
reçu un ordre exprès de maudire David, car il ieroit
louable d’avoir obéi ; mais il n’agiiToit pas avec tant
d’infolence , que par une fecrette difpofition de la
juftice divine, qui voulant punir David de fon crime
S EM
avec Betfabée, avoit choifi Sémeï pour prêter le mi-
nillere de fes palfions injuftes à l’exécution de la
volonté. Ce faint ro i, convaincu que fon orgueil
méritoit un telle humiliation, fe fournit à cet excès
d’opprobres, ÔC continua fon chemin fans repondre.
Sémei, devenu plus hardi par l’impunité, redoubla
fes outrages, & marchant vis-à-vis de fon maître en
côtoyant la montagne, il ne ceffa de le maudire, de
luir jetter des pierres , & de faire voler la pouflîerc
pendant qu’il palfoit. Mais David ayant triomphé
du parti d’Abfalon, & retournant viaorieux à Jé-
rufalem , Sémeï craignit le jufte reflentiment de ion
louverain ; il courut au-devant de lu i, & fe jeuant
aux pieds de celui qu’il avoit fi cruellement outragé,
il implora humblement fa mifericorde. x ix ,
Abifai, toujours ardent pour l’honneur du roi, ex-
choit David à la vengeance, Sc le preffoit de punir
celui qui avoit maudit l’oint du Seigneur. Mais ce
bon prince foutenant fon caraûere d’une douceur
inaltérable envers ceux qui l’avoient offenfé , réprima
le zele d’Abifaï, & promit avec ferment à
Sémeï qu’il ne mourroit point, at/a:. 23. IJ le lailTa
effectivement en paix tant qu’il v écu t, & il remplit
auffj le devoir de pécheur pénitent : mais comme il
avoit aufii à remplir celui de r o i , & qu’il eût été
dangereux de laiffer impuni un tel attentat contre la
majefté royale , il crut, avant fa mort, devoir recommander
à Salomon de faire porter à ce feditieux
la juffe peine de fon crime , lorfque fa fageffe lui en
feroit naître une occafion favorable. Salomon étant
donc monté fur le trône, fit appeller Se/««/, lui ordonna
de fe bâtir une maifon à Jérufalem pour y demeurer
, & lui défendit d’en fortir fous quelque prétexte
que ce fut, l’affurant que s’il venoit à paffer le
torrent de Cédron qui étoit fur le chemin de Jérn-
falem à Bahurim, o iiSém eï avoit tous fes biens, il le
feroit mettre à mort fur le champ. Semèi fe fournit
à cette peine qui étoit beaucoup plus douce
c[u’il ne méritoit : il vint s’établir a Jcrufalem, mais
à peine trois ans s’étoient-lls écoulés , qu’ il en fortit
pour courir après quelques-uns de fes efclaves qui
s’étoient enfuis. Salomon bayant appris, le fit venir,
& après lui avoir reproché les indignes outrages
dont il avoit accablé fon ro i, & la défobeiffance
dont iivenoit de fe rendre coupable envers lui-même,
il le fit tuer pour accomplir la promeffe qu’il lui avoit
faite ("f”)
SÉMEIAS , ijui ccoutl k Seigneur , ( Hifl.fa crè e. )
prophète tjiie Dieu envoya a Roboam , pour lui
dire de ne point fe mettre en campagne , & de ne
point marcher contre les dix tribus qui s’étoient Ic-
parées de lut ) parce que c étoit le Seigneur lui-
même qui avoit fait cette féparation & qui avoit
élevé Jéroboam fur le trône ; ce qui doit s’entemlre
ainfi, que quoique ce tût par un mouvement tres-
librc de leur volonté, que les Ifraélites avoient
abandonné Roboam , & choifi Jéroboam pour leur
ro i, Dieu, néanmoins , comme caufe première K
iiniverfelle, avoit conduit toutes leurs démarches,
& lâchant la bride à leur reflentiment contre Ko-
boam, il avoit réuni les volontésde plus d'un million
d’hommes vers le fenl Jéroboam fans aucune con-
tradiaion. Les ll'raélites ayant entendu l’ordre qiie
Dieu leur donnoit par la bouche du prophète , n a-
vancerent pas plus loin, Si s’en retournèrent cher
eux. Quelques années après, les crimes de Jiida
ayant attiré la colère de Dieu , Séfac, roi d’Egypte,
vint avec une armée innombrable pour en prendre
vengeance. Dieu envoya en même tems SémeiuS;!
Roboam & aux principaux de fon royaume qui s e-
toient retirés à Jérufalem , pour leur dire que pim-
qii’ils l’avoient abandonné, il les livrcroit entre ics
mains de Séfac. //. Par. xij. S. Le roi & les pnne“
confternés de ces menaces terribles , s
S E M
fous la main qui les frappoir : & Dieu les voyant
abattus, voulut bien adoucir la rigueur de fa fen-
rence : il leur fit dire par le prophète qu’il ne les
feroit pas mourir, qu’il ne les livreroit pas entièrement
à la fureur de leurs ennemis, x i j . y . C ’eft tout
ce que l’Ecriture nous apprend de ce Sémeïas qui
écrivit l’hiffoire du régné de Roboam. Il y en a eu
quinze autres de ce même nom , dont les plus connus
font, 1°. un faux prophète , fils de Dalaïas, qui
vivoit du tems de Néhémie, & qui s’étant laiffé gagner
par Sanaballat, voulut perfiiader à ce généreux
Ilraélite de le retirer dans le temple , fous prétexte
qu’on lui tendroir des embûches. 1!^. Un autre faux
prophète qui vivoit à Babylone pendant que Jérémie
[)rophéiifoit en Judée. Cet impofteur voyant
que Jérémie avoit envoyé une prophétie aux Juifs
captifs , eut la hardîeffe d’écrire au peuple de Jérufalem
, pour demander que Jérémie fui puni comme
un enthoufiafte & un fourbe, & fe plaindre aux prêtres
d’un ton d’autorité, de ce qu’ils ne l’avoient pas
fait mettre dans les fers. Jérem. x x l x . Jérémie ayant
eu connoiffance de cette lettre, écrivit à fon tour
aux captifs de Babylone, que puifqiie avoit
prophétifé fans ordre du Seigneur, Dieu le vifiteroit
dans fa colere, qu’aucun de fa pofterité n’auroit part
au bonheur dont Dieu devoir combler fon peuple ,
puifcju’il avoit prononcé des paroles de révolte
contre le Seigneur, x x i x . ^ 2 . (-}-)
SEMELLE , ( Monnoie. ) poids imaginaire qui re-
prefente les vingt-quatre karats de l’or. La femelle
repréfente ordinairement le poids de douze,grains ,
c’eff-à-dire, la trois cent quatre-vingt-quatrieme
partie du marc réel & effeélif fur ce pied ;
Chaque grain de poids repréfente deux karats.
Chaque demi-grain, un karar.
Chaque quart de grain, un demi de karat ou feize
trente-deuxiemes.
Chaque huitième de grain, un quart de karat ou
huit trente-deuxiemes.
_ Chaque feizieme de grain, quatre trente-deu-
xiemes.
Chaque trente-deuxieme de grain, deux trente-
deuxiemes de karat.
Chaque foixante-quatrieme de grain, un trente-
deuxieme de karat.
Les effayeursfe fervent ordinairement de ce poids
pour les effais ; ainfi fi l’effayeur a pefé douze grains
d’or pour en faire effai, & qu’après l’effai le bouton
ne fe trouve plus pefer que onze grains & demi ;
l’effayeur doit rapporter l’or à vingt-trois karats ; s’il
ne pefe que onze grains , l’or eff à vingt-deux karats
; s’il ne pefe que dix grains trois quarts , l’or eff
a vingt-un karats & demi ou feize trente-deuxiemes.
L z femelle repréfente auflî les douze deniers de fin
de l’argent ; elle reprefente alors le poids de trente-
fix grains, c’eft-à-dire , la cent vingt-huitième partie
du marc réel & effedif.
Sur ce pied chaque grains de poids repréfente huit
grains de fin.
Chaque demi-grain , quatre grains.
Chaque quart de grain , deux.
Chaque huitième, un grain.
Chaque feizieme, un demi-grain de fin.
Si l’cffayeur a pelé trente-fix grains d’argent, &
qu’après l’effai le boulon ne pefe que trente trois
grains, l’argent fera à onze deniers; car 3x8=:24=i
dcn. donc , &c.
Si Je bouton ne pefe que trente-deux grains un
deuxieme , l’argent fera à dix deniers vingt grains;
s il ne pefe que trente-deux grains, l’argent fera à
clix deniers feize grains ; ainfi du relie, (-f)
§ SEMENCE, f. f. i^Phyfiol.') dans VEconomie
animale y humeur épaiffe, blanche êc vifqueufe, dont
Tome I F ,
S E M 6 9
la fécrction fe fait dans les tefUcules, & qui efi def-
linée au grand oeuvre de la génération.
La liqueur fécondante naît dans le tefiicule; elle
elt depofee dans les véficules fcminales, elle en cil
challee & pouffée dans les organes appropriés de la
temme, ou la conception d’un nouvel homme fe fait
parlon lecours: dans d’autres animaux les organes
font differens, la fonffion eff la même
Cette liqueur dans l’homme bien cônffitué eff à
demi tranfparente & blanchâtre : dans l'homme aftoibh,
elle devient plus aqueufe & perd de fa blancheur,
qui d ailleurs eff afléz conftante dans les differentes
claffes d’animaux. Elle eff auffi généralement
vifqueufe , telle qu’elle fort des parties de la
generation , l’air la rend plus coulante. Elle coule à
tond dans l’ea u iily a des phyficiens qui la croient la
plus pelante des liqueurs animales, &deux fois plus
pefante que le fang. ‘
Verfée dans I eau , la partie la plus légère forme
des peaux arrondies qui furnagent : la partie mu-
queufe , qui.eff plus confidérable coule à fonds, &
la ptemiere partie la vient joindre après quelques
heures. Dans des hommes chaffes, on y voit des
globdes lymphatiques, luifans, & qui ont de la
conüffance de la dureté : ces particules le pétrifient
même dans quelques fujets. Swammerdam a vu
des grains dans la liqueur fécondante des papillons.
Cette humeur exhale une odeur particulière, un
peu fétide, qui l’eff davantage dans quelques animaux
, & qui refl'emble affez à celle des bulbes des
orchis. La chair des animaux en rut eff de mauvaife
odeur.
Melée aux différentes liqueurs, l’humeur fécondante
fe coagule avec l’efpritde vin, fe diffom avec
les acides, & s’épailTit avec l’alkali volatil. Diffillée,
elle donne les élémens ordinaires des parties animales.
C e ll uniquement dans la liqueur fécondante ,
qu’habite une efpece d’animaux analogues à ceux
que l’on découvre par le inicrofeope dans les infu-
fions, mais qui en différé par fa queue fine conf-
tamment attachée à un corps plus épais. On les
trouve dans tous les animaux ; ils font très-petits, &
beaucoup plus petits que les plumes, dont les ailes
des papillons font couvertes. On ne les appercoit
pas dans la liqueur muqueufe des véficules féminâles
avant l’âge de puberté ; on dit aulfi qu’ils difparoifiént
après un certain âge , &l après de certaines maladies.
Je ne crois pas qu on ait retrouvé de ces animalcules
à longue queue dans les autres humeurs de
l’animal ; je n’en ai du moins jamais vu. Ils different
par cette queue conffante & par leurs fignes de vie
plus décidés, de ces petits animaux microfeopiques,
ne font certainement pas des particules organiques
, qui paffent de la vie végétale à la vie animale.
Ils n’ont jamais végété ; ils croiffent & donnent
toutesles marques d’une véritable vie : ils ne quittent
jamaisleiir queue, qui eff une partie effentielle d’eux-
mêmes. Iis paroiffent être les habitons naturels de la
liqueur féminale : d’autres efpeces d’animaux habitent
dans d’autres infufions, 6c les infeftes ont tres-
fouvent une plante qu’ils aiment, & dontils fe nour-
riffent préférablement.
La liqueur féminale eff du genre compofe. La
partie la plus effentielle vient du tefticule, elle me
paroît jaunâtre, opaque & plus fluide que la maffe
entière. La nature y ajoute apparemment, dans les
véficules fcminales , quelque liqueur aqueufe &: exhalante
, qui répare ce qui s’en eff féparé par la re-
forptlonveineufe; cette reforption eff confidérable,
elle mene aux vaiffeaux lymphatiques.
_ Une partie du volume de la liqueur fécondante
vient de la proffate ; c’eff l’humeur née dans cette
E E e e e