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la bande, du chevron , de la fafce & autres pieces
honorables, qui étant chargées de quelques pieces
d’un émail Rniblable à lés bords , le fond fe trouve
d’émail différent.
Les pieces remplies fe diftinguent des pieces bordées
, en ce que ces dernieres ne font chargées d’aucune
piece.
De Bureau de Pargé , de la Haterie, en Bretagne;
J 'a r j ir , au chevron contrepouncc d'or, rempli de fa b le ;
accompagne de trois burettes d'argent. ( G . D . L . T . )
Ré n a l e , adj. fcm. (^Anatomie.') ancres rénales^
veinej rénales ; il y a beaucoup plus de variétés dans
ces vaiffeaux , & fur-tout dans les artères, que dans
toute autre artere du corps humain.
Laftrufture ordinaire exige une feule artère rénale
droite , qui eft un peu plus longue , & qui defeend
allez confidérablemcnt. L ’artere gauche ell aulîl
unique, & elle defeend : c’eft une erreur allez commune
d’attribuer des angles droits à ces arteres.
Mais il n’elt pas fort rare de voir deux, trois &
quatre artères du côté droit, ou du côte gauche;
quelquefois meme , H y a plus d’un tronc de chaque
côté. La plus inférieure des arteres rénales I o n quelquefois
de l’aorte immédiatement au-deffus de fa
divifion , & quelquefois meme de l’hypogailrique.
Nous ne parlons pas des cas finguliers clans lef-
quels il n’y a qu’un rein unique fait en demi-lune ,
ni de ceux , dans lefquels l’un des reins d l placé
dans le baffin. Les arteres naiffent clans ces cas , des
troncs les plus voifins , Ik. de ceux meme du baffin.
Nous ne dirons qu’un mot des petites arteres rén
a le s , qui viennent des caplulaires, des adipeules,
des fpermatiques & des loiubaires.
Les véritables arteres rénales font des plus confi-
dérables ; elles le font beaucoup plus que ne l’exige
le volume des reins. La femme de leurs lumières
furpalî'e la fomme des lumières des deux arteres
inéientériques , & elles enlèvent à l’aorte un peu
plus du quart de fon fang. Cela eff remarquable ,
parce que cette même aorte fournit les parties génitales
, & les extrémités inférieures, iinmenfement
plus groffes que les reins. Cette grande quantité de
îang annonce une fécrétion très-abondante ; auffi
eft-elle égale , peut-être fupérieurc à toutes les
autres arteres. La tranfpiration furpaffe la quantité
de l'iirine en été & dans les pays chauds, mais fur
la généralité, c’elH'urine qui l’emporte.
Les arteres rénales font, comme généralement les
arteres des organes fecrétoires, très fortes, & par
répaiffeur de leurs membranes comparées à la lu-
miere,& par lafbrce avec laquelle elless’oppofent à
leur cliffenfion. Elles font beaucoup plus fortes que
l’aorte : mais elles furpaffent dans une bien plus
grande proportion encore , la force des veines leurs
compagnes, qui font auffi foibles dans leur genre &
auffi minces à proportion des autres veines, que les
arteres font folides&é])aiffes. Auffi l’injcôtion paffe-
t-elle avec la plus grande facilité de l’artere rénale à
la veine : Tartere reçoit la matière avec la fermeté
d’un tuyau inflexible , & la veine avec une facilité ,
qui ôte toute idée de rcfiftar.ee.
Les arteres rénales paft'ent au rein derrière les
veines, & devant le baffnet ; elles fe divifent pref-
que conftamment en plufieurs branches avant d’atteindre
le rein; elles donnent des arteres aux cap-
fuies , à la graiffe dont les reins Ibnt entourés & a
l’uretere; elles donnent fouvent des branches au
diaphragme ou fes appendices, &; aflèz fouvent
même aux tefticules.
Elles entrent dansles reins, divifées en deux , trois
ou quatre branches. Ces branches font dans le rein
comme des arcades prefque parallèles à la circonférence
du vifeerc : chacune d’elles fe partage en
deux, & ces branches, qui s’inclinent autour de la
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bafe des mamelons , mais fans faire des cercles
complets &c lans s’unir. Le plus Ibiivent quelques
branches des arteres rénales percent le rein pour
aller à la graiflé dont il eft enveloppé.
Les veines rénales font plus conftantes Sc pLjj
uniformes que les arteres : il n’y en a le plus fouvent
que deux ; la droite plus inférieure, fort courte
Replacée plus en arriéré, naît de la veine-cave, &
la gauche très-longue, très-apparente, qui pafle
horizontalement de la droite à la gauche avec U
derniere ligne du duodénum , parclevant l’aorte 6c
pardevant l’artere rénale de fon côté.
II y a des exemples, mais moins fréquens que
dans les arteres, oii l’on trouve du côté droit, deux
trois & quatre veines, & la même variété fe voit au
côté gauche telles iiaift'ent également quelquefois des
iliaques ou des hypogaftriques. La veine rénale gauche
naît quelquefois par deux branches de la veine-
cave : des auteurs ont vu cette même veine communiquer
avec }afplénique,la gaftrique , les liénales,
la mélentérique ou la veine-porte : ces variétés ne
fc font pas préfentées il nos recherches.
Leurs branches font différentes quelquefois de
celles des artères. La droite reçoit la veine azygos,
la fpermatique, ou bien une de les racines , ou la
capfulaire.
La gauche donne conftamment la fpermatique
de fon côté & la capfulaire : elle reçoit îrcs-l'ouvent
le tronc gauche de l’azygos, ou l'eul, ou réuni avec
une lombaire ou avec la fpermatique.
Dans les animaux de laclalîc des chats, les veines
rénales ibnt lu[)erliciclles, bc marchent clans les intervalles
des lobes du rein dans l’homme, elles
entrent dans le rein, & font des arcades complettes
même doubles autour de la bafe des mamelons.
11 ii’y a point de valvules ni dans le cours des
veines rénales , ni rt leur embouchure.
Nous ajoutons d’autres petits vaiftèaux peu connus
à ceux des vaiffeaux des reins, avec lel'quels ils
font liés.
Les arteres capftilaires font de trois claffes ; les
fupérieures naiffent de la phrénique , qui paffe le
long des capfules , elles vont au bord fupéricur , à
la face poftérieure , & de-iil è la graillé rénale.
Les moyennes viennent de l’aorte , elles vont à
la partie moyenne des capfules, à la face antérieure,
à la poftérieure, à la graiflé & au foie. Les fpermatiques
naiffent quelquefois de l’une d’elles, & elles-
mêmes proviennent quelquefois de la coeliaque.
Les intérieures viennent des rénales ^ elles vont à la
face anrérieure& àla poftérieure des capfules; elles
donnent des branches ô la graiffe rénalc^Rw diaphragme,
au foie, au méfocolon , & quelquefois les
fpermatiques viennent d’elles.
Toutes ces arteres forment des réfeaux dans les
intervalles des lobes des capfules.
Les capfulaires font plus grandes & plus fimples
que les arteres. Les anciens les ont connues fous le
nom Hdadipeiifes. Celle du côté droit vient prefque
conftamment de la veine-cave , ô la gauche de la
rénale. Le tronc de la veine eft logé dans la rainure
de la face antérieure, & donne des branches prefque
parallèles dans toute la face interne. Elle n’a
pas de valvule, & les petits trous qu’on lui a attribués
font imaginaires.
Les véritables arteres adipeufes font celles qui
vont à la graiffe rénaU : elles font,comme les capfu-
laires , de plufieurs claffcs.
Les fupérieures naiflént des capfulaires fiipcrien-
res, foit que l’aorte les procluife, ou que ce foit ou la
phrénique, ou rénale; elles vont ordinairement
paffer à la face poftérieure des capfules, & en les
débordant elles fe rendent à la graiffe. Les lombaires
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$c les dernieres intercoftales y envolent quelques
filets.
Les moyennes viennent des rénales , & fouvent
elles n’en naiffent que lorfqu’elles font entrées dans
la fubftance du rein ; elles percent alors cette fub-
ftance pour aller la graiffe, elles communiquent
avec les fpermatiques, dont elles font des branches
primitives.
L’adipeufe inférieure eft conftamment une branche
confidérable de la fpermatique : elle en fort à
la partie inférieure du rein, elle fe contourne autour
de fa convexité , & fe diftribue à la graiffe rénale
: elle communique avec l’ilco-colique, branche
de lamcfentérique, avec les graiffeulésfupérieures,
& avec quelques filets de la troificme lombaire ,
qui vont à la graiffe rénale j prefque à la même hauteur.
II y a des veines adipeufes fupérieures »moyennes
& inférieures : la fiipérieure efl^une branche pofte-
fieure de la capfulaire, elle naît cependant quelquefois
de la phrénique.
La moyenne du côté droit vient de la veine-cave ,
& quelquefois de la rénale : c’eft elle qui va au péritoine
, & oui donne une branche au foie , & quelquefois
au duodénum. C’eft apparemment cette
veine , par laquelle Ruyfch a rempli des vaifléaiix
des inteftins , qu’il a cru ne pas être des branches
de la veine- porte. Dh côté gauche, cette veine naît
de la r én a le , de la capfulaire, ou de la fpermatique.
L’inférieure accompagne l’artere du même nom ,
elle provient également de la fpermatique , & quel-'
qiicfois de l.i rénale ; on a cru la voir naître de
l’azygos. Toutes ces veines laiffent paftér avec facilité
la liqueur injeéfée dans les cellules de la
graiffe.
L’urctere étant long a des arteres de plufieurs ef-
peces : la partie fiipérieure & le baffmet les reçoivent
de la rénale ou de la fpermatique ; quelquefois
auffi des adipeufes & des capfulaires.
Les uréteriques moyennes qui font quelquefois
au nombre de trois, naiflént de l’aorte, entre la
méfocolique & les iliaques, quelquefois auffi des
fpermatiques, des iliaques, & même des hypogaftriques.
Elles communiquent, & avec les urétériques
fupérieures, & avec les inférieures.
Les dernieres viennent de l’ombilicaire , ou de
quelque artere véficale inférieure, ou de l’utérine
dans les femmes.
Les veines des uretères nous font moins connus
que les arteres. ( dî. D . G . )
RENARD , f. m. viilpes , is ; ( terme de B la fo n . )
animal qui paroît de profil, paflant ou rampant ; il
a fa queue levée perpendiculairement, dont le bout
îend vers le haut de l’écu , cc qui le diftingue du
loup qui a toujours fli queue pendante.
Le renard eft le fymbolc de la rufe & de la fiib-
lllité. Ceux qui en portent dans leurs armoiries,
peuvent l’avoir pris en mémoire de ce qu’ils ont
vaincu l’ennemi par quelque ftratageme heureux ,
ou pour faire allufion à leur nom.
De Marolles en Valois ; d 'azur au renard pajfant
d'or.
De Reynard de la Serre , de Saint Julien , d’A-
vançon en Dauphiné ; d'at^jir an renard rampant
d'or. { G . D . L T . )
R e n a r d , ( A ß ro n . ) v u lp ic u la , conftellation
boréale introduite par Hévélius, pour raffembler
quelques étoiles informes , fituées entre le cygne
& le dauphin , mais qui font peu remarquables.
{ M . D E LA L a n d e . )
RENCHIER,!' . vn.cervusmajor., (^ccrme de B la fo n .)
meuble de l’écu qui repréfente un cerf de la plus
haute taille : U a un bois appbti, couché en ar-
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rie’re , beaucoup plus large que celui du cerf fon
croit que c’eft le renne des Lapons,
De la Grange de Villedonné, proche Vitry en
Champagne ; d 'azur à trois renchiers d ’or. ( G . Di.
L . T . ) ^
§ r e n c o n t r e , f. m. ( terme de Blafon^ ) tête
de cerf, de buffle , de bélier, ou d’un autre animal
quadrupède qui paroît dans l’écu de front#
c’eft-à-dire , montrant les deux yeux.
La tête du lion détachée du corps de l’animaî,
eft la feule des animaux quadrupèdes, qui ne peut
point être nommée rencontre, parte qu’elle n’eft
jamais de front dans l’écu.
Le rencontre a pris fon nom du verbe rencontrer y
voir de fr o n t en fa ce .
fontaine des Montées , des Bordes , en Oilca-
nois ; d'o r y au rencontre de c e r f de fa b le .
Tournebiille de Buffy , de Villiers-le-Secc[ en
Champagne ; d'a rg ent, à trois rencontres de buffles de
fa b le . ( G . D . L . T.
§ * RENFLEMENT d e s c o l o n n e s , ( terme
d'Architeclurc. ) Malgré toutes les bonnes raifons que
l’on a de regarder renflement des colonnes comme
une monftruofité abfurde qui n’a point d’exemple
dans l’antique, l’iifage de renfler les colonnes :î leur
tiers a tellement prévalu chez les modernes, qu’on
ne voit prefque point de colonnes qui ne foient renflées.
C’eft pourqiioion a cherché plufieurs maniérés
de rendre ce renflement agréable. Sur quoi il faut
remarquer que moins il eft fenfible, plus il eft beau,
& que par conféquent il tait un très-mauvais effet
lorfqu’il eft trop reffenri. Vignole ell le premier qui
ait donné des règles du trait du renflement des colonnes
: voici fa méthode reçue de tous les architectes.
Ayant déterminé les meliires d’une colonne , tirez
le ticM's de la hauteur, le diamefre D E f f-^oyei U
flg . G de la planche I I . d ’Architeclurc dans ce .Suppl. ) ;
prenez avec le compas , le demi-diametre C E , qui
eft d’un module , puis portez cette ouverture du
point G y &c du point H ho point / , fur la ligne ou
H \ e A B l G & IH y laquelle a un module, ou ce
qui elt le même, un demi-diametre C E . Prolongez
enfuite cetie ligne, enfovte qu’elle fe rencontre au
point F avec le diamètre D E auffi prolongé. De ce
point Etirez un nombre de lignes F K cliftanres les
unes des autres à volonté, lelquelles couperont l’axe
A B é s la colonne en autant de points différens marqués
L , tant au-deffus qu’au-defl'ous du point C.
Faites toutes les lignes L K égales h C D o\\ à C E ;
vous aurez fous les points K par lefque'Is vous ferez
pafl'er une ligne courbe qui lèra le trait du renflement
tk de la diminution de la colonne. Avec ce trait il
vous fera aifé de tracer l’épure ou le patron , qui
fera une planche crculée felon la même courbure,
laquelle vous fervira à tailler le vit de la colonne ,
le diminuant aux endroits néceflaires jufqu’à ce que
la faifant tourner fur fon axe, on voie, en y appliquant
l’épure, qu’elle lui eft parfaitement conforme.
La difficulté d’avoir des pierres d’une allez belle
grandeur pour faire les colonnes d’un feul bloc,
oblige les aniftes de les faire de plufieurs morceaux.
En cc cas on a fom de tailler bien jufte les lits de
pierres, afin qu’elles fe joignent fi (xirfaitement en
le polant les unes fur les autres, que les joints ne
paroiffent pas, s’il eft poffible. On iaiffe letir parement
brut, ne faifant que le dégroffir. Lorfqu'elles
font polées, on achevé de donner à la face la figure
qu’elle doit avoir : ce qui le fait en y appliquant
l’épure à melure qu’on travaille. Enfin lorlque la
colonne entière eft achevée, on la polit. Lorlqu’on
taille féparément chaque pierre d’une colonne, on
ne doit point pouffer les moulures les plus délicates,
dans la crainte qu’une partie ne le rencontrât pas
julte avec l’autre, lorlqu’on poferoii ces diftérentes
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