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164 o p n u-rmc ncccffairc pour jouir des privileges de la fo-
cieté? il V a ijuelciue ditFércnce entre ces toetiis
ceux du luèine âge qui lortcnt j)ar les voies ordinaires
de par un accouchement naturel : ceux-ci lont
ordinairement lormes , vigoureux , capables de
lupporter rimprclhon de l'air , ü Icmble que la nature
ait acce.érc ou précipité Ion ouvrage ; les
autres preientent au coucraire des lignes d’ayortons
par rimoerfedion de leurs membres, la loibleile
de leurs mouvemens, la petitelle de leur taille : la
maniéré tbreée dont on les tire du iein de leur
mere , indivjue une nutrition qui n’ell pas d Ion
terme; mais ils ont atteint lage des autres tictus
auxquels ce privilege n'eit pas lytulc ?yUms ce cas
je ne déeiderois pas avec Zaccliias , qu on doit declarer
ces ùetus incapables d'hériter, & cela lans
dillindion; parce que Voycrution c lja n cm u n’erant
njccilitec que par le vice de la mere, il cil podlble
que le foetus qu’on extrait par cette manoeuvre,
füit fort bien conlbtué ; U ell encore polUble qu'il
fûlt capable de vie comme les foetus quinaiilent au
feptleme mois ; peut-ctre meme ü la nécelfité de
faire Voycraiion céfarUnne n’ eùt pas été fi urgente,
ce foetus iéroit né par les voies ordinaires dans le
courant du huitième ou du neuvième mois, ün ne
peut guere prévoir ces cas par des figncs cléraontlra-
îîfs; il vaut mieux alors ne le décider, comine je
l ’ai déjà dit au mo: Av o r t em e n t , que par les fignes
de \-igueiir que le toetus donne à la lortie ; du rede
Voyéruiion cefurunn e, pour extraire un foetus vivant,
n’cil praticable au feptieme mois qu’après la mort
de la mere ; de d'ailleurs tous les exemples <\'oyé~
r.itions cifiirunncs qui ont réiiifi jiilqu’d prefent, ne
rovdent quefur des foe tus qui avoient atteint le terme
ordinaire.
Tant que je foetus vit dans le fcin de fa mere , il
n'.i prefque qu’une vie commune avec elle ; le danger
ell très-grand pour le foetus fi la mere périclite ,
fl meurt bientôt apres elle li l’on ne fe hate de le
fo u ir , Se lors meme que la mere meurt d un accident
, comme un violent poilon, un coup de poignard,
S: qu’il n’y a par conféquent aucune altération
morbifique tranimife de la mere au foetus , on le
voit fouvenr mourir peu après fa mere, pour_ peu
que l’on temporife. Si le foetus court tant de riiques
par la mort de fa mere , quand même il a atteint le
terme de neuf mois, à plus forte raifon fera-t-il ex-
pofé à ces accidens lorfqu’il n’ed encore pars'enu
qu’au feptieme. ( A f t i c l i d i L a c OSSB , dodeur
en Médecine. )
§ ÜPHIUCÜS ou LE Serpentaire, f.
conllellation boréale : ce mot lignifie <jui tient unjer-
yent ; on l’appelle aulTi fcryentar’USy feryenananus ,
aru^uifer, anguitenens, carnabons ou carnabaSi inoyas.,
hercules, cæfius, five glaucus (dieu marin.), eJcuLi-
yiiis, yhorbas, cadmus.j.tfon,a:j\tcus, laocoon, arijîaus.
On rapporte communément cette conllellation a
Efculape le MeiTénicn ou l’Epidorien, pere de Poda-
lyre S: de Machaon , célébré comme un des inventeurs
delà médecine. Il fut un des Argonautes, i'
relTulcita Androgée , ou lelon d autres, Hlppolyte,
par le moyen d’une herbe qu’un ferpent lui apporta
Ce ferpent, qui ell fans doute le lymbole de la fa-
oeiTe S i de la pénétration d’un fi célébré médecin
ell repréfenté dans fes mains ; ce qui lui a fait don^
ner le nom de Jéryentaire ; mais les diîférens noms
Qu’on a donnés à cette confiellation, montrent alfe.
Que les anciens ne l’ont pas rapporté à un feul per_
fonnage. Triopas étoit un roi des Perrhébéens, qui
fat tué par Carnabas. Giaucus ell le même qu’An-
droe^ée, qu’on dit avoir été relîufcité par Efculape.
Pho'rbas ctoii imThelialien qui nomma fes peuples
Lepythis du nom de fon pere: il étoit roi des Ar-
gisns fils de Triopas, felon Servius. Arillée eft
O célébré dans le quatrième livre des Gèorgi.ytes de
Virgile. Le mot de etvfius lîgmtic bleu. Cette cou-
llellatiou cil valte de diificdc <i bien counoîtro, lans
le iécüurs clos cartes ou gloires cclclles ; mais ccite
dilliculté meme nous engage à mettre ici quelque
détail iiir les alignemens des ditlérentcs étoiles d 0-
phiucus. La ligne menée denuis antaics jufqu’ù la
lyre, pail'e en^c re 1l es. (1l e. u. x t‘êat. es dn’ih. e_r_cuIl e. WSri ,d1’’„yyhiucus
, qui iont deux étoiles de féconde grandeur ,
fort proches l’une de l’autre, dont la ligne fe dirige vers
la couronne, b oyc^ Eto i LE, S u y y l. La plus meridio-
mileécla plus orientale des deux , cil la tête (.Voyhiu-
a is : la ligne menée par ces deux têtes, va rencontrer
•)- d’hercule 13'^ plus loin, S i l étoile ß d hercule
ell à 3<i au nord-ell de > L a ligne menée de y
là ,ô d’hcrculc va rencontrer s d’hercule vers le noid,
cette ligne pafie lur « du Icrpent vers le luidl, ou
plutôt le ïiid-ouclt ; cette étoile torme aulfi un triangle
équilatéral avec la tête d'hercule S i la couronne^
La ligne tirée de la tcie i\’oyhiucus au balfm aullial
cic la balance , pallc lur les étoiles t 6c «T, 1 une de la
quatrième grandeur, l’autre de la troifieme, qui lont
à rime de l’autre , fur une direflion perpendiculaire
au milieu de cette ligue ; 1 ctode cT ell la plus
feptcntrionale êi la plus occidentale. Ces étoiles le
dirigent au lud-eil vers ( ü'-' genou occidental d'her-
cule,qui ell à 7 f dégrcs de jirelquc vers n, au genou
oriental qui ell 9 f degrés plus loin que ^,du côte
du nord-üuetl : ces étoiles S 'S i i fe dirigent un peu au-
deffûus de a du ferpent ; le grouppe de ces deux étoiles
.T & s (i'oyhiucus, fait à-peu-près un triangle équilatéral
avec ß de la balance ou le balfin boréal, & y
du ferpent; près de celle-ci ell du ferpent, 4-7 degrés
au nord-oueft, S i i qui ell au lud-ell. La di-
reèlion de ces trois étoiles indique encore <T & s cl 0-
y h iu c u s ,c im font à io ‘^ de . du ferpent. Les étoiles ß
y , fur l’épaule orientale d 'c y h iu a i s , fony fur la
ligne menée de la tête d’hercule d celle du fagittaire,
fur le mê:iie méridien que la tote cl oyhiucus. L ctoUe
/S d l H 8 degrés, d •>- à io ‘‘ plus au midi que la tête
G oyhiucus ; leur direèlion palîé entre les deux têtes
d ’oyhiucus S i d’hercule. La ligne menée de la tête
d'hercule à celle à 'o y h iu cu s, le dirige vers 9 , extrémité
de la queue du ferpent, qui ell à de
la tête d ’oyhiucus vers l’occident ; c’ell une étoile
changeante.
La ligne menée des étoiles les plus orientales de
la couronne, qui regardent la lyre jufqu’à a du 1er-
pent, palTe fur la tête du ferpent entre y ^ ß d e troifieme
grandeur : celle-ci ell la plus occidentale des
deux. Le pied occidental d 'oy h iu cu s, eil entre Antares
S i ß , ou la boréale au front du feorpion. Son
pied oriental ell entre aniarès & y , qui eü la fupé-
ricure S i l’occidentale, ou précédente de l ’arc du
fagiitaire : les deux pieds font fur l’écliptique meme.
S i la lune rencontre quelquetois ces étoiles au pied
d’oyhiucus. (^AI. D E l a L a Iv D £ .')
OPHNI , qui couvre , & PhiNÉES , ( H ‘ß - f^^r. )
fils du grand prêtre Heli que l’écriture appelle des
hommes pervers & corrompus , des j i l s d iB é l ia l ,c.\\.\\ il a-
voient pour règle que leur cupidité S i leur volonté,
qui n’avoient aucune idée de leurs devoirs S i qui
ne regardüienî leur minillere que comme un moyen
de fatisfaire leurs injulles defirs S i leur avidité iiifa-
tiable. Quand quelqu’un avoit immole! une^ victime,
ils en faifoient prendre ce qu’ils jugeoient a propos,
ne fe contentant pas de la portion que la loiaccor-
doit aux prêtres, la poitrine & 1 épaule de 1 lioliie
pacifique. Ils exigeoient aufii leur part avant qu’on
eût fait briller les graiffes fur l’autel contre l’ordonnance
de la loi. Enfin ils prenoient la ch.iir crue
pour la faire cuire d’une maniéré qui fût plus à leur
goût, au lieu que l’ufage étoit de la leur donner cuite.
Le péché des enfans d’Héli étoit très - grand
O R A
ldcedvoaiin rtc lxop Srccilvlinoenudra, Spaairncev lciplip’UrisIƒ, C»5 d«on&s qu«e « ,
av.,lt comluandd qu'ou lui o.!m dans e temple 6ç
nu'.ls detournoieut par-la les entans d llrael d O Ira
les ficnlices au Scigueur. Heli apprit tous ces delor-
(1res 5c n’ignoroit pas auih qu’ils entrctcnoient un
commerce criminel avec les femmes qui veiioient
veiller à la porte du tabernacle; il les en reprit,
mais imuilcmcnt. Ses enfans n’écoutcrcnc point la
voix de leur pere , parce que , dit récriture , le S c i .
nncur vouloit les perdre, c’ell-ô-dirc , qui permit,
qu’ils partadéiit d’im del'ordre à un autre p us criant,
afin qu'éunt arrivés à un certain point de malice,
fajulbcc qui avoir prononcé l’.irret de leur condam-
nation les abandonnât pour toujours a l aveuglement
la dureté de leur coeur. Dieu irrite des exces
de ces indignes minillres, envoya là Heh un prophète
(|iii, après lui avoir reproché lacnmine.le mdolence
envers (es entans, lui prédit que les deux fils mcuir-
roient tous (leux en un même jour, qui! dépouiüe-
roit la maifon de la fouveraine lacrificature, dont
elle avoit cic honorée , & qu il lulciteroit un prêtre
fidcle qui agirolt iélon fon coeur. La premiere menace
s’accomplit dans la guerre que les Phibllins (le-
clarerent aux Ifraelites. Ceux-ci ayant d abord etc
battus firent venir l’arche de Silo , le flattant que
Dieu qui y habitoit, rcnouvelleroic en leur faveur
les prodiges qu’il avoit opérés autrefois en faveur
de leurs peres. Mais la main de Dieu s appelamit fur
eux. Ils furent vaincus maigre la préfence de 1 arche
qui fut prife ; S i Oy h n i & Fhinées qui l’avoient accompagnée
furent mis à mort. La nouvelle de ce
malheur ayant été portée à Silo, la femme de I^Im-
née.s, qui étoit enceinte mourut de douleur ; & Heli
n.: pouvant furvivre à la prife de l’arche, tomba de ■
fon fiege & fe caffa la tête. C d t ainfi que le vérifia
la premiere partie de la menace du Seigneur contre
la maifon de ce pontife. La fécondé eut Ion accom-
pliileir.eni au commencement du regne de Salomon,
lorfque Ablathar,qui defeendoit d’Hcli, fut dépofé,
& la fouveraine lacrificature donnée à Sadoede la
branche d’Eléazar ; S i ce ll ce .Sadoc fur qui tombe
le premier fens de la promelTe que Dieu avoir faite
de fe fiifciter un prêtre fidele a qui il etabliroit une
maifon fiable. Ses defeendans, en effet, conferve-
rent la fouveraine lacrificature jufqu à la ruine du
temple par les Romains, (-h)
O R
O R , f. m. auriim , /, ( terme de B la fo n . ) couleur
jaune que l’on nomme o r , le premier des deux métaux.
Cet émail cil repréfenté en gravure par un
nombre infini de petits points. f^oye\fig. c i ,y L 1 de
B la fo n , D i c l. r.'iif. des Sciences , ^ c .
U o r fignifie richeffe, force, foi, pureté, confiance.
De Pratcontal d’Ancone, en Dauphiné ; d ’or , au
ch e f d 'a z u r , chargé de trois fleurs ~ de- ly s du champ.
{ G . D . L . T . )
ORANv', ou Arva , (Géogr.) comté de la baffe-
Hongrie, vers la Siléfie, la Pologne & les monts
Cra[)acks : c’ eft un des moins fertiles & des moins
peuplés du royaume : il ne renferme que quatre villes
irès-chétives, de l’une defquels il tire fon nom ; S i il
eft habité de Slaves venus de boheme, dont la langue
tient plus du polonois que du hongrois. { D . G .)
§ o r a n g e , (G é o g r .) ville ancienne d’environ
7 à 8000 âmes, unie à la province de Dauphine,
à 4 lieues d’Avignon, 10 d’Arles, 1 } de Grenoble.
Le circuit des anciennes murailles étoit de 2500
toifes. Elle avoit des bains, un cirque , un capitole ,
un amphithéâtre, un champ de Mars, des aqueducs,
S i un luperbe arc de triomphe , qui lubfifte encore ;
on lit dillinilement fur un bouclier M a r io , lur un
O R A 16;
autre D a c u d o , fur un troifieme iurn cu r io , fur un
quatrième yéerr;. Le licur Maurel, habile peintre,
en U fait le plan Si le defiin , par ordre de M. Fontaine
, intendant du Daujihiné.
Grutter,/;. /û'/,cite cette infcriptlon qu’il croit
fcpulcrale.
î). Se x t io . V ic t o r i,
LEGlONlb. MiNEKVIÆ.
SlGMlERO. TIC. SiLIUS.
Hosi'ts.
Sur la façade occidentale dont l’angle fc détacha,
en 1640,011 lilüit le nom de TuitobaJius.
Il s’efl tenu plufieurs conciles il Orange-,\<2 premier
en 441 , comi)ofé de dix-lcpt évêques de trois
provinces, avoir S. Hilaire d’Arles jiour préfidont.
Il y a une maiiufacliirc de tuiles peintes qui a de
la célébrité.
Jolcph Saurin , la Pife, Efeoffier, Frédéric Guîbs,
& le pere Oonaventure de Sifteron, capucin en 1741,
ont publié VHiJloire d'Orange & de fes antiquités,
( C . )
§ ORATOIRE , {fiifl- des congrég.) congrégation
de [irêtres féculiers , inlfitués en i6 i i par le cardinal
de Berulle, pour inftrulre les cli;rcs & les écoliers.
« 11 forma, die BofTuct, dans VEloge du pere
» Bourgoin , deuxieme général en 1662, il forma
» une compagnie â laquelle il n’a point voulu donner
» d'autre efprit que l’elprir même de l’églife, d’au-
» très regies que les canons, ni d’autres fupérieurs
» que les évêques, ni d’autres liens que la charité ,
» ni d’autres voeux Iblemnels que ceux du baptême
» & dufacerdoce. Compagnie oii une fainte liberté
» fait le faint engagement, oii l’on obéit fans dépen-
» dre, où l’on gouverne fans commander, où
» toute l'autorité ell dans la douceur, & oit le ref-
» peèl s’entretient fans le fecours de la crainte ;
» compagnie oil la charité qui bannit la crainte opéré
» un 11 grand miracle. Si oii fans autre jougqu’elle-
» même, elle fait non-leulcment captiver, mais en-
» core anéantir la volonté propre ; compagnie oîi
» pour former de vrais prêtres on les mene à la
» fource de la vérité, oit ils ont toujours en main les
»livres faints, pour en rechercher fans relâche la
» lettre par l’clprit, l’efprit par l’oraifon, la profon-
» (leur par la retraite , rcftlme par la pratique , la
» fin par la charité à laquelle tout le termine, Sz
» (iui eft runlque tréfor du Chrift ».
S. François de Sales difoit que s’il pouvoir choifir
d’être quelqu’un, il voudroit être M. de Bérulle :
il affuroit qu’il eût volontiers quitte fon état pour
vivre fous la conduire de ce grand homme, & qu’il
n’y avoit rien de plus faint Si de plus utile à l’églilé
de Dieu que fa congrégation. M. Coefpan , favant
évêque de Nantes, en parle meme dans une lettre au
cardinal de Bentivoglio, Si dit que le cardinal du
Perron lui avoit rendu le même témoignage.
Du Perron difoit en effet fouvem : « li vous vou-
» lez convaincre des hérétiques, envoyez-les moi ;
» fl vous voulez les convertir, cnvoyez-les à l’évê-
» que de Geneve ; mais u vous defirez les convain-
>. cre Si les convertir tout enfcmble, adreffez-les
» au cardinal de Bcrule ».
« Bérulle, dit M.Turpin, grand homme de bien,
» mais plus cher à la France par cette congrégation
» de favans & de fages qu’il a formée , que par fes
» talons pour la négociation Si la politique, tut char-
» gé en 1617 de prévenir les maux qui menaçoient
» l ’éîat». J U” ç '
C’ert un corps ou tout le monde obcit, oC ou per-
fonne ne commande, difoit un avocat-général, un
face mélange de fubordination Si de liberté , dif-
tumié des autres corps; auffi eft-ceîe feul où les
-^1