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maniéré dont les Intcftins bleflés guorllTeiît, & dont
les arteres ferment leurs plaies.
Jean ^V■ ooti'*■ arcl s’otoit attaché aux pétrifications ;
mais il a donné fur la force mouvante innée des
nuilcics, lur le mouvement du coeur détaché de fes
nerfs, & fur les fuites de la defirudion du cerveau ,
des expériences importantes.
Bernard Sigefroi Albimis , anatomlfie du premier
ordre , a donné quelques fragmens lur la phyjîolo^ie.
11 a obfervé les phénomènes d’un intellin expolé X
la vue , & irrité par des fels. 11 a écrit d'une maniéré
allez fceptique fur l’éredion. Il a traité du mouvement
du coeur indépendant des nerfs , do l’adion du
mul'clc digallrique. 11 a retulé aux nerfs l’intluence
qu’on leur accorde liir l’adion des mulcics.
J. Théophile Defajulius a calculé avec foin, &
par l’expérience, les forces Je l’homme, qu’il trouve
beaucoup plus grandes que ne les avoir faites M.
de la Hire.
Henri Pemberton a écrit fur les changemens intérieurs
de l'ceil. Il a imaginé , pour les exécuter , des
fibres mufculaires placées fur la convexité du cry-
ftallin. Dans l’introdudion qu’il amife à la tête de la
grandephyßolo^ii de C ovper,il a confidéréquelques
cas particuliers omis par Borelli , & dans lelquels
les mulcles perdent de leur force. Il a rejetté le doublement
de ces forces, qu’on attribuoit à la réadion
des iblides auxquels les mufcles s’attachent.
J. Henri Schulze , homme favant, a loutenu que
lé cordon ombiiicaire divilé, ne caute aucune hémorrhagie
, & n’exige aucune ligature.
Pierre-Antoine Michclotti, un des plus réfervés
de la fede des jatromathématiciens. Il a examiné les
principes de la iécrétion , les caufes qui léparent du
lang les particules de differentes elpeces , la caufe
qui rend les vaifl'eaux circulaires , les preflîons que
fouffrent les liqueurs. Il a fenti qu’il eff impoflible
de calculer exadement la vîteffe du fangdans chaque
artere particulière. Il a cherché la force avec laquelle
les poumons peuvent agir llir le fang ; il la
fait beaucoup plus petite que Keil; mais il fait la
vîteffe du fouffle très-confidérable fur les fluides &
leurs différentes parties , fur la caufe de la diverfuc
de l'humeur féparée dans chaque organe. Il ne croit
pas que le fang foit condenic dans le poumon ; il
attribue le petit calibre de la veine pulmonaire à la
vîteffe de fon fang , & l’ampleur du ventricule droit
à fon évacuation incomplette.
Daniel Bernoulli a calculé la dilatation de la poitrine
qtii fe fait dans l’infpiration ; la force avec laquelle
l’air pénétré dans le poumon, & avec laquelle
il en efi chafié. Il a donné une hypoihefe fur le mouvement
nnifculaire, & une expérience pour déter
miner le raccourciffement du mufclc dans Ion adion
Thomas Secker, mort archevêque de Cantorbery
a écrit fur la médecine flatique une thefe excellente
dans laquelle il critique Sandorius & Keil.
Georges-Bernard Bulfinger, mort mlniftre d’état
philofophe de la fede de W o lf, a fait des expériences
pour prouver que l’air élaftique n’entre pas
dans le lang.
Pierre Sénac, premier médecin, un des principaux
écrivains fur la phyßologie. Il a écrit un mémoire fur
la refpiration & lur le diaphragme; un autre fur
quelques mouvemens des levres ; une phyßologie
entière , fous le litre de Commentaires fur Heißer,
affez dans le goût de Boerhaave , mais changée dans
la fécondé édition. Il a réfuté l’opinion de Sylva ,
fur la dérivation & fur la révulfion , dont il croit
l’effet fort peu fenfible. Dans fon Traité du coeur, il
a donné des analyfes des humeurs du corps humain.
Il a combattu l’opinion de Méry , & a fou-
tenu le raccourciffement du coeur dans fa contradion.
Les phénomènes du mouvement du coeur, la force
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irritante du fang qui le met en jeu , le concours des
grandes arteres au battement cle cct organe , l’ont
occupé. Il elpere beaucoup de la contradion des artères
irritées. Il a donné de très bonnes oblerva-
lions lur le pouls, contre le refroidilfemenr & contre
la condenl'ation du fang dans le poumon. Il attribua
aux globules du lang la figure d’une lentille ; il
rejetta leur compofuion de lix globules jaunes, auffi-
bien que les ordres intérieurs des vaiiîeaux de Boerhaave.
11 le défie de tous les calculs entrepris pour
déterminer la force du coeur. L'iilullre auteur étoit
dans le deffein de modérer plufieurs exprellions
un peu vives dans l’edition qu’il s’étoit promis de
donner de ce grand ouvrage.
Jean Tabor, médecin , mcchanicien , quoique
Stahlien, a traité plufieurs points de pkyjlologie ; il
a donné la théorie du mouvement du coeur, dont il
fuppole la liruéfure : il a fait la force de cet organe
égaie à la rcfiffance des valvules. Une autre hypo-
thefe explique la llrudture & la force des mufcles ,
mais en pofant pour fondement un mufcle qui efi
bien éloigné d’etre Tunique releveur des côtes.
Jean Poleni a calculé d’après Bernoulli les effets
des mufcles, proportionnés à la dilatation des fibres;
ces effets croilîcnt dans une plus grande proportion
que les dilatations.
George Martine, méchanlclen, a traité de lacom-
pofition du fang & des differens globules. Il a fait
l’expérience du nerf récurrent. Il a confidéré les pouls,
& comparé les vîteffes & les forces mouvantes des
arteres & des humeurs. Il explique la chaleur par la
fridion, & croit les vîteffes du fang égales dans
toutes les parties du corps animal : il a calculé les
differens degrés de chaleur dans differens animaux.
Jean de Gorter, difciple & fectateur de Boerhaave
, a écrit fur la tranfpiration infenfible, fur laquelle
il a fait quelques expériences; lur le mouvement
mufcLilaire ; fur le fiic nerveux ; fur la fecré-
tion, d’après Boerhaave; fur la force contradive
innée de chaque fibre ; fur le fommeil qui ralentit le
mouvement du fang ; fur la faim & la foif. Il recon-
noît dans chaque partie du corps animal une faculté
par laquelle cette partie s’acquitte de fa fonction
, il fépare cette faculté de l’irritabilité.
Thomas Morgan, autre jatromathématiciens
efprit fort d’ailleurs, porta dans la médecine le même
efprit d’incrédulité qui le féduifit par rapport à la
religion. Il fe fert beaucoup de la prefiîon de Tat-
mofphere; il pefai’air intérieur de nos humeurs. II
calcula le retardement du fang dans les arteres : il réduit
la fecrétion à une aitradion des parties fem-
blables. Il réfute Bellini fur le mouvement miifcu-
laire, & Téconomie animale de Robinfon.
Alexandre Monro, le pere, chirurgien ana-
tomiffe. Il expliqua le mouvement du coeur, à la
maniéré de Boerhaave. Son £JJaifur L'anatomie comparée
, quoique imprimé contre fa volonté, a beaucoup
debonnes vues fur la convenance de la Ifruc-
ture particulière de chaque animal. II difeute fore
au long Taétion du digaftrique, & les mouvemens
de la mâchoire. Il réfuta dans un mémoire le paffage
de Thumeur nourricière du foetus par la bouche. Il a
démontré qu’il n’y a point d’air entre la pleure & le
poumon.
Thomas Simfon a écrit fur les humeurs, dont il
n’a pas cru la confideration aiiflî ncccffaire que l’ont
cru quelques modernes. Il a donné une hypothefe
fur les menffrues. Il attribua à Tame les mouvemens
mufculaires , fans en laiffer aucune part aux nerfs ;
il regarda le tiffu cellulaire comme un tifi’u de nerfs.
L’ame caufe des mouvemens félon lu i, fans en con-
noître les organes, mais dans la vue de fe délivrer
d’un fentiment incommode. Le fang ne fauroit paffer
du ventricule droit du cceur dans le gauche, quand
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lû refpiration eff fufpendue. Il croit qu’il naît des
nerfs hors du cerveau , ôc que les vaiffeaux en pro-
duilenr.
Jean Chriffophore Bohlius fit des expériences qui
le convainquirent de Tinlenfibilité des tendons.
René Moreau de Maupertuis fit des expériences
fur les talamandres ÔC liir Thumeur vifqueufe dont
elles font enduites : il donna une théorie de la génération
, tondee lur le mélange des fcmonccs des deux
ièxes, ôc Tattraélion des particules lemblables.
Etienne Haies, l'ans être médecin, elt fans contredit
Tun des principaux phyliologifies. 11 fit des
expériences très-nombreules & très-difficiles fur les
animaux vivans ; fur la hauteur à laquelle s’eîeve le
fang qui jaillit d’une artère ouverte ; fur la quantité
cl’air que Ton infpire & que Ton rend; fur la de-
lirudion de Tair, opérée par la refpiration ; fur la
iorce que le coeur emploie pour élever le fang, &
fur la vîteffe avec laquelle il le fait circuler. Il en fit
d’autres iur la retardation du fang dans les vaiffeaux
capillaires & dans le poumon. Il admetioitde Tair
entre la pleure &Ie poumon. 11 prouva laréforption
des veines mélentériqucs, démontra la force relative
des arteres, des veines, des tendons, des fibres, Ôc
fit remonter Tenu de Tanus à la bouche. Dans un
mémoire pai ticulier, il fit voir l’aptitude de la ffruc-
ture du corps humain.
Georges Erhard Hambcrger, jatromathématicien,
ne fut pas afléz en garde contre les hypothefes. il
écrivit fur la refpiration, & crut prouver Texiffence
de Tair entre la pleure & le poumon, & la dépref-
fion des côtes par les mulcles intercoftaux internes :
il foLitint ces opinions avec beaucoup de vivacité.
Il fit voir par des expériences que les plis 6c les
angles défavorables ne diminuent que fort peu la
vîteffe des liqueurs dans des tubes de verre. Dans
Un autre mémoire, il explique la fecrétion par Tat-
tracHondes particules, dont la denlité eff analogue
à celle des parois du tuyati iécréteur. Il donna une
phyfologii entière , dans laquelle il expliqua mécha-
nic|<ienient les tondions des parties du corps animal.
Les oreillettes du coeur font dilatables, félon Ha-
berger, à caufe de leur figure de trapezoïdo. Le fang
fe conclenle 6c le refroidit dans les poumons. Les
valvules du canal thorachique ne retiennent pas le
chyle. Le mouvement des mufcles dépend du fang
raréfié dans la fibre, &c.
Jacques-Auguffe Blondel s’eff élevé avec beaucoup
de force contre l inffuence de l’imagination des
femmes lur le fruit, 6i contre le pouvoir de cette
imagination de marquer ce fruit.
Jean-Baptiffe Sylva a écrit fur la rcvulfion 6c fur
l_a dérivation; il a cru faire voir que la révuKion eff
lalutaire,& qu’il convient d’ouvrir la veine la plus
éloignée de la partie fouffrante,
Albert de Haller, difciple de Boerhaave 6c d’Al-
binus, & qui cil Tauteur de cet article. Nous aurions
préféré de laiffer cet article à une autre plume, 6c
ce n’ell qu’avec répugnance que nous nous en chargeons.
Gec auteur qui leul de tous ceux ciue nous
avons nommés julqu’ici vit encore , a beaucoup
écrit fur Tanatomie 6c fur laphyfiologie. II a débuté
par un commentaire affez ample fur les leçons de
Boerhaave : il s’y écarte affez fouvent des opinions
de Ion iliuffre maître, auquel il étoit cependant fincé-
rement attaché ; mais il s’en eff écarté bien davantao-e
clans les ouvrages poftérieurs à ces commentair?s.
A I occafion de quelques monftres qu’il avoir diffé-
ques, il défendit les'monffres originaux. U s’oppofa
aux nouvelles opinions fur le mouvement du coeur,
que Lancifi 6c Nicholls avoient propofées. Il pro-
pola une hypothefe fur Tinfluence des lacqs nerveux,
lur le mouvement des arteres; mais il révoqua
depuis lui - meme cette idée. Il fit des expé-
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rîences fur la refpiration, 6c combattit Hamberger*
il fit voir d’un côté qu'il n’y a pas d’air entre la pleure
6>i les poumons, 6c de Tautre , que les mulcles inter-
cüUaux internes elevcnt aufli-bien les côtes que Ici
externes. Il donna un abrégé de phyfiologie^ dans
lequel il traita des différences tonétions de Tanimal.
11 ht voir que le liifu cellulaire eff la matière dont
la nature a compoié les membranes, les vaiffeaux,
les tendons, les ligamens, les vilceres, 6c prelqii-
toutes les parties du corps animal. II attribua à Tire
ritation lucyelfive des parties du coeur la contraction
liicceffive de ces jiarties. Il trouva le coeur plus
irritable que_ toutes les autres parties du corps animal
, 6c les inteffins prdqiie aulfi irritables que le
coeur : cette üblervation anatomique lui parut luffi-
fante pour expliquer la différence entre les mouvemens
non interrompus des organes vitaux, de les
mouvemens temporaires des mufcles lujets à la volonté
, qui n’agilieni que par les ordres de Tame , ou
par i’efi’et d’un violent Ilimulus. Il ne vit ni jiouls ,
ni contraction , ni fibres mulculaires dans les petites
arteres. U regarde le coeur comme Tunique moteur
de la machine animale. 11 détermina le nombre des
pouls, de fitvoir que les nerfs ne font ni élaffiques
ni irritables. Dans le mouvement mufcitlaire , il di-
ffingua la force morte qui agit lans aucun reffe de
v ie , le mouvement inné qui ceffe bientôt apres la
vie, 6c la force nerveuic : il attacha au mufeie feul
le fécond de ces mouvemens, qu’on s’eff accoutumé
d’appeller irntabiLitc. Il rejette les changemens intérieurs
de l’oeil, 6c l’irritabilité de i’uvée ou du corps
ciliaire. Il remarqua que le fang paflé de la veme
ombilicale dans le foie , 6c que ce fang occupe une
grande partie des vaiffeaux qui dans Taduke appartiennent
à la veine-porte. 11 décrivit le méchanff'me
qui change la ffruclurc du cæcum,6c le fait paffer
de l’état de foetus à celui de Tadulre. Il reconnut le
foetus dans la mere avant la fécondation , 6c démontra
que le fexe mâle n’eft néceffalre que pour les
animaux fort compofés , 6c qui fe tranfporicnt d’un
lieu à Tautre. Il refufa, d’après fes expériences, la
fenfibilité aux tendons, aux liganiens, a la dure—
mere, à plufieurs membranes. 11 trouva dans lalon-
gueur fuperieure du conduit artériel, la folution de
la grande objeélion de Mery qui eff tirée du calibre
de Tartere pulmonaire fupérieur dans le foetus à
celui de Taorte. Il s’opi)ol'a dans un mémoire particulier
â Thypothefc de M. de Buffon, rejetta les
moules intérieurs, 6c la fémcncc des femmes, fl enleva,
par une expérience, aux cavités droites du
coeur, l’avantage de mefurer le jjIus conllammenc
le mouvement, 6c le tranfporta aux cavités du côté
gauche. Il fit un grand nombre d’expériences fur le
mouvement du fang dans les vaiffeaux capillaires,
fur Tépaiffifî'ement des tuniques de Tartere dans fa
dilatation ; fur leur condeniation dans la fyffole. Il
défendit la figure Iphériquedcs globuk-s, rejetta les
globules d’un ordre inférieur, 6c la rotation des globules
rouges. Il fit voir que le fang gonfle une artere
qu’on a liée, 6c que la faignee accéléré extrêmement
le mouvement du fang. Il ne trouva pas que la
vîteffe du fang diminue d;ms les vaiffeaux capillaires,
dans la proportion affignée dans,les calculs des mathématiciens.
Il expofa les caufes qui continuent de
donner quelque mouvement au fang , lorfque le
coeur n’agit plus. Il refufa aux nerfs toute influence
vifible fur le mouvement du coeur. Une.autre fuite
d’expériences fut entreprife pour féparer les parties
fenfibles du corps animal des parties infenfibles, 6c
les parties irritables de celles qui ne le font pa$. Une
autre fuite encore d’expériences fut faite, pour découvrir
la caufe des mouvemens de la dure-mere ;
l’auteur la trouva dans la facilité qu’a le fang de fe
verfer dans le poumon pendant Tmfpiration , ôc de
M