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fcmpirc en 1735; lors du ûege de Philipsbourg,
elles s’y cnmperent 6c s’y retranchèrent fans lauver
la place ; mais i\ les mouvemens de l’Empire dans
cette occaiionne furent pas efficaces, au tnoins font-
Hs les derniers qu’une gvîcrre déclarée lui ait tait
faire contre hi France :|uiqu’à ce jour il en a rél'ulié
entre cette couronne & lui une paix d’environ 40
ans; obfervation affiez rare dans i’hiftoire moderne
de PEurope. ( D . G . )
PIIÜSIAS , {H i f L ancienne.') roi de Bythinie ,
iurnomme le C h a ß eu r , fut Ibllicité par Antiochus
d’embraffier fa caufe contre les Romains ; mais ébloui
par les promeffies de Scipion, 6c retenu peut-être
par les menaces, il obferva une efpece de neutralité
, 6c rellafpccfateur de la querelle : mais quelque
îems après Annibal pourfuivi par la haine (les Romains,
alla chercher un afyle dans (a cour. Ce
■ fameux général, pour raffiocier è fa vengeance ,
l'engagea dans une guerre contre Eumene, roi de
Pergame, 6c ami déclaré des Romains. Le fénat le
crut ofFenfé dans la peribnne de ibn allié. Quintus
Flaminius fut député pour le plaindre à Prufuis de
l'alyle qu’il donnoit à ce j)erturbateur des nations.
Le monarque, intimidé par fes menaces , promit de
livrer cet illuftre fugitif pour ne pas irriter ces tyrans
des rois. Annibal, inftruit de la complaifance perfide
, en prévint reffet par le poifon. 11 mourut en
vomiffant les j)lus horribles imprécations contre
P r u ß a s , & en invoquant les dieux protecteurs &:
vengeurs des droits facrcs de riiolpiralité. Cette
perfidie délarma la colere des Romains. Perlée ,
quelque tems après, rechercha Ibn alliance; mais
P r iiß a s ^ craignant de le rendre trop puifî'ant, ne
voulut point entrer dans cette guerre, 6c promit
feulement d’employer fa médiation pour la preve-
nir. En effet, il envoya à Rome des ambaffadeurs
qui entamèrent des négociations infruétueufes.
Tandis que les Romains étoient occuj)cs contre
Perfée , P ru ßa s tourna fes armes contre Attale, fuc-
ceffeur d'Eumene au trône de Pergame. Il le rendit
maître de la capitale, oii abtifant des droits de la
viétoire, il profana les temples & renferma les
ffatuesdesdieux. Le fénat,inftruit de ces excès,étoit
dans l’impuiffance alors de l’en punir ; il lui envoya
des ambaffadeurs qui lui defenffirent de continuer
fes hollllités ; 6c quoique vainqueur, il fut contraint
de fouferire à un humiliant traité. Il députa fon fils
Nicomede à Rome pour en adoucir la rigueur : il lui
affücia Menas, qu’il chargea d’affaffiner ce jeune
prince, pour favoriferles enfans nés du l'econd lit,
mais Menas, au lieu d’exécuter cet ordre barbare,
en avertit Nicomede qui retourna promptement en
Bythinie , oti il leva l’ctendart de la révolte. Pru ßa s
dételle de fes fiijets en fut abandonné ; il fe réfugia
dans un temple où il fut maffacré par un foldat.(r—jv.)
PRZEDECK,( Geo^r, ) ville de lagrande ou baffe
Pologne , dans la Cujavie , 6c dans le palatinat de
Brzefc : elle n'eff remarquable qu’en qualité de
fiegc de ftarollie. { D . G'.)
PRZEDLICE, (GJogr. ) village de Bohême ,
dans le cercle de Leitmeritz , aux environs de la
ville d’Auffig;il a donné fon nom ù la fanglante
bataille que les Huffites, commandes par Procope
îc Rafé, gagnèrent en 1416 , fur les Allemands,
commandés par l’éleéleur de Saxe Frédéric le Belliqueux.
La conféquence immédiate de cette bataille
fut le ravage entier de la Mifnie , de la Franconie
& de la Bavière. (Z>. G .)
PRZEMISLAS I. {H iß . de P o logn e.) duc de Pologne.
En 751 , les Hongrois vinrent fondre fur la
Pologne. Leur fureur ne refpeéla rien , les Polo-
p.ois aboient racheter leur vie en recevant des fers,
îorfqu’un homme du peuple ofa venger fa partie 6c
détruire ces conquérans. On prétend qu’il difpofa
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des branches d’arbres , de maniéré qu'elles reffem-
bloient à une armée, que l’ennemi attiré par cette
rulc s’engagea dans une forêt, oit il fut taillé en
pièces; la reconnoiffance publique plaça Priemißas
iiir le trône ; fon regne fut glorieu.x 6c paifible.
Il mourut vers l’an 803.
PRZEMISLAS I I , roi de Pologne. Apres la mort
de Lezko II, la couronne ducale devint l’objet des
defirs ambitieux d’une foule de prétendaiis; après
cinq années de guerres civiles, l’emporta,
prit le titre de roi, malgré la cour de Rome, qui
regardant tous les louverains comme les créatures,
prétendoit fixer les bornes de leur pouvoir, 6c leur
donner ou leur vendre le nom fous lequel ils dévoient
régner. Ce prince digne d’une plus longue
v ie , fut couronné l’an 1 1 9 5 , 6c maflacré l’an 1196,
par les marquis de Brandebourg , Ochon, Jean 6c.
Üihon le Long; ils avoient été ies jouets de la politique
de ce prince, 6c n’ofant le combattre , ils
l'affalllnerent. Ce fut à Rogozno que fe commit cet
attentat. (A/, d e S a c y . )
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PSALMODIE , (^M u ßq.) la maniéré de chanter
ou de réciter à l’églife les pfeaumes 6c le relie
de l’office. ( ^ F .D .C . )
PSITHYRE, {M u f iq . ;«/?r. ff« Quelques-
uns prétendent, au rapport de Pollux , que la pß^
t h y n 6c Vajearum ne font qu’un même inllrument.
As c a rUxM, {_Mißq. in ßr. des a n c .) S u p p l.
Miilbnius jdans Ion traité D e lu x u Grczc. chap. 7,
attribue l’invention de la pfichyre aux Lybiens , 6c
particuliérement aux Troglodites; il ajoute qu’il
étoit de forme triangulaire. ( F . D . C’.)
§ PSORATEA, l^ B o ia n .) Ce qui eff fmgnller
dans cette plante, c’eff que le calice, même toute
la plante elt parfemée de petits tubercules , 6c que
les pétales font garnis de veines colorées.
Linné compte quatorze efpeces de ce genre, qiû
font toutes étrangères, excepte le trifoUum b u u -
rninofum , D o d o n . pempt. 5 6 S . que l’on trouve
en Sicile 6c en Italie fur les rochers maritimes. Ses
feuilles font en irefle, 6c fes fleurs font des épis
ronds. Parmi les efpeces étrangères fe trouve la
pforaica p en taphy lla , ra d ia crajj'a, qui vient au Parai,
dans la nouvelle Bifcaye, province de l’Amérique
l’eptentrionale. Sa racine s’emploie en Efpagne
en poudre ou eninfufion , dans les maladies conta-
gleufes 6c dans les fievres malignes. Je crois que de
bons médecins en feroient un tout autre ufage.
Cette racine a une odeur aromatique 6c un goût
piquant, femblable à celui de l’ancien contrayer-
va. ( W . )
PSYCHOTRIA , f. f. ( H iß . nat. B o t . ) ou
pfychocropkum. Broxvnc, / Go. c. X F I l l . f . 2.
Ludwig, gener. p la n t, n y . Ce genre de plante le
trouve parmi les pentandr. monogyn. de Linné. Son
calice a la forme (l’un tuyau couronne de cinq dents.
Le tuyau de la Heur cft court, 6c fon limbe découpé
en cinq parties : il renferme cinq étamines capillaires
dont les anthères ne le furpaffent pas ; le pillil dans
le milieu de la Heur eff divifé en deux branches
qui reffemblent l'ouvent à des vrilles dentelées. La
baie qui eff ronde 6c couronnée du calice, renferme
deux noyaux , d’un côté ronds, & de l’autre
applatis. Ces deux efpeces viennent des Indes. (JF ■ )
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PTELEA , ( B o t . j a r d . ) en anglois Shruhinfoil»
Caraclerc générique.
Le calice eff découpé en quatre parties aigues ;
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la Heur eft compofee de quatre pétales ovales lancéolés,
de quatre étamines en forme d’alêne , terminées
par des i'ommets arrondis, & d’un embryon
lenticulaire qui fu[)porte un ffyle court, furmonté
de deux ffigmates obtus. L’embryon devient une
capiùle meinbraneufe à deux cellules, dont clia-
cune contient une femence obtufe.Cette capfule ailée
par les bords rcffemble parfaitement ù celle de
l’orme.
Efpeces.
1 . Vtclea à feuilles en treHc à fruit dorme.
Ptelea foU is ternaris , Linn. S p . p l.
Carolina fhrubtrefoil.
2. Ptelea à feuilles Hmples.
Ptelea foUisflmplicibus.Lll^n. Sp.pl.
P telea with fingle leaves.
La ptelea n°. /, nature! derAmcrlque fejitentrio-
nale , ne craint le froid que dans ion enfance ; il luffiit
de l’en garantir pendant deux ou trois ans, en le
mettant l'hiver (ous des caiffes vitrées, ou le couvrant
avec de la [laille ; il iùpporrera enlùitc les hivers
ies plus rigoureux; il aime une terre légère,
onffueuie 6c traîche, mais il vient all'ez bien partout;
ce petit arbre s’clevc à environ quatorze pieds
fur un tronc droit 6l égal, couvert d’une écorce
grite & polie ; les branches s’étendent au loin pref-
qiie horizontalement ; el es (but garnies de feuilles
à trois lobes très-larges 6c d'un vcrdgai; torfqu’on
les froiffe, elles exhalent une odeur aïomatique un
peu analogue à celle du poivre ; ies fleurs qui pa-
roiffent en juin étant de couleur herbacée, n’ont
nul éclat; mais Ion beau feuillage qui fe conièrve
fort tard frais 6i entier, Jui affigne une place dans
les büfquets d’été.
Le ptelea fe multiplie de marcottes; on le reproduit
auffi par des boutures qu’il faut planter en pot,
dans une couche tempérée & ombragée au plus
chaud du jour. Les meilleurs fujets lont ceux qu’on
obtient par la femence ; Rs pteleas fruûifiem très-
abondamment à Colombo, 6c la graine y mûrit bien ;
on la recueille en odlobre ; on la feme en mars ou
en avril dans des caiffes emplies de terre mêlée de
fable 6c de terreau, que l’on enterre dans un lieu
un peu ombragé: comme cette graine eil plate, il
ne faut la couvrir que d’un demi-pouce de terre au
plus ; il cft effentiel de l’arroler louvent , pour entretenir
les caiffes toujours fraîches : le fécond prin-
tems, on mettra les fneUas en pepini. re ; au bout
de deux ou trois ans , ils feront propres à être plantés
ù demeure. La faifon la plus favorable k leur
Iranfplantation , eff la fin de mars ; la racine de cet
arbre eff parfaitement blanche.
L’efpece n ° . 2 , croît dans les deux Indes; mais
elle eff iur-tout très commune dans la plupart des
îles des Indes occidentales. Ce pielea pouffé de fa
racine nombre de jets gros comme le bras ; fouvent
fon écorce qui fe détache, pend d'après les branches;
les feuilles iont roides , leur pointe regarde en-haut :
on a long-tems fait paffer ce ptelea pour le vrai thé,
dans les jardins de botanique ; il femultijilie de graine
6c demande le même régime que tes autres productions
des pays chauds : il ne lui faut neanmoins qu’une
fpre médlocren'ent échauffée ; il convient de ne
larrofer que très-iobrement durant Thiver : lorf-
qu il eff un peu fort, il eff en état de fupjiorier l’air
libre durant les deux mois les plus chauds de l’été.
( M. U Baron d e T s CH OU DI . )
J PTERIS , f. f. ^ Hi foire naturelle. Botanique.)
C elt un genre de fougere que M, de Linné met parmi
les cryptogamia. M de Haller, non content du nom de
pteris,\m rend Pancien, & l'appelle filix. Gleditfch
le nomme pundium, La fougere femcdle ou pteris
«q n ilin a , Linn. eff la feule elpece de ce genre qui le
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trouve dans nos pays; très-difficile à déraciner,
elle couvre en peu de tems une étendue confidérablc
l>av le moyen de ies racines rampantes qui font dé~
goûtantes ôc un peu ameres. La dccoéHon de cette
])lante eff très-bonne pour la préparation du cuir 6c
du cordouan : elR croît par-tout dans les forcis ombragées
6c dans les lieux ffériles & cléfeits. JF-)
^ P l EROi-’HOKES , picrophori, ( H ß . nat. Infecl. )
c eff une claff'e de papillons qui portent des ailes d;-
viléesôi compofées d’elpccesde plumes. Réaumur
les ajoute à la claffe des phalènes , quoique ces papillons
volent durant le jour. Voyez Geoffroy, Hiß.
abrégée dci infeä (C. H.)
_ PTEROSPERMADENDRON , ( Botanique. )
c’ell kpentapetes, Linn. qui appartient aux monadd-
phia düdecandr. ( U\ )
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PUCHOW, (Géogr.) ville de la baffe-Hongi!e
dans le comté de Tremlchm : elfe ell fameiife dans
la contl ée par ies bonnes falir^quesde dra[),s. (D. G.)
Mufq. injir.des anc.) Pollux dir au
chap, to , Uv. IP de Ion Ononuißicon , que la flute
étoit piopre pour les ent.ms , probablement
elle eioit petite. ( b. D. C. )
PL/IÔEAUX, Pn u o lu s (G èog r .) L’auteur des
Lettres j'ur la aveugles ciit avoir connu à Puijeaux un
aveugle-né qui étoit chyiniffe 6c muficien. Il fait lire
ion fils, dii-il, avec des carafteres en relief : il juge
tort e.xademeni des lymmétries : il a la mémoire des
ions à un degré lùrprenant; 6c la diverfité des voix
le trappe autant que celle que nous obfervons dans
les yitages. Il apprécie le poids du corps 6c ies ca-
[laciies des vaiffeaux ; il juge de leur beauté par le
loucher. 11 fait de petits ouvrages au tour 6c ii i’ai-
guille ; nivelle à l'équerre; exécute un morceau de
niufique dont on lui dit les notes 6c les valeurs.
Ayant un jour dans fa colere frappe fon frere d'un
couteau au vifage, & commis d’autres violences , H
tut cité à Paris où il étoit alors, devant le lieutenant
de police , qui le menaça du cachot : « Ah ! mon-
*' Heur , répliqua l'aveugle , il y a plus de vlngt-
» cinq ans que j'y fuis ».
ün verra à Vurt. de RiEux que le Heur Barthe,
organiffe de la cathédrale , quoique aveugle de naif-
lance , avoir dirige remplacement des cloches 6c
rarrangr'ment merveilleux des petites chaînes de fil
d'archal qui font attachées à leurs battans , 6c vont
aboutir au clavier placé au milieu de la iiauteur du
clocher , dont le carillon fait l’admiration des éfian-
gers. (V .)
§ PUISSANCE, (^Algchre.) La diff'érence premiere
des nombres naturels 1 , z , 3 , 4 ,^ , 6’c:. eff
conflante 6c =: 1 ,cxpoiam de la puißance j)remiere.
La différence ieconJe des quarrés ou iecondes
puilfanccs des nombres naturels t , 4, 9 , 16, Z'5 ,
&c. eff conrtante , 6c = i , jiroduit de l’expoiant de
la iecotide puifance par l'ex|)ofant 1 de la premiere.
La différence troilieme des cubes ou troifiemes
puifances i , 9 , 1 7 ,6 4 , Gc. eff conffante, St =r i X
2 X 3 , prod.iic de Pexpoiant 3 de la troiiîcme piùf-
yù/n;*; i>ar les deux cxpüiés précédons i 6c 1.
La difference quatrième des c\uiii\\çmespuijfanas
fera <le meme 1 X 1 X 3 X 4 , 6c ainff de fuite.
Voici la dcmonffration de ce théorème , (lotit
l’énoncé fera mên\e gcnéralif'é dans cette démon-
ffraiion.
I. En général la différence premiere des piiiffanccs
a , c’eff-à-dire , la différence de ( -p 1 ) 6c de
rt , eff de cette forme : m a -\- P a Qa '”“3
+ , 6-c. P f J , 6cc. étant des confiantes.
IL La difference picmicre des quarrés a~ eff =:
2 rt - f-1 , la différence fécondé = z , 6c la différenca
In ‘ fl : I