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U i’
£ , timon du milieu , dans lequel eft enchâfle le
contre C.
Il y en a un autre parallèle à celui-ci, dans lequel
font enchàilcs \ti>Jemoirs F G fur la même ligne que
les contres.
M , traverfe qui fert à affermir la machine,
N y continuation du timon du milieu.
O , traverfe.
U , roue dentée.
P P , trous pratiqués dans Taxe, pour recevoir
les roues qui tracent les filions.
/ , bord de la trémie dans laquelle on met le grain.
Il y a dans le milieu un cône renverfc K , par le
nioycn duquel il tombe par une ouverture en talud
dans une autre trémie où eft un fragment de cône
dans un fens contraire, fous lequel eft une diagonale
dont le fond eft fixe, &c où font trois ouvertures qui
répondent aux fcmoirs , d'où le grain pafté dans des
boîtes 6l des entonnoirs qui le répandent dans la
terre.
Les ouvertures font proportionnées à la grofleur
du grain qu’on veut femer , depuis utt grain de moutarde
/afqii’à une petite pomme de terre. (
§ SEMOL/LE, 1. f. {^Econ. domejî. Cuif. Boulange
yermicdier.^ de froment qu’on obtient trèspur
en le failant pafler par plufieurs tamis, fas 6c
cribles de diff'érentes finefles. C ’eft avec de ia/i-
mouU de diff'érentes fîneiTes ou faffees que les vermi-
ceiiers fabriquent toutes leurs pâtes, ^oye^ V e r m i -
CEUER,i'ü;.^/. Vous y trouverez la maniéré de faire
IzjimouU fimpleÔc naturelle dont il eft ici queftion,
& q u ii ne faut pas confondre avec une efpece de
pâte compofée , coupée en petits grains , & qu’on
nomme ^u^\fcmouU en France , quoiqii’impropre-
c&ttcfemoiiU compolee que parle le
th d , raij. des Sciences, ÎSeC. & dont nous avons parlé
noiis-iremes dans ce Snppl, à Van. P a t e s d’It a u e ,
P a t e s c o m p o s é e s ; mais il s’agit ici de la véritable
Semoule qm eft le plus purgruan de froment, fa partie
la plus ieche & la plus nourriffimle.
La iimple/cmoa/en’ed point intimement atténuée,
comme elle l'eft après avoir été briée ( v o t o B r ie r ,
) , quand on en fait des pâtes , ni comme la
farine left lorfqu’on la pétrit pour faire le pain;
c elî pourquoi \z femouU qu’on mange fans apprêt
reite plus long-tems dans le corps, avant que d’y
avoir lubi toutes les digeftions ; «c c’eft ce qui fait
qu eilefuftente, en quelque lotte, plus long-tems,
& qu’elle convient dans le cas où l’on eft habituellement
e.viémié par le befoin de prendre de la nourriture,
ceft pourquoi aulîi la j'emoule peut ôter la
faim ; la prévenir, ou en (oulager, foit à la chalTe
ou en voyage. C’eft encore ce qui fait que les farineux
pris dans cet état, ou ftmplement rôtis , conviennent
mieux qu’en pain, dans les famines fur-tout,
f l , pour les avoir plus nourrilfans , on les rend elu-
tineux ou collans, en les maniant beaucoup en pâte
avant de les faire cuire dans de l’eau , dans du lait
ou dans du bouillon.
La brie ne détruit pas dans la femoule la partie
collante ; au contraire c’eft le pêtrilfage qui fait dans
le farine qu on pétrit & dans la femoule qu’on brie
cette partie collante ; & c’eft une bonne chofe à
faire parce que la farine & femoule font dans cet
état plus nourriffantcs ; mais il faut enfuite dilfoudre
cette partie collante par le levain , par la fermentation
& par la cuiflon, hors les tems de famine , pour
en taire une plus prompte digeflion & une meilleure
nournture.
^ Pour faire cuire X'à femoule., il faut mettre par pentes
parties, dans un demi-létier de bouillon bouillant
fortement fur le feu, deux cuillerées de femoule
que 1 on fait tomber peu-à-peu dans les bouillons
meme de ce bouaion; enfuite on diminue le feu ,
S E N pour qu’il ne falTe plus bouillir que folblertient V
Ion remue doucement dans le fond, pour qui ,
femoule n’y prenne point. Si elle ne bouillon „a.
elle prendroit au fond. On y ajoute de tems en icms
un peu de bouillon , encore un demi-fetier à-peu-
près , felon que l’on veut manger la j'emoule plus n„
moins épaiffe. ^
On ne doit point fe fervir de vieux bouillon ; &
pour bien faire, il ne faut pas même qu’il loit rél
chauffe , & on dort le verfer bouillant lorfqu’on en
aioute. En général, pour que H femoule foit bonne
il vaut mieux la faire plus douce que plus falée. lî
faut faire le bouillon avec de la tranche de boeuf &
de la rouelle de veau ; plus de veau que de boeuf
On eft environ une heure à faire la femoule, fi l’on
obicrve tout ce que je viens de dire. L'aSn du Bou-
langer, par M. Ma l o v I n .
du^rh'^*“ *"^’ bo'Tg & marquifat
du Chalonois en Bourgogne , entre Tourmis &
Chalons, avec titre de marquifat. Cette terre a ap-
partenu, près de quatre fiecles, à une branche de
1 itluftre maifon de Beaufremont, du nom de Sene.
cey , dont la devil's éioit :
In vinuti & honors Senefet.
Guillaume Senecey, s’étant rendu caution de Philippe
de Rouvre pour le traité de Ginllon , alla en
Otage a Londres en 1359. Revenu en France, il
s engagea , par ade du 27 février 1361 , en qualité
de procureur fpécial des quinte autres nobles (Sc
bourgeois Bourguignons , de payer au roi d’Angleterre
37000 moutons d’or qui lui étoient dus fur
100000 uv.
Claude de Beaufremont, un de fes defeendans,
porta la parole aux états de Blois devant Henri HI
au nom de la noblcffe. Il y parla avec la liberté d’un
Gaulois & la dignité d’un grand feigneur. D’Aubi-
gne » ^3ns le 2® vol. de fon Hijioirs, nous a conl'ervé
la lubltance de ce difcours.
Son fils, Henri de Beaufremont, marquis de Sc-
ruesy, rendit à la Bourgogne , étant élu en 160 5 , un
fervice fignalé, dont M. de la Mare , dans fes mémoires
manuferits, nous a confervé le fouvenir.
Henri IV ayant adreffé au parlement de Bourgogne
un edit en 1605, pour augmenter de 2 écits le
m.not de fe , les états députèrent auffi-tôt l’abbé de
Citeaux & le baron de é'eiïacry pour faire révoquer
P vu ' province. L’éloquence de
I abbe fit peu d impreffion fur l’efprit du roi qui fit
fortir les deputes de fon cabinet, & y rc.int le baron,
en lut demandant comment alloieni fes amours avec
mademoilelle de Rendan qu’il recherchoit alors &
qu ilepoufa depuis. .< Sire . j ’efpere bon fiiccès, puif-
» que votre majellé veut bien s’en mêler. Mais, lui dit
.. le ro i, n avea-vous pas plus à coeur votre mariage
» que Itnteret de la province i Faites-moi la julliie
»de croire, répondit Senecey, que l’intérêt de la
» Bourgogne mjeft plus lenfible que le mien propre ;
» & fi votre majefté me permet d’ajouter une railon
» à toutes celles de M. de Citeaux, je pourrois l'aiTu-
” w upTi l’édlc avoir lieu, il arriveroit
» intaillibiement que la moitié des habitans des vil-
>* ages de^votre duché limitrophes de la Franche-
>» Comte s y retireroientpoury rrouver le fel à meil-
» leur marché & prefque pour rien. Déjà , fire »
« on a reconnu une diminution notable dans la vente
w des greniers à fel de cette frontiere-Ià »
A ces mors les larmes tombèrent des yeux du roi
qui, fe mettant comme en colere, dit ; « Vemre-
» l^aint-gris , je ne veux pas qi,’i| foit dit que mes
» lujets quittent mes états pour aller vivre fous irn
« prince meilleur que moi » ; &c k l’inftant il appella
M. de Sully, lui ordonna de fair« drefler un arrêt
S E N S E N qui révoquât cet édit ce qui fut exccutc le lendemain.
Tel eft le fervice que rendit Serxecey à fa patrie.
Ce trait fi touchant du bon Henri IV n’eft imprimé
nulle part.
Le nom de Scneccy s’éteignit dans Henri, devenu
marquis de Senecey, aie à la bataille de Sedan en
1641.
Ces feigneurs avoient leur hôtel â Dijon , place
Saint-Jean , du tems des ducs de Bourgogne. Il fut
vendu au premier préfident Brnlart qui montra tant
de fermeté fous le cardinal Mazarin, Sc prcfcia l’exil
à l’enregiftrement de treize édits onéreux.
An retour de fon exil, en i6 6o, le prince de
Condé rapporta les memes édits , en prelTant leur
enregiftrement : t< l’rince, répondit Brnlart , je vois
»encore d’ici les tours de Perpignan ». Ce mot fu-
blime arrêta tout. (C. )
SENESTRE, f. i.fcutl feneßra, ( terme de Blafon. )
côté gauche de l’écii oit l’on met quelque pièce ou
meuble.
On dit à feneßre, pour dire à gauche , de même
que l’on dit à dextre pour la droite.
Dufrefne de la Roulliere, en Normandie ; d'a^ur
à lafafee d'argent, accompagnée de trois fers de cheval
d’or tournis à feneßre.
Collardin du Boisolivier , en la même province ;
d'iii^ur il la fafee d'or, chargée à feneßre d'un toiiman de
fable , 6’ accompagnée a dextre en chef d’une ßeur-de-
lis du fécond émail.
SENESTRÉ , ÉE, adj. terme de Blafon.'^ fe dit
d'une bande , d’un chevron , d’un pa l, d’une croix',
d'une fafee, d’un arbre ou autre piece de l’ccu qui
eft accompagnée à feneftre de quelque meuble.
Villiers de Laubardiere , en Anjou ; d'argent à la
bande de gueules ,fcnefrée en chef d'une rofe de même.
Charité de Ruthie ; en balle Navarre ; d'argent à
Varbre definople fenefréd’un ours de fable; le tout
pofé fur une terraf'e du fécond émail. ( G. D , L. T. )
§ SENESTROCHERE , f. m. ( terme de Blafon.')
bras gauche mouvant du flanc dextre de l’écu.
Le dextrochere eft toujours mouvant du flanc
feneftre.
Le fenefrochere eft beaucoup plus rare que le
dextrochere.
BrolTard oe Bazinval, des Annettes , de Rige-
court, à Pans ; d'atjtr au fenefrochere d'argent, ganté
d'or , tenant un épervier du fécond émail, accompagné
de trois mouchetures de meme ,furmontces chacune d'une
fieuT-de-Us du troifemt émail. ( G. D. L. T. )
SENNACHERIB, ( Hif. des Afyriens.) fils &
fiiccelTeur de Salmanazar, exigea, comme Ion pere,
le tribut & l’hommage que le royaume de Juda ,
depuis Achaz, s’ctoii obligé de payer aux AÛ'yriens.
Ezéchias , humilie de cette dépendance , refufa le
tribut. Sennacherlb punit bientôt fa témérité. Il fait
marcher fon armée dans la Judée , & fe rend maître
de Lachis, dont ta conquête lui aftiiroit celle de Jé-
riifaiem. Ezéchias, étonné de la rapidité de fes fiic-
ces, & touche des malheurs de fon peuple, fe fournit
U toutes les conditions qu’on daigna lui preferire. Le
monarque AfTyrien , fous le voile de la modération ,
n exigea qu’une fomme d’argent qui, en épuifant
les Juifs , les meîtoient dans rimpuifiance de renou-
yeller la guerre. Mais , infidèle à fes promeftes & à
fes fermens, il recommença les hoftilités avec plus
de violence qu’auparavant. Toutes les places de la
Judée furent contraintes de fe ranger fous fon obeif-
fance , excepté Jérufalem dont il forma le fiege , &
quil fut oblige d’abandonner pour aller à la rencontre
des Ethiopiens qui s’avançoient pour délivrer
Jerufalem. Leur projet étoit de faire leur jonélion
77 5 avec les Egyptiens commandés par leur roi Sabbace
qui réuniüoit celui de prêtre de Vulcain. Ce roi
pontife , lans capacité & fans expérience dans la
guerre , n’étoit propre qu’à jircfidcr aux cérémonies
religieufes. Sennacherib , avec une armée aguerrie ,
le répandit dans l'Egypte qu’il parcourut en vainqueur
, & dont il enleva de riches dépouilles ; 11
retourna triomphant devant Jérufalem. La foiblefte
des afflegcs piit^cs de iccours ctrarî^^-'^rs lui en pro-
mettoit la conquête , lorfque fon armée fut mira-
culeufcment détruite par l’ange exterminateur qui,
dans une nuit, frappa de mort cent quaîre-vingt-cinq
mille Aflyriens. Les interprétés font panades fur
l’explication de ce prodige. Les uns pretendent que
cet ange «leftruefeur deligne la foudre ou la pelle ,
ou quelqu’un de ces vents brùlans qui, dans ces contrées,
portent les ravages &: la mortalité.i'ci’i.'iirc/iuiri/'»
avec les débris de fon armée, fe retira avec précipitation
dans fes étais , où , aigri par fes perte.s, il
fe vengea fur fes fujets des outrages de la fortune.
Ses cruautés le rendirent odieux à fes peuples &
meme a fa famille. H fut égorgé par (es propres
enfans , tandis qu’il immoloit des viclimes à fes
dieux. On prétend que ces fils dénaturés ne fc fouillèrent
de ce parricide , qii’aprcs avoir été infiiuits
qu’il avoir rélolu de les facrifier pour éteindre dans
leur fang la colere du ciel. Cette affertion eft fans
vraifembiance ; jamais les Aflyriens n’offrirent de
facrifices humains. Les deux parricides fc réfugièrent
en Arménie, pour fe déroL'cr au cliâriment
que méritoit leur crime. Eferhaddin, troifieine fiis
de Sennacherib, fut fon fuccefl'eur au trône d’Aflyrie.
Ceux qui admettent deux Sardanapales , croient reconnoitre
le Sardanaple conquérant dans cct Efer-
haddin. (T —.v.)
§ SENS ( organes des) , Phyfologie. On peut porter
à un degré de vraifembiance qui approche beaucoup
de la démonltration , la propoli'.lon luivante.
Les organes de nos fens peuvent être fenfib'.ement
ébranlés par des particules de matière qui ne l'ont
tout au plus , par leur grofTeiir , que la millionième
partie de la millionième d’un grain de fable.
Siippol'ons le grain de fable de la groffeur de la
partie d’une ligne cubique.
On fait par expérience, &: d’après les obferva-
tions de M. Boyle, qu'un morceau d’affa foetida n’eft
pas plutôt dans une chambre, qu'il la remplit d’une
odeur très-forre ô: très-pénétrante qui dure des tems
conlidérables , fans que la portion d’alia foetida ait
perdu fenliblemenr de fon poids. On fait aufiî que fi
l’on ôte l’afTa foetida de la chambre , rôdeur qu’il y
avoit répandue s’aftôiblit 6c fe difllpe enfin en peu
de rems.
De ce fait on peut conclure , i° . qu’il fort continuellement
de cetic matière odorante des p..niculcs
qui le répandent à la ronde , par une dpece de radiation
dont elle eft le ceniie.
3.°. Que ces parties font fi petites, que toutes en-
femble, dans l’émiflion qui s’en fait pendant long-
tems, dans un mois, par exemple, ne font pas la j
partie d’une ligne cube , ou la grofleur d’un grain de
fable, puifque cette quantité a un poids fenfible.
Ÿ- Qt’e , felon toute apparence , l’organe n’eft
pas ébranlé fenfibleinent par une feule de ces parties
à-la-fois , mais par plufieurs milliers , & qu’ainfi ce
fera mettre leur denfité fur le plus bas pied ; de fup-
poicr que dans une chambre de 20 pieds entons fens,
par exemple , les particules d’alfa foetida ne font pas
plus loin l’une de l’autre que d’une ligne ; ou , ce
qui revient au même, qu’il n’y a pas d’efpace cubique
d’une ligne, dans lequel il n'y ait tout au moins une
particule d’afla foetida. La denfité doit être très-grande
auprès de la matière odorante, en comparaifon de ce
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