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7 7^ S E M fans les enterrer: on ne les recouvre que d’un peu
de fable & de lerrcau mêlés de moufle hachée , ou
feulement d’un peu de menue paille; mais c e s femis
doivent être ombragés & tenus continuellement frais
par des arrofemens légers.
£n général il faut enterrer les femences plus ou
moins fuivant leur grofi'cur ; les grolïes iemences
poufl'ent une plantiile plus robufte, qui perce aifé-
ment une couche allez épaifl'e de terre , dont on les
peut couvrir; ce que ne pourroif faire la frêle plan-
tule des petites. D’ailleurs comme on plante les grof*
fes femences plutôt qu’on ne les leme, on a l’attention
de mettre en bas le partie qui doit poufler la
radicule , & en haut celle d’oii la tendre tige doit
s’élancer. Ainfi, l’origine de cette tige ne fe trouve
guere plus enterrée dans les groflés femences que
dans les petites, quoiqu’on enterre davantage les
femences, à caufe de leur hauteur qui occupe la plus
grande partie de la profondeur des trous où on les
a placées ; ce n’efl pas que les grolTes femences ne
puiiîent germer & enfoncer leur radicule , fimple-
ment pofees fur une terre fraîche & parmi des feuille
s , comme les niarons d’Inde en fournifl'ent fouvent
l’exemple; mais comme on peut, fans inconvénient
pour la germination, les couvrir d’un pouce de terre
tSememe plus, il ne faut pas héfiter de leur donner
cette fluiation qui les protégé contre la fécherelTe,
& met leurs racines dans la pofition la plus favorable
: au refte, les degrés de profondeur où l’on doit
mettre les femences, doivent encore varier fuivant
la nature des terres, la faifon où l’on feme, & le
plus ou le moins d’ombrage naturel ou artificiel.
Dans les terres légères & feches, auprintems »dans
les lieux expofés, il faut les enterrer davantage ;
dans les terres compares & fraîches, en automne,
dans les lieux ombragés , il convient de les enterrer
moins , fauf à les recouvrir de terre légère
vers le printems, ü les pluies & les gelées les
ont découvertes: ceci ne doit s’entendre que des
fe n ù s d \u i médiocre efpace faits en pleine terre ou
encaiffe, il ne feroit pas propofable de recouvrir
les graines fur une étendue de plufieurs arpens femés
en plein. Nous allons jetter les yeux iur les différentes
efpeces de/e;mi5.
Les fem is des cfpeces rares ou délicates fe font
dans des pots ou des caiffes, fuivant qu’elles font
plus ou moins tendres ; on met ces pots ou caiffes îiir
des couches oii on les enterre fimplemcnt : les ef-
peces les plus tendres doivent être lemées dans des
pots, Si ces pots doivent être enterrés dans des couches
de tan très-chaudes ; celles qui ne font que médiocrement
délicates, fe fement dans des caiffes que
l’on met dans des couches de fumier tempérées. Les
moins délicates d’entre les exotiques doivent être
femées dans des caKTes que l’on plantera en pleine
terre, mais à différentes expofitions , fuivant la délicat
effe relative de ces efpeces cntr’elles, 6c dans des
lieux plus ou moins ombragés, fuivant le degré du
befoin qu’elles ont de l’ombre ou des rayons folaires;
enfin les efpeces dures d’entre les exotiques ( à l’exception
de celles dont les femences offeufes ont befoin
qu’on hâte leur germination par la chaleur artificielle
) , ces efpeces, ainfi que les indigènes, doivent
être femées en pleine terre : ces fem is fe font
de différentes maniérés.
On les fait en rigoles ou en plein, dans des planches
ou plates, ou- -c-reufées, ou bombées, ou en
ados ; dans des terres rapportées, différemment
mélangées, ou dans.la terre naturelle du.lieu: on
choifit différentes expofitions ; on les protégé par
divers abris naturels ou artificiels , autant de détails
relatifs à la nature des efpeçes, & qui fe trouvent à
leur place dans leurs articles reipeflifs.
Effayons d’établir quelques principes fiipples &
S E M féconds qui puiflent guider le cultivateur intelligent
qui veut créer des bois, par le moyen des femis en
grand & à demeure. L’Europe s’eft occupée pendant
un grand nombre de fiecles à dérricher les forêts-
en cela comme en tout, on a été trop loin : la population
qui augmente , le luxe qui dévore, les be-
Ibins des arts 6c desufines rendent ù prélent indif-
penfable de les repeupler & de les augmenter; c’eff
la plus belle opération de l’agriculture , celle quifiip.
pofe les vues les plus nobles 6c les plus défintéref-
fées. Ün feme les bois pour les enfans 6c [)our la
poffériié : il eff vrai que c’ert un grand plaifir de
l'uivre les progrès de leur croiflance, de voir fous
fes yeux fe déployer ces mafl'es immenfes de verdure
dont on a revêtu fa terre ; de la voir couverte
de cette foute prodigieufe d’êtres dont on eff l’auteur
; mais qu’il eff plus flatteur encore pour un pere
tendre, pour un citoyen, pour un homme qui étend
fon exiftence au-delà du trépas, de fentir qu’il a fait
un bien qui fe perpétuera dans la fuite des fiecles: ne
celTons de répéter ces paroles divines de notre immortel
fabulirte.
Eh bien ! dèfendv![^vous au fsge
De fe donner des foins pour les plaifirs d’autrui?
Cela même ejî un fruit que je goûte aujourd’hui.
1°. Que la nature de la terre & la fituation du
terrein conviennent à l’efpece d’arbre qu’on fe pro*
pole d’y femer; que le fol foit affez profond pour
que les arbres y puiffent acquérir ce qu’il leur faut
de groffeur 6c de hauteur, pour être employés aux
ufages les plus utiles ;lorfqu’on ne veut former que
des taillis pour le chauffage 6c divers petits métiers,
on peut fe fervir d’un fol moins favorable 6c moins
profond : on aura toujours beaucoup fait, li l’on eff
parvenu à vêtir, ne fût-ce que de genévriers, de buis
ÔC de bouleaux, des côtes rafes 6c arides qui aflli-
geoient les yeux par leur nudité, 6c taifoieni dans
une terre une non-valeur abfolue.
2°. La nature de la terre pourroit convenir à l’ef-
pece d’arbre qu’on y veut établir, c’eff-à-dlre , qu’d
pourroit s’y trouver encore de ces arbres en bon
état, 6c que fl on y en planloit de la même efpece,
ils y réuflîroient bien, fans que celte terre fût pour
cela propre à la germination de leurs femences beaux
premiers progrèsdesplantules; c’eff le cas de prefque
toutes les terres: alors il faut les foumettre à toutes
les préparations capables de les atténuer 8c de changer
leur fuperficie : tels font les labours réitérés, les
cendres des landes, des broffailles, des gazons, les
gazons rois par tas, expofés à la gelée 6c répandus au
printems , les marnes, les fables, en un mot tout ce
qui peut ffrvir à divifer la terre.
3°. Comme il eff cffentiel de n’enterrer les femences
qu’en proportion de leur groffeur , on labourera
plus ou moins profondément, felon les cl-
peces de femences. La beche eff dans bien des cas
préférable à la charrue qui fait des filions trop profonds
8c des mottes trop greffes 8c trop compares ;
les labours à bras ne font point chers dans la plupart
de nos provinces, 8c ils nourriffent beaucoup d’hommes
qui n’ont point d’autres reffources. Si le fol
avoit une fuperficie légère de terre meuble , il fau-
droit fe bien garder de labourer même à la bêche,
OD fe contenteroit de hotter ; lorfqu’on voudra répandre
de petites femences , il faudra herfer fur les
labours au préalable , 8c ne recouvrir ces femences
qu’en traînant un fagot d’épines par-deffus.
4°. On a de grands ennepiis^à combattre, les plan-,
tes parafites 8c les mulots ; lorfqu’on fait les femis à
plein , il n’eff pas poffible de j)révenir I’invafion des
mauvaifes herbes, ni de les réprimer ; elles nuiront
prodigieufement au progrès des petits arbres qui ne
les.furmqnteront qu’avec beaucoup de peine: au
S E M bout de quelques années, Il faudra recouper la jeune
forêt, afin de lui donner la force de fe débarrafler
de la foule des gramens, 8c cette opération doit être
réitérée plufieurs fois dans la fuite , fi l’on veut
qu’elle acquierre enfin allez de vigueur pour les
étouffer.
A l’égard des mulots 6c autres animaux de cette
nature, il faut leur faire une guerre comituielle en
leur tendant des piégés : il y en a de fort fimples 6c
j)eu difpendieux qu’on peut mettre en quantité dans
les femis; mais il y a des précautions dont on a dû
faire ufage auparavant pour prévenir les déprédations
de ces animaux, 6c en réduire les rilques au
moindre tems poffible ; la principale confiffe à ne
femer qu’au printems: cette faifon convient à certaines
efpeces de femences ; celles-là, on fe contente
de les conferver rhiver dans du fable lec ; à l’égard
des autres, on les ftratifie en automne avec du terreau
8c dulàble, dans des caiffes ou des trous creiifés
en terre; elles ne perdent point leur tems pendant
l'hiver, elles s’y préparent à la germination : on doit
les vifiter fouvent pour épier le bon moment de les
femer qui eff quelque tems avant qu’elles ne germent.
Les femences ofl'eufes des houx , aubepins,
neffliers , cornouilliers, &c. ont befoin d’être plus
humeffees que les autres, durant cette préparation
qui doit fe prolonger depuis la maturité des baies de
ces arbriffeaux Jufqu’au fécond printems, parce que
ces femences ne lèvent qu’au bout de cet efpace de
tems ; mais comme les mulots n’en font pas avides,
on peut fans beaucoup d’inconvénient les femer dès
la fécondé automne, c’eff-à-dire un an apres leur
cueillette. Foyer^ les articles NE FFL ItR & H oU X ,
5'-'. Il feroit à defirer qu’on pût procurer aux jeunes
plantes un peu de proteffion contre l ’ardeur du
foleil ; le leul moyen pour les femis à plein , c’eff de
répandre avec les l'emences des arbres des graines
de genêt 6c d’ajonc qui croiffent vite, 8c qui n’étant
m trop touffus, ni forts en racines, procurent de
l’ombrage au femis fans l’offufquer ni l’affamer.
6°. Il eff de la derniere importance de défendre le
finis de bols de la dent des beffiaux ; il faut les clorre
exactement. Les clôtures peuvent être diverfes , fui*
vaut les lieux 8c les commodités: un foffé de fix pieds
de large bien fait 6c bien relevé, une haie de jeunes
peupliers d’Italie fur fa berge, foutemis par des perches
tranfverfales, eff une des meilleures que nous
connoillions : on peut planter derrière une haie vive
à deux rangs en lautoir.
Mais pour parer à tous les inconveniens, pour
procurer mx femis de bois tous les plus grands avantages
, il ne faut pas les faire en plein ,"il faut enfe-
mencer le terrein par rigoles ou planches étroites
efpacéesde quatre à cinq pieds, ou par petits quar-
rés de deux pieds également efpaccs : outre que
cette méthode économife des travaux &C des frais,
puÙqu’clle réduit la préparation du terrein à moins
d’un quart, elle met le cultivateur à portée de donner
plus de foins à fes femis, en les concentrant fur
un moindre eipace; elle lui facilite encore fes foins :
terre mêlée à rapporter, pour favorifer la germination
des femences; huilions à planter autour ou le
long de ces pâtits femis, dont l’enfemble en forme un
grand ■, afin de leur procurer un ombrage falutaire ;
herbes parafites à arracher autour ; piégés à tendre
auxanimaux'deftrudleurs ; tout jufqu’aux arrofemens
dans les cas d’une extrême féchereffe devient au
moins poflible par cette méthode. Nous ne nous
étendrons pas fur fes avantages ni lur fes détails, on
les trouvera dans les articles Pin , Sapin , Melese ,
Suppl, auxquels nous renvoyons le leéleur. ( AL le
Baron de T s c iio u n i. )
SÉMI-TONIQUE, adj. (^Mufiq.') écheUe/éwi-
S E M 773
tonique ou chromatique. F o y e i É c h e l l e , {M uf.~ . )
D id . r a if des Sciences, 6cc. (6 )
§ SEMÜIF.. d’une nouvelle co n fn ic îio n pour femer
les pois S les fèves , {_Agriadt.') On voit dans nos
planches d ’Agriculture , f ig . j de la p l . / , un inffrtl-
ment dont on fe fert dans la vallée d’Aylisbury pour
lemer les pois ôc les fèves , qui réiiflit au mieux.
L’infpeélion feule fuflit pour apprendre à le con-
llruire ; 6c voici quelles doivent être fes dimenfions.
La roue eff de fer , 8c a lo pouces de cliametre.
La longueur de la boîte , depuis A jufqu'à B , eff
de 20 pouces.
Sa largeur B C de lo.
Sa hauteur C D de 5 pouces 6c demi.
Le cylindre de bois qui eff au-delTus de l’axe de la
roue , a 4 pouces de diamètre. Ce cylindre eff percé
de 24 trous de 3 lignes de profondeur 8cde 6 lignes
de diamètre.
La fig . G eff la languette qui couvre le cylindre :
elle a 6 lignes d’epuifl'eur, 7 pouces de long, 6c un
pouce trois quarts de large. Lorfqu’il fe préfente une
feve plus grolTe qu’à l’ordinaire, la languette s’éleva
8c retombe enfuire d’elle-même. E ^ fig . i , eff la
languette avec fa coche, laquelle répond exaffement
aux trous du cylindre.
Cette boîte a un couvercle, lequel eff arrêté dans
l’endroit inarqué F.
Un homme conduit cet infiniment devant lui
comme une brouette , après la charrue ; il répand la
femence dans le fillon , 8c elle fe trouve couverte
au fécond tour.
Ce femoir eff de l’invention de M. Ellis , qui a
donné plufieurs ouvrages fur l’agriculture , riche
fermier de Gaddensden , dans la province de llerf-
ford, Il connu par plufieurs bons ouvrages fui Pagri-
culture. Gent. Mag. Feb. r y y o .
Autre femoir. La fig. g de la même pl. repréfente un
femoir de l’invention du doffeur Humcl d’Y o rc k ,
avec lequel on peut femer telle efpece de grain que
l’on veut, pourvu que celui qui s’en fert ait de j’in-
telngence. Lorfqu’on veut s’en fervir, on commence
par herfer le terrein le plus uniment qu’on peut ,
après quoi on prend une herfe plus groffe 8c plus pe-
fante , avec laquelle on trace les filions delà diflance
qu’on veut. Un liomme remplit enfuite le femoir;
é i l’ayant attache autour de fon co l, il fuit les filions,
tournant la manivelle 4 ; au moyen de quoi, 8c à
l’aide d’une petite roue 10, percée de trous proportionnés
, la femence tombe dans le tube 5. Le fac i
5c 2,, dans leqtiel on la met, peut être d.e cuir , de
cannevas, iSc. Il eff entouré d’un anneau'de laiton
dans lequel la roue tourne , lequel eff garni tout autour
d’un morceau de peau d’ours 10, fig . 10 , qui
enleve la poufliere de la roue àmefure qu’elle tourne,
8c facilite le paflage de la femence. ün recouvre
enfuite les filions avec une herfe ordinaire. Gcnt-,
Mdg. Feb.iyyol \
Au tr e fem o ir , de l’invention de M. Rundall, An-
glois. F o y e^ fg . 4 de la p l. I l d 'Agric . dç ce S uppl,
Le principe qui a fervi à la conffruèlion de cette
machine eff nouveau 6c curieux. Son ufage eff d'en-
femencer trois filions à^la-fois, en les cfpaçant à volonté.
Elle eff conftruite de maniéré que les trémies
ôc les timons fe trouvent toujours parallèles à l’horizon
, au moyen de quoi les femoirs fe,trouvent
egalement enfoncés dans la terre ; & à L’aide d’un
mcchanifme qui levé ou qui enfonce celui durailieu;,
on peut s’en fervir pour labourer les terres qui ne
font point de niveau.
A , la chaîne qui doit être proportionnée à la
groffeur du cheval pour tirer le plus également qu’il
eff poffible.
B D ^ contres arrêtés dans la traverfe.
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