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P" f
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504 P E H.
ii’eiEce pas clans le I'ujct mcmc qiie tloit ctre 3c qii’on
ilevroit leniir ie -vwi, lenritc pcrionnojie ? tant que
nous ne Sentirons qu’une exigence femblable ou
iliflcrenic de ce qu’elle a été , pourrons-nous croire
avoir une notion iatistailante de notre ptrj'onnaLlti^
cettJ notion ;ie devroit-eile pas être plutôt la
coniaence (l’un meme fonds d’être permanent, que
le léiitiment de les maniérés d’être aéhielles ou
antécédentes ?
PERSONNÉES, (.t\ (^Botanique.')pcrfonnia^
Liiyaus. Nous emploierons apres quelques célébrés
botanilles ce mot nouveau & peut-être peu exaêt,
pour clcligner une famille de plantes à-peu-près la
même que la claffe que Tournetort appeîloit àJluir
en mafqiie ; & fans dilcuter, fi on doit ou non donner
à cette t'amiile autant d’étendue que l’a fait M. Adan-
fon, en y joignant les véroniques, le liferon , le
polemonium, ia nicotiane d’autres pentandries ,
nous reüreindrons , d’après d’autres auteurs illu-
flres, le nom de perfonrJes aux plantes qui compo-
fent la didynainia angiofpermie de M. Linné , &
deux ou trois autres. On trouve dans ce nombre des
herbes & des arbres ; plufieurs ont leurs tiges quar-
rées (Sc les feuilles oppofees : dans d’autres les
feuilles font alternes. Les fleurs font nionopétales en
tube évafé, dont le limbe eft divifé plus ou moins
in-éguliérement, & dans un grand nombre d’une
nuiniere alTez femblable à celle des fleurs labiées,
avec lefquelJcs routes les perfonnées ont encore ceci
de commun que la fleur a quatre étamines, dont
deux ibnt plus grandes que les autres, & un pilHl à
fîyle fimple; mais ce qui les en fépare, c’elf que
l’ovaire clevieni une capiule, ou dans quelques plantes
une baie, contenant ordinairement plufieurs
femenccs, & pofée fiir un calice à quatre ou cinq
divifions plus ou moins profondes. Du refie on peut,
comme nous l’avons vu pour les labiées , rapporter
à cette famille quelques plantes que M. Linné a placées
dans la claffe diundria, telles que la grallette ,
la gratiole , rutricularia.
Les plantes de cette famille ont pour le plus grand
nombre quelque chofe de fufpeci; quelques-unes
font manifeflemenr nuifibles , comme la digitale :
cependant il y en a d’ufuelles, mais les vertus de
plufieurs de celles-ci, telles que la fcrophulaire , la
gratiole , paroifTent dépendre d’un principe tlcre ôc
déletere. { D , )
PERSPECTIVE CA.X ''AL IERE & M I L I T A I R E ,
(^Géoin. S:'unce des projetions.') De toutes les maniérés
de reprclenter les objets fur une furface, celle
qui altéré Je moins leurs dimenfions, efî, fans contredit,
la meilleure & celle que le géomètre doit
préférer. h?i pcrfpecHve^ en les repréfentant contbr-
mément à leurs apparences les défigure trop , 61 il
feroit trop difficile d’en connoître les mefures fur les
tableaux qu’elle apprend à tracer. Mais auffi cette
maniéré efi la plus naturelle , puilque la repréfenta-
tion fait fur l’ceil la même impreffion que l’objet re-
prefente : l’ouvrage de l’art difparoît fous l’effort de
rart même, & le fpeflateur trompé, croyant faifir
un corps , n’apperçoit plus que Ion fantôme.
Il n’y a que la Iculpture qui repréfente un objet
avec toutes fes dimenfions, ou qui le fafie paroître
en petit ce qu’il efi en grand. Si l’on projette un objet
fur un plan de pofirion quelconque par des lignes
parallèles enir’elles, il ert évident que les lignes &
les faces de cet objet parallèles au plan de projedlion,
ne feront point changées. Il en fera de meme des
lignes & des plans qui feront avec les lignes de projection
des angles égaux à ceux que ces mêmes lignes
forment avec le plan fur lequel fe fait la repré-
lentation. Mais toutes les dimenfions de l’objet qui
ne feront point dans l’un de ces deux cas, paroîtront
dans la projection ou plus petites ou plus grandes.
P E R
Suppofons donc qu’on veuille faire la projection
d’un objet fur un plan, par des figures parallèles cn-
tr elles, 6i. voyons quelle feroit la pofiticn la plus
avantageui'e de ce plan & de ces lignes, non feulement
pour que les dimenfions de l’objet fiifient
altérées ie moins qu’ü l'eroit poflible, mais encore
pour que l’oeil en pût facilement connoitre ie relief.
Le relief ou le cube d’un objet fe mefurant par des
lignes perpLMuliculaires l’une à l’autre , ce relief fera
d’muaiit mieux marqué , que la projection fera pa-
roître un plus grand nombre de ces lignes fans les
altérer. Et comme les objets font prefque tous terminés
par des lignes verticales & de lignes horizontales,
ce fera par rapport à ces dimenlions que
nous fixerons les lignes & le plan de projection.
La projection qui fe fait par des lignes verticales
fur un pian horizontal, ÔC qu’on nomme Ichnoÿr.i-
p h ie, ne change rien aux lignes horizontales de l’objet.
On peut y prendre les diitances de cliacun des
points de ces objets à deux pians verticaux qui l'e
coupent ; mais chaque ligne verticale y paroît fous
un feul point, & chaque jilan vertical y eit repréfenté
par une ligne. Les lignes les plans inclines à l'horizon
y paroifi'ent auffi plus petites, & l’ceil n’apperçoit
que très-imparfaitement, ou n’apperçoit point
du tout le relief de l’objet.
Ce que nous venons de dire des parties verticales
de l’objet pour le plan', doit s’entendre des parties
horizontales dans le profil, li ce n’elt’que les lignes
horizontales paroiffient dans leur vraie grandeur,
quand elles font parallèles au plan vertical fur lequel
elles font repréfentees.
Reprefentons un objet fur un plan vertical par des
lignes parallèles entr’elles, mais inclinées liir ce jdan.
1^. Il eff évident qu’on pourra faire paroître toutes
les faces de l’objet qui ne feront point dirigées l'ui-
vant les lignes de projeCHon. 2°. Toutes les lignes
verticales feront égales, ainfi que les furfaces planes
parallèles au tableau. 3°. Si l’inciinaifon des lignes de
projeCfioii n’efl point donnée, on peut fixer cette in-
ciinaifon de maniéré qu’une ligne donnée de grandeur
& de pofition, puifl'e paroître furie tableau
dans fa vraie longueur.
Ainfi, lorfque l’objet qu’on voudra repréfenter
fera compofe d’un grand nombre de lignes verticales,
il fera avantageux de le repréfenter de cette maniéré;
& s’il fe trouve dans cet objet des lignes parallèles entr’elles,
fans l’être au plan du tableau, on pourra auffi
les projetter dans leur vraie grandeur. Cette maniéré
conviendra fur-tout à repréfenter les édifices, la
charpente , les prifmes dont les bafes ont beaucoup
de côtés, &c. Nous appellerons petfpeclïve cavalière.
l’art de repréfenter les objets fur un plan vertical par
des lignes inclinées à l’horizon & a ce plan d'une
maniéré quelconque.
Concevons maintenant que la furface de proje-
éfion efi horizontale , 6c appliquons aux lignes horizontales
de l’objet, ce que nous venons de dire des
lignes verticales dans le cas précédent. Cette proje-
éfion conviendra particuliérement aux objets terminés
par un grand nombre de lignes horizontales, comme
les ouvrages de fortification; & comme on s’en
fert foLivent pour les repréfenter, nous la nommerons
perfpeHive militaire.
Comme il n'y a point de livre, au moins que je
connoiffe, qui traite de ces deux manières de projetter
les objets, qu’il n’y en a même aucun qui en
donne uiîe définition exaéfe, il efi ncceffaire d’entrer
dans un plus grand détail.
Le Diclionnaire raifonné des Sciences , &c. a appliqué
à la perjpcclive militaire la définition de la perj'pe-
clive proprement dite. Maisfil’on repréfente quelque-
fi^s la fortification fuivant les regies de lapcrfpecHve,
P E R cet art ne prend pas pour cela le nom de perfptUive
militaire. H feroit inutile de defigner la même chofe
par deux noms différens , & l’on ne s’entendroit
plus, fi l’on vouloir défigiier deux chofes differentes
parle meme nom. On s’efi donc trompé dans cct
article , en difant cju’on a cent fur la perfpeciive militaire
une multitude de volumes. Voici peut-être les
premieres regies qu’on ait données fur cet art ; car il
fuit compter pour rien ce qu’Aliain Mallet en a dit
dans fes Travaux de Mars.
On appelle tableau., comme dans la perfpeciive ordinaire
,1a furface fur laquelle fe fait ia reprefenta-
tion, foir que cette furface foit verticale ou horizontale.
Les lignes de projeéfion font des rayons vifuels
& la repréfentation de chaque point furie tableau ;
c’ert-à-dire le point oii ie tableau efi coupé par un
rayon vifuel, émané d’un point, fera l’apparence de
ce dernier point.
Je ne crois pas que jufqu’ici on ait difiingué la
perfpeelive militaire de la perfpeciive cavalière. Mais
oette diftinftion n’eft pas moins néccfîàire que celle
du plan & du profil, puilqu’il y a entr’elles la même
différence. Et s’il efi un cas où elles donnent le même
réfuliar, on ne doit pas pour cela les confondre.
Ces deux efpeces de perfpeclives different de la
perfpetive proprement dite, en ce que dans celles-là
le point de vue eft fuppol'é mobile, 6c placé pour
chaque point de l’objet, dans le rayon vifuel émané
de ce point. Car fi on fuppofbit le point de vue
immobile, il faudroit qu’il fiit infiniment éloigné: or
on ne voit point à une difiance infinie. Elles en different
encore en ce que les rayons vifuels font tous
obliques au tableau, au lieu que dans laperfpetive
ordinaire le rayon principal & le tableau font toujours
perpendiculaires l’un à l’autre.
Il fuit de-là que le champ de ce tableau ne peut
etre boine, comme dans la perfpeciive proprement
dite. Car fi l’oeil efi infiniment éloigné, la fphere de
la vue fera infinie ; de s’il parcourt fucceffivement
tous les rayons vifuels, rien n’empêche d’étendre
cette luppofition auffi loin qu’on voudra.
perjpeciive militaire a, comme on voit, un
avantage fur la perfpeciive cavalière, puifqu’elle peut
repréfenter toutes les verticales & toutes les horizontales
de l’objet dans leur vraie grandeur; au lieu
que la perfpeciive cavalière ne reprêleme avec les
verticales que les horizontales parallèles, à moins
que l’angle des rayons vifuels avec l’horizon ne foit
de 4^ degrés , 6c que le plan de ces rayons ne (oit
perpendiculaire à celui du tableau.
On peut conclure de tout ce qu’on vient de dire,
que le cas le plus fimple pour la perfpeciive militaire.,
eft celui où les rayons font avec le tableau des angles
de 45 dégrcs. Quant à la perfpecîtve cavalière, il faut
non feulement que cet angle d’incUnailôn foit de 4?
degrcs, mais il faut encore que ces rayons foient diriges
perpendiculairement au tableau. Dans ces deux
fuppofitions, on peut repréfenter un objet fans pro-
fi er les rayons vifuels. On fe fervira fimplement du
plan de cet objet pour y rapporter les hauteurs du
profil, dans les lignes qu’on aura menées par tous
ies points du plan pour repréfenter les rayons vifuels.
Les details de la pratique de ces deux efpeces de
perjpeciive^ font extrêmement fimples, 6c reffem-
filent afiez à ceux de la pafpetive ordinaire. 11 liiffit
tie lavoir trouver l’apparence d’un point. Si l’on avoit
une courbe a repréfenter, on Imagineroit cette cour-
^e compofee de lignes droites , & on en détermine-
roit 1 apparence avec d’autznt plus d’exaditude que
Ignés droites feroient en plus grand nombre.
Quant aux furfaces courbes, leur apparence eft
^ ^ formée par les points de tangence
' y l e f q u e l s la fprfacç efi effleu-
E R
!■ «. ( Ca m ic k efi extraa d’,x, Mimolrc fr r k
gcomural, par M. U chevalier DE CvREL. )
l'iîRTINAX (E n u s ou Helvius) , j/iê. Rom.
ne dans un village de la Ligurie, fucceda à i’empe-
reiir Commode en 193. Son pere qui n’dioit ciu’un
anrancni lu, donna une belle éducarion. L’ambition
de Letns 1 c eva au trône , moins par fentiment d’a-
p & deflime, que po„,. s'en frayer le chemin.
rmnax etoir vieux & d’iine vertu trop rigide poui-
pla.re long-tems a une milice effrénée qui faifoit
mudres. Ce fut par ce motif que LetuS
employa (on credu pour preparer fou cEvatibn.
/ irtinax refufa conftarament cet honneur II fallu.
que les legions employalfent les menaces, (k lefenat
les pneres pour vamere fa réf.ftance. L’opiniÔtreté
de Ion refus lui fit donner le nom de Pcriinax, Sa
jeuneffe avoir été confacrée à enfeigner les belles-
lettres dans le heu de la nallfance : il paffa de l'obC-
curue de 1 ecole dans le tumulte du camp. Sa valeur
U la prudence lin méritèrent les premiers grades
que la moderation fembloit dédaigner. On vit alors
un fage prefider au deffin de l’empire : ies délateurs
urent bannis; les bouffons de Commode qui avoient
fcandalife Rome parleurs obfccnités, furent vendus
a l encan : fa table était fi mal fervie, qu’on craignoit
d y etre admis : toutes les dépenfes fuperflues furent
retranchées. On crut voir revivre Trajan & les deux
Antonins qu’il s’etoit propoféspour modèles. Il étoit
h modefte , qu’il défendit de mettre fon nom à l’entrée
du domaine impérial, difant que ces lieux ne lui
appartenoient pas, mais à l’empire. Tous les gens de
bien le felicitoicnt de fon gouvernement. Il n’y eut
que les prétoriens qui parurent mccontens. Celte
(oldatefque effrénée Infultoit impunément les premiers
citoyens, il établit une difeipline févere pour
la contenir. Cette réforme devint funefte à fon auteur.
Les prétoriens fe révoltèrent, il ofa fe prcfeii-
ter a ces furieux qui, au lieu d’etre fenftblcs à feS
remontrances le percerent de plufieurs coups de
poignard. Celui qui le frappa le premier, lui dit :
voilà ce que les prétoriens t’envoient. Sa mort fut
ouvrage de Lents qui l’avoit élevé à l’empire mais
ce meurtrier ambitieux n’en retira aucun fruit Le
pouvoir fouverain fut déféré à Julien qu’on foup-
çonne d’avoir trempé dans la conjuration ou du
moins de l’avoir fue. La tête de Piriinax fut apportch:
du camp dans Rome, pour infulter aux habitaiis dont
il avoit mérité l’amour ; tous s’écrièrent: tant que
" ° “ * fccurlté.
la foibiefle na point eu à redouter l’oppreffion du
plus fc>rt. Pleurons ce pere de la patrie, ce pere du
(enat & de tous les gens de bien. Il étoit âgé de 71
ans : il ne régna que trois mois. Il eut beaucoup de
chagrins domdliques à effuyer. Sa femme Flavie, à
qui le lenatavoit déféré le titre d’Augufte, brida d’un
amour adultéré pour un muficien. Sans pudeur dans
fa paffion, elle ne prit pas même le foin de la voiler.
PiHinax, n’ayant pu réprimer ce fcandale, s’en vengea
dans les bras d’une coiirtifanne, célébré par fes
proftitulions. Les feux dont il brida pour elle imprimèrent
une tache à fa mémoire. ( T - k . J
PERTURIÎATIONS , {J J lnn.) ce font les trou-
bles 6c les dérangsmeus que (es planètes fe caufent
réciproquement par leur attraêlion en tous fens. Si
chaque planete, en tournant autour d’un centre,
n eprouvoit d autre force que celle qui la porte vers
ce centre , elle dccriroit un cercle ou une eÜipfe ,
dont les aires feroient proportionnelles aux tems ;
mais chaque planete étant attirée par toutes les
autres, dans des dircifiions différentes 6c avec des
forces qui varient fans cefTe , il en réfulte des inégalités
6c des perturbations continuelles. C e fi le
calcul de ces déràhgenlens qui occupe aclitellément
ies géomètres ôc les afirononies: Ne'vrion cogimcnça
Q q