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nues la proie des flammes dans Mofcow! ( iW. d e
S ^ c r . )
SIGNAUX, ( J ß r o n .') fe font avec des feux pour
marquer les teins à de grandes tiiflances , & avec
des arbres difpofes en cône pour prendre des angles:
on en a eu fur-tout befoin pour les grandes opéra-
fions de la mefure des degrés. Voye^ T erre dans ce
SuppUrnent, & les ouvrages de M. de Maupertuis ,
de M. Boiiguer, & de M. de la Condamine, fur la
figure de la terre. ( M . d e l a L a n d e . )
SIGNIFICATEUR , (^Aßroloßc.'^W\n des points
de récliptique dont on fe fervoit pour fignifier quelques
événemens par rapport au p rom itttu r ; par
exemple, fi la lune étant pril'e pour ß^^nßcaitur de
quelques événemens, par rapport à une autre planète
, le point ob eft la planete fe nomme promu-
leur y & le point oii eft la lune lé nomme ßgnificatcur:
le tems qu’il faut pour que le prometteur arrive dans
le cercle de poliiion où ie trouve le fig n ifica u iity eft
mefurée par l’arc de direélion. (A/, d e l a L a n d e . )
SIGTRUG, (^Hiß. d i Suedi,'^ ro\ 6.Q Suecie, vi-
voitversla tin du [wemier fiede de l'ere chrétienne;
bon prince , fage légiftateur, pere malheureux , il
voulut laver dans le fang de Gram & des Danois ,
l’affront ([ue ce prince lui avoir fait en enlevant fa
f ile ; mais trahi par lés foldats , il expira fous la
niaftue de Gram. ( M. d e S a c y . )
SIMÉÜN , (]ui e jît x a t ic î y ( LLiß.facree.') le fécond
fils de Jacob Sc de Lia : Lia le nomma Aô/iéo/z, parce
que le Seigneur l’avoit exaucée. Il ctoit frere utérin
de Dîna, 6c il eut avec Lévi la principale part à la
vengeance cruelle que les enfans de Jacob tirèrent
de l’affront fait à leur foeur. Jacob leur témoigna
l’horreur que lui caufoit cette aflion déteftable , &
leur reprocha qu’ils l’expofoient lui 6c fa famille à la
haine 6c au reftentiment des peuples du pays. Ce
faint patriarche en garda jufquala mort le fouvenlr,
& le lems ne put effacer defon efprit l’horreur d’une
telle barbarie- Siméor: fut un de ceux que Jacob envoya
en Egypte pour y chercher du bled , & Jofeph
le retint pour ôtage [ufqu’à ce que fes autres frères
eufléni amené Benjamin. On ne convient pas du
motif qui porta Jofeph à traiter Siméon avec tant de
rigueur ; & la conjeûure de ceux qui prétendent que
c’eft parce que Siméon avoir été des plus ardens à
pourfiiivre fa mort, n’ eft pas recevable, parce qu’outre
qu’elle n’a point de fondement dans l’Ecriture ,
c’eft prêter gratuitement à ce patriarche un motif de
vengeance qui paroît blefferla charité. Jacob fur le
point de mourir, maudit la fureur de Lévi & de
Siméon , & témoigna toute l’indignation que lui caufoit
In violence qu’ils avoient exercée contre les
.Sichitnites. En effet, les tribus de Siméon &de Lévi
furent difperfées dans Ilraél. Dieu changea depuis à
fegard de Lévi cette malédiâion en bénédiéHon , à
caule du zele que marquèrent ceux de cette tribu
pour venger l’injure de Dieu après l’adoration du
veau d’or : s’ils furent difperfés, ce fut par honneur,
üc vivant de l’autel comme fervant à l’autel. Pour
Siméon il ne reçut pour fonlot qu’un canton que l’on
démembra de la tribu de Juda, 6>C quelques autres
que les Siméonites allèrent conquérir dans les montagnes
de Séir & dans le defert de Gader. ( - f )
S iméon , ( H iß . facrée.') a'ieul de Maiha tias , pere
des Macchabées,de la race des p r ê t r e s ,defendant
de Phinées. Un autre de ce nom fut du nombre de
ceux qui répudièrent leurs femmes apres la captivi-
té , parce qu’elles étoient étrangères. ( + )
Sim éon, ( Hiß.ßa cre e .) homme jufte 6c craignant
Dieu , qui vivoit à Jérufalem dans l’attente du rédempteur
d’Ifraèl ; le S. Efprit l’avoit affiiré qu’il ne
mourroit point lans l’avoir vu. II de meure it prefquc
toujours dans le temple; & le S. Efprit l’y condui-
f it, dans le moment que Jofeph 6c Marie y préfen-
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terent Jefus-Chrlft pour obéir à la loi. Alors ce vieil-
lard, prenant l’enfant entre les bras, rendit «races à
Dieu, 6c lui témoigna la reconnoiffance par imi
admirable cantique , qui eft un excellent modèle
d’aélions de graces. Après cela S im é o n h e n h le pere
6c la mere, Ôc prédit à Marie que cet enfant leroic
expofé à la contradiélion , & qu’elle-même reffenti-
roit le contre-coup de toutesfes fouffrances. C’eft-[à
tout ce que l’Evangile nous apprend de ce faint homme
; ce que l’on y ajoute de plus n’a aucun fomie-
ment folide. On trouve encore dans l’Ecriuire
S im é o n , fils de Juda , 6c pere de Lé vi, un des aieux
de JefuS'Chrift. ( + )
SIMICON , {_MuJiq. in fir .d isa n c . ) Mufonius nous
rapporte que cet inftrument avoit 35 cordes ;on
prétend que Slmus en ctoit l’inventeur & lui avoit
donné fon nom. (T. D .C . )
SIMILOR , f. m. ( Cornrn.') c’eft une compofitlon
qui refiémble à l’or par fa couleur jaune, & qui eft
moins fujette à s’altérer qu« celle des autres conipo-
fitions; voici comme on la fait. Le détail que j’ea
donnerai fera circonftancié , parce que jufqu’à pré-
fent le procédé en a été un ruyftere; on fe itrt
d’abord pour cela d’ccaillcs de cuivre que l’on fc
procure de la maniéré luivante; on prend quatre
onces de nitre , trois onces demie de fel ammoniac
, trois onces de verd-de gris , quatre onces
d’alun, quatre onces de lel marin ; on réduit toutes
ces matières en poudre; on verl'e par-deft'us une pinte
d’urine,une demi-pinte de vinaigre,&: une demi-pinte
d’eau claire; quand la liqueur a été ainfi préparée,on
fait rougir des lames de cuivre , 6c on les éteintdans
cette liqueur; on réitéré la môme chofe jufqu’â ce
qu’on ait affez d’écailles de cuivre; on réduit enfuiîe
en cuivre ces mêmes écailles, par le moyen d’une
addition de trois parties de nitre , &: d’une partie de
tartre : on fait fondre feul dans un creufet le cuivre
ainfi réduit ; 6c pendant qu’il eft en fufion , on met
fur huit onces de cuivre trois onces 6c demie de
zinc; on remue la matière qui eft dans le creufet ;
ou la tient pendant quelque tems dans un égal degré
de chaleur , jufqu’à ce que le zinc commence à s’enflammer
; alors on verfe le mélange fondu dans un
moule frotté avec du fuif. On peut faire toutes fortes
d’ouvrages avec cette compofition , 6c on lui donne
le poli avec la poudre fuivante; on prend quatre
onces d’antimoine , trois onces de tripoli, un Ici-
zieme d’once de foufre , 6c deux dragmes de corne
de cerf.
On peut aufli avoir du jîm ilo r en falfant fondre
deux onces de cuivre avec cinq drachmes de laiton;
mais cette derniere compofition fe couvre de roiiilh’ ;
au lieu qu’on prétend que la premiere n’eft point
fujette à cet inconvénient. Aiinéralogie de Wallerius,
lome / , page a 4 j . ( -j- )
SIMMENTHAL, ( Ueegr. ) vallon de 12. à 15
lieues de longueur, fur un quart de lieue de largeur,
fitué dans le canton de Berne en Suiffe. Il eft refferré
des deux côtés par une chaîne de montagnes, la plupart
fertiles. Cette chaîne commence d Wimmis 6c
s’étend jiilqu’aux frontières du Valais. Il eft arrolc
de la Simmen. Les habitans n’ont prefque d’autris
occupationsquedefüigner le bétail. Ils en entretiennent
un très-grand nombre, 6c ils font une quantité
de beurre 6c d’cxcellens fromages, qui font autant
d’objets d’exportation confidérables. Us ne cultivent
pas allez de grain pour leur entretien, ils fe nour-
rilîent en grande partie de laitage & de pommes de
terre. Ils ont auftî beaucoup de fruits, d’excellens
poiffons, & du gibier en abondance, des chamois,
des daims, des faifans, des gelinotes, 6c. Ils font
géncralement bien faits, cultivant les l'ciences 6c les
arts; d’un commerce fort agréable, avec une éloquence
naturelle ; ils font très-éclalrés fur leurs loix
[Mi
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& leurs pri-vlleges, bienfaifans, S c capables de
belles avions. Dans leurs chaumières, on trouve
communément les livres les plus nouveaux & les
mieux choilis, même quelquefois des bibliothèques
affez confidérables. Ils favent tous très-bien écrire
6c calculer.
Cette heureufe contrée eft partagée en deux châtellenies.
C ’eft ainfi qu’on y nomme les bailliages ,
6c le baillif a le nom de châtdain.
Le Simmcnihaly ou la partie inferieure ap-
partenoit ci-devant aux barons de ‘Weiffenburg , &
enluite aux mallbns de Brandès & Scharnachthal ; la
premiere vendit fes droits en 1439 au canton de
Berne, & la fécondé en 1449. Wimmis en eft le
chef-lieu 6c la réfidence du baillif. C ’etoitune petite
ville, ruinée parles Bernois en 1286 & en 1303. Le
château eft très-élevé & bien agréablement fitué. A
Reutigen & à Erlenbach, il y a de grands marchés de
chevaux ; on compte que l’exportation en va à dix-
mille pieces par an, ce qui fait un objet de deux
millions 6c au-delà.
Cette contrée efttrcs-curieufe auffi pour les amateurs
d’hiftoire naturelle. Deux grandes montagnes
très-bien cultivées & voilines l’une de l’autre attirent
leur attention , c’eft le Stockhorn 6c le Niefen
décrits par Rhellicanus, Aretius Ôc Rebmann. La
premiere eft terminée par un rocher droit 6i prefque
rond, qui a au-delà de deux mille pieds de hauteur.
Sur la pointe de ce rocher, il y a un morceau de
rocher gris qui n’a aucune liaifon avec le rocher
même. Le Niefen eft , pour ainfi dire, taillé en pyramide
, il eft plus haut que le Stockhorn, & cependant
plus fertile. A Diemtigen il y a des fources
imprégnées d’une matière favonneiife. Mais ce qui
eft le plus remarquable dans ces contrées , ce font
lesbains de Weiffenburg, finies dans un antre affreux
& cependant très-fréquentés à caufe de leur f'alu-
brité. Les fources de ces eaux font tout près des
frontières du canton de Fribourg. Les eaux font claires
, nettes, l’odeur un peu vitriolique & graffe au
goût. Leur chaleur naturelle eft de 14 degrés de
Fahrenheit. Leurs vertus font balfamiques, vulnéraires
6c diflblvantes. Dans les environs on trouve
du petrol, de l’afphalie, du foufre, du vitriol 6c du
éac luna.
La partie haute ou 1 Ober Smimenchnl fe nomme
auftî la châulUnic de Zw e y jîm m en , chef-lieu de cette
partie ; mais le baillif refide au château de Blancken-
burg. Cette châtellenie eft plus étendue & plus peuplée
que l’autre. Elle fut vendue au canton de Berne
en 1391. A Zweyfimmen on a établi une maifon,
danslaquelle on donne une très-bonne éducation aux
pauvres orphelins, & où on entretient auftî charitablement
des vieillards hors d’état de gagner leur vie.
Il y a de très-belles glacières du côté de la Len««,
fur-tout celles du Raetzlisberg, montagne couverte
de glaces d’un côté , 6c de l’autre côté très-fertile 6c
expofée aux plus grandes chaleurs; & d’autres eu-
nofirés naturelles. Voyez Langhans, defeription du
haut Simmenihal : Grimer, dejeription des glacières :
Bertrand, u jjg c des montagnes.
SIMON I , ./îicrée.) grand-prêtre des Juifs,
que fa grande piété fit furnommer le ju j lc y ctoit fils
d’Onias I , auquel il fuccéda dans la grande facrifi-
cature l’an 3701. Le Saint-Efprit, par la bouche de '
Jcfiis, fils de Sirach , fait un éloge magnifique de ce
pontife des Juifs. Il répara le temple de Jérufalem
qui tomboit cmi ruine, le fit environnerd’une double
muraille, 6c y fit conduire de l’eau par des canaux,
pour laver les hofties. Ce grand-prêtre laiffa, en
mourant, un fils unique en bas âge, nommé Onias y
qui, étant trop jeune pour exercer la fouveraine fa-
crificatLire, ne jouit de cette dignité qu’ajircs qu’Elca-
zar fon oncle , 6c Manaffé fon gran^-onçle, l’eurent
Tome U \
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exercée pour lui. S im o n , petit-fils du premier *
fuccéda à Onias fon pere, l’an du monde 3785.
C ’eft fous fon pontificat, que Ptolomée Philopator
vint à Jcrufalem ; & après avoir fait des dons confidérables
au temple, il voulut entrer dansTintérieur^
& pénétrer môme dans le faint des faints, où le feul
grand-pretre pouvoir entrer une feule fois au grand
jour des expiations. Mais le grand-prêtre s’oppofa
avec force à cette entreprife facrilege, & repréfenta
au roi la fainteté du lieu , 6c la loi formelle de Dieu
qui lui en défendoit l’entrée. Ptolomée, inflexible
dans fa réfolution ,s ’avançoit toujours pour entrer
lorfque Dieu étendit fon bras vengeur fur ce prince
impie , & punit fa profanation en le renverfant parterre
fans force 6c fans mouvement. Quelques auteurs
appliquent 'dSimon II l’éloge du Saint-Efprit,
que nous avons rapportée à Simon I. ( - f )
Simon MACCHABÉE,(/f^. ) fils de Matha-
tias, furnommé T h a j i, fut prince & pontife des Juifs,
depuis l’an du monde 3860 jufqu’en 3869. Son pere
étant fur le point de mourir, le recommanda à fes
autres enfans comme un homme de confeil, qui
pouvoit leur tenir lieu de pere. Simon fignala fa valeur
dans plufieurs occafions, fous le gouvernement
de Judas & de Jonathas fes freres. Le premier, l’ayant
envoyé avec trois mille hommes dans la Galilée,
pour fecourir les Juifs de cette province contre les
habitans de Tyr , de Sidon 6c de Ptolémaïde, Simon
défit plufieurs fois les ennemis, 6c revint triomphant
& chargé d’un grand butin , auprès de fes freres. U
battit Apollonius , conjointement avec Jonathas ; 6c
celui-ci ayant été arrêté par Tryphon , Simon alla à
Jérufalem pour raffurerle peuple, que cette détention
avoit allarmé. Il lui fit un excellent difeours ,
dans lequel on voit éclater l’amour de la religion 6c
de la patrie , le détachement de la v ie , & la ferme
réfolution où il éloit de remplir, à l’exemple de fes
freres, fa vocation, en combattant jufqu’à la mort
pour la gloire de Dieu , & pour le falut d’Ifraël.
Ces fentimens héroïques rendirent le courage à tout
le peuple, qui, ne voyant perfonne plus digne que
Simon d’être à la tête des affaires, l ’élut tout d’une
voix. S im o n , devenu pere de fa nation par ce choix
unanime, fit bien vo ir , par la fagelTe de fon gouvernement
, que Dieu avoit préfidé à cette éleftion, il
fit d’abord afl'embler tous les gens de guerre, répara
en diligence les murailles 6c les fortifications de Jé-
nifalem , 6c fe dîfpofa à marcher contre Tryphon,
qui s’avançoit avec une grande arnifee dans le pays
de Juda , réfolu de lui livrer bataille. Mais celui-ci
lui envoya des ambaffadeurs, pour lui dire qu’il
n’avoit retenu Jonathas, queparce qu’il étoJt rede-
vablede quelques fommes au roi ; mais que s’il voulait
lui remettre cent talens , & les deux fils de Jo^
nathasen ôtage,il rendroit la liberté au pere. Quoique
Simon reconnût que le perfide ne parloit ainfi que
pour le tromper, il fe trouva cependant dans la
cruelle nécelfitéde mettre fes deux neveux à la merci
de cettaître , de crainte qu’en lui refufant ce qu’il
demandoit, Ifraèl ne le rendît coupable de la mort
du pere. Ce qu’il craîgnoit arriva : Tryphon ne renvoya
point Jonathas ; mais dcfefpéré de ce que
Simon faifoit échouer fon deffein fur Jérufalem, il
affaffina le pere & les deux fils, & reprît le chemin
de fon pays. Simon envoya chercher les os de fon
frere, 6c les fit enfevelir honorablement à Modin ,
dans le fépiilcte de fesperes, qu’il fit orner de colonnes,
de pyramides & de trophées. Après cela,
il s’ap'pllqua à réparer les places de la Judée, & à les
mettre en état de défenfe. Il envoya enfuite des am-
baft'adeurs à Démétrius, qui avoit fuccédé, dans le
royaume de Syrie, au jeune Antiochus, maffacré
par Tryphon, 6c pria ce prince de rétablir la Judée
dans fes franchifes, 6c de l’exempter de tributs;
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